Tutoriel pour militer facilement et promouvoir le véganisme

Si on doit résumer ma pensée en un seul propos :

Demandez aux gens ce qui les touchent. Vous avez une certaine sensibilité qui n'est pas la même chez tous.
Je sais que moi, personnelement, les moralisateurs, ce n'est pas mon truc, que les images choquantes et viscérales me rebutent, et globalement, ma sensibilité fait que j'ais envie de mettre des baffes aux gens méprisants, imbus de leur personne, m'insultant et globalement me dénigrant (alors que je me permets de l'être, en toute honnêteté).

Oui, je pense que c'est assez mal foutu, et que les mouvements abolitionnistes ont du mal à percer. Et autant ceux qui œuvrent en silence font un taf' ingrat, invisible mais efficace, autant les militants que j'ais personnellement vu sur le terrain sont loin de véhiculer une image positive. Ils ne sont pas méchants, mais qu'est-ce qu'ils sont maladroits !
Les vegans que je connais personnelement et qui arrivent à diffuser leur mode de vie ne sont pas des militants et se contentent d'être de bonnes personnes, et parle de tout sauf d'animal avec leurs potes éleveurs, sauf autour d'une bière.

Ce n'est que mon avis, que mon point de vu. Faites ce que vous voulez, vous êtes dans un pays libre. Mais peut-être que vous ne choisissez pas la voie la plus simple.

En terme de maladresse, il me semble qu'une association avait envoyé une lettre ouverte à la firme Game Workshop. L'affaire avait fait grand bruit, et les réactions montraient bien la montée d'une opinion négative. Pourtant, c'est un milieu principalement composé de personnes ouvertes et mâtures. Bref, on a rigolé sur ces allumés voulant interdire à des personnages imaginaires de porter des fourrures, alors que lesdits personnages arborent régulièrement des crânes et des ossements humains. La semaine suivante, Game Workshop publia dans son journal de propagande officiel un article https://regimental-standard.com/2017/02 ... e-emperor/ qui fit rigoler la sphère ludique entière.
Plus tard, on apprit que globalement ces évènements avaient fait venir un grand nombre de personnes sur le site de l'association.
Est-ce que cet évènement a permit une meilleure visibilité et une meilleure sensibilisation ? Peut-être. Mais ce qui est sûr, c'est que de nombreuses personnes pensent maintenant que les abolitionnistes sont des puritains dégénérés et totalement à l'ouest ... ce qui est (à mon sens) loin d'être positif.
 
Je trouve que tu demandes beaucoup d'efforts de la part des vg et que tu fais preuve d'une grande compréhension face aux omnis. Être vg dans une société ou la norme c'est de ne pas l'être est déjà quelque chose de difficile en soi. Certains vg le vivent mieux (entre autre peut-être parce qu'ils ont un entourage plus tolérant) d'autres le vivent moins bien.

Je fais partie de celleux qui ne sont pas pro-images choc, pro discours moralisateurs (encore faudra-t-il définir ce qu'on entend par discours moralisateur) entre autre parce que c'est pas comme ça que j'en suis arrivée au véganisme. Je fais aussi partie de celleux qui pensent sincèrement qu'on arrivera à un monde sans exploitation animale en bougeant la norme et donc que pour cela faut travailler sur l'ensemble de la société en incluant toute personne voulant y réfléchir dessus (de certains omnis aux véganes). Mais ça c'est ma logique, ma sensibilité et la manière de faire dans laquelle j'suis le plus à l'aise. Et je sais que tout le monde n'a pas la même vision des choses que moi et je ne pense pas détenir la vérité.

