Travail, emploi, debattons

Moi oui, depuis mon poste pris en avril 2017, et pour la première fois depuis quasiment le début de ma vie active... (c'était pas arrivé depuis les premiers mois de mon premier boulot, avant les premières désillusions)

Un élément déterminant : le sentiment de faire un travail utile et honnête, qui sert la société, ici fournir du matériel pour des cours et ateliers dans un lycée.
(par opposition à l'installation de télévisions et d'antennes pour servir la soupe du pouvoir en place, ou ma participation à un marché de l'électroménager de plus en plus court-termiste, gaspilleur et malhonnête)
 
Que fais tu, aujourd'hui ?
 
Je suis aide magasinier / agent d'entretien (pas à plein temps) dans le magasin pédagogique d'un lycée technique (métiers du bâtiment principalement) accueillant cette année 600 élèves.

Et pour une fois que j'ai un boulot cool et utile, paf, macronite aigue, mon contrat sera pas renouvelé et menace (plus que forte) de sauter à la fin de ma période. (avril prochain)
 
ah zut :(
J'espère que cela ne sera pas le cas...
 
Et toi DarthAruno ?

Edit : j'oubliais ça :
https://www.youtube.com/watch?v=WyCbfrb8irY <br /:><:br /> — Le 20 Oct 2017, 01:29, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> En tout cas, à la fin de cash investigation, la ministre du travail a du mal à justifier les réformes. C'est bizarre.
 
Moi, pour le coup, j'ai démarré une mission de deux mois, la semaine dernière, à l'issue de laquelle, peut être.... so, wait and see, quoi

Je suis arrivé dans cette boîte comme retoucheur et la mission actuelle est pour un poste d'Assistant Product Owner
 
Je reviens sur ce "On a toujours le choix" ©

J'avais ce gimmick aussi pendant longtemps, et sur le papier c'est vrai... Et puis tu découvre pêle-mêle :
-ce qu'est réellement le chômage structurel de masse
-le chantage à l'emploi (sa cause directe volontaire)
-la surqualification à l'embauche et déqualification à l'emploi (chose qui vise environ 98% des salariés, les personnes diplômées en caisse à auchan, les ingénieurs qui prennent des boulots non qualifiés payés au smic, dans leurs représentations extrêmes)
-l'absence de choix de ne pas travailler sans en chier (matériellement, socialement, psychologiquement)
-le nombre ridiculement bas de personnes faisant le boulot qu'elles voulaient faire
-le nombre ridiculement haut de personnes malheureuses au boulot
-la part de salaire de chacun pour simplement continuer d'aller bosser
-ou un des symptômes les plus représentatifs de ce malaise social : l'existence même de la prostitution.

(je vais passer sur l'absurdité pour un patron d'être littéralement propriétaire de ses employés, ça va m'énerver...)
 
J'avais aussi ce "On a toujours le choix". Cela peut aider à chercher des alternatives parfois, à ne pas toujours faire le choix attendu et évident et qui évite la misère etc. Mais c'est vrai que ça fait un peu facilement oublier ce qui pèse sur ce "choix", le rendant inéquitable, les problèmes à combattre au-delà du cas individuel. Et puis, bien sûr, c'est un pattern parfait pour culpabiliser les autres (ainsi que soi-même en fait), bien obéir gentiment et remercier d'être ainsi exploité.
 
Après, aussi, on peut se mettre à son compte
Pour certains, cela fonctionne très bien
 
Je suis à mon compte. Je ne dirais pas que ça fonctionne très bien (faut laisser le temps que ça vienne) mais c'est sans doute ce qui me convient le mieux.
 
DarthAruno":y6e72h6z a dit:
Après, aussi, on peut ne pas se mettre à son compte
Pour certains, cela fonctionne très bien

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V3nom":3d3tfuxm a dit:
DarthAruno":3d3tfuxm a dit:
Après, aussi, on peut ne pas se mettre à son compte
Pour certains, cela fonctionne très bien

Woups :p
Je vois que cela a été corrigé lol
 
c'était pas pour te "corriger", c'était pour montrer que l'affirmation "pour certain ça fonctionne très bien" fonctionne dans les deux cas de figure.
(et que l'auto-entrepreneuriat n'est pas la panacée, loin de là)

Désolé si j'étais pas assez clair.
 
