Avoir un animal de compagnie est-il végane ?

VeggieFox

Jeune bulbe
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Bonjour !

Je ne pense que ce sujet a déjà été traité, si c'est le cas je m'en excuse.

Aujourd'hui j'aimerais vous expliquer mon point de vue sur le sujet. Je serais aussi ravie de lire les vôtres.

/!\ Je ne traiterais pas de l'équitation, que je mets dans la même case que l'élevage, c'est-à-dire "exploitation". On peut avoir un cheval comme animal de compagnie au même titre qu'un chien bien sûr, et là c'est dans la case "symbiose". /!\

Tout d'abord, LA grande question :

N'est-ce pas une forme d'exploitation que d'avoir un animal de compagnie ?

Déjà, deux définitions :

Symbiose : Association constante, obligatoire et spécifique entre deux organismes ne pouvant vivre l'un sans l'autre, chacun d'eux tirant un bénéfice de cette association.

Exploitation : action d'abuser, d'utiliser à son profit, une personne, un sentiment.

Avoir un animal de compagnie s'approche plus pour moi de la symbiose. Mes chats tirent un bénéfice de la situation (ma première chatte aurait été tuée sans nous), en échange ils nous offrent du bonheur au quoditien. Je ne peux pas me passer d'eux, et inversement.

Pour moi, ce n'est pas de l'exploitation, car je n'abuse pas d'eux (bon ok, j'admets, eux ils abusent de moi ;) ), je ne les utilise pas à mon profit.

Seulement, le problème n'est pas aussi simple... D'autres questions se posent...

L'alimentation

C'est le gros souci qui en découle.

Nourrir son chat ou son chien à la viande se fait au détriment de d'autres animaux. Bien sûr, on peut adopter un animal herbivore, mais personnellement, je n'imagine pas ma vie sans chat.

Il y a les croquettes véganes. J'étais presque convaincue quelles n'étaient pas si nocives que ça, quand j'ai lu un commentaire d'une vidéo youtube. Un homme qui travaillait dans une clinique vétérinaire disait qu'on lui avait ramené un chaton de quelques mois en état de malnutrition importante. Le chaton avait été nourrit aux croquettes véganes pendant sa croissance.

J'ai donc continué de me renseigner, et j'ai découvert que le chien pourrait être nourri aux croquettes véganes, contrairement au chat, car lui est un carnivore opportuniste.

Je reste sceptique.

On aurait donc trois possibilités... :

- N'adopter que des herbivores
- Adopter des carnivores, et les nourrir aux détriment d'autres animaux (Hum, ça m'évoque quelque chose... Comme... le spécisme !).
- Adopter des carnivores, et mettre leur santé en danger.

En fait, toutes les situations sont spécistes. Dans la première, l'herbivore a plus le droit d'avoir un foyer et d'être aimé... Parce qu'il est herbivore. Dans la seconde, c'est évident, et dans la troisième, risquer la vie de son animal de compagnie pour sauver un autre animal est une forme inconsciente de spécisme pour moi.

Plus tard, je rêve d'adopter un beagle de labo. J'aimerais aussi le nourrir au BARF (c'est-à-dire au naturel, viande + quelques légumes). Je le ferais uniquement si la viande in-vitro se développe. C'est, je trouve, une bonne alternative.

La castration et la stérilisation

Un sujet bien délicat. Quand j'étais plus petite, je trouvais ça horrible. Maintenant, je suis pro-stérilisation.

Pour illustrer mes propos, je parlerais du chat, animal qui m'est familier.

1. éthique

Retirer le "droit" de se reproduire à un animal peut sembler abominable. Il faut savoir qu'il n'en est rien. Pour avoir une véritable réflexion, il ne faut pas tomber dans l'anthropomorphisme, c'est-à-dire prêter des sentiments à un animal non-humains.

Le chat est incapable de ressentir de l'amour. C'est un fait. Le chat ressent d'autres formes d'attachement, mais pas d'amour. C'est une notion purement humaine. Il ressent peut-être des émotions qui nous sont inconnues d'ailleurs. L'amour est une forme d'attachement qui est pénalisante en situation de survie. Le chat a encore une trop grande part d'instinct en lui.

