Aspauline
Broute de l'herbe
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Bonjour ! Je ne sais pas si la présentation est obligatoire sur ce forum mais je préfère la faire avant de poster. Ça fait plusieurs mois que je me balade sur ce forum mais sans y être inscrite. De peur qu'il ne soit pas réservé aux mineurs.. enfin, passons.
Je vous en prie. Lisez cet interminable récit. Je vous en serez immensément reconnaissante. J'ai besoin d'être lue, comprise, entendue par une personne partageant les même valeurs et idées que moi. Je vous souhaite une excellente lecture et je vous remercie d'avance pour votre patience.
Je me nomme Pauline, j'ai 16 ans, j'entre en première L cette année. Je suis végétarienne à tendance végétalienne (que j'abrège "vegan") depuis 3 années.
Vivant encore chez mes parents, je suis végétalienne à la maison et végétarienne en dehors du fait des nombreuses contraintes (restaurants, cantine scolaire, famille et entourage peu tolérants envers le véganisme, produits d'hygiène non testés sur les animaux chers et inaccessibles pour mon porte monnaie, etc..)
Je raconte mon histoire en tant qu'adolescente française végéta*enne.
Tout a commencé lorsque j'avais 13 ans. En 2014. Par un bel après-midi de week-end, je m'ennuyais et ma seule envie était de visionner un documentaire éloquent et qui permettrait de m'apprendre sur un sujet bien précis.
Après maintes recherches de documentaires intéressants sur YouTube et internet, je suis tombée sur le fameux film "Earthlings" qui à première vue parlait de la condition animale dans le monde ainsi que de toute l'exploitation qu'on avait forgée autour des animaux.
Après avoir regardé ce film du début jusqu'à la fin, j'ai énormément pleuré et réfléchi. Comment pouvions-nous détruire et saccager notre belle planète en faveur de notre égoïsme et de notre plaisir !? Nous, les humains, notre devoir est de préserver et servir ce monde plutôt que de le ruiner !
Je me rappellerai toujours des larmes que j'ai versées, de toute la haine ressentie envers notre société de surconsommation, de ma compassion soudaine envers les animaux et la nature.
Bref, j'ai effectué plusieurs recherches sur la nutrition, les enjeux écologiques de la consommation de produits animaux, les bienfaits du veganisme..
Heureusement, ce mode de vie n'était pas très médiatisé et je n'étais pas envahie de mauvaises sources et articles qui soutenaient le lobby de la viande comme on en trouve actuellement qui jugent le veganisme comme dangereux, inacceptable et inadapté à tous. Les médias et le végéta*isme, ça fait deux !
Suite à mon information, je me suis engagée à réduire le plus possible ma consommation de viande et produits animaux. Étonnamment, ma transition ne m'a posée aucun soucis. J'étais devenue végétalienne à la maison. Je répondais aux arguments idiots et clichés de ma mère qui voulait m'en dissuader et elle n'ajoutais rien en retour. Alors elle m'as laissée, tout en pensant que cette idée me passerait et que ce n'était qu'une crise d'adolescence. Au supermarché, elle m'achetait du lait végétal, de la crème de soja, des produits similis carnés. Un pur bonheur ! Aujourd'hui, ma mère me prépare même des plats adaptés.
Quant à mon père, sa réaction était négative. Il qualifiait mon alimentation comme un régime ou une mode alors que je faisais cela pour ma santé, la planète, les animaux et les humains les plus démunis et affamés. Je ne veux plus faire partie des responsables de l'abattage des animaux, mais ça, il ne le comprend toujours pas.
Le plus difficile était de me nourrir à l'extérieur. Je préfère ne pas divulguer à mes amis que je suis végétalienne car je doute qu'ils comprendraient et qu'ils me sortiraient d'inombrables idées reçues sur les protéines, le calcium.. auquelles je n'ai pas envie de créer de débat en y répondant. Je ne veux pas être stigmatisée comme trop différente auprès de mon entourage au risque de ne plus être invitée aux repas. Alors je dis simplement que je suis végétarienne, certains font des amalgames et ne sont pas assez informés en pensant que le végétarisme inclut le poisson et rejette uniquement la viande rouge.. Cela prouve à quel point les gens n'ont guère de connaissances sur le sujet.