Je sais également que ce que je perçois/ considère comme un discours informatif pourra être considéré comme "moralisateur" si mon interlocuteur ne veut pas entendre ce que je dis. C'est toujours plus facile de rester dans sa zone de confort. Et à titre d'exemple je me suis déjà faite traitée d'extrémiste pour avoir refuser de manger un truc en provenance d'animaux (j'ai juste refusé, j'ai pas dit pourquoi comment ou quoi que ce soit). Et donc force est de constater que par le seul fait de boycotter des produits animaux tu en déranges certains dans leurs habitudes et donc malgré toi tu milites, tu "moralises", tu fais preuve de "prosélytisme" ... En gros le simple fait d'être végane, même tout tranquille dans ton coin peut t'amener à ce que ça passe mal. Depuis que j'ai compris ça, je me dis que ça ne sert à rien d'édulcorer mon discours.

Et même s'il faut penser stratégie, je ne pense pas que faire l'effort d'adapter son discours à tous les omnis soit pertinent. Par contre oui j'suis mille fois pour la multiplication des arguments et ne pas que centrer son discours sur la seule cause animale. Ce qui est chouette avec la consommation végétale, c'est que ça touche à différentes causes et autant mettre les autres causes également en avant histoire de toucher le maximum de personnes possibles et ainsi faire bouger la norme. Sans pour autant non plus occulter la cause animale et le pourquoi c'est pas juste/ éthique de continuer à en consommer.

P.
 
Je sais que moi, personnelement, les moralisateurs, ce n'est pas mon truc, que les images choquantes et viscérales me rebutent, et globalement, ma sensibilité fait que j'ais envie de mettre des baffes aux gens méprisants, imbus de leur personne, m'insultant et globalement me dénigrant (alors que je me permets de l'être, en toute honnêteté).

:mmm:
Du coup c'est quoi le projet ? Que chacun pinaille de façon hautaine sur la forme du discours de l'autre en éclipsant le fond et en incluant les mêmes problèmes de forme, mais tout va bien parce que chacun admettrait qu'il le fait ?
Je trouve que ça tourne en rond.
Ajouté au fait que tu considères qu'un débat est un concours de manipulation, que la masse est stupide et que seule une propagande efficace peut faire avancer les causes sociales, l'image que tu donnes de toi est fabuleuse. (je crois que tu te vends mal :caillou: )
 
« en tout cas, Swompy et Paradox, je trouve que le ton hautain/supérieur que vous avez choisi d'adopter dans vos posts vis-à-vis du véganisme ne vous aide pas à faire passer votre message, si on s'en tient aux conseils sur le militantisme ... » Chocogrenouille

Si c’est impression qui se dégage de mon post, toutes mes excuses ce n’était pas mon intention (je ne critique que les méthodes militantes, jamais les idéologies). Je reconnais m’être laissé emporter par l’enthousiasme, en oubliant à quel point ce sujet est sensible. En fait, cette thématique et la réponse de SwompyTime sont au cœur de la démarche qui m’a fait m’inscrire sur ce forum. J’étudie le militantisme d’Internet depuis plusieurs années et c’est la première fois que j’essaye de débattre avec les militants sans me borner au rôle d’observateur.
Merci de me rappeler à l’ordre si je manque de tact ou si mes propos manquent de clarté.


« Les non-véganes ont les connaît et même bien la plupart d'entre nous l'ont été une bonne partie de leur vie » Princesse

Très juste mais comme dit Saint Ex « Tous les adultes ont été des enfants, mais peu d’entre eux s’en souviennent ». De plus les arguments qui vous ont convaincu autrefois, je suppose que vous les avez transmis à vos proches … qui ne sont pas tous devenus végans. La « cible » ici, c’est le non-végan « récalcitrant ». ;)

« ça me dérange de comparer le militantisme et la marketing.[…] Je pars du principe que je n'ai mais aucune obligation de rassurer les non-véganes […] je ne tiens pas à juger et condamner ceux qui le font parce que oulala c'est pas ce que veulent entendre les gens. Peut-être que s'ils ne souhaitent pas entendre ça c'est qu'ils préfèrent se mettre des œillères.» Princesse

Je comprends ton point de vue (j'ai aussi du mal avec le marketing), mais, comme je l’ai malheureusement fais plus haut, tu t’implique émotionnellement dans le débat. Et comme me l’a rappelé Chocogrenouille, ça n’aide pas à faire passer le message. Les diplomates efficaces ne sont pas connus pour leurs coups de gueule mais pour leur « souplesse ».

