Et la nacre ?

Salem

Jeune bulbe
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Bonjour !

Je ne sais pas du tout si c’est le bon endroit pour poser ma question mais je me lance quand même : Quel est le problème avec la nacre ?
Parce que autant, pour les œufs, le lait, le cuir, etc. je comprends… autant pour la nacre, j’ai du mal à voir où est-ce que ça coince au niveau de l’éthique. (Bon, clairement, je peux m’en passer.. mais c’était juste par curiosité) Est-ce qu’on tue des espèces exprès pour récupérer la nacre ? Est-ce que ça a un impact négatif sur la biodiversité ? L’environnement ??

J’ai bien tenté de chercher par moi-même, mais je n’ai rien trouvé o_o (ou bien j’ai très mal cherché), alors si vous pouviez éclairer ma lanterne, j’en serais très contente ^^

Merci !
 
La nacre est issue de coquillages.
Par contre, c'est difficile de savoir s'ils sont tous tués pour la nacre, ou simplement les coquillages vides sont ramassés. Mais certaines espèces de mollusques sont protégées, car justement en voie de disparition à cause de leur nacre.

Mais si tu veux de la nacre sans cruauté, tu peux simplement ramasser des coquillages sur une plage (la coquille, partie externe vide, sans le mollusque dedans) et les faire tremper dans du vinaigre et frotter avec une brosse à dents.(attention car entre le moment où la nacre apparaît et où elle devient trop fragile peut être assez rapide).
Tu fais de l'ébénisterie ?
 
Tigresse":17nko5iq a dit:
Tu fais de l'ébénisterie ?

Non, pas du tout, mais merci pour l'astuce du vinaigre (qui sait ? Peut-être que ça me sera utile un jour).

Je voulais juste me renseigner car j'avais lu dans un post d'un vegan (mais où ? Alors là... je ne sais plus du tout) que le nacre rentrait dans "la liste des produits boycottés" et ça m'a interpellée. Oui, car dans ma tête, la nacre vient des coquillages sans propriétaire, échoués sur la plage. J'ai préféré poser la question plutôt que de rester sur cette vision à mon avis assez naïve. Peut-être que ça dépend du produit et de la fabrication de ce dernier ? (ex : les bijoux réalisés par des artisans)
 
Malheureusement la nacre de bijouterie ou de marqueterie est rarement issue de coquillages vides ramassés bucoliquement sur les plages...
Soit les mollusques sont élevés dans ce but, soit leurs coquilles contribuent à la rentabilité de la filière alimentaire. Exactement comme pour le cuir !
- Les mollusques c'est pas malin, ça a la même psychologie que les vaches : ils sont heureux de donner leur viande pour préparer de bons petits plats et sont fiers que des artisans transforment les restes en superbes manteaux ou magnifiques bijoux... :gné:
 
C'est une question que je me suis également posée, je porte (et j'achète) à l'occasion des vêtements dont les boutons sont faits de nacre. Je crois que ça recoupe exactement la même question éthique que la sentience prêtée aux coquillages...
 
Plantte":d9vkriql a dit:
Je crois que ça recoupe exactement la même question éthique que la sentience prêtée aux coquillages...
Tout à fait :
- Soit on place les coquillages "hors champ végane", on en mange et on utilise la nacre.
- Soit on n'en mange pas, mais la cohérence voudrait que l'on s'abstienne aussi d'utiliser/acheter de la nacre.
 
Je viens de voir que mon sujet est remonté. Je vous remercie de vos réponses.

Pour ce qui est de la sentience des mollusques, je n’en sais rien. J’avais regardé des vidéos scientifiques sur le sujet, je n'ai pas tout compris et ça m’a donné mal à la tête x)
Je vais limiter mon raisonnement à la définition du Larousse : “animal invertébré, à corps mou”. Les mollusques sont donc des animaux, ça me suffit pour dire non !
 
Salem":2twsvqq5 a dit:
Je vais limiter mon raisonnement à la définition du Larousse : “animal invertébré, à corps mou”. Les mollusques sont donc des animaux, ça me suffit pour dire non !
Idem :)
 
theleme":2v9foozu a dit:
Plantte":2v9foozu a dit:
Je crois que ça recoupe exactement la même question éthique que la sentience prêtée aux coquillages...
Tout à fait :
- Soit on place les coquillages "hors champ végane", on en mange et on utilise la nacre.
- Soit on n'en mange pas, mais la cohérence voudrait que l'on s'abstienne aussi d'utiliser/acheter de la nacre.

