Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Merci pour votre soutien :kiss:

J'a conscience de tout ce que vous dites, et je l'aurais même crié de tout mon coeur à quelqu'un qui aurait eu cette expérience, mais hier, je me le suis tellement pris en pleine face... J'ai pas compris, je pensais pas que des gens étaient capables de faire ces réflexions comme ça à voix haute en toute impunité. Absolument personne ne l'a reprise, en plus.
 
Le week-end dernier je vais acheter des lunettes de soleil pour ma fille de 4 mois 1/2 (chez un opticien).

Avec mon conjoint on choisi une paire, on l'essaye sur notre fille qui évidemment les attrape et joue avec.

Un vendeur arrive et en voyant notre fille jouer avec les lunettes nous dit : "ne vous inquitez pas elles sont très solides". (Heureusement pour des lunettes conçues pour des bébés...) et il ajoute "encore que les filles sont plus soigneuses que les garçons".

J'ai pas réagis à la remarque sexiste sur le coup car j'ai surtout halluciné qu'il puisse penser qu'un si petit bébé soit soigneux :whistle: .
 
Ampellouna":2f4372bc a dit:
j'ai surtout halluciné qu'il puisse penser qu'un si petit bébé soit soigneux :whistle: .
Nan, mais c'est normal, c'est un homme, il sait pas ce que c'est un enfant vu que c'est le boulot de la femme.



euh, c'est clair que je charrie, hein ?
 
J'sais pas si c'est vraiment une remarque sexiste, mais je me demande si j'suis la seule à trouver cet article dérangeant : http://www.lalibre.be/actu/internat...amoureux-sur-le-rail-595a85e1cd706e263e99c1e9

On peut y lire :

"Dans le dernier numéro de son magazine officiel "Mahistral-Express", la compagnie nationale des chemins de fer ukrainienne Ukrzaliznytsia a publié un article détaillé pour conseiller ses usagers sur la meilleure manière de faire l’amour dans ses trains de nuit. "

""Dans les compartiments du train, les gens sont comme une famille. Ils restent ensemble dans un espace relativement réduit, et cela facilite les rapprochements", analyse l’auteur, qui affirme que le train est le moyen de transport où les voyageurs sont le plus susceptibles de vouloir faire l’amour avec des inconnus. "

'Fin quand on sait que toutes les femmes subissent des agressions dans les transports en commun, montrer comme cool sympa à tester l'amour avec des inconnu.e.s dans les trains à couchette j'trouve ça limite dangereux.

P.
 
Les couples consentant et les agressions sexuelles sont 2 sujets séparés, mais dans un pays pas spécialement reconnu pour son avancée en matière de droits des femmes ni leurs protection, cette invisibilisation (que j'espère inconsciente) fait clairement entrer en collision un sujet avec l'autre...

Les 2 question qui me viennent c'est : Pourquoi faire un tel message ? Que c'est-il passé ? (un truc à cacher ?)
 
Peu importe quel pays, on sait que les femmes ne se sentent pas spécialement en sécurité dans les transports en commun. Y encourager le faite de faire l'amour, ça me semble pas la plus top des idées...

'Perso si je devais prendre un train à couchettes et que peu avant mon voyage, un tel article sort et est largement repris. Pas sûre que je monterais dans une cabine avec de parfaits inconnus.

L'article promeut l'amour dans des cabines privées (pour les couples) mais visiblement aussi dans des cabines publiques.

P.
 
Ouaip, les mecs risquent un peu de penser que c'est open bar pour harceler la 1ère inconnue qui monte dans la cabine avec eux. :><:
 
En France pour les trains de nuits il existe des "compartiments dames seules". Personnellement je coche toujours cette option si je voyage seule.
 
Ouai pour les compartiments dames seules, j'etais rassuré de savoir que ça existe. Tout comme l'option entre femmes pour le covoiturage. C'est bien que ça existe.
Évidemment les anti ne manquent pas de crier au communautarisme. Ce sont generalement les mêmes qui revendiquent des entresoi masculins où les femmes ne sont pas les bienvenues.
 
V3nom, il y a à se poser des questions sur les relations dans un contexte de domination, entre une personne appartenant à la catégorie des opprimées et celle appartenant à la catégorie des oppresseurs. Quelle est la valeur du consentement de la dominée? Le consentement invisibilise la question d'être désirant chez les femmes ça l'évacue complètement de l'équation. C'est pas d'un côté les agressions et de l'autre des relations sans forme d'agression. Le rapport de pouvoir existe toujours et nous sommes conditionnées à satisfaire sexuellement les hommes. Quel est le degré de ma liberté et de mon choix dans une relation sexuelle hétéro? Personnellement c'est une question que je me pose et pour laquelle je n'ai pas trouvé de réponse rassurante. Je dirai même que plus je me la pose et plus la possibilité d'une relation sexuelle égalitaire et mon libre choix m'apparait non viable dans une relation sexuelle hétéro.
Je me méfie aussi de mon conditionnement et de la socialisation de mon partenaire.
 