« Ce que vous critiquez c'est finalement 2-3 vidéastes et vous occultez toute un pan du militantisme. » Princesse
« un militantisme qui marche est un militantisme qui fait réfléchir ; or, chaque personne sera sensible à des réflexions différentes. Donc je trouve illusoire en fait de vouloir trouver LA seule et unique forme de militantisme ultime qui convaincrait tout le monde, tout simplement parce que ça n'existe pas. » Chocogrenouille

Comme je l’ai dit plus haut, je m’intéresse uniquement à l’argumentation utilisée.
Quand elle me parait contre-productive, j’en fais la critique (les militants font ce qu’ils veulent ensuite, s’ils m’écoutent tant mieux, sinon tant pis). Quand elle me parait efficace, je n’ai rien à dire (c’est pour cela que je n’évoque pas les livres, les recettes, les tracts, les vidéos bien être/beauté/philo, les échanges autour d’un truc à grignoter, etc...).


«Après le mansplaining, on en découvre une sous branche, l'omnisplaining[…] Quand des personnes qui ont vu 4 vidéos YouTube pensent connaître tous les veganes et leur façon de penser, tout le véganisme, tous les militants et toutes les formes de militantismes. Et viennent utiliser du temps et de l'énergie pour t'expliquer comment tu devrais faire parce que bien sûr ils ont bien tout mieux compris que toi. […]C'est vrai que quand on a du mal à s'attaquer au fond, c'est plus simple de s'en prendre a la forme.[…]Je suis de plus en plus fascinée par la puissance de la dissonance cognitive. » Titesieste

Cessez le feu ! Je viens en paix ! :drapblc:

Si mon témoignage t’a choqué, ce n’est toujours pas le but. Mon combat, c’est le dialogue et la compréhension mutuelle (cf mon post de présentation).
Certes, je ne suis pas végan mais mon point de vue peut être constructif : Si un chef invente une nouvelle recette, il la fait tester par son équipe mais surtout par les clients. Si les critiques ne sont pas bonnes, il peut toujours dire que le grand public n’y connait rien, mais il ne devra pas s’étonner si les commandes ne décollent pas. Il me semble que la communication militante végan vise … les non-végans. Je pensais avoir mon mot à dire (et crois moi, j’ai fais mes devoirs avant de m’inscrire).


Pour tous:

Si les végans considèrent que leur engagement est politique, s’ils veulent avoir un impact réel, ils doivent AMHA rendre leur message « audible » par le plus grand nombre. Pour cela, repérer ce qui est rédhibitoire pour les gens est nécessaire. Et les critiques (constructives, j’espère) des sympathisants non-végans doivent être écoutées. Toutes les bonnes volontés devraient être bienvenues. :hug:

Mon post se voulait utile car j’indiquais ce qui m’avait fait évoluer (et si vous connaissiez mon profil :red: ).
 
Je comprends ton point de vue (j'ai aussi du mal avec le marketing), mais, comme je l’ai malheureusement fais plus haut, tu t’implique émotionnellement dans le débat. Et comme me l’a rappelé Chocogrenouille, ça n’aide pas à faire passer le message. Les diplomates efficaces ne sont pas connus pour leurs coups de gueule mais pour leur « souplesse ».
Tu connais quoi de mes émotions et de mon implication émotionnelle ? Et à quoi sert cette réflexion mise à part décrédibiliser le discours ?

J'ai peut-être été maladroite, par contre j'ai essayé d'expliquer des choses (souvent les mêmes) de différentes manières pour tacher de me faire comprendre.