En dehors de chez moi, je me débrouille comme je peux, avec ce que je trouve à disposition. Il est très rare de trouver des plats entièrement vegans dans les restaurants et fast-foods. Il y a toujours un petit détail qui vient gâcher le plat. Alors je m'organise comme ceci :
Si un plat contient de la viande ou du poisson (pizza, gratin, salade, sandwich...), je le rends végétarien en choissisant les légumes; céréales que quasiment personne ne mange d'ailleurs, les gens tiennent absolument à leur bidoche...
Je choisi sans viande le plat en question. Par exemple en prenant un gratin de pommes de terre à la place du gratin rempli de lardons, la pizza aux légumes à la place de la traditionnelle pizza au jambon.
Si le plat contient une faible quantité de sauce aux oeufs, du fromage ou de la crème, je ne le rejette pas, j'essaye d'enlever le surplus de produit et le mettre de côté. Ce n'est pas un peu de mayonnaise qui va m'arrêter de pouvoir sortir avec mes amis et ma famille. Je fais de mon mieux.
Je ne mange pas de produits animaux purs en sortie. Il ne me viendrait pas à l'esprit de consommer un cornet de crème glacée, une omelette entière, un yaourt ou un verre de lait.
Le veganisme est un chemin. On en apprend de plus en plus chaque jour pour s'améliorer dans notre façon de consommer, on en apprend plus chaque jour pour réfléchir, philosopher. Il ne s'agit en acun cas d'une perfection à atteindre, d'un grade. Chacun avance à sa manière et avec ses moyens pour éviter de contribuer à toute cette exploitation néfaste. N'étant pas encore indépendante, il m'est difficile de tout anticiper et de tout commander.
Sur internet et les réseaux sociaux, le veganisme est perçu comme un effet de mode, un régime dangereux. Les médias véhiculent une image péjorative du veganisme et n'informent pas assez, ils ne détiennent aucune source fiable et concrète, ils déforment la réalité, ils confondent tout, ils induisent le doute.. A croire qu'ils sont payés par les lobby de l'industrie alimentaire afin de faire passer les vegans pour des "bobos gauchistes" encrés dans une doctrine et isolés du monde. Pas étonnant que le veganisme soit mal perçu par les gens qui sont aveuglés en permanence par l'obscurantisme de ces mauvais articles de presse et de ces pseudo reportages qui induisent plus en erreur qu'il n'instruisent.
La différence est souvent méprisée dans cette société et c'est bien dommage car c'est ce qui empêche le monde de changer et d'évoluer.
Sur YouTube, j'assiste à des débats sans fin entre des internautes ignorants et des vegans objectifs.
Sur les compte twitter d'agriculteurs, j'assiste à des tweets qui défendent les intêrets des agriculteurs d'animaux, disant un ramassis de bêtises en évoquant l'idée que les animaux n'ont pas de capacités à éprouver la souffrance, qu'ils sont de vulgaires choses inertes, qu'ils sont des meubles, que l'alimentation vegan n'est adaptée à personne, et j'en passe. Ils culpapilisent et éprouvent une aversion envers les vegan car on leur rabâchent des réalités qu'ils n'acceptent pas.
La quasi-totalité de la population indienne est végétarienne/vegan et elle se porte très bien. Pourtant l'Inde est un pays plus pauvre et moins développé que les pays occidentaux où l'on produit et consomme des tonnes de viande chaque année. Les risques de maladies cardiovasculaires et les risques de cancer sont drastiquement réduits dans les pays où l'on consomme peu de produits carnés.
Ce qui me dépasse et me m'attriste encore plus, c'est l'utilisation d'animaux pour les spectacles, pour le divertissement des masses. Notamment la corrida, le cirque animalier, les delphinariums.