Ha mais j'ai bien conscience de tout ça, mais en effet j'ai pas été assez clair dans mon post : je parlais bien de l'espace médiatique public (et de la façon dont les administrations, les messages politiques, les spots d'info et les entreprises parlent de ces questions-là), qui devient (c'est volontaire) notre inconscient collectif. Il y a un déni concernant le lien entre relations homme/femmes et sexisme culturel. Et même en étant un homme, je me pose la question du réel consentement (et adapte aussi ma propre attitude en fonction, en tout cas j'essaie en en parlant avec qui je suis), et d'une vraie égalité de liberté d'être et de refuser d'être pour les femmes.
Mais tu as raison de me reprendre, je vois que le début de ma phrase est vraiment pas clair sur ce que j'ai voulu exprimer.
 
Le début pouvait laisser entre-voir peut-être des pistes intéressantes mis à part la phrase gardant de vouloir mettre sur les épaules des victimes ce qui relève des agresseurs. (ce quiu en substance revient à introduire l'exact opposé).

Mais alors le couperet : "je rappelle que rien n'oblige à consommer cette industrie" (de la beauté parfaite féminine). Bam, juge et parti, les jeux sont faits.

... u_u
 
Je suis un peu partagée concernant cet article, il est cash et probablement maladroit, mais j'aurais du mal à le considérer comme faux, ou relevant du sexisme.
Je crois que c'est parce que je suis assez d'accord avec le point de vue de l'auteur en fait.

Notre société nous fait, et c'est bien de se rendre compte de ce qu'elle nous fait intégrer comme travers (personnellement je me reconnait dans les sentiments contradictoires qu'on peut éprouver en tant que femme concernant notre apparence physique et la sexualisation par exemple).
J'ai l'impression qu'on accepte les articles s'opposant au sexisme que s'ils se limitent à taper sur le vilain système ou sur les hommes, mais personnellement, un article qui dis aux femmes qu'elles peuvent elles mêmes réaliser une partie du démantèlement de la culture sexiste qui s'exprime aussi à travers elles (parce que la sexualisation ne se fait pas au dépend des femmes, et c'est l'objet de l'article quand même, donc se contenter de dire que les hommes sont le seul problème c'est léger je trouve), je trouve ça plutôt positif en fait.

L'auteur/autrice prend quand même la précaution de préciser: "Et je ne dis pas que le narcissisme est la faute des femmes : la féminité nous apprend très vite que la valeur, la vraie valeur, c'est de montrer ses seins."

Alors peut être que je suis d'accord seulement parce que ça correspond à mon vécu et à mes réflexions et que ça m'empêche de voir en quoi cet article est sexiste, mais ce serait pas mal de préciser en quoi cet article t'a choqué Lutine, ça m'aidera peut être à comprendre pourquoi tu as pensé qu'il pouvait être classé ici :/.
 
Et je ne dis pas que le narcissisme est la faute des femmes : la féminité nous apprend très vite que la valeur, la vraie valeur, c'est de montrer ses seins.
Ben là dessus elle a pas tort. C'est quand même bien ce qui nous est inculqué comme valeur.
 
Nan mais je suis à peu près d'accord avec le fond, mais la forme, hormis la petite phrase pour se dédouaner à la fin, est quand-même vachement culpabilisante.
Genre :
rien n'oblige à consommer cette industrie
--> ben, on y est quand-même sacrément encouragées et considérées comme "pas baisables" quand on ne le fait pas, donc bon, si, moi je trouve qu'on se sent plutôt obligées à consommer des cosmétiques.

Vous pouvez ne pas regarder les pubs, et boycotter les films, séries et bouquins qui vous réduisent à des chutes de reins.
--> Ouais ben on regarde plus aucun média quoi... Ca risque d'être compliqué.

On ne peut PAS affirmer « c'est moi qui décide si je suis belle ou pas », tout en cherchant le like sur Instagram – la beauté, ce sont les autres qui la décident, sinon ça s'appelle de la masturbation
--> Je comprends même pas ce qu'elle veut dire. On a pas le droit de se trouver belle ?

D'où mon argument concernant le narcissisme, reposant sur une confusion entre satisfaction et validation. En l'occurrence, je suspecte qu'une frange énorme du discours « libérateur » consiste à s'auto-sexualiser pour mendier l'approbation des autres – donc se mettre dans une position où il faut demander la permission d'exister.
--> Je suis d'accord, mais elle dit ça comme si c'était la faute des femmes si elles sont nées dans une société patriarcale. Et ne donne en plus aucune piste pour s'en libérer.