Pour moi la question centrale est celle de l'éthique, le fait que ce soit végane ou pas ne devrait pas entrer en ligne de compte, la question devrait-être : cause-t-on moins de tort en ne mangeant pas de mollusques et en n'utilisant pas de nacre?

La réponse me semble discutable.

Ne pas en consommer signifie l'inexistence de ces animaux (et non pas seulement l'absence de souffrance). Est-il préférable pour les mollusques de ne pas exister ou bien qu'ils existent dans les conditions d'élevages et de mise à mort actuels?
 
Plantte":18sy7h1d a dit:
Est-il préférable pour les mollusques de ne pas exister ou bien qu'ils existent dans les conditions d'élevages et de mise à mort actuels?
J'ai l'impression que cette question se pose exactement dans les mêmes termes pour tous les animaux exploités par l'espèce humaine, non ? Que ce soit parce qu'on les mange, qu'on utilise ce qu'ils produisent, qu'on s'en serve comme "distraction" et source de revenus associée, ou qu'on transforme une partie de leur corps en objet.
Pourquoi alors répondre une chose différente pour les mollusques (dans ce cas-ci), pour les insectes, pour les mammifères, pour les oiseaux, pour les poissons, etc ... ?
 
Plantte, je trouve curieux la phrase "Ne pas en consommer signifie l'inexistence de ces animaux (et non pas seulement l'absence de souffrance)" Pour moi, les vegans ne mangent plus d'autres espèces point finale, mais l'existence d'une espèce quelconque n'équivaut pas au fait de la consommer...
Eh oui, la question centrale d'éthique est primordiale pour les végans. Eh oui, la nacre (en matière de décoration) est aussi dégoûtante que l'ivoire ou le cuir.
Mais parmi nous sur ce forum sont certains qui sont suffisamment âgés qu'on a hérité des objets en nacre, cuir ou ivoire de nos parents récemment morts. Pour moi, donner ces objets à autrui (ou à Emmaus) ne resout pas le problème de cruauté originale, pas plus que de les détruire. On doit donc décider de les détruire (pour éviter l'hypochrisie) ou les oublier dans un coin pour quelqu'un d'autre à trouver et d'en disposer? Je ne sais pas: le fait d'être impliqué dans ces crimes contre d'autres espèces est établi par le fait d'être le fils ou fille des parents...
Je viens de voir que Choquegrenouille a posté une réponse entre-temps, et j'en suis d'accord avec ça, mais je poste quand même pour les autres choses que j'ai écrits.
 
Chocogrenouille":1mtl8888 a dit:
Plantte":1mtl8888 a dit:
Est-il préférable pour les mollusques de ne pas exister ou bien qu'ils existent dans les conditions d'élevages et de mise à mort actuels?
J'ai l'impression que cette question se pose exactement dans les mêmes termes pour tous les animaux exploités par l'espèce humaine, non ? Que ce soit parce qu'on les mange, qu'on utilise ce qu'ils produisent, qu'on s'en serve comme "distraction" et source de revenus associée, ou qu'on transforme une partie de leur corps en objet.
Pourquoi alors répondre une chose différente pour les mollusques (dans ce cas-ci), pour les insectes, pour les mammifères, pour les oiseaux, pour les poissons, etc ... ?

Tu as parfaitement raison (avec ça : cette question se pose exactement dans les mêmes termes pour tous les animaux exploités par l'espèce humaine), mais selon moi on doit forcément répondre une chose différente dans le cas des mollusques, des poissons, des mammifères, etc. On doit prendre en compte la spécificité de l'individu et le poser au centre de nos questions éthiques sinon c'est du dogmatisme totalement primaire.

Les êtres en question sont différents à bien des égard. La réponse que tu donnes à l'exploitation d'animaux qui ont une conscience accrue de ce qui se passe autour d'eux, qui sont capables de ressentir de la tristesse, de la douleur, de l'ennui, etc. ne devrait pas être la même que celle que tu donnes à l'exploitation d'animaux n'ayant pas de sentience et n'étant pas capable d'avoir une expérience du monde comme ce que les poules ou les cochons peuvent sentir.

En faisant comme s'il n'y avait qu'une seule réponse à donner face à l'exploitation d'animaux totalement différents, on en arrive aux mêmes absurdités que les anti-avortements qui te disent que tuer un foetus équivaut à tuer un enfant. Non, les individus en question ne sont pas les mêmes.

