Je compte écrire une lettre pour ma mère

Canastenard

Broute de l'herbe
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J'avais déjà posté sur le prix de la remarque carniste ou spéciste les propos de ma mère par rapport à mon approche du véganisme. Mais la dernière fois, ça a carrément tourné à la guerre.

Il y a deux jours donc, elle m'invite à passer un moment chez elle, et la première chose qu'elle me suggère, des carrés de gouda parfumés au cumin, je lui dis donc « Non merci ». Et là elle commence à s'énerver. Parce que je ne fais « pas assez d'efforts » et commencent alors les choses pas belles : elle m'engueule pour me faire comprendre à quel point j'embête tout le monde à demander une certaine alimentation chaque fois qu'on m'invite et me demande tout simplement d'arrêter, point sur lequel je refuse de céder. Une importante raison pour laquelle elle est inquiète pour moi est que je vais me relancer en formation dans moins de deux semaines et que je serai interne, donc que je perdrai une bonne partie du contrôle que j'ai sur mon alimentation. Et sur ce point elle n'a pas tort parce que je ne pourrai pas choisir au self-service de m'assurer d'avoir une nutrition adaptée à tous mes besoins en misant uniquement sur la nourriture non-animale.

Je lui ai donc dit que j'avais imaginé une solution pour ça : le week-end, préparer quelques plats qui seront facile à conserver, si besoin dans un sac isotherme, et qui seront riches en calories et nutriments, afin de pouvoir compléter le repas du réfectoire qui ne sera probablement pas suffisant. Par exemple, du houmous, des graines de chanvre et un gâteau fait maison.

Évidemment ce n'était pas la solution qu'elle avait imaginée pour que je puisse être sûr de manger assez là-bas, puisque j'ai bien compris qu'elle avait la conviction que j'arrête d'être végane, elle n'était pas du tout subtile à propos de ça : elle m'a dit que si j'habitais toujours chez elle je ne serai pas tombé dans de « tels extrêmes » et m'encourage à aller lire des témoignages d'ex-véganes. C'est vrai j'ai pas tellement envie d'aller voir ces témoignages mais a-t-elle elle-même l'envie de savoir les raisons profondes qui poussent les gens à être végane... ou tout simplement mettre en pratique leur profond respect envers les animaux ? Elle me dit aussi que je devrais aussi me renseigner sur les « méfaits » du véganisme.

Mais ce qui m'a le plus énervé c'est le torrent dégoulinant de clichés et d'ignorance qu'elle m'a sorti :
- « C'est plus tellement à la mode, la nouvelle mode c'est les flexitariens. »
- « Les véganes se sont des personnes dans certaines situations, certainement pas des garçons de 22 ans qui s'apprêtent à faire des études. »
- « Dès que tu retires des groupes d'aliments tu es sûr d'avoir des carences. »
- « On verra ton état de santé dans cinq ans. »
- « Tu vas devenir tout maigre. »
- « Quand ton inconscient te dicte ce que tu ne peux pas manger c'est un trouble alimentaire comme l'anorexie. »
- « Tu ne manges que des graines et du houmous et ne prend aucun plaisir à l'heure du repas. »
- « Il y a plein de livres et de restaurants qui se disent véganes, ce n'est qu'un prétexte pour faire du business et faire tourner la machine capitaliste. »
- « Cesse de prétendre être quelqu'un que tu n'es pas, ça ne correspond pas à qui tu es au fond de toi. »
- « Va voir un psy. »

Difficile de rester rationnel face à autant de bêtise... en effet je ne le suis pas resté, j'ai eu des comportements immondes dont je ne suis pas fier comme crier sur ma mère, pousser un gros « HAHAHAHA ! » forcé lorsqu'elle m'a parlé du psy, qualifié une partie de ses arguments de « merde », et une fois adopté une posture menaçante (que je me suis mis immédiatement à regretter). Tout ça à la base parce que j'ai dit non à des carrés de gouda. Bref, j'ai l'impression que la relation que j'ai avec ma mère ne devient plus très saine et je n'ai vraiment pas envie de recommencer à manger du fromage, mais elle-même a apparemment la conviction de m'en faire avaler.