Tout ça pour dire que le sentiment d'être mère ne manquera pas à une chatte. Surtout si elle ne connait pas ce sentiment, donc la stériliser avant sa première portée n'est pas un crime, c'est même mieux pour elle. Et franchement, qu'est-ce qui est le pire, retirer des petits à leur mère, ou l'empêcher d'en avoir ?

2. Ce n'est pas naturel

Je ne m'attarderai pas sur ce point, car même si avoir un animal de compagnie est un forme de symbiose, c'est contre nature. Ce n'est pas un argument valable.

3. Mais surtout, à quoi ça sert ?

Des chats meurent en refuge faute de foyer. 5 chatons d'adoptés en élevage ou chez un particulier sont 5 chats euthanasiés faute d'adoptants. Faire de la reproduction TUE.

Aussi, la population de chats augmente chaque jour considérablement, et c'est une espèce en passe d'être considérée comme "nuisible". En Australie, 2 millions de chats ont été tués pour cette raison.

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4. Et les élevages ?

Les races de chats n'ont pas lieu d'être. Ce ne sont que le fruit de dizaines d'années de sélections de défauts génétiques. Un chat de race ne vaut pas plus qu'un chat de gouttière. Arrêtons de hiérarchiser les individus d'une même espèce.

La reproduction en élevage n'est pas plus sérieuse que la reproduction chez les particuliers...

5. Les maladies

La castration/stérilisation féline protège de nombreuses maladies.



Donc pour moi, stériliser son chat, c'est le protéger, et sauver des vies.

Le spécisme

Je l'ai déjà évoqué dans la question alimentaire. J'aimerais revenir sur ce point.

Pourquoi favoriser les chats, chiens, lapins, cobayes, etc. par rapport aux cochons, canards, vaches, etc. ?

Et bien, pour moi la question ne se pose pas. Ma maison est ouverte à tous les animaux qui croisent ma route (et que mes parents acceptent).

Acheter ou adopter ?

Si on est végane, c'est qu'on refuse de mettre un prix sur la vie d'un animal. Un végane n'ira jamais acheter (achat qui est à différencier des frais d'adoption) son animal en toute logique.


Voilà, j'en ai fini avec ce sujet.

N'hésitez pas à partager votre point de vue !

VeggieFox
 
Tout d'abord félicitations pour ce post d'excellente qualité. Une très bonne base pour parler des problèmes d'éthique liées aux animaux de compagnie, et de leur lien avec le spécisme ordinaire et l'éthique promue par le véganisme.

Il y a tout de même un sujet important qui n'a été exploré que superficiellement dans ce post : le fait même de « s'approvisionner » des animaux de compagnie. Puisqu'on ne peut pas procréer des animaux non-humains de la même façon qu'on donne la vie à des bébés, il faut donner le travail de procréation à d'autres animaux, qui sont incapables d'adhérer à un contrat entre eux et les humains dont ils ne peuvent de toute façon pas avoir conscience. Donc pour moi faire en sorte que des humains aient un accès facile et constamment fiable à des animaux de compagnie implique de mettre en place des moyens qui posent de sérieux problèmes d'éthique, puisque cela implique de conditionner la vie d'êtres déjà nés (mâles et femelles d'animaux pour la reproduction) pour une finalité humaine qui n'a pas grand-chose avec leurs intérêts à eux. Si on veut que faire naître des animaux pour la compagnie humaine en vaille éthiquement la peine (en d'autres termes que le bonheur généré par la naissance et l'adoption des animaux de compagnie justifie de conditionner et planifier dans une certaine mesure la vie des animaux reproducteurs qui ne devraient surtout pas en pâtir), cela implique des problèmes logistiques importants que la société spéciste actuelle ne prendra pas très au sérieux. Accepter le sérieux de ces questions impliquerait aussi une législation très stricte sur la régulation des animaux de compagnie.

Je considère que si on veut adopter un animal de compagnie on doit le traiter comme un individu dont le bien-être doit constituer une fin en soi, ce qui implique de connaître ses besoins et d'accepter de devoir éventuellement renoncer à une partie de son propre confort de vie, et surtout de se poser la question : m'occuper d'un animal dont le bien-être est mon entière responsabilité vaut-il la peine de l'engagement, et surtout suis-je prêt à respecter cet engagement ?