Il est étonnant de savoir que la corrida est une pratique encore très répandue en Europe. Cette pratique est tout bonnement ignoble, cruelle et égoïste. Elle prouve à quel point l'humanité peut être avide d'autant d'atrocité et de barbarie. Le pire, c'est que les défenseurs de cette pratique justifient sa conservation au nom de la tradition, du patrimoine historique, du profit que génère la corrida, de la préservation des taureaux. Il est temps que ces traditions horribles et futiles cessent, mettons-nous à la place du taureau qui subit ce combat inéquitable et qui est conduit inévitablement à une mort lente, agonisant au milieu de l'arène. Le toréo en ressort toujours vainqueur.
Les animaux n'ont pas leur place au sein des cirques, dans les zoos, au sein des delphinariums. Leur place est dans leur environnement d'origine, celui où on les as arrachés à leur famille lorsqu'ils étaient encore jeunes. Cessons de nous voiler la face en proclamant le bonheur des animaux de cirques sous prétexte que les dresseurs les nourrissent et les soignent.
Les soins médicaux prodigués aux animaux de spectacles ont pour but de les maintenir en bonne santé et ainsi qu'ils puissent continuer leurs cabrioles, leurs tours, leurs danses et numéros appris, tout en apprenant davantage afin de divertir les gens qui paieront le spectacle. Tout est question de profit. Les animaux n'en tirent rien injustement.
Pour moi, le vrai cirque serait un cirque où le vrai talent est exposé, le talent des humains consentants à se présenter sur scène. Pas le résultat d'un esclavagisme sévère et grotesque. Les toréos, les dresseurs n'ont aucune compassion envers les animaux qu'ils exploitent, frappent, mutilent et mettent en danger. AUCUNE.
Les gens payent pour aller voir des animaux en spectacle, en zoo, mais savent-ils vraiment comment les éléphants,les dauphins, les tigres, les lions, les ours.. arrivent à réaliser ces figures dangereuses et contraires à leur nature ?! Si ils le savaient, ils n'iraient plus jamais payer pour aller se divertir dans de telles entreprises menteuses et manipulatrices. Ces prisons pour animaux innocents.
Dans les parcs zoologiques, les animaux sont enfermés durant toute leur vie. Ils sont perçus comme des objets d'exposition que les visiteurs admirent et non comme des êtres-vivants sensibles et conscients.
Au sein des zoos, de nombreuses espèces sont installées dans des zones où le climat n'est pas adapté à leurs besoins, n'ont pas la nourriture adéquate, ont perdu leur instinct de chasse naturel, n'ont pas la surface de territoire nécessaire.. les espèces polaires suffoquent sous la chaleur étouffante du pays dans lequel elles ont été déportées. Nombreuses n'ont aucune occupation, enfermées dans leur enclos miteux et minuscule. Les zoos revendiquent l'éducation et la préservation des espèces pour défendre leurs intérêts.
À l'ère des nouvelles technologies et des documentaires animaliers facilement accessibles, ont pourrait simplement laisser en paix les espèces dans leur milieu naturel et éradiquer les braconniers, contrôler les marchés noirs de l'ivoire.
Après la mort récente d'un rhinocéros au zoo de Thoiry qui a servie pour but de récupérer sa corne, les zoos prétendent encore qu'ils protègent les animaux.
Heureusement que de nombreux pays ont aboli ces exploitations dans le monde du spectacle, où les animaux vivent une vie de misère et sont enfermés ou enchaînés 90 % de leur vie, les reste étant dédié à la scène ou à l'entraînement.
Bien évidemment, la France ne fait pas partie de ces pays. La France est toujours à la traine et n'évolue pas.
On pourrait parfaitement se passer de la corrida, des zoos, des cirques, des delphinariums..
Les politiques sont rongés par l'obscurantisme et ne font pas attention à l'écologie du pays.
Ils ne semblent pas au courant que la production de viande et de produits laitiers font partie des plus grandes sources de pollution au monde, rejettent de gaz à effet de serre, contribuent au gaspillage d'eau, de terre, de la pollution des nappe phréatiques, engendrent une immense souffrance chez les animaux... Encore un coup du lobby de la viande voulant bien se faire voir.
Quand nous serons en situation critique au niveau écologique, il ne faudra pas se plaindre de voter pour des politiques aussi minables et absents.
Si les abattoirs avaient des fenêtres, tout le monde serait végétarien.