Jusque-là elle avait déjà plusieurs fois parlé de mon véganisme, mais c'est la première fois que ça a dérapé sur une dispute pareille.

Je l'avais déjà envisagé auparavant mais là je pense que je vais vraiment le faire, écrire une lettre pour lui expliquer sagement pourquoi je ne vois plus les produits animaux comme de la nourriture, lui expliquer que non, je ne mets pas ma vie ou mon bien-être en danger, demander pardon pour les comportements inappropriés que j'ai eus lors de la dernière discussion, mais aussi expliquer à quel point son ignorance m'a blessé, et que mes convictions ont plus d'importance pour moi que les normes sociales.

Bref, j'ai peur que ça n'aille pas et en plus je suis suivi pas une accompagnatrice à la vie sociale et si elle apprend ça sans que je réussisse à leur faire comprendre ce que je ressens ça ne va pas aller.

D'autres personnes en sont-elles arrivées à de telles extrémités ? (Au-delà de la simple « extrémité » du simple fait d'être végane je m'entends... ahah) J'ai déjà une idée de comment je compte structurer ma lettre, mais je ne suis pas contre des suggestions d'idées, surtout si d'autres personnes sont elles aussi allées jusqu'à écrire une lettre.
 
Bon courage...

À mon avis, une bonne lettre dans ce genre de cas c'est: tu montres que tu veux la comprendre et que tu la remercies de s'inquiéter pour toi (c'est une partie importante car elle voit que tu te mets à sa place et que tu es donc mature) + que tu exprimes tes sentiments (tristesse face à ce qu'elle dit, déception en voyant qu'elle ne se renseigne pas sur le sujet, etc mais sans être culpabilisant) + arguments.

Et pour "l'argument" du capitalisme: je n'ai pas compris, ta mère n'achète pas sa nourriture et ses vêtements? Elle fait tout elle-même? ;)
 
J'avais fais la même chose pour annoncer mon veganisme à ma famille, j'avais assorti mon courrier de plusieurs études et documents qui démontrait les bienfait de l'alimentation végétale et les néfastes de celle carnée.
Ca permet de poser ses arguments tranquillement, de ne pas se retrouver a court de mots face à certaines remarques et de ne pas entrer dans le conflit ouvert, tu as le temps d'y réfléchir et l'autre à le temps d'analyser ce que tu lui dis plutôt que de se braquer directement comme lors d'un débat.
 
Salut,
Tout d'abord je t'envoie plein de pensées positives.
Je pense que tu ne devrais essayer de ne pas trop t'en vouloir pour le débordement que tu as eu lors de ta dispute avec ta mère: elle t'as apparemment poussé à bout et ce n'est pas évident de rester calme face à ça. Maintenant la lettre est une bonne idée puisque tu pourras lui dire que tu es désolé que tes paroles ont dépassé ta pensée et que tu regrette ton comportement.
Quand tu écris tu as justement le temps de bien réfléchir à ce que tu veux dire donc pas de risques de dérapage. Écris avec ton cœur, explique lui bien que tu as aussi été blessé par ses paroles. Tu n'es pas en tord tu as tes convictions et à 22 ans tu n'est plus un bébé tu es capable de prendre seul des décisions (d'ailleurs je ne comprends pas son argument que le véganisme est seulement pour certaines personnes il y a des vegans de tout âge et situations). Peut être que ta mère sait que tu grandis et a du mal a accepter que tu prenne des décisions seul? Dis lui que tu comprends ses inquiétudes (carences, santé etc.) mais que tu as pris le temps de te renseigner, que tu sais ce que tu fais.
J'ai aussi tiqué sur le "tu ne prends pas de plaisir aux repas". C'est un argument en l'air ou la vérité? Il faudrait peut-être lui montrer la variété du régime vegan si ce n'est déjà fait pour lui montrer que tu ne perds pas en variété d'aliments et que tu te régale toujours autant.
J'espère que tu arrivera à écrire ta lettre et que ça déclenchera un dialogue plus posé avec ta mère.
 