On le sait il y a pas mal de problèmes de bien-être chez les animaux de compagnie en général : « maîtres » (je n'aime pas ce mot c'est pour ça que je le mets entre guillemets) qui maltraitent leurs animaux, les laissent s'ennuyer, ne leurs donnent pas assez d'espace, une alimentation pas adaptée... et bien sûr les abandons. Sans compter tout ce qu'il y a en amont, les élevages et animaleries qui ne se préoccupent pas du bien-être animal, ainsi que les problèmes de consanguinité. Mon hypothèse est qu'il y a deux problèmes en ce qui concerne la prévalence des soucis de bien-être animal chez les particuliers :
- le premier souci est celui qui semblera probablement le plus évident sur ce forum, le spécisme. Autrement dit le fait de ne pas prendre assez sérieusement le bien-être et les émotion intrinsèques aux animaux de compagnie. Tu as fait une bêtise ? Tiens je te balance une chaise dans ta tronche, et la prochaine fois, ce sera toi que je balancerai par la fenêtre ! Oh tu as l'air de t'ennuyer ? Ah bah désolé, je ne vais pas diminuer mon budget vacances pour te payer une cage plus grande ! Au contraire quelqu'un qui voit l'animal comme un individu capable d'apprécier la vie voudra l'apprécier tel qu'il est, et être prêt à sacrifier une partie de son confort personnel pour que son compagnon aille le mieux possible ;
- toutefois le spécisme seul n'est pas le seul souci qui est à l'origine du fait que des animaux aillent mal chez des particuliers. Il y a aussi le fait de ne pas être conscient des besoins de l'animal, de penser que parce que nos intentions sont bonnes tout ne peut que bien se passer, en d'autres termes on ne se rend pas forcément compte qu'on n'a peut-être pas les compétences et probablement pas les connaissances pour s'occuper d'un animal. Le fait de s'estimer assez compétent alors qu'on ne l'est en fait pas est d'ailleurs un biais cognitif bien connu. Il est donc important d'insister qu'il faut des connaissances et des moyens pour pouvoir s'occuper correctement d'un animal de compagnie : si je veux adopter un lapin par exemple, il est important que je me renseigne sur des sources fiables qui indiquent les aménagements nécessaires, comment le nourrir, si je dois en avoir plusieurs pour éviter l'ennui, et probablement plein d'autres choses. Et ensuite estimer si oui ou non j'ai les moyens et l'envie de mettre en place tout cela. Malheureusement il est probable que les gens qui adoptent un animal de compagnie, dans la majorité, ne donnent pas assez de considération à ces questions.

C'est pour ça je pense qu'il est important que l'adoption d'animaux de compagnie soit bien encadrée et qu'il devrait y avoir une certaine procédure nécessaire à toute adoption, par exemple une formation chez un professionnel de l'espèce animale en question dont on envisage d'adopter un individu. Aussi, tant que l'élevage se fera à but lucratif et encouragera d'acheter pour le fait d'avoir un animal au lieu de pour l'animal lui-même, il est important de ne pas participer aux systèmes qui voient les animaux comme des biens à vendre plutôt que les êtres sensibles qu'ils sont réellement. À la place, considérez adopter des animaux déjà nés, dont le désir d'être heureux est réel, qui vivent dans des refuges qui sont des habitats probablement surpeuplés et qui constituent une habitation provisoire où ils ont été accueillis pour être sauvés de maltraitances certaines. Malheureusement, le fait qu'on puisse ainsi adopter des animaux d'une façon cohérente avec une éthique animale est possible justement parce que plein de gens ne traitent pas assez bien les animaux, ce qui est à l'origine d'un surpeuplement des refuges, il ne s'agit donc pas d'une solution à long terme puisque d'après ce que je viens d'écrire la seule façon d'adopter un animal de compagnie de façon éthique est de sauver les victimes d'un système non éthique... :hein: donc la questions à mille francs se pose : est-il éthiquement possible, de façon théorique, et si oui, logistique, de faire délibérément naître des individus qui seront destinés à être adoptés par d'autres personnes parce qu'un animal de compagnie c'est trop choupi, d'autant plus que cela implique de conditionner la vie des procréateurs qui ne peuvent pas adhérer consciemment à une sorte de contrat avec les humains ? D'après ce que je sache les enfants qui attendent des parents adoptifs sont à adopter à cause de circonstances autres que le fait qu'iels aient été conçu.e.s en premier lieu pour que des inconnus les adoptent... peut-être qu'il s'agit là d'un élément de réponse. À méditer.
 