Ce qui est acceptable pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres. Il est tout à fait possible que l'expérience d'une moule du début à la fin de sa vie soit positive pour la moule en question et qu'il lui est préférable d'être élevée et tuée que de ne pas exister du tout.

De la même façon, il pourrait être tout à fait bénéfique à une poule d'être élevée et tuée que de ne pas exister du tout. La question de la poule se pose dans le contexte actuel de son exploitation. Je crois en effet qu'il est préférable pour une poule d'être élevée et tuée dans une ferme familiale-non-commerciale que de ne pas exister du tout... mais cette situation hypothétique est tellement peu courante et pas du tout réaliste qu'il vaut mieux ne pas l'exploiter du tout et que ces milliards d'oiseaux ne connaissent pas la vie qu'on leur fait subir. <br /:><:br /> — Le 26 Fév 2018, 17:04, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
Taitino":1mtl8888 a dit:
Plantte, je trouve curieux la phrase "Ne pas en consommer signifie l'inexistence de ces animaux (et non pas seulement l'absence de souffrance)" Pour moi, les vegans ne mangent plus d'autres espèces point finale, mais l'existence d'une espèce quelconque n'équivaut pas au fait de la consommer...

Taitino, souvent les véganes vont te dire qu'en évitant de manger des animaux, on va sauver des animaux. C'est faux. Il n'y a aucun animal qui va sauter hors du camion de l'abattoir et joyeusement gambader dans sa prairie toute sa vie. En évitant de manger des animaux, tout au mieux les animaux que tu aurais mangé au cour de ta vie ne seront pas nés, ils n'existeront pas. En devenant végane, moins d'animaux seront élevés et tués. Un universitaire de Gand avait calculé qu'une personne moyenne de 80 ans consommait au cour de sa vie plus de 1200 animaux. En devenant végane, tu ne consommes pas 1200 animaux, cela ne signifie pas que ces animaux pourront continuer à vivre. En fait, cela signifie surtout qu'il n'y a pas 1200 animaux qui seront élevés (donc que ces animaux n'existeront pas).

Taitino":1mtl8888 a dit:
Eh oui, la question centrale d'éthique est primordiale pour les végans. Eh oui, la nacre (en matière de décoration) est aussi dégoûtante que l'ivoire ou le cuir.
Désolé, pour moi ce genre de propos est totalement absurde et décrédibilise le véganisme : l'ivoire aussi dégoûtant que la nacre...? :facepalm:
 
Plantte":146iv5qy a dit:
Tu as parfaitement raison (avec ça : cette question se pose exactement dans les mêmes termes pour tous les animaux exploités par l'espèce humaine), mais selon moi on doit forcément répondre une chose différente dans le cas des mollusques, des poissons, des mammifères, etc. On doit prendre en compte la spécificité de l'individu et le poser au centre de nos questions éthiques sinon c'est du dogmatisme totalement primaire.
C'est du dogmatisme si on fonde nos raisonnements éthiques sur rien du tout. Ça n'est pas le cas ici je pense : si on garde la sentience comme critère, ça n'est pas parce qu'on peut la constater à des degrés divers selon les espèces qu'elle disparait quand on ne peut/sait plus la constater pour d'autres. Personnellement, je me base sur le critère règne animal / autre règne (végétal, champignon, bactéries, etc ...). Est-ce dogmatique par que ça semble créer une distinction nette, franche, "à couper au couteau" ? Je le trouve en tout cas plus pratique que celui sur la sentience utilisé seul, avec ses limites floues ; ou alors, les limites floues de la sentience, je m'en sors dans le règne animal en disant "quand je ne sais pas, je m'abstiens" (surtout quand je n'en ai pas besoin pour vivre), auquel cas je n'utilise pas un critère unique.


En faisant comme s'il n'y avait qu'une seule réponse à donner face à l'exploitation d'animaux totalement différents, on en arrive aux mêmes absurdités que les anti-avortements qui te disent que tuer un fœtus équivaut à tuer un enfant. Non, les individus en question ne sont pas les mêmes.
Il n'y a pas une seule réponse, il y a un ou plusieurs critères qui amène à la même conclusion pour tous les membres de toutes les espèces animales, en tout cas dans la façon dont je le vois.