L'avantage d'une lettre c'est qu'elle permet d'avoir un discours construit, posé et de ne pas être coupé comme lors d'une conversation lambda.

Je plussois les membres du dessus: montrer que tu comprends son inquiétude mais
qu'elle n'est pas fondée, sourcée tout ce que tu dis (notamment l'aspect santé) ;)

Good luck ! ;)
 
Bon courage! ça n'a vraiment pas l'air facile comme situation.

C'est très bien de reconnaitre que tu as eu des torts dans tes comportements pendant cette discussion.

Comme Mitsuya, je pense qu'il est important de commencer par la partie où tu montres que tu la comprends et que tu es reconnaissant de ce qu'elle fait.

Parler à coeur ouvert (comme tu l'as fait dans ton témoignage ici ;) ) je crois que c'est une bonne chose. ça marche ou pas, tu aura le mérite d'avoir essayé!

Bon courage !
 
C'est en effet pour ça que j'ai considéré la lettre, car cela permet de pouvoir exposer tout ses arguments de façon calme et ordonnée. Voici une première version, peut-être que je pourrai appliquer quelques changements mais je pense que la lettre finale que j'écrirai à la main et posterai dans la boîte aux lettres (elle habites à même pas 500 mètres de chez moi donc ça ira) ne sera pas beaucoup différente :

Bonjour maman.

Il y a quelques jours, nous avons eu une dispute par rapport aux nouvelles habitudes que j'ai décidé de prendre il y a bientôt six mois.
Tu t'inquiètes pour moi et je peux le comprendre. En effet le mouvement végane est minoritaire et s'oppose à la culture dominante qui promeut la viande, les œufs et produits laitiers comme piliers aussi bien culturels que pour une alimentation équilibrée. Toutefois, il est tout à fait possible, et pas si difficile en apprenant les bonnes habitudes, d'être en parfaite santé avec un régime alimentaire qui exclut ces catégories d'aliments, position affirmée par les plus grandes autorités de nutrition du monde telles que l'Association américaine de diététique. Je ne dis pas qu'un équilibre alimentaire est garanti même sans ces produits d'origine animale, d'ailleurs les raisons de santé qui ont motivé les ex-véganes à abandonner leur véganisme sont généralement dues à des erreurs nutritionnelles liées à un manque d'information, par exemple pas assez de lysine (un acide aminé constituant des protéines) ou de vitamine B12, ou tout simplement parce qu'ils ne mangeaient pas assez de calories en général ; je suis bien informé sur ces sujets et ai adopté les bonnes habitudes pour obtenir une nutrition adaptée.

Il faut comprendre que je ne fais pas cela pour moi mais pour les animaux qui, à défaut d'avoir une intelligence comparable à celles des humains, ont comme nous leur propre conscience, leur propre vie mentale subjective sujette aux sensations et aux émotions : je ne me demande pas s'ils peuvent parler avec nous ou concevoir des fusées, mais s'ils peuvent ressentir la souffrance. C'est ainsi que je considère qu'il convient de ne pas traiter comme des ressources exploitables. Le problème de la viande est évident, mais la production de lait et d'œufs n'est pas anodine non plus puisqu'à échelle commerciale elle requiert de conditionner la vie des animaux producteurs à leur détriment, notamment de tuer les animaux dès qu'ils cessent d'être rentables alors qu'ils auraient pu vivre plus longtemps ; j'en suis arrivé à la conclusion que si on essayait d'obtenir leurs produits de façon vraiment éthique, si une telle chose est possible, ce serait des produits de luxe, beaucoup plus chers que tel qu'on a l'habitude de payer pour les acheter.