Actuellement, je suis contre les élevages, en grande partie parce qu'ils prônent les valeurs de la race.

Mais si un jour le nombre d'animaux en refuge, maltraités, abandonnés tombe à 0 (ce n'est pas demain la veille), j'admets que j'irais probablement dans un élevage. Non pas parce que l'animal est "trop choupi", mais parce que j'aime trop les animaux pour vivre sans.

En ayant discuté en amont avec l'éleveur / éleveuse, après m'être assurée des conditions de vie des animaux, jusqu'à quel âge les reproductrices ont des portées, etc. etc.

Comme les animaux ne peuvent pas signer de "contrat" avec l'homme, comme tu dis, l'idéal serait un élevage familial, pas une activité lucrative, où la reproduction est encadrée, par de reproducteurs trop jeunes ni trop âgée, test des soucis de santé, etc., mais pas forcée.

Bien sûr c'est une vision idyllique de l'élevage, mais ce serait pour moi la meilleure façon de m' "approvisionner" en animaux de compagnie dans un monde où les refuges seraient vide.

Pourtant, les élevages sont en désaccord total avec les principes du véganisme, je l'accorde, principalement parce qu'on "vend" l'animal (même si un éleveur sérieux ne touche presque rien), et qu'on décide où, comment, et avec qui il passera sa vie (en refuge c'est la même chose aussi d'ailleurs). L'animal n'y gagne rien, puisque vivre aux côtés d'un humain est le but premier de son existence. C'est une "fausse symbiose".

Mais je préfère ça, plutôt que d'aller chercher les animaux chez des particuliers irresponsables qui font de la reproduction pour le simple plaisir de profiter quelques mois de bébés chats, chiens, ou autre.

Je doute fortement que cette situation arrive un jour. Il y aura toujours des chats errants qui se reproduisent, des chats féraux avec une descendance...

Pour instant, j'adopte mes animaux en refuge, et je vis au jour le jour en luttant pour les droits des animaux. Je ne me pose pas de trop de questions, et je profite des mes animaux à chaque instant.


---

Pour ce qui est du "maître", je trouve que ce mot n'est pas que négatif, le maître n'est pas que celui qui domine, c'est aussi celui qui apprend.

Sinon, j'utilise " humaine ". Je suis l'humaine de trois chats. Après tout, ce sont bien mes chats, en toute logique, je suis leur humaine ;)

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Une dernière chose que j'ai oublié d'évoquer dans mon post de départ, c'est que bien sûr, un lapin en cage, c'est tout sauf végane ! <br /:><:br /> — Le 01 Sep 2017, 19:05, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
VeggieFox":fwqrydbw a dit:
Non pas parce que l'animal est "trop choupi", mais parce que j'aime trop les animaux pour vivre sans.

Dit comme ça, ça paraît égoïste. Si on aime quelqu'un, on le fait passer avant nous.

Mais, voilà, c'est un fait. Je ne peux pas vivre sans un animal. Il y en a qui sont accros aux tabac, moi je suis accro aux animaux, c'est ma drogue vivante... :p je m'en injecte tous les jours, à coups de bisous et de câlins.

C'est pour ça que la situation de l'adoption en élevage est une " fausse symbiose " pour moi. J'ai besoin de l'animal pour vivre, et lui est né pour combler mon besoin. Pourtant, on ne franchi pas la barre de l'exploitation. Rien n'est fait au détriment de l'animal, notre relation est basée sur la confiance et l'amitié. Tout est fait dans son intérêt comme du mien. À partir de l'instant où l'on s'apprivoise, on atteint une véritable symbiose. Il ne peut vivre et être heureux sans moi, je ne peux vivre et être heureuse sans lui.
 