Comment en est-t-on réduit à donner de l'argent dans le simple but de voir souffir un être vivant !? Je perds foi en l'humanité quand je sais que de tels spectacles à la vérité maquillée et aux coulisses si sombres existent.
Si les abattoirs avaient des fenêtres, tout le monde serait végétarien
Je pourrais encore continuer à écrire éternellement sur le monde qui nous entoure, sur cette société de consommation remplie d'ignorants et spécistes qui ne sont pas conscients de l'impact conséquent de l'exploitation intensive d'animaux. Mais cela rendrait ce pavé long et fastidieux à lire.
Je voulais partager mon expérience à travers ce texte, mon ressenti, ma vie quotidienne et leur combat que je mène depuis 3 années. Je voudrais remercier la communauté végétarienne/vegan qui continue à militer et à essayer de changer notre monde et améliorer et montrer notre mode de vie de jours en jours.
En ce qui concerne mon avenir, je suis très indécise. Je pense me pencher vers le droit, les sciences humaines, économiques et sociales, la philosophie. Je souhaiterai avoir une carrière dans la politique afin d'essayer de changer ce pays.
J'hésite à écrire un livre pour transmettre mon ressenti, mon expérience, ma philosophie de vie, mes valeurs concernant le bien-être animal et expliquer ce qui m'as incitée à devenir végé et à m'engager aussi tôt.
Ce serai un rêve pour moi.
Ce livre aurait sa place dans les librairies, pas sur amazon, internet, où il ne pourrait pas se faire remarquer, il serait accessible à tout le monde pour montrer qu'on peut être une adolescente végéta*enne et engagée dans la cause animale et ses enjeux plutôt que de passer sa vie à regarder les anges de la télé-réalité ou je ne sais quelle émission abrutissante qui fait fureur chez les jeunes.
L'écriture, la littérature, la philosophie, sont de véritables passions pour moi, et je compte m'investir encore longtemps dedans. Je suis fière du combat que j'ai mené au cours de ces dernières années.
Si une telle opportunité s'ouvre un jour à moi, certains passages de ce texte feraient partie de ce livre.
Le veganisme est dans la même situation que l'homosexualité. Ces deux courants sont en pleines expansions et prennent place peu à peu dans notre société moderne pour devenir une banalité auprès des gens. Les lois acceptant le mariage pour tous sont votées, les lois concernant les droits des animaux sont votées. Il manque simplement la tolérence des individus pour qu'une valeur nouvelle soit complètement acceptée.
Je suis une lycéenne lambda mais dotée de références et des valeurs différentes. Les jeunes sont trop mal formés au sujet du végéta*isme.
Que les médias cessent d'abrutir les gens au lieu des cultiver.
Je souhaiterais que l'éducation nationale enseigne et forge les jeunes à se questionner sur les enjeux de l'exploitation animale et qu'elle enseigne de nouvelles idées à propos de la chaîne alimentaire, de la nutrition. Qu'elle enseigne sur l'écologie. Si les jeunes avaient un bon bagage, cela avancerait beaucoup de choses pour l'avenir de la planète et de l'environnement. Bon mes rêves semblent un peu irréalisables, mais peut-être que dans un futur lointain, les choses changeront réellement.
J'admire les pays comme l'Angleterre ou l'Allemagne où le nombre de personnes végétariennes/vegan augmente de plus en plus et où il est aisé de faire des rencontres "végé" de tous les âges.
Je ne connais aucunes personnes proches qui partagent le même mode de vie que moi, des végétariens, des vegan par convictions. Ce serai un profond plaisir et un grand bonheur de pouvoir en cotoyer souvent, de pouvoir rencontrer l'un(e) d'entre vous. J'adorerai pouvoir échanger avec vous et être proche de vous.
Merci infiniment d'être parvenus à la fin de ce récit. Merci pour votre patience, votre compréhension. Si vous pouviez partager mon récit à travers la communauté végéweb ou même des végétarien/vegans que vous connaissez dans la vraie vie, je vous en serai agréablement reconnaissante. Cette section du forum n'est pas très visitée.
