Je cherche des carnistes pour parler de cause animal

végévore

Avale du tofu
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Bonjour les végéwebiens :YE:
Quand je suis devenu végé, j'ai suivie un conseil que l'on nous donne souvent : ne pas rester tout seul. J'ai alors pendant un certains temps passer à parler de cause animal uniquement avec des végétarien/vegans, sur des forums mais aussi avec mes quelque amis herbivores que j'ai... Seul problème c'est que je cherche concrètement à faire quelque chose pour les animaux.
J'ai voulu parler de maltraitance animal avec mon entourage. L'idée n'est pas de les convertir directement (si j'y arrive, c'est tant mieux :) ), mais au moins de parler avec eux, de leurs planter quelques graines de réflexion. J'ai également lu des articles sur internet et les conseils que j'ai trouvé m'ont été utile. Le végétarisme et le véganisme sont devenu des sujets auquel je suis bien informé.

Il y a juste un problème qui persiste, c'est que je trouve pas beaucoup de gens qui s'y intéressent. J'essaye toujours de parler de façon respectueuse, tolérante et calme. Je commence aussi ce genre de débat au bon moment, c'est à dire lorsque la personne à du temps, en dehors des repas et aussi dans un lieu calme et peu bruyant. Et si la personne ne veut rien savoir, je la laisse tranquille.

Mais dès lors que je cherche à parler de végétarisme, véganisme ou de cause animal, juste après la première phrase, je me retrouve généralement par une réponse du genre "encore un végé qui veut m'emmerder,qui me laisse pas manger de la viande tranquillement".
Le problème est donc que la majorité des carniste manque d'ouverture d'esprit et de curiosité. Connaissez vous ce problème ? Avez vous des conseils pour y remédier?
merci :)
 
En général je laisse les questionnements venir à moi et non les inciter.
Par contre ce que je fais pour éventuellement les inciter indirectement, c'est parler de mon quotidien de vg. En gros parler de trucs futiles, de conversations légères.
Par exemple:
- Vu qu'il fait super chaud, expliquer que je vais à la chasse aux glaces véganes. Que l'offre à l'augmenter d'années en années. Que c'est cool.
- Dire que j'ai fait un super gâteau, que c'est rigolos tous les substituts d'oeufs possibles.
...

Ce sont des petits trucs de ma vie de tous les jours qui parfois poussent à poser aux autres des questions plus de fonds.

P.
 
Tout comme Princesse, je n'aborde jamais le sujet de front (même quand je donne des ateliers). Il faut dire que les autres le font suffisamment à ma place, surtout en apprenant le métier que je fais. Parfois avec une véritable curiosité, parfois avec malveillance (plus rare tout de même) et souvent pour se disculper (parce qu'apprendre qu'une personne est végane entraîne très souvent le besoin de lui expliquer qu'on est quelqu'un de bien même si on participe à la souffrance animale). Il m'est même arrivé que des personnes me disent que je leur avais ouvert les yeux alors qu'on n'en avait pas discuté du tout. Elles savaient que j'étais végane, écoutaient le peu que j'en disais de manière spontanée et se renseignaient derrière.
Celà étant dit, je vois une très nette différente d'attitude selon les milieux dans lesquels je me trouve. Dans les milieux associatifs, il y a un ouverture beaucoup plus grande. Même si j'ai connu un gros accrochage à mes débuts avec une responsable qui refusait qu'on estime que tuer un animal était mal alors qu'elle m'avait contactée pour que je donne des ateliers de cuisine végane... Parce qu'une autre association où je le faisais était ravie. Mais c'est un cas exceptionnel, jusqu'à présent. Généralement les gens y sont plus à l'écoute de ce qui est différent et plus enclins à réfléchir à leurs pratiques.
Dans le milieu des formations Horeca (j'en ai déjà fait part ailleurs d'ailleurs ;) ), il faut s'accrocher parce que le bingo carniste est vite rempli et la pression normative très intense.
Il est encore fréquent de rencontrer des personnes qui n'ont aucune idée de ce qu'est le véganisme et des raisons qui y poussent. Dans ces cas-là, j'ai tendance à y aller très en douceur parce que trop d'informations d'un coup ne servent à rien. C'est trop violent, on préfère refouler que d'y réfléchir.

En fait, je crois que les gens s'intéressent d'abord à nous avant de s'intéresser à notre véganisme. Donc, si on provoque une émotion chez eux, ils veulent en savoir plus, tout naturellement.
 
Merci de vos réponses, je les prendrais en compte dès la prochaine fois ou je parlerais de cause animal avec quelqu'un. Je vais donc 1)parler de mon quotidien vg et de conversation légère, puis 2) je vais éviter de donner trop d'information à la fois. Je vous remercie vraiment beaucoup pour vos réponse. Grâce à elle, je pense vraiment avoir le bon bagage pour défendre les animaux. :)
 
Je ne peux que comprendre ta volonté de promouvoir au mieux le véganisme (même que ma vie tourne essentiellement autour de ça, mine de rien ;) ) mais essaie de te faire un peu confiance. C'est normal d'être maladroit au début. Tu finiras par trouver seul ce qui correspond à ta façon d'être, à ta façon de communiquer en règle générale. Je vois souvent passer des textes expliquant comment être efficace et dénigrant tout ce qui est jugé trop ou pas assez et suis persuadée que la cause animale a besoin de cette diversité d'actes et de paroles parce que si les véganes sont tous différents, les non véganes également. Nous touchons des personnes et groupes différent-e-s et c'est très bien ainsi.
Celà dit, je suis très attachée à la bienveillance en règle générale et il m'arrive quand même souvent d'être en désaccord avec les méthodes d'autres, véganes ou pas d'ailleurs, sur plein de sujets qui me tiennent à coeur. C'est la vie!
 