Je me souviens avoir eu des réactions inappropriées lors de notre dernière dispute, je le regrette et je demande pardon. Toutefois, j'avais vraiment l'impression d'être poussé à bout avec certaines des choses que tu as dites qui m'ont énormément déçu, j'ai vraiment du mal à croire que tu aies pu dire certaines de ces choses en toute bonne foi, qui pour moi relèvent plus de l'ignorance et des clichés que les gens se font sur les véganes que de véritables arguments : les carences inévitables, l'absence de recul critique, le fait que seules certaines catégories de personnes peuvent être végane, ou que je ne prendrais étrangement aucun plaisir à l'heure du repas. Ne t'inquiète pas, je mange toujours varié : fruits dont pommes, poires, oranges, grenades et avocats ; légumes tels que tomate, chou (de Bruxelles, chou-fleur, kale...) et carottes ; céréales telles que sarrasin, blé, riz, avoine et millet ; légumineuses telles que lentilles, haricots, pois chiches ; noix et graines incluant lin et chanvre ; champignons ; algues ; condiments tels que moutarde et levure maltée ; chocolat ; produits transformés tels que les pâtes à tartiner... et je peux toujours préparer des pâtisseries telles que des gaufres et des gâteaux ! Largement de quoi me faire plaisir, donc.

Comme je le disais, je ne pratique pas mon véganisme que pour moi, et les gens qui le deviennent pour les animaux avant eux-mêmes, plutôt que par simple effet de mode ou par recherche d'une quelconque « pureté » alimentaire, sont ceux qui abandonnent le moins.
Je ne veux pas prétendre être moralement supérieur à qui que ce soit. Sachant me contextualiser dans une société où voir l'animal comme une ressource avant un individu est largement vu comme normal, je ne forcerai personne à devenir végane sans être convaincu que les animaux importent, je ne forcerai non plus qui que ce soit à avoir la même éthique animale que moi, et je ne jugerai certainement pas quelqu'un qui n'est pas prêt à en assumer le coût social ou qui a tellement d'allergies que le véganisme ne serait pas du tout pratique à appliquer. Mais quand je dis non à un morceau de fromage, c'est non. Peu importe qu'il s'agisse des « normes sociales ».

Je compte bien tenter de continuer cette habitude de vie en formation, notamment en préparant pendant le week-end quelques petites réserves pour la semaine car je ne m'attends pas à ce que je puisse me servir au réfectoire soit suffisant, point sur lequel tu as tout à fait raison de t'inquiéter. Je sais que cela risque de susciter la surprise et l'incompréhension chez les autres étudiants, étant donné le nombre de clichés que les gens se font sur les véganes, mais s'il y a des intolérants qui se moquent de moi, bah ça fera le tri de mes amis potentiels.

Pour la question du capitalisme, je pense qu'elle dit ça parce qu'elle voit le véganisme comme une mode avant un mouvement non-égoïste de revendication des droits des animaux. Difficile alors de voir les restaurants et livres qui sortent dessus comme rien de plus qu'une occasion de faire du business.
Et par rapport au fait que je ne prendrais aucun plaisir à manger, c'est évidemment un cliché infondé. Je partage beaucoup de repas avec mon pères, repas que je prépare de façon végane, et il me dit souvent qu'il se régale.

Enfin merci à tou.te.s pour tout ce support :calin:
 
Coucou,
Bonne idée, ta lettre. Tu crois qu'elle va la lire ?

Juste une petite remarque :
le mot régime dans "régime alimentaire" est peut-être mal choisi ?
Il peut sous-entendre des privations.
"Cette façon de s'alimenter..." me semble + neutre
De même, j'éviterais de citer le chanvre pour éviter de l'inquiéter
 
"Régime" désigne bien la façon dont un être vivant s'alimente (omnivore, carnivore, insectivore, etc), il est donc tout à fait approprié.

Malheureusement, les marchands de miracles l'ont détourné pour en faire un terme "marketing" : le régime amaigrissant. :bave:
 
C'est bon, j'ai écris la lettre et l'ai mise dans la boîte aux lettres de ma mère. Je vous tiens au courant de quelconques nouvelles !
 