Merci aux créateurs de ce forum qui permet nous rassembler et d'échanger en toute liberté. Merci à tous les végéwebiens susceptibles de me répondre, j'en languis depuis que me suis levée ce matin pour extérioser tout ça. Cordialement. Pauline.
Je vous en prie. Lisez cet interminable récit. Je vous en serez immensément reconnaissante. J'ai besoin d'être lue, comprise, entendue par une personne partageant les même valeurs et idées que moi. Je vous souhaite une excellente lecture et je vous remercie d'avance pour votre patience.
Je me nomme Pauline, j'ai 16 ans, j'entre en première L cette année. Je suis végétarienne à tendance végétalienne (que j'abrège "vegan") depuis 3 années.
Vivant encore chez mes parents, je suis végétalienne à la maison et végétarienne en dehors du fait des nombreuses contraintes (restaurants, cantine scolaire, famille et entourage peu tolérants envers le véganisme, produits d'hygiène non testés sur les animaux chers et inaccessibles pour mon porte monnaie, etc..)
Je raconte mon histoire en tant qu'adolescente française végéta*enne.
Tout a commencé lorsque j'avais 13 ans. En 2014. Par un bel après-midi de week-end, je m'ennuyais et ma seule envie était de visionner un documentaire éloquent et qui permettrait de m'apprendre sur un sujet bien précis.
Après maintes recherches de documentaires intéressants sur YouTube et internet, je suis tombée sur le fameux film "Earthlings" qui à première vue parlait de la condition animale dans le monde ainsi que de toute l'exploitation qu'on avait forgée autour des animaux.
Après avoir regardé ce film du début jusqu'à la fin, j'ai énormément pleuré et réfléchi. Comment pouvions-nous détruire et saccager notre belle planète en faveur de notre égoïsme et de notre plaisir !? Nous, les humains, notre devoir est de préserver et servir ce monde plutôt que de le ruiner !
Je me rappellerai toujours des larmes que j'ai versées, de toute la haine ressentie envers notre société de surconsommation, de ma compassion soudaine envers les animaux et la nature.
Bref, j'ai effectué plusieurs recherches sur la nutrition, les enjeux écologiques de la consommation de produits animaux, les bienfaits du veganisme..
Heureusement, ce mode de vie n'était pas très médiatisé et je n'étais pas envahie de mauvaises sources et articles qui soutenaient le lobby de la viande comme on en trouve actuellement qui jugent le veganisme comme dangereux, inacceptable et inadapté à tous. Les médias et le végéta*isme, ça fait deux !
Suite à mon information, je me suis engagée à réduire le plus possible ma consommation de viande et produits animaux. Étonnamment, ma transition ne m'a posée aucun soucis. J'étais devenue végétalienne à la maison. Je répondais aux arguments idiots et clichés de ma mère qui voulait m'en dissuader et elle n'ajoutais rien en retour. Alors elle m'as laissée, tout en pensant que cette idée me passerait et que ce n'était qu'une crise d'adolescence. Au supermarché, elle m'achetait du lait végétal, de la crème de soja, des produits similis carnés. Un pur bonheur ! Aujourd'hui, ma mère me prépare même des plats adaptés.
Quant à mon père, sa réaction était négative. Il qualifiait mon alimentation comme un régime ou une mode alors que je faisais cela pour ma santé, la planète, les animaux et les humains les plus démunis et affamés. Je ne veux plus faire partie des responsables de l'abattage des animaux, mais ça, il ne le comprend toujours pas.
Le plus difficile était de me nourrir à l'extérieur. Je préfère ne pas divulguer à mes amis que je suis végétalienne car je doute qu'ils comprendraient et qu'ils me sortiraient d'inombrables idées reçues sur les protéines, le calcium.. auquelles je n'ai pas envie de créer de débat en y répondant. Je ne veux pas être stigmatisée comme trop différente auprès de mon entourage au risque de ne plus être invitée aux repas. Alors je dis simplement que je suis végétarienne, certains font des amalgames et ne sont pas assez informés en pensant que le végétarisme inclut le poisson et rejette uniquement la viande rouge.. Cela prouve à quel point les gens n'ont guère de connaissances sur le sujet.