Si les végans considèrent que leur engagement est politique, s’ils veulent avoir un impact réel, ils doivent AMHA rendre leur message « audible » par le plus grand nombre. Pour cela, repérer ce qui est rédhibitoire pour les gens est nécessaire. Et les critiques (constructives, j’espère) des sympathisants non-végans doivent être écoutées. Toutes les bonnes volontés devraient être bienvenues.
Je pense avoir mis le fond de ma pensée sur l'audibilité d'un message, je vais m'auto quoter:
En gros le simple fait d'être végane, même tout tranquille dans ton coin peut t'amener à ce que ça passe mal. Depuis que j'ai compris ça, je me dis que ça ne sert à rien d'édulcorer mon discours.

De plus pour l’efficacité du militantisme, il me semble que Titesieste a bien décrit des avancées obtenues. Donc c'est pas comme s'il n'y avait eu aucunes avancées, il y en a!

Là dans ce débat j'ai juste l'impression qu'on demande des efforts aux véganes et aucune remise en question des non-véganes. En gros c'est aux véganes de modifier leur discours, leur actions ... c'est à eux seuls qu'est demandé la remise en question.

J'ai vraiment l'impression qu'on tourne en rond et ce débat me fait penser à cette vidéo.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5nh7-XXCLKY[/youtube]

P.
 
Paradox":2i3517fv a dit:
Pour cela, repérer ce qui est rédhibitoire pour les gens
Alors globalement, sans avoir d'études approfondies du sujet hein, je dirais que ce qui est rédhibitoire, c'est de faire constater aux gens que pour manger de la viande il faut tuer un animal et qu'on n'est pas d'accord avec ça. Donc rien que bouffer tranquillement, sans rien demander à personne, c'est rédhibitoire.

On est pas sortis du sable.
 
Bon, je crois qu’on est dans une impasse.
En postant sur ce sujet, je voulais juste témoigner d’UN ressenti de non-végan devant le militantisme végan.
Je pensais sincèrement que ce témoignage pouvait être utile.
Je n’avais pas pensé qu’avec les échanges avec les non-végans de votre entourage, ce genre de discours vous était devenu trop familier et insupportable.
Si je suis trop maladroit pour ce sujet sensible, pas la peine d’envenimer les choses, je laisse tomber. :gné:
Désolé pour le dérangement, sans rancunes et à la prochaine.
 
Si je peux poser une pierre à l'édifice ...
C'est un long pavé, je pense après avoir dit ça que j'en aurais fais le tour.

on a pas mal discuter entre les copains, et on a demandé à des professionnels de la communication pour voir ce qu'il fallait en penser. Le constat était quasi unanime :
En gros, toutes réflexions a des failles. Plus la pensée que l'on transmet est radicale, plus elle a des failles, et moins le destinataire doit pouvoir réfléchir pour l'accepter.

Imaginons le "on doit tout abolir, arrêter l'exploitation animale". Si en face deux neurones s'agitent, il répondra "donc faire travailler des enfants asiatiques pour s'habiller, par contre, ça va". Vous venez de perdre en crédibilité, vous avez échouer la transmission.
Maintenant, si vous dites : "on pourrait diminuer notre consommation de viande pour notre santé" ou "diminuer notre consommation de viande contribue au bien être humain", il faudrait réfléchir vraiment longtemps pour trouver une faille. Ici, vous pouvez sans danger demander à votre destinataire d'user de son intelligence et de sa réflexion.
Attention, si vous défendez l'abolition totale, cela ne veut pas dire que vous êtes stupides. J'ais des copains créationnistes, ce sont des types qui sont en école d'ingé et avec une culture et une intelligence rare ... mais si ils regardaient rapidement les caractères phénotypiques de leurs chats, ils verraient que la théorie de l'évolution, ce n'est pas du vent. J'imagine que tout les radicaux souffrent de dissonances cognitives (ironique, non ?).

Dans le premier cas, il faut empêcher son destinataire d'utiliser sa logique ou son esprit critique. Il faut l'attaquer sur ses émotions, sur ses tripes, sur sa morale. Mais au premier relâchement, ce sera mit en échec.
Dans le second cas, on peut en appeler l'intelligence. Le raisonnement est assez solide pour ça ... et généralement plus percutant.