J'ai eu ma mère au téléphone, elle m'a dit qu'elle avait lu ma lettre et que ça lui avait fait très plaisir que je la lui envoie. Elle m'a suggéré qu'on se revoie d'ici une semaine, peut-être on pourra en reparler plus en détail.
 
Je viens de lire le post et ça me fait plaisir que ta lettre ait été si bien reçue. Tu as agi très intelligemment et avec justesse, je trouve :)
 
Pour quel continu d'être favorable au véganisme, pourquoi ne pas lui offrir une fois un petit cadeau végan. Je ne sais pas, des truffes végétales, un shampoing végan...
 
Un repas totalement végétal plutôt, ça serait mieux que ce genre de chose ^^
 
Je suis revenu chez ma mère pour la première fois depuis la lettre, mais comme elle n'avait pas beaucoup de temps elle a préféré qu'on parle d'autres choses plutôt que de débattre sur ça. Mais au moins elle ne m'a pas demandé de « faire un effort » pour manger un peu de fromage. Elle m'a par contre dit qu'on en parlerait probablement davantage la semaine prochaine.

Elle a aussi déploré les animaux en cage qu'elle peut voir depuis sa fenêtre avec le cirque qui se produit en ce moment dans la ville. Dommage que je n'ai pas précisé que c'est justement dans l'esprit du véganisme de ne pas aller dans ce genre de cirques.
 
Lettre très bien tournée !

Moi je n'ose pas en parler dans ma famille, trop de clichés et ils voient cela d'un mauvais œil.

Tu as eu de la chance et du courage, je te félicite! :pouces:
 
Toi aussi, vas-y,parle en avec tes parents ! Si tu reste dans le silence les choses ne vont jamais changer. Et puis qu'est ce que tu risque de leurs en parler ?
 
Nouvelle dispute... on a parlé de zoos et ma mère m'a demandé si ça me plairait d'y travailler. J'ai dit que non parce que « les zoos... euh...  :rolleyes: » et elle m'a dit à quel point j'étais devenu dogmatique et incapable de réfléchir pour moi-même, et que je ne travaillerais jamais dans telle ou telle entreprise parce qu'elle fait ci ou fait ça avec des animaux et évidemment à quel point ça me posera problème dans ma vie sociale et professionnelle. En fait la réponse que j'avais donnée était le genre d'absence gênée d'arguments où j'avais l'air d'être incapable de défendre ma position, mais où en fait je savais que de toute façon je n'avais pas le temps d'exposer des arguments rationnels pas forcément simples à expliquer pendant que mon interlocutrice pouvait simplement continuer à étaler ses propres caricatures de mon mode de penser. Sans compter qu'elle a encore voulu me fait peser - bonne nouvelle ça reste stable depuis plusieurs mois - et qu'elle veut absolument que j'aille faire des tests pour vérifier d'éventuelles carences.

Je compte donc lui faire une nouvelle lettre, pour l'introduire à mon éthique animale un peu plus en profondeur que dans ma première lettre, expliquer les différents facteurs qui font que je méfie des zoos, et aussi que je lui fasse une copie de mon post que j'ai récemment écrit sur les animaux de compagnie en tant qu'exemple de preuve que je réfléchis un peu à l'éthique animale quand même (modifié un peu pour éviter de l'introduire trop brusquement à la notion de « spécisme »). Je pourrais aussi lui mentionner que j'étais ok pour l'idée d'aller au parc ornithologique du Pont de Gau auquel on avait renoncé parce qu'il y avait trop de vent ce jour-là, étant donné qu'il ne s'agit pas d'un zoo mais d'un espace aménagé pour l'observation des oiseaux sauvages qui vivent en liberté, avec d'après Wikipédia quelques volières mais réservées aux oiseaux malades ou handicapés ne pouvant survivre en milieu naturel, donc quelque chose qui semble correspondre à mes standards d'éthique animale.