Le revenge porn en constitue un exemple frappant. Bien sûr que les hommes qui transmettent ces images sont les premiers coupables. Mais avoir un premier coupable n'empêche pas de se demander quel est le contexte, et on peut se demander pourquoi ces photos existent en premier lieu.
-->Heu je sais pas, parce qu'on voulait faire plaisir à son mec dans le cadre privé... On a encore le droit non ?

Et toute la fin est hyper culpabilisante, elle a beau dire que c'est pas de notre faute et qu'on mérite mieux, elle a un discours hyper infantilisant et ne propose aucune solution concrète, n'a aucun mot encourageant, bref, je trouve ça puant.
 
le fond tout entier de l'article, qu'il soit rédigé par une femme ou pas, sent un poil le "c'est pas tout la faute du sexisme et patriarcat non plus".
Un "je suis pas féministe mais" en plus maladroit encore. A force de bien passer la pommade sur l'ordre établit avant même d'avancer la moindre piste le message (l'injonction à la beauté) est juste noyé sous une vague de responsabilité individuelles.

Echangons "femmes" par "noirs" et "beauté" par "assimilation", je suis sûr que l'auteur hurlerait au scandale. (en partant du principe que l'auteur comprend les enjeux des termes "injonction" et "assimilation" bien entendu)
 
Il n'y a pas d'équivalent à la sexualisation des femmes version racisme à ma connaissance, donc elle trouverait juste un tel article étrange à mon avis.

Pour le fait qu'on est pas obligé de se gorger de l'industrie pub/ film ect, c'est clair que c'est irréaliste.

Par contre, cette phrase:
"On ne peut PAS affirmer « c'est moi qui décide si je suis belle ou pas », tout en cherchant le like sur Instagram – la beauté, ce sont les autres qui la décident, sinon ça s'appelle de la masturbation"
me semble plutôt explicite.
Elle ne dit pas qu'on n'a pas à décider si on se trouve belle ou pas, mais que c'est incohérent de prétendre s'extraire des diktats de la beauté en s'affichant pour réclamer une validation de son physique sur Instagram tout en affirmant qu'on ne peut qu'être belle. Dire à une foule d'inconnus "Je suis belle", c'est absurde, on leur imposera pas notre avis sur notre apparence.

Un peu comme si un philosophe se mettait à Instagram pour partager ses avis en mettant en commentaire "Je suis intelligent, peu importe ce que vous en pensez", alors qu'il affiche volontairement le fruit de son intellect en quémandant une approbation de la part de ses followers, donc forcément ils vont juger la qualité de sa réflexion, sans forcément dire amen à sa propre évaluation de lui même.

'Fin, je dis pas qu'il faut se définir selon les remarques d'autrui, mais elle dénonce simplement une incohérence flagrante, si on s'affiche volontairement uniquement pour montrer son physique à des tas d'inconnus, c'est qu'on réclame leur avis, c'est le principe des comptes Instagram ce narcissisme qui pousse à s'afficher pour réclamer du "follower".

Je trouve qu'essayer de "s'en foutre" de son apparence, c'est une solution concrète moi. Certes compliquée à envisager pour une femme aujourd'hui, mais c'est un privilège évident que les hommes ont, et qu'on devrait au moins tenter de s'approprier à mon avis.
Puis, souvent les articles féministes se contentent de constater un problème sans proposer de solution concrète pourtant ils ne sont pas descendus comme ça.

Concernant le revenge porn, je trouve aussi que son inclusion dans cet article n'était pas complètement pertinente, puisque dans le cas du narcissisme Instagram c'est l'exhibition aux yeux de tous, alors que dans le cadre privé on peut vraiment se dire qu'on est juste en train de jouer avec son partenaire.
D'ailleurs, elle sous entend que si les hommes sont moins victimes de revenge porn c'est parce qu'ils ne s'exhibent pas en privé, alors qu'à mon avis c'est juste que l'impact sur la vie personnelle d'un nu d'une femme et d'un nu d'un homme n'ont aucune commune mesure. L'étiquette "salope" étant une exclusivité féminine, essayer de nous ruiner de cette façon est beaucoup plus efficace.
Les hommes ont aussi plus tendance à être tordu et revanchards dans leurs rapports (aucune statistique à l'appui, juste 97% des criminels qui sont des hommes comme appui de cette conviction et mon expérience perso avec eux), donc à mon avis ils ont juste plus facilement l'idée de vouloir humilier leur ancienne partenaire que l'inverse (qui s'ajoute au fait qu'un homme se sentira plus facilement intouchable qu'une femme du fait de leur force physique en moyenne supérieure: s'en prendre à son ex quand c'est une femme ça à l'air moins dangereux que quand c'est un homme...)