Si j'aborde surtout la forme, c'est que c'est le plus important pour militer. Prenez au hasard un certain Mélanchon. Son discours est globalement resté le même. Mais il a fait des podcasts YouTube de format court, il a fait des hologrammes entre autre pour attirer les curieux, il a profiter de memes et de jeux vidéos ...
Le fond n'a quasi aucune importance, c'est la forme qui compte dans la transmission des idées.

J'ais également l'impression que beaucoup ici se sente persécuté. Je ne connais personnelement aucun végétarien ou vegan subissant les affres de la société, ce sont des gens parfaitement acceptés et intégrés ... un peu comme ceux qui ne mangent pas de gluten ou d'œuf. Ni plus, ni moins. Suivre un régime alimentaire particulier ne vous positionne pas automatiquement en fracture ou au banc de la société, même si "tout" est sensé être "politique".
 
"Imaginons le "on doit tout abolir, arrêter l'exploitation animale". Si en face deux neurones s'agitent, il répondra "donc faire travailler des enfants asiatiques pour s'habiller, par contre, ça va". Vous venez de perdre en crédibilité, vous avez échouer la transmission."

Je vois pas le rapport, en quoi le travail des enfants dans des pays qui ne sont pas les notre invalide la position abolitionniste ? Ce n'est pas parce que le contre argument est stupide que c'est la position de départ qui a une faille.
 
Il faut voir que si quelqu'un nous parle d'arrêter toutes les exploitations animales, et que dans le même temps il porte des vêtements issus de l'exploitation humaine, il apparaît comme une contradiction.

C'est, pour grossir le trait, comme si un type disait "on est tous frères, accueillons tout les étrangers" en portant un T-shirt "les bougnoules dehors" ...

Que le contre argument soit stupide ou non n'est pas la question (sachant que la question du travail asiatique est loin d'être idiote), ce qui est important, c'est qu'il existe, et que l'on peut très facilement le découvrir, sans effort.
 
La question de la législation des pays asiatique est surement très intéressante, mais beaucoup plus pertinente au sein desdits pays. Si un de nos gouvernement fait passer une mesure réduisant en esclavage les travailleurs, je ne considèrerais pas que la responsabilité est celle des consommateurs étrangers qui achèteront nos produits, mais bien celle de notre pouvoir national.

Cela ne m'empêche pas d'être sensible au commerce équitable, mais ça s'apparente quand même beaucoup à un joli petit pansement sur une amputation sanguinolente (celle de certains droits humains "fondamentaux" notamment -et je reviens même pas sur cette notion d'une mollesse absolue- ).

Une contradiction au sein d'un raisonnement suppose que le même raisonnement valide à la fois une pensée A, et également une pensée ou un acte B qui s'oppose logiquement à la pensée A.
Quand un abolitionniste s'oppose à l'exploitation des anh parce que leur droit de vivre devrait être supérieur à notre envie de profiter d'eux, à aucun moment il ne dit "mais l'exploitation des enfants ça va".

D'ailleurs, en tant que non abolitionniste, on est tout de même tous contre le travail des enfants que je sache, hors dans notre société de consommation, il n'y a pas de label nous garantissant que ce que nous achetons n'en est pas issu, et si un tel label existait, le prix des produits ne serait surement pas à la portée de tous. Donc toute la population semble en "contradiction" avec ses propres valeurs sur le sujet, puisque contre le travail des enfants, mais en profitant dans une certaine mesure.
Alors concrètement, quel est le lien spécifique à faire avec la position d'abolitionnisme ? Si ce n'est un manque profond d'esprit critique et une extraordinaire mauvaise foi ? <br /:><:br /> — Le 25 Avr 2017, 13:00, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> En te relisant je viens de réaliser que tu avais comparé la volonté politique de faire cesser les atteintes inutiles à la vie d'individus sentients avec la croyance dans le créationnisme. C'est fou, je vais arrêter d'essayer de communiquer avec toi en fait, ce sera plus sain.
 