En dehors de chez moi, je me débrouille comme je peux, avec ce que je trouve à disposition. Il est très rare de trouver des plats entièrement vegans dans les restaurants et fast-foods. Il y a toujours un petit détail qui vient gâcher le plat. Alors je m'organise comme ceci :
Si un plat contient de la viande ou du poisson (pizza, gratin, salade, sandwich...), je le rends végétarien en choissisant les légumes; céréales que quasiment personne ne mange d'ailleurs, les gens tiennent absolument à leur bidoche...
Je choisi sans viande le plat en question. Par exemple en prenant un gratin de pommes de terre à la place du gratin rempli de lardons, la pizza aux légumes à la place de la traditionnelle pizza au jambon.
Si le plat contient une faible quantité de sauce aux oeufs, du fromage ou de la crème, je ne le rejette pas, j'essaye d'enlever le surplus de produit et le mettre de côté. Ce n'est pas un peu de mayonnaise qui va m'arrêter de pouvoir sortir avec mes amis et ma famille. Je fais de mon mieux.
Je ne mange pas de produits animaux purs en sortie. Il ne me viendrait pas à l'esprit de consommer un cornet de crème glacée, une omelette entière, un yaourt ou un verre de lait.
Le veganisme est un chemin. On en apprend de plus en plus chaque jour pour s'améliorer dans notre façon de consommer, on en apprend plus chaque jour pour réfléchir, philosopher. Il ne s'agit en acun cas d'une perfection à atteindre, d'un grade. Chacun avance à sa manière et avec ses moyens pour éviter de contribuer à toute cette exploitation néfaste. N'étant pas encore indépendante, il m'est difficile de tout anticiper et de tout commander.
Sur internet et les réseaux sociaux, le veganisme est perçu comme un effet de mode, un régime dangereux. Les médias véhiculent une image péjorative du veganisme et n'informent pas assez, ils ne détiennent aucune source fiable et concrète, ils déforment la réalité, ils confondent tout, ils induisent le doute.. A croire qu'ils sont payés par les lobby de l'industrie alimentaire afin de faire passer les vegans pour des "bobos gauchistes" encrés dans une doctrine et isolés du monde. Pas étonnant que le veganisme soit mal perçu par les gens qui sont aveuglés en permanence par l'obscurantisme de ces mauvais articles de presse et de ces pseudo reportages qui induisent plus en erreur qu'il n'instruisent.
La différence est souvent méprisée dans cette société et c'est bien dommage car c'est ce qui empêche le monde de changer et d'évoluer.
Sur YouTube, j'assiste à des débats sans fin entre des internautes ignorants et des vegans objectifs.
Sur les compte twitter d'agriculteurs, j'assiste à des tweets qui défendent les intêrets des agriculteurs d'animaux, disant un ramassis de bêtises en évoquant l'idée que les animaux n'ont pas de capacités à éprouver la souffrance, qu'ils sont de vulgaires choses inertes, qu'ils sont des meubles, que l'alimentation vegan n'est adaptée à personne, et j'en passe. Ils culpapilisent et éprouvent une aversion envers les vegan car on leur rabâchent des réalités qu'ils n'acceptent pas.
La quasi-totalité de la population indienne est végétarienne/vegan et elle se porte très bien. Pourtant l'Inde est un pays plus pauvre et moins développé que les pays occidentaux où l'on produit et consomme des tonnes de viande chaque année. Les risques de maladies cardiovasculaires et les risques de cancer sont drastiquement réduits dans les pays où l'on consomme peu de produits carnés.
Ce qui me dépasse et me m'attriste encore plus, c'est l'utilisation d'animaux pour les spectacles, pour le divertissement des masses. Notamment la corrida, le cirque animalier, les delphinariums.
Il est étonnant de savoir que la corrida est une pratique encore très répandue en Europe. Cette pratique est tout bonnement ignoble, cruelle et égoïste. Elle prouve à quel point l'humanité peut être avide d'autant d'atrocité et de barbarie. Le pire, c'est que les défenseurs de cette pratique justifient sa conservation au nom de la tradition, du patrimoine historique, du profit que génère la corrida, de la préservation des taureaux. Il est temps que ces traditions horribles et futiles cessent, mettons-nous à la place du taureau qui subit ce combat inéquitable et qui est conduit inévitablement à une mort lente, agonisant au milieu de l'arène. Le toréo en ressort toujours vainqueur.