Je m’immisce dans le débat, étant moi aussi le compagnon (ou l’humain) d’un chat.
Vos échanges mettent en évidence les contradictions auxquelles nous sommes exposés lorsque nous adoptons et vivons avec un animal (« de compagnie » ou non) et en particulier la contradiction entre génétique et construction socio-culturelle. Je trouve ton post très intéressant sur de nombreux points VeggieFox, mais pourquoi refuser aux « animaux de compagnie » dans certains cas l’émancipation socio-culturelle que tu leur accordes dans d’autres ? Je suis d’accord sur le fait que la stérilisation est un moyen culturel (technico-scientifique) de réduction des souffrances des « espèces de compagnie » compte tenu des effets de leur surpopulation, et que l’argument génétique («la stérilisation ce n’est pas naturel ») doit être balayé. D’accord aussi avec toi et ce que suggère Canastenard sur la définition de l’« élevage » qui dans d’autres conditions que celles que nous connaissons aujourd’hui pourrait être compatible avec l’antispécisme (élevages hors profit dans des conditions de co-apprentissage entre animaux humains et animaux non humains). Mais l’argument génétique refait surface à propos de la nourriture. Les chats seraient des « carnivores opportunistes » et la nourriture végétale supplémentée néfaste à leur santé et à leur développement. Je pense qu’il faut éviter d’enfermer les chats, comme les autres espèces, dans une catégorie rigide de comportements déterminés par la génétique. Il faut veiller à mon avis à maintenir une définition ouverte des « espèces de compagnie » qui peuvent aussi se transformer culturellement. L’essentiel étant de choisir pour et avec nos compagnons la pratique la plus émancipatrice et épanouissante pour eux. J’essaye de mettre en œuvre ce raisonnement en tâtonnant beaucoup et sans solution générale et définitive. Les livres de Donna Haraway (Manifeste des espèces de compagnie) et de Florence Burgat (Une autre existence, Vivre avec un inconnu) notamment m’ont aidé à comprendre le point de vue de mon compagnon et les modifications réciproques qu’entraînent nos interactions.
 
Je croyais que les chats étaient des carnivores stricts, contrairement aux chiens qui seraient, eux, opportunites.

Le chat n'est pas une espèce encore suffisamment "évoluée" pour ce débarrasser complètement de la génétique.

Là, dans l'idéal, je vais passer mes chats aux croquettes sans céréales. Donc plus de viande. Et moins de cochonneries. Mais qui dit viande dit animal. Si mes chats pouvaient éviter de manger des animaux morts sans que cela leur soit néfaste, je peux vous assurer qu'ils auraient des croquettes végétales. Mais après des mois de renseignements, j'ai bien réalisé que le chat avait besoin de protéines de viandes.

Je n'ai pas envie de mettre une épée de Damoclès sur la tête de mes chats.

Je condamme sûrement d'autres animaux, mais je responsable des mes chats, et par la même occasion de leur santé.

Si je peux, je prendrais des croquettes dont la viande ne vient pas d'élevages en batterie (c'est du beau welfarisme, je n'adhère pas habituellement, mais il faut admettre que parfois, le "moins pire" reste mieux que le pire).

Donc en fait, il ne s'agit pas de ce qui est naturelle, mais de ce qui est bon pour eux.

J'estime que la stérilisation est bonne pour leur mental, leur santé et leur espèce.

J'estime qu'il vaut mieux qu'ils aient une alimentation à base carne.

Je décide à leur place ce qu'ils mangent. Je décide à leur place s'ils peuvent se reproduire. Non pas parce que je les domine pour une raison x ou y, mais parce que j'en suis responsable. J'ai leur vie entre les mains, et ce, pour le plus longtemps possible j'espère.

Pour ce qui est de la définition d'animal de compagnie, oui, il faut qu'elle reste ouverte. Je pense que même si on peut en trouver une de toute pièces sur internet, on a chacun la notre.

Je vais jeter un oeil aux bouquins ;) <br /:><:br /> — Le 02 Sep 2017, 13:16, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Quand je dit "plus de viande, moins de cochonneries", je veux dire " + de viande, et moins de glucides, féculents, céréales, etc."

Pas plus dans le sans d'arrêter.
 