Ce qui est acceptable pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres. Il est tout à fait possible que l'expérience d'une moule du début à la fin de sa vie soit positive pour la moule en question et qu'il lui est préférable d'être élevée et tuée que de ne pas exister du tout.
Mais pourquoi ça serait à l'espèce humaine (et à un, une ou plusieurs de ses membres) d'en décider pour les membres d'autres espèces ?
Laissons les moules vivre à l'état sauvage et basta, pourquoi vouloir intervenir à tout prix et en créer pour ensuite les détruire ?
Y'a déjà assez de boulot à faire pour ne pas tuer celles qu'on n'a pas crées, et faire en sorte que les espèces animales en général qui existaient avant l'apparition de l'humaine ne disparaissent pas à l'état sauvage, non ?
(je fais une distinction ici parce que les espèces "domestiques" créés par l'espèce humaine sont un cas à part, pour moi, et que leur disparition au profit du retour de leurs prédécesseures sauvages ne me dérangent pas)



En évitant de manger des animaux, tout au mieux les animaux que tu aurais mangé au cour de ta vie ne seront pas nés, ils n'existeront pas. En devenant végane, moins d'animaux seront élevés et tués.
On est d'accord là dessus, oui, et c'est plutôt un point très positif, non ?
C'est ce qu'il se passerait si on n'était pas là pour intervenir façon divinité toute-puissante, non ?

Taitino":146iv5qy a dit:
Eh oui, la question centrale d'éthique est primordiale pour les végans. Eh oui, la nacre (en matière de décoration) est aussi dégoûtante que l'ivoire ou le cuir.
Désolé, pour moi ce genre de propos est totalement absurde et décrédibilise le véganisme : l'ivoire aussi dégoûtant que la nacre...? :facepalm:
Ça serait absurde juste parce qu'il serait plus facile de s'identifier à un éléphant qu'à une moule ? Ou parce qu'on aurait plus de "preuves" de la sentience du premier que de la seconde ?
Et puis, de toute façon, ça décrédibilise, selon toi, cette manière de raisonner d'un certain véganisme ; il n'y a pas UN véganisme seul et unique (façon église catholique, "une, sainte, et apostolique").
 
On a d'intérêts qu'à partir du moment ou on existe. Tant qu'on existe pas on se fiche de ne pas exister. Donc personnellement je pense qu'il vaut mieux ne pas exister que vivre une vie de souffrance. Parfois c'est inévitable, comme quand les gens naissent avec des maladies graves mais faire naître des êtres sentients pour les faire souffrir et mettre fin prématurément à leur vie.
J'ai tout à fait conscience qu'être végane n'a pas réellement pour effet de sauver les animaux (même si à la marge il y en a déjà quelques uns qui sont rescapés et pris en charges par des gens qui s'occupent d'eux) et c'est le but.
 
En plein dans le sujet ! Pour moi le véganisme n'a pas pour objectif final de "sauver des animaux", mais bien d’éviter leur souffrance et leur mort prématurée, et pour cela d'abord ne pas les produire (les faire naitre de force).
Si on en arrive à les sauver, c'est juste en les soustrayant au triste sort qui leur était préparé. Mais quelque part c'est déjà un échec, c'est déjà qu'ils avaient été "produits". Leur "sauveteur" intervient juste en cours de process pour réparer un peu le mal déjà fait.
C'est là où je me rapproche de Chocogrenouille, Watermelon et Taitino, la naissance en élevage (une naissance donc totalement produite par l'Homme) est seulement la première phase d'une vie de souffrance totalement dévouée aux humains jusqu'au sacrifice final... juste l'horreur absolue !

Et à nouveau n'est-il pas plus simple, plutôt que de vouloir tracer une ligne subjectives "en l'état de nos connaissances", pour trier entre "les sentients" les "peu sentients" et des "non sentients", de foutre la paix à toutes les espèces et de se contenter de se nourrir (se vêtir, se parer,...) de végétaux ou de produits de synthèse ?!

Sauver des animaux, n'est à mon avis pas la démarche végane. Même si l'on peut à la fois être végane et être membre actif de la SPA, ni les buts, ni les moyens employés ne sont les mêmes.
- La SPA, les refuges (qui font un boulot éminemment respectable !), travaillent une fois que le mal est fait pour offrir un peu de réconfort et quelques années de vie supplémentaires à des animaux que d'autres humains ont fait naitre.
- Le véganisme (selon ma définition... et il doit exister autant de définitions que de véganes, même si on est sûrement en phase sur 80% de la philosophie) travaille lui en amont: il évite la production/naissance d'animaux vu qu'il ne les utilise pas.
 