Les animaux n'ont pas leur place au sein des cirques, dans les zoos, au sein des delphinariums. Leur place est dans leur environnement d'origine, celui où on les as arrachés à leur famille lorsqu'ils étaient encore jeunes. Cessons de nous voiler la face en proclamant le bonheur des animaux de cirques sous prétexte que les dresseurs les nourrissent et les soignent.
Les soins médicaux prodigués aux animaux de spectacles ont pour but de les maintenir en bonne santé et ainsi qu'ils puissent continuer leurs cabrioles, leurs tours, leurs danses et numéros appris, tout en apprenant davantage afin de divertir les gens qui paieront le spectacle. Tout est question de profit. Les animaux n'en tirent rien injustement.
Pour moi, le vrai cirque serait un cirque où le vrai talent est exposé, le talent des humains consentants à se présenter sur scène. Pas le résultat d'un esclavagisme sévère et grotesque. Les toréos, les dresseurs n'ont aucune compassion envers les animaux qu'ils exploitent, frappent, mutilent et mettent en danger. AUCUNE.
Les gens payent pour aller voir des animaux en spectacle, en zoo, mais savent-ils vraiment comment les éléphants,les dauphins, les tigres, les lions, les ours.. arrivent à réaliser ces figures dangereuses et contraires à leur nature ?! Si ils le savaient, ils n'iraient plus jamais payer pour aller se divertir dans de telles entreprises menteuses et manipulatrices. Ces prisons pour animaux innocents.
Dans les parcs zoologiques, les animaux sont enfermés durant toute leur vie. Ils sont perçus comme des objets d'exposition que les visiteurs admirent et non comme des êtres-vivants sensibles et conscients.
Au sein des zoos, de nombreuses espèces sont installées dans des zones où le climat n'est pas adapté à leurs besoins, n'ont pas la nourriture adéquate, ont perdu leur instinct de chasse naturel, n'ont pas la surface de territoire nécessaire.. les espèces polaires suffoquent sous la chaleur étouffante du pays dans lequel elles ont été déportées. Nombreuses n'ont aucune occupation, enfermées dans leur enclos miteux et minuscule. Les zoos revendiquent l'éducation et la préservation des espèces pour défendre leurs intérêts.
À l'ère des nouvelles technologies et des documentaires animaliers facilement accessibles, ont pourrait simplement laisser en paix les espèces dans leur milieu naturel et éradiquer les braconniers, contrôler les marchés noirs de l'ivoire.
Après la mort récente d'un rhinocéros au zoo de Thoiry qui a servie pour but de récupérer sa corne, les zoos prétendent encore qu'ils protègent les animaux.
Heureusement que de nombreux pays ont aboli ces exploitations dans le monde du spectacle, où les animaux vivent une vie de misère et sont enfermés ou enchaînés 90 % de leur vie, les reste étant dédié à la scène ou à l'entraînement.
Bien évidemment, la France ne fait pas partie de ces pays. La France est toujours à la traine et n'évolue pas.
On pourrait parfaitement se passer de la corrida, des zoos, des cirques, des delphinariums..
Les politiques sont rongés par l'obscurantisme et ne font pas attention à l'écologie du pays.
Ils ne semblent pas au courant que la production de viande et de produits laitiers font partie des plus grandes sources de pollution au monde, rejettent de gaz à effet de serre, contribuent au gaspillage d'eau, de terre, de la pollution des nappe phréatiques, engendrent une immense souffrance chez les animaux... Encore un coup du lobby de la viande voulant bien se faire voir.
Quand nous serons en situation critique au niveau écologique, il ne faudra pas se plaindre de voter pour des politiques aussi minables et absents.
Si les abattoirs avaient des fenêtres, tout le monde serait végétarien.
Comment en est-t-on réduit à donner de l'argent dans le simple but de voir souffir un être vivant !? Je perds foi en l'humanité quand je sais que de tels spectacles à la vérité maquillée et aux coulisses si sombres existent.