J'ai l'impression qu'on n'a pas du tout ressenti la lecture de cet article de la même manière, parce que personnellement je ne me suis sentie ni accusée, ni infantilisée.
 
Excalibur":cup09ei9 a dit:
Il n'y a pas d'équivalent à la sexualisation des femmes version racisme à ma connaissance, donc elle trouverait juste un tel article étrange à mon avis.

Plus j'écoute les témoignages issu des mouvements afro-féministes et moins j'en suis convaincu. (rien qu'en voyant les soucis posés par les mouvements féministes genre osez le féminisme... ça me semble de plus en plus au moins tout aussi permanent et partout)

Après il est clair que je suis le moins bien placé pour parler de ces 2 sujets. Mais les équivalences en terme de... comment appeler ça... mécanismes de dominations et surtout leur caractère d'injonctions permanentes, constantes et "partout à tout instant ou presque" me semble de plus en plus flagrante.

Excalibur":cup09ei9 a dit:
Je trouve qu'essayer de "s'en foutre" de son apparence, c'est une solution concrète moi. Certes compliquée à envisager pour une femme aujourd'hui, mais c'est un privilège évident que les hommes ont, et qu'on devrait au moins tenter de s'approprier à mon avis.

Au delà du fait que je suis (je l'espère) pas représentatif de l'homme français moyen, et qu'il est bien entendu que je ne partage pas ce que vit une femme au quotidien, j'aimerais tellement être capable de dire que je m'en fout du regard des autres, mais tellement... Mais je me suis rendu compte à plus d'une reprise, et de façon plus ou moins violente que ce n'était clairement pas le cas... (souvent venant d'un problème de moi à moi, et parfois venant de regard et moqueries des autres, presque exclusivement d'autres hommes)

Mais j'entends bien que globalement, l'apparence des hommes jouit d'une relative liberté, d'une acceptation et d'une considération même qui représente un monde radicalement opposé aux femmes. (quand bien même il s'en trouve toujours pour venir parler d'injonctions à la masculinité, qui existent pour certaines mais sont tellement ancré dans la pérennisation de la posture dominante... bref, rien de neuf)
 
Je parle évidemment de tendances, je ne nie pas que quelques femmes réussissent à s'en foutre royalement de leur apparence, et que quelques hommes se sentent obsédés par celle ci. Je pensais pas avoir à le préciser.
D'ailleurs je n'ai pas dis que les hommes n'étaient pas sensibles au regard des autres, mais qu'ils n'étaient pas sensibles par les injonctions à s'auto sexualiser. L'égo de l'homme moyen est pharaonique et il supporte mal de ne pas être le centre de l'attention, ce qui montre bien que d'une certaine façon les hommes sont aussi sensibles au regard des autres, mais pas pour les mêmes raisons, et ça n'amène pas les mêmes comportements.

Et non clairement il n'y a aucune comparaison possible entre l'ampleur de la sexualisation des femmes dans l'industrie (toute origine confondue évidemment ), et le racisme:
En sortant dans la rue on ne voit pas des dizaines d'affiches représentant des méchants noirs pas bien assimilés, on ne sexualise pas plus les noirs que les autres dans les films ou les séries (sauf les femmes noires évidemment).
Et franchement, si "osez le féminisme" pose des problèmes de racisme, ça n'a pas l'ampleur du sexisme vécu par toutes dans notre société, pour la simple raison que "osez le féminisme" connait une diffusion ridicule à grande échelle, c'est vraiment une référence d'initié (d'ailleurs je les connais pas et je pense que si je demandais à mon entourage ils me diraient pareil, qu'ils soient basanés ou non c'est pas osez le féminisme qui les oppresse, tout comme les sites anti magrébins ne me font ni chaud ni froid puisqu'ils n'ont aucune diffusion dans mon quotidien et que je ne suis vraiment pas agressée par le racisme -alors qu'avec les terroristes en ce moment ça devrait être accrue-, mais ça n'a vraiment rien de comparable avec la pression du sexisme )

En plus, tu dis toi même:
Echangons "femmes" par "noirs" et "beauté" par "assimilation", je suis sûr que l'auteur hurlerait au scandale. (en partant du principe que l'auteur comprend les enjeux des termes "injonction" et "assimilation" bien entendu)
Ce qui montre bien que toi même tu ressens que le racisme est bien moins facilement toléré par le péon moyen que le sexisme, puisque tu penses que l'auteure pourrait facilement être sexiste, mais que le racisme la ferait hurler.
 
Retour
Haut