Hell, merci, t'exprimes tellement bien ce que je pense aussi.

Et puis tu voudras peut-être aussi adapter ton discours en fonction de ton état d'esprit du moment. Ou ne pas t'obliger d'en discuter, parce que tu es de mauvaise humeur, stressé ou peu importe mais pas en "état" de communiquer sur un sujet qui te tiens à cœur. Quand tu ne les sens pas ne t'obliges pas à le faire.

Perso', la seule règle que je m'oblige dans tous les cas, c'est de ne pas oublier que moi aussi j'ai été omni pendant des années.

P.
 
Tout comme toi Princesse!
D'ailleurs j'ai toujours mon vieux porte-feuille en cuir période carniste et je le montre parfois aux gens (ceux qui expriment une volonté de changement mais ont peur de ne pas y parvenir) pour illustrer le fait que c'est possible et que je ne suis pas une sainte. Quand je vois d'où je viens, j'y crois d'autant plus fort. :oops:
 
Les personnes qui t'ont répondu ci-dessus sont très justes ! Je rajouterai que généralement la conversation vient aussi durant un repas, car mine de rien, nos repas ne sont "pas normaux" (je cite) et attirent la curiosité ! ;)
 
Encore une fois merci à tous ce qui m'ont répondu.
J'aimerais en revenir sur ce qu'a dit Lesliebo. Lors des repas m'est arrivé une fois que quelqu'un me posait des questions "sur mes repas constitués de plantes".
Et je ne savais pas vraiment que faire. D'une part j'étais content de voir des gens curieux et c'est aussi de mon caractère de répondre au questions qu'on me pose. De l'autre côtés j'avais peur de gâcher l’appétit de l'autre et de paraître "malpoli", tous simplement parce que je parle de chose cruel pendant que l'autre mange.

La première fois j'ai plutôt tourner le sujet vers la cuisine végétale. Plutôt que de parler des choses noires qui se cachent derrière les abattoir, on n'a tous les deux préférés parler de mes recette végétalienne. J'ai donc expliquer comment je faisait des fromages végétaux, des omelettes sans oeufs... Puisque que cette personne sait maintenant que l'on peut facilement se priver de viande, je pense qu'elle sera plus ouverte pour savoir ce qui se passe dans les abattoirs.
 
Tu as raison d'aborder les choses ainsi.

Si c'est toi qui t'acharnes à vouloir A TOUT PRIX amener le sujet sur la table, en plus en usant de culpabilisation et d'images gores, tu ne vas rien gagner à part l'agacement des interlocuteurs. Même moi, végane, ce type de vegans me gonfle grandement.
Ne cherche pas absolument à parler de veganisme. Si ça vient, tant mieux. Sinon, laisse couler. Je n'ai jamais mené personne à la réflexion en leur prenant la tête ;)
 
végévore":2pwoar8t a dit:
La première fois j'ai plutôt tourner le sujet vers la cuisine végétale. Plutôt que de parler des choses noires qui se cachent derrière les abattoir, on n'a tous les deux préférés parler de mes recette végétalienne. J'ai donc expliquer comment je faisait des fromages végétaux, des omelettes sans oeufs... Puisque que cette personne sait maintenant que l'on peut facilement se priver de viande, je pense qu'elle sera plus ouverte pour savoir ce qui se passe dans les abattoirs.

Je fais souvent ça aussi, et souvent après on me demande POURQUOI je mange comme ça, donc là, j'aborde le thème des animaux, de l'environnement, etc.. Et je vois ce qui touche le plus mon interlocuteur-rice. ! :)
Même si iel ne t'as pas posé la question du Pourquoi, elle finira forcément par faire des recherches par lui-elle même (enfin, on l'espère, mais au moins tu auras semé une petite graine comme on dit). :)
 
Hello

en tant que non végé, je me permet d'apporter un autre point de vue.
Ma copine étant végétarienne, je pense que le meilleur moyen est d'adopter la méthode douce...

Au début, on partait sur des débats bien plus houleux (elle ne mâchait pas ses mots a vrai dire).
Maintenant, elle est devenu bien plus pédagogique avec moi.
Je ne dis pas qu'elle fera de moi, un végétarien à part entier, mais elle m'a permis de m'ouvrir à ce que je n'aurai mangé auparavant.
A savoir me faire gouter des plats vegan et découvrir d'autre produit du quotidien bien plus "bio".
résultat, je suis bien plus ouvert à la question et j'essaie de consommer moins de viande.
Ex : les plats communs que nous mangeons sont toujours vegan.

Pourquoi ce témoignage, parce que j'adhère + à ce type de dialogue plutôt que d'utiliser une sorte de propagande à vouloir convaincre à tout prix.

Depuis que je suis avec elle, je deviens de + en + sensible à la cause animalière.
Et tout cela passe par un dialogue "doux".

Je vous cache pas que des que je vois un militant dans Paris qui m'importune de manière sauvage parce que j'ai acheté des œufs... ça me donne pas envie d'écouter leurs arguments.

Vegan ne veut pas dire être + intelligent mais manger de la viande ne veut pas dire non plus avoir raison et être plus fort ;)
 
merci pour ta réponse. Entendre l'avis d'un omni dans des sujet végéta*iens peut être intéressant. Malgré le fait que tu mange de la viande, je trouve que tu est ouvert d'esprit face à des sujet comme la maltraitance animal et déjà ça c'est un progrès :)
 
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