SwompyTime":2dahttyy a dit:
Plus la pensée que l'on transmet est radicale, plus elle a des failles, et moins le destinataire doit pouvoir réfléchir pour l'accepter.
En fait, si on pense que la position pour laquelle je milite a trop de failles sérieuses, on peut aussi essayer de revoir cette position plutôt que de chercher à faire en sorte que les gens ne voient pas ses failles. Désolé de sortir les grands mots, mais pour moi c'est une question d'honnêteté intellectuelle, une valeur à laquelle je tiens. Bien sûr je dis pas que j'y arrive tout le temps, mais en tout cas c'est l'objectif que je me fixe.

Dans le premier cas, il faut empêcher son destinataire d'utiliser sa logique ou son esprit critique. Il faut l'attaquer sur ses émotions, sur ses tripes, sur sa morale. Mais au premier relâchement, ce sera mit en échec.
C'est marrant, parce qu'il y a des études qui indiquent que les gens qui deviennent vg pour les animaux le restent plus longtemps que ceux qui le deviennent pour une autre raison. http://www.theveganrd.com/2015/06/preve ... thics.html

Le fond n'a quasi aucune importance, c'est la forme qui compte dans la transmission des idées.
Je suis d'accord qu'il n'y a pas que le fond qui compte, la forme aussi (c'est pour ça qu'on passe du temps à en discuter, sans t'avoir attendu pour ça d'ailleurs), et je suis aussi d'accord qu'une bonne forme avec un fond pourri peut (temporairement) mieux marcher que le contraire. Là où je ne suis pas d'accord avec ta dernière phrase, c'est que j'y perçois un côté normatif (il faut faire comme ça, y'a pas de questions à se poser, circulez y'a rien à voir) alors qu'à mon avis une fois constaté ce fait, on peut aussi se demander si on a envie d'essayer d'y changer quelque chose ou pas.

Perso j'ai plutôt envie d'essayer de changer la balance en faveur du fond, par exemple (désolé d'utiliser encore les grands mots) parce que ça me paraît indispensable à une vraie démocratie, et au bien collectif en général. Sinon c'est la loi du plus fort... en communication.

Je ne crois pas en général aux trucs immuables en matière de comportements humains, et je pense qu'en acceptant le problème et en normalisant des modes de communication qui essaient de passer outre l'esprit critique, on le renforce (le problème, pas l'esprit critique).
 
Maintenant, si vous dites : "on pourrait diminuer notre consommation de viande pour notre santé" ou "diminuer notre consommation de viande contribue au bien être humain", il faudrait réfléchir vraiment longtemps pour trouver une faille. Ici, vous pouvez sans danger demander à votre destinataire d'user de son intelligence et de sa réflexion. SwompyTime

Il y a des militants véganes qui ont déjà cette stratégie. Je pense par exemple à eva vzw, qui militent pour une diminution de la consommation carnée avec des projet tel que le jeudi veggy. Le fondateur de cette association est Tobias Leenaert qui est végane et qui tient le blog : http://veganstrategist.org/over/, blog entre autre de stratégies de communication pour que le monde devienne végane. Certains des textes sont traduits en d'autres langues don le français.

Les véganes ne pensent pas tous pareil sur tout, les associations sont nombreuses et débattent/ réfléchissement sur comment faire passer les idées, comment faire en sorte qu' à terme il n'y ai plus d'exploitation animale. Et sont conscientes que ça n'arrivera pas du jour au lendemain et qu'on ne "convertira" pas un à un les gens c'est un trop gros chantier. Et c'est aussi peut-être une des raisons qui me laisse à penser qu'il ne faut pas perdre son temps, pour l’instant, sur les non-véganes super récalcitrant et donc ne pas adapter son discours pour eux.

P.
 
SwompyTime":2kgb5nj9 a dit:
J'imagine que tout les radicaux souffrent de dissonances cognitives (ironique, non ?).
Si ça peut te rassurer (ou pas), tout le monde souffre de dissonances cognitives, ça s'appelle le conscient et l'inconscient.
 