D'ailleurs je me souviens on m'avait offert deux journées en tant que « soigneur d'un jour » dans un zoo, donc ça me permettait d'entrer dans les enclos des animaux et de notamment leur donner leur nourriture. Je me souviens des cochons qui criaient super fort, peut-être signe qu'ils ne se sentaient pas très bien dans leur petit enclos (en plus qu'on m'a dit que le seul intérêt de ces races peu communes était de faire du saucisson), ou quand la personne qui m'accompagnait m'avait dit que le sous-sol de l'enclos du renard avait été bétonné à genre dix centimètres de la surface du sol pour éviter qu'il creuse un terrier (il dormait à la place au sommet d'un arbre), on m'avait aussi mentionné les techniques de castration des mâles qui consistaient à tisser des fils autour des testicules pour qu'ils cessent d'être irrigués par le sang et meurent (apparemment ils n'avaient pas le droit d'utiliser des produits anesthésiants pour des raisons que j'ai probablement oubliées). Il y avait aussi les minuscules cages où vivaient les rapaces de spectacle à l'abri du regard des visiteurs lambda. À l'époque même si je ressentais occasionnellement de la dissonance cognitive (surtout pour les cochons qui criaient) j'étais tout de même super content d'être tellement en contact avec les animaux, mais avec le recul et le point de vue de l'éthique animale ça rajoute des arguments contre les zoos, en plus des classiques du style « ennui perpétuel dans des enclos jamais assez grands » évidents pour les véganes et animalistes mais peut-être plus difficiles à appréhender pour le reste des gens.
 
Si elle veut que tu fasses des tests tu peux lui dire que tu les fera à condition qu'elle les fasse aussi (voir plus, je ne sais pas si elle veut tester ton taux de cholestérol mais tu peux exiger qu'elle teste le sien).
Après tout, on ne peut pas trouver de problèmes chez des gens à qui on ne fait pas de tests. :whistle:
 
Si ta mère ne veut pas accepter que tu sois végan, tu peut aussi lui demander de regarder earthlings. Le jour où elle découvrira ce qui se cache derrière l'exploitation animal elle te comprendra sans aucun doute mieux.
Sinon demande à ta mère quel aussi fasse un bilan sanguin. Je me rendu compte de quelque chose de très intéressant : ce qui font le plus de reproche au végés sont souvent eux-même dans une santé catastrophique.
Le jour où mon père a appris que je ne mangeais pas de poisson, il a réellement péter les câbles. Il ma parler du façon très énervé est agressive, en me reprochant d'avoir des carences. Il ignorais d'abord que je fait ça pour des raisons éthique et pensait que je faisait ça pour des raison de santé. Mais le pire, c'est qu'il n'arrêtait pas de me faire dire ce que je n'avais pas dit. Il me disait des phrase du genre :
"pourquoi prétend tu être en meilleurs santé que les autres"
"rien ne te prouve que tu va être en meilleur santé"
ou encore "tu prend les omnivore pour des cons"
Alors que tout ça, ce sont des choses que je n'ai jamais dit et jamais penser ! Il s'enfonçait tellement dans les clichés qui existe sur les végan, que ça devenait vraiment agaçant.
Mais en ce moment mon père est en train de subir les conséquence de l'excès des produits animaux. Il a de l'arthrose, un taux de cholestéroles astromiquement énorme,ect. Ce qui me fait rire c'est que c'est lui qui a des problème de santé sévère et c'est lui qui me reproche d'être carencé. Mais il y a quelque semaine je lui ais entendu dire "il faut que je diminue ma consommation de viande, voir que j'arrête définitivement". Je n'y croyais pas mes oreilles ! <br /:><:br /> — Le 23 Sep 2017, 19:56, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> et puis rappelle toi, il existe beaucoup de grands militants végan qui avait des parents anti-végan. Gary Yourofsky avait un père qui travaillait dans un cirque et qui c'était énervé quand son fils est devenu végan. Sébastien Arsac co-fondateur de L214 avait des parents bouchées... et la liste n'est pas exhaustive :)
 
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