Pourquoi cette abstinence na va pas à d'autres règnes justement Chocogrenouille et theleme? Il me semble que certains sont à considérer que les plantes sont sentientes et que leur racine a un rôle similaire à un cerveau qui centraliserait l'information.

La question qui m'intéresse c'est celle de la moralité, à partir du moment où tu dis qu'il est plus facile pour toi de poser la barrière du règne et non de la sentience : pourquoi pas. Je n'y vois aucun inconvénient pour le moment. Mais ensuite tu sautes directement le pas en affirmant qu'il est immoral d'utiliser les animaux dont la sentience n'est pas établie (Laissons les moules vivre à l'état sauvage et basta) sans que tu aies pris la peine de défendre ta position et sans que tu réalises que l'on pourrait peut-être un jour établir la sentience en dehors du règne animal...

Pourquoi devrais-je me soucier du règne de la moule? Réalises-tu que les règnes biologiques ne sont pas moins arbitraires que le critère de la sentience. Tu dis que le critère de la sentience amène vers du flou, et celui des règnes biologiques pas à ton avis?


pourquoi vouloir intervenir à tout prix et en créer pour ensuite les détruire ?
Encore une fois, si tu considère qu'il est positif pour les moules de les faire naître et de les manger : c'est une bonne chose que de le faire. Dans ce contexte ta question devient absurde : en d'autres mots tu demandes pourquoi faire quelque chose de bien quand on pourrait ne rien faire?

Et en reprenant tes termes : pourquoi ce serait à l'espèce humaine de décider pour les membres d'autres règnes non-animale?
Laissons les légumes vivre à l'état sauvage et basta...
bref, tu vois où je veux en venir. D'abord tu ne définis pas pourquoi il est mal d'utiliser les moules et ensuite tu considères que c'est mal dans tous les cas d'utiliser des animaux : retour au dogme. Bel exemple avec ton message theleme : la naissance en élevage (une naissance donc totalement produite par l'Homme) est seulement la première phase d'une vie de souffrance totalement dévouée aux humains jusqu'au sacrifice final... juste l'horreur absolue !
Tu jettes dans le même sac (de l'horreur absolue) toutes les formes d'exploitation des animaux, y compris ceux qui ne sont vraisemblablement pas capable de ressentir la souffrance et toujours sans arriver à faire le lien entre cette horreur absolue et l'exploitation de ces moules. En d'autres mots, ce que tu dis c'est que c'est mauvais dans tous les cas parce que tu as décidé arbitrairement que dans tous ces cas ce sera mauvais...


Ça serait absurde juste parce qu'il serait plus facile de s'identifier à un éléphant qu'à une moule ? Ou parce qu'on aurait plus de "preuves" de la sentience du premier que de la seconde ?
Pourquoi mettre guillemets à preuves? Je trouve ça très choquant, je ne dis pas ça juste pour m'amuser sur un forum. J'ai lu un tas de livre et d'articles sur l'éthologie et les éléphants, je trouve ça vraiment très choquant. Tu crois qu'il y a autant de preuves de la sentience d'un éléphant que de preuve de la sentience d'une moule et que gober une huître à la même conséquence morale que de tuer un éléphant?
 
Plantte":rgbly8b2 a dit:
Encore une fois, si tu considères qu'il est positif pour les moules de les faire naître et de les manger : c'est une bonne chose que de le faire. Dans ce contexte ta question devient absurde : en d'autres mots tu demandes pourquoi faire quelque chose de bien quand on pourrait ne rien faire?
En fait j'ai l'impression qu'il me manque le point de départ de la réflexion, et si j'ai bien lu il se situe dans ce paragraphe que j'ai cité (la phrase que tu avais graissée). Comment, à quel point de vue, pour qui, arrive-t-on à considérer qu'il est positif pour les moules de les faire naitre et de la manger ? Je veux bien avoir une discussion théorique dans le contexte partant de ce postulat (comme tu l'écris), mais je n'arrive pas à voir comment on peut préalablement en arriver à ce postulat.
 
Je ne pense pas que ce point soit le point de départ de la réflexion. C'est un point parmi d'autres.

Mais le voici :
Dans la mesure où l'existence est positive : l'existence est préférable à l'inexistence.

Dans la mesure où l'existence est considérablement négative en raison du degré de souffrance physique ou psychique par exemple : l'inexistence est préférable.

Moi il me semble que c'est un raisonnement de base chez les véganes.

Je suis opposé à l'existence des poules dans les élevages industriels car leur qualité de vie est tellement mauvaise qu'il me