Ah oui, effectivement, je n'avais pas saisi.
J'ai sincèrement cru que j'avais fait des fautes :p

Apparemment, oui, l'auto-entreprenariat, c'est pas trop ça...

D'ailleurs, je précise que je ne me comprends pas dans les "certains", en tout cas à date.
Pas du tout sûr d'être capable de faire ça... :confus:
 
Je comprends ce qui donne envie de s'y lancer (comment on le vend quoi) et ce que ça devrait être.

Ce qui me fait chier c'est de nous voir enfermés dans cette dualité littéralement aliénante "patron OU employé" tellement réductrice de ce que pourrait (et devrait compte tenu du fiasco actuel) être le travail.
 
Est-ce que le principe des SCOP n'est pas une alternative à cette dualité ?
 
J'ai fais un petit condensé de quelques chiffres à retenir quand on est sur le marché des demandeurs d'emploi, afin de rester un minimum digne dans cet océan de propagande méprisante d'état :

on estime en 2015 que 40% des personnes qui ont droit à des aides et des indemnités ne les réclament/perçoivent pas. (honte, dignité, ne sait pas comment faire, pas le temps de s'en occuper...)

Cette somme serait supérieure à la somme des aides qui seraient perçues de façon abusive. (les fameux assistés)

Le mythes des emplois vacants :

La france comprend un nombre d'emplois vacants inférieur à la quasi totalité des pays d'europe

Ces 100.000 à 400.000 emplois vacants ne sont jamais ramenés à aux chiffres globaux (italie pologne lettonie sont les seul en dessous)

un exemple en 2012 : 21 millions de déclarations préalables à l'embauche, dont :

-3 millions de CDI

-18 millions de CDD (hors intérim)

Soient 98% des offres sont pourvues et acceptées.

(6 fois plus de CDD que de CDI en passant, ça en dit long sur la considération faite aux salariés)

Entourloupes classique des chiffres sur ces emplois vacants :

-une offre peut rester vacante plusieurs années (mais elle seront recomptées à chaque inventaire comme une nouvelle sur le cours d'une même année)

-une même offre peut être déposée à l'anpe, à la chambre des métiers et aux agence d'intérim
(ce qui peut laisser considérer qu'une même personne va refuser 10 emplois d'un coup)

Et enfin, concernant les abus des congés maladies : Il y a bien plus de personnes qui vont travailler en étant malades que d'arrêts maladies frauduleuses.

https://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/CLOUET/52623
 
Si tu savais le nombre de trucs pas logique que je constate depuis que je bosse dans le secteur de l'insertion professionnelle. Ou on porte une plus en plus grande responsabilité sur les personnes en recherche d'emploi (avec pénalisation à la clé). Les discours officiels des politiques qui disent que c'est de la responsabilité collective que tout le monde puisse avoir un travail. Or qu'à côté de ça tu constate que le public soustraite de plus en plus de tâches pour personnes moins qualifiées au privé. Et ces mêmes entreprises privées qui font appel aux agences d'intérim. 'Fin j'sais pas mais si l'emploi c'est de la responsabilité collective, entant qu'entreprise publique tu devrais justement veiller à ne pas créer des emplois précaires.

Les canaux de recherche d'emploi qui sont de plus en plus très informatisés (avec souvent des questionnaires ou tu dois à chaque fois retaper tout ton CV et ça même pour des offres d'emploi pour personnes sans aucune qualification), vont chercher comment les personnes illettrées?

Or que la plupart des gens veulent juste bosser sauf que le marché de l'emploi et les méthodes de recherche emploi (définies par les entreprises) ne sont juste pas adaptés à ces personnes.

P.
 
Des exemples parmi tant d'autres :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vC04ocLE1Qk[/youtube]
(avec Franck Lepage dans le public)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=UzFY4N8a8kI[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tSLDoJV44vc[/youtube] <br /:><:br /> — Le 07 Déc 2017, 19:56, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
Noraleeds":gwolrown a dit:
Est-ce que le principe des SCOP n'est pas une alternative à cette dualité ?

Je réponds tard, je pensais que d'autre s'en seraient chargé. (désolé :oops: )

C'est une alternative intéressante en cela qu'elle libère déjà de l'aliénation liée à l'ingérence du pourquoi on travail. Ne manque que (à une échelle plus globale j'entends) la déconstruction de la croyance en la propriété et à mettre dans le domaine public les moyens de productions.
 
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