Discussion poignante, Veggiefox, Castenanard et Xav: pour moi, acceuillir une chatte abandonnée qui a subi une sterilisation avant de nous retrouver, et qui mange des croquettes supplémentés par margarine végé sans lactose et fromage végétal, ça devient une chatte qui fait son mieux d'être sur la bonne voie. Malheureusement, la notre chasse toujours!
 
Mes chats chassent, et ça ne me gène pas.

Je trouve même ça pire quand des véganes mettent des colliers à grelot à le chat pour l'empêcher d'être ce qu'il est...

Quand mes chats laissent un animal encore en vie chez moi, je fais tout pour le sauver et le relâcher. Mais s'ils s'occupent de le tuer, je n'interviens pas. L'animal n'est pas, contrairement aux animaux d'élevage, né pour mourir, et n'a pas non plus vécu enfermé. Le chat n'est pas sûr de gagner, il n'utilise pas de moyens lâches et déloyaux pour abattre sa proie à distance.
 
VeggieFox":382mrn9n a dit:
Mais après des mois de renseignements, j'ai bien réalisé que le chat avait besoin de protéines de viandes.

Je t'invite à lire le sujet (au moins les dernières pages) comment-nourrissez-vous-vos-animaux-t16314.html

La viande n'est pas quelque chose de magique. et les "protéines de viande" ça ne veut pas dire grand chose en fait.
Les chats ont besoin de certains nutriments, on peut fournir ces nutriments aux chats sans tuer d'autres animaux. Les croquettes véganes existent, et plein de chats en sont nourris et vont très bien.
Je ne dis pas que tous les chats les aimeront/supporteront, qu'il faut absolument le faire.

Mais je pense que c'est pas un bon argument de faire un appel "à la nature" pour les croquettes pour les animaux, souvent composées de viande de boeuf et autres déchets. Parce que le jour où on voit un chat s'attaquer à une vache, faut m’appeler hein :p
 
C'est vrai, je me suis un peu embrouillée dans les mots... Il y a des protéines, point.

Je vais aller voir le lien.

Comme je l'ai dit, j'ai vraiment peur pour eux depuis que j'ai vu le commentaire de la vidéo YouTube...

Dans les croquettes qu'ils mangent, c'est du poisson. C'est plus "naturel" (à quelques détails près, mais on ne va pas chipoter... On ne relèvera pas le fait que le bouffe vient toute seule dans la gamelle, qu'elle est emballée, transformée... :p ). Et aussi, ils sont très difficiles... S'ils n'ont pas "leurs" croquettes, ils boudent la nourriture jusqu'à ce qu'on change.
 
VeggieFox":2v64joop a dit:
Le chat n'est pas sûr de gagner, il n'utilise pas de moyens lâches et déloyaux pour abattre sa proie à distance.
Je trouve que c'est placer la barre assez bas. Perso, si quelqu'un essaie de me tuer, même s'il a pas les moyens de le faire à distance ou qu'il y arrive pas à tous les coups, je vais quand même pas kiffer, et je pense que ce qui va me préoccuper sur le coup c'est pas tellement de savoir s'il s'y prend de façon lâche ou déloyale ou pas :)

J'ai pas trop d'opinion sur la question de savoir s'il faut empêcher un chat de chasser ou pas, je trouve qu'il y a des arguments des deux côtés, mais disons que cet argument-là ne me parle pas beaucoup ^^
 
Je pense en effet que la souris n'est pas plus heureuse d'être tuée "loyalement". Mais on peut nuancer. Comme dit plus haut, j'utilise une balance pour savoir ce qui est végane ou non. Exploitation, ou symbiose. Ici on ne se trouve ni dans l'un, ni dans l'autre. Donc c'est discutable.

Et empêcher son chat de chasser, ce n'est pas plus végane que de le laisser faire.

Les miens font ceux qu'ils veulent. Ils font leur vie dans leur coin, on subvient à leur besoins primaires, ils peuvent rentrer quand ils veulent dans la maison...
 