D'autant plus qu'être radical au contraire c'est souvent refuser les compromis un peu vaseux qu'on s'indulge à soi-même à longueur de temps. Mais bon, là on est plus à une incohérence près.
 
Que pensez-vous de ce message ?

Quand quelqu'un cherche à se justifier sans fin, c'est qu'il a souvent une culpabilité. Il n'est plus très sûr de ce qu'il fait et cherche à renforcer sa croyance, à réduire sa dissonance cognitive entre celle-ci et la gène occasionnée par des arguments véganes, par exemple.

Le vrai "carniste", c'est celui qui affirme clairement, sans se justifier : "j'aime la viande, je m'en fous des animaux et j'emmerde les véganes". Lui n'a aucune culpabilité, c'est la personne qui pourrait tuer froidement un animal (ou un humain ?) sans aucune émotion ni doute. Ces personnes représentent moins de 20% de la population française.

Concrètement, 80% de la population sont déjà des véganes en puissance. C'est juste qu'elles sont embourbées dans des habitudes, des pratiques, une pression sociale majoritaire, des croyances (comme "il FAUT manger de la viande pour vivre" ).

Evidemment, les publicitaires et les organisations à la solde des industriels de l'agro-alimentaire n'y sont pas pour rien. Elles vont jusque dans les écoles faire de la propagande pour imposer jusqu'à 4 produits laitiers et 100g de viande/(poisson)/œuf par jour et ainsi s'assurer de futurs consommateurs "carnistes". Le consommateur est donc, au delà de ces choix alimentaires et de sa propre responsabilité, victime d'intérêts économiques.

Se comporter indirectement en exploiteur et en meurtrier, tout en déléguant le sale boulot (tuer et transformer des cadavres) à des ouvriers, notamment ceux des abattoirs et des chaines de conditionnement, n'est pas une fatalité. Une majorité de consommateurs, inconsciemment souvent, est prête à faire ce pas vers moins de violence envers les animaux non-humains.

Nous leur tendons la main, pour arrêter de tuer et exploiter des animaux qui n'ont rien demandés ... comme d'autres nous ont tendu la main.
 
Ce message est plutôt juste (je ne suis pas pleinement d'accord avec tout), et je confirmerais la première phrase en disant que ce sont ceux qui viennent se justifier devant toi quand tu ne leur à rien demandé qui en ont le plus sur la patate... (et plus c'est agressif et gratuit, plus à mon sens il y a un merdier intérieur sans nom)

Sinon je ressort un peu ce sujet pour revenir sur un point précis qui revient très souvent chez les omnis sachant tellement mieux que les véganes comment convaincre de devenir végane que... ça ne fonctionne pas même sur eux-même. bref

(et je corrige le correcteur car "c'est toujours un succès" ©)

SwompyTime":3ho0uany a dit:
Demandez aux gens ce qui les touchent.

Ce point en page 2 fait écho à la suite du débat et notamment le discours de Paradox à propos de l'emballage sexy d'un mouvement politique.

Je crois sincèrement que sur le long terme, l'approche très marketing n'est pas bonne car elle surf sur des vagues de modes, qui ne viennent jamais très vieilles, et qu'un effet de mode fonctionne toujours sur le pulsionnel, et que le pulsionnel, quand il s'agit d'un sujet touchant à la santé des personnes, c'est un peu criminel selon moi. (après on va encore dire que les végés veulent tuer l'humanité à coup de carences en protéines et en B12)

Et qu'accessoirement, demander aux gens ce qui les touche, c'est en creux leur demander ce dont ils ont choisit de ne pas s'intéresser...
Et en matière d'abolitionnisme de l'exploitation animale (par exemple), j'ai peur qu'au moins 85% de la population française (par exemple) s'accorde à croire (au moins passivement et par flemme) qu'on s'en fout. (quand ce n'est pas carrément dangereux, idéologique, sectaire, tyrannique, nazi, etc)
 
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