Si les abattoirs avaient des fenêtres, tout le monde serait végétarien
Je pourrais encore continuer à écrire éternellement sur le monde qui nous entoure, sur cette société de consommation remplie d'ignorants et spécistes qui ne sont pas conscients de l'impact conséquent de l'exploitation intensive d'animaux. Mais cela rendrait ce pavé long et fastidieux à lire.
Je voulais partager mon expérience à travers ce texte, mon ressenti, ma vie quotidienne et leur combat que je mène depuis 3 années. Je voudrais remercier la communauté végétarienne/vegan qui continue à militer et à essayer de changer notre monde et améliorer et montrer notre mode de vie de jours en jours.
En ce qui concerne mon avenir, je suis très indécise. Je pense me pencher vers le droit, les sciences humaines, économiques et sociales, la philosophie. Je souhaiterai avoir une carrière dans la politique afin d'essayer de changer ce pays.
J'hésite à écrire un livre pour transmettre mon ressenti, mon expérience, ma philosophie de vie, mes valeurs concernant le bien-être animal et expliquer ce qui m'as incitée à devenir végé et à m'engager aussi tôt.
Ce serai un rêve pour moi.
Ce livre aurait sa place dans les librairies, pas sur amazon, internet, où il ne pourrait pas se faire remarquer, il serait accessible à tout le monde pour montrer qu'on peut être une adolescente végéta*enne et engagée dans la cause animale et ses enjeux plutôt que de passer sa vie à regarder les anges de la télé-réalité ou je ne sais quelle émission abrutissante qui fait fureur chez les jeunes.
L'écriture, la littérature, la philosophie, sont de véritables passions pour moi, et je compte m'investir encore longtemps dedans. Je suis fière du combat que j'ai mené au cours de ces dernières années.
Si une telle opportunité s'ouvre un jour à moi, certains passages de ce texte feraient partie de ce livre.
Le veganisme est dans la même situation que l'homosexualité. Ces deux courants sont en pleines expansions et prennent place peu à peu dans notre société moderne pour devenir une banalité auprès des gens. Les lois acceptant le mariage pour tous sont votées, les lois concernant les droits des animaux sont votées. Il manque simplement la tolérence des individus pour qu'une valeur nouvelle soit complètement acceptée.
Je suis une lycéenne lambda mais dotée de références et des valeurs différentes. Les jeunes sont trop mal formés au sujet du végéta*isme.
Que les médias cessent d'abrutir les gens au lieu des cultiver.
Je souhaiterais que l'éducation nationale enseigne et forge les jeunes à se questionner sur les enjeux de l'exploitation animale et qu'elle enseigne de nouvelles idées à propos de la chaîne alimentaire, de la nutrition. Qu'elle enseigne sur l'écologie. Si les jeunes avaient un bon bagage, cela avancerait beaucoup de choses pour l'avenir de la planète et de l'environnement. Bon mes rêves semblent un peu irréalisables, mais peut-être que dans un futur lointain, les choses changeront réellement.
J'admire les pays comme l'Angleterre ou l'Allemagne où le nombre de personnes végétariennes/vegan augmente de plus en plus et où il est aisé de faire des rencontres "végé" de tous les âges.
Je ne connais aucunes personnes proches qui partagent le même mode de vie que moi, des végétariens, des vegan par convictions. Ce serai un profond plaisir et un grand bonheur de pouvoir en cotoyer souvent, de pouvoir rencontrer l'un(e) d'entre vous. J'adorerai pouvoir échanger avec vous et être proche de vous.
Merci infiniment d'être parvenus à la fin de ce récit. Merci pour votre patience, votre compréhension. Si vous pouviez partager mon récit à travers la communauté végéweb ou même des végétarien/vegans que vous connaissez dans la vraie vie, je vous en serai agréablement reconnaissante. Cette section du forum n'est pas très visitée.
Merci aux créateurs de ce forum qui permet nous rassembler et d'échanger en toute liberté. Merci à tous les végéwebiens susceptibles de me répondre, j'en languis depuis que me suis levée ce matin pour extérioser tout ça. Cordialement. Pauline.