J'ai 2 chats qui vivent en partie dehors, qui chassent les mulots (on est à la campagne), parfois je les vois à peine, ils sortent toutes les nuits, surtout à la belle saison. Je respecte leur nature, leur bonheur c'est la liberté, le chat est bien connu pour ça. Mon petit bonheur à moi ce sont les câlins et les ronrons, et leur poil tout doux à caresser, mais c'est quand ils veulent, je ne peux pas leur imposer. On apprend beaucoup sur le respect d'autrui dans les relations avec un chat. Surtout mon plus âgé, qui a un sacré caractère. L'autre est plus calme, plus mou, le contraste est surprenant. Dans ses livres, Laïla del Monte, qui communique intuitivement avec les animaux, appelle les maîtres des "gardiens", pas comme un gardien de prison mais comme quelqu'un avec qui vit l'animal, qui lui est attaché. Pour ma part je me sens surtout comme une nounou, et accessoirement je fais portier (souvent), mais aussi coussin (mes genoux), emm... (quand je les mets dans leur boîte pour aller chez le véto) et souffre-douleur quand ils jouent avec leurs griffes. Si je devais choisir une seule formule je dirais "bonne poire", jusqu'à me lever la nuit pour qu'ils puissent sortir.
 
Veggi Fox le chat détestebt le changement. Pour un changement de croquette par example il faut mélanger un tout petit peut de nouvelles croquette avec leurs croquette habituelle, puis un eut plus, puis un peut plus jusqu'à remplacer complettement les anciennes croquettes. Pour moi ça marche, si ça peut vous aider.
 
Je trouve ce sujet super intéressant également ! Par un concours de circonstances, j'ai un chat depuis un an maintenant et j'essaye de m'en occuper "au mieux" de ma vie mouvementée et tourmentée, avec de grandes plages horaires hors de ma maison (mon chat a la liberté de sortir de la maison par une chatière, étant à la campagne, et il profite à fond de cette condition idéale de "liberté / sécurité"...

Mais j'avoue être mal à l'aise d'avoir cet animal carnivore, et moi qui suis VG depuis plus de dix ans maintenant... Plus largement, quand je pense aux grands carnivores, comme les tigres, les lions, loups, ours, crocodiles et autres animaux aquatiques mangeant d'autres vies... Je ne sais pas comment conceptualiser un monde qui me serait acceptable, avec ce genre d'animaux ; sans vouloir bien entendu leur disparition, je n'ai aucune idée de la façon dont ils pourraient rentrer dans le tableau idéal du "paradis perdu", où les fauves côtoient les herbivores en toute quiétude...

Bon, de toute façon la question ne se pose pas réellement ; et puis l'Homme en lui-même est tellement destructeur que je ne sais pas non plus comment cet étrange animal, l'humain, pourrait rentrer également dans cette "société idéale"... :/

Désolé, c'est sûrement embrouillé... Je ne suis pas sûr de me comprendre non plus lorsque je vais me relire ! :><:
 
tom":1pa4pq1d a dit:
Plus largement, quand je pense aux grands carnivores, comme les tigres, les lions, loups, ours, crocodiles et autres animaux aquatiques mangeant d'autres vies... Je ne sais pas comment conceptualiser un monde qui me serait acceptable, avec ce genre d'animaux ; sans vouloir bien entendu leur disparition, je n'ai aucune idée de la façon dont ils pourraient rentrer dans le tableau idéal du "paradis perdu", où les fauves côtoient les herbivores en toute quiétude...
Comment mettre ça en pratique, c’est compliqué. Par contre, de manière plus philosophique, des gens y pensent déjà.

Exemple avec l’article Ce grand zoo est-il meilleur pour les animaux que la nature ?.

Si tu veux, une discussion existe déjà sur Végéweb, avec plein de réflexions et liens intéressants.

H.
 
Merci pour le lien ; oui, ça fait parti des sujets assez "passionnels" et difficiles ^^ :/
 
Au risque d'avoir l'air extrémiste, je tiens à dire que mettre des animaux au monde pour les domestiquer est immorale. Seriez vous près à acheter un humain dans un magasin ?
Sûrement pas.
Les élevages dans lesquelles on met les animaux de compagnie au monde resterons toujours immorale, car les chiens et chats sont mis au monde par insémination artificiel, ce qui est un viol.
Pour ce qui est de la domestication en sens large, j'ai trouver un article intéressant à ce sujet :
http://fr.abolitionistapproach.com/2012 ... stication/

— Le 01 Jan 2018, 14:35, fusion automatique du message précédent —

VeggieFox":25drfrzl a dit:
Le chat est incapable de ressentir de l'amour. C'est un fait. Le chat ressent d'autres formes d'attachement, mais pas d'amour. C'est une notion purement humaine. Il ressent peut-être des émotions qui nous sont inconnues d'ailleurs. L'amour est une forme d'attachement qui est pénalisante en situation de survie. Le chat a encore une trop grande part d'instinct en lui.


Quel sont tes sources ? Ne serait ce pas non plus des humains qui l'affirment dans leurs intérêt ?
 
végévore":3gy3mm0l a dit:
Les élevages dans lesquelles on met les animaux de compagnie au monde resterons toujours immorale, car les chiens et chats sont mis au monde par insémination artificiel, ce qui est un viol.

Euh... Les chats et chiens d'élevage se reproduisent la plupart du temps de manière tout à fait naturelle (par naturelle, j'entend reproduction sexuée classique, sans intervention technique extérieure). L'éleveur met le mâle et la femelle ensemble, et les laisse se dém***er. Je ne dis pas que l'insémination artificielle n'existe pas du tout, mais elle n'est absolument pas majoritaire.
Dire "les chiens et chats sont mis au monde par insémination artificielle", ça sous-entend que c'est le seul mode de reproduction utilisé, or non seulement c'est faux, mais c'est en plus une minorité des reproductions.
 
Je n'ai plus d'animal de compagnie, justement parce que cet animal serait "de compagnie", c'est à dire créé pour me tenir compagnie. Ce qui me pose problème est que sa fonction dans la vie serait de participer à mon bien être, et j'estime que ce n'est pas sa vie normale que d'avoir une "fonction" au service de l'homme.
Même s'il tire aussi bénéfice de la situation (soins, nourriture,etc), l'homme est tout de même celui qui à décidé en amont de sa mise au monde dans un but : le servir contre bons soins (et parfois mauvais soins). On fabrique une race plus grosse, plus petite, plus câline, poils plus longs, etc... pour le seul plaisir d'un maitre qui veut un animal plus petit, plus gros, etc... On est bien loin d'un état de coexistence pacifique entre espèces, mais bien près de la prise de pouvoir d'une espèce sur une autre.
Et si j'adopte un animal abandonné ou maltraité ?
- Là c'est un vrai tiraillement, mais je pense que quelque soit l'origine de l'animal (élevage, abandon,...) on participe à cette chaîne qui remonte tout de même à la "fabrication" d'animaux de compagnie et on se retrouve soit même en position "d'exploitant" : j'offre de bons soins et l'animal m'apporte (inconsciemment) ce que j’attends de ma relation avec lui. C'est à mon avis un peu manipulatoire comme position.
Aucun jugement dans ce que j'écris, j'ai moi aussi été "propriétaire" de nombreux animaux, et j'ai ressenti l'attachement profond et sincère que l'on peut avoir pour eux. Mais aujourd'hui ma réflexion a évolué et après la mort de mon dernier chien, j'ai décidé pour toutes ces raisons de ne plus vivre avec un animal de compagnie.
Ma décision est peut-être facilitée du fait que je ne vis pas seul et que ma maison accueille de nombreux spécimens humains de tous âges...
 
jess":18vfslo9 a dit:
Les chats et chiens d'élevage se reproduisent la plupart du temps de manière tout à fait naturelle (par naturelle, j'entend reproduction sexuée classique, sans intervention technique extérieure). L'éleveur met le mâle et la femelle ensemble, et les laisse se dém***er. Je ne dis pas que l'insémination artificielle n'existe pas du tout, mais elle n'est absolument pas majoritaire.
Mais si les animaux se reproduisent entre eux, il faut aussi que ce soit par accord commun et non par viol.
Il ne faut pas seulement penser à la souffrance que cause l'éleveur aux animaux, mais aussi à celle que les animaux se cause entre eux. (Un autre exemple qui illustre ce problème serait les poules qui se mangent entre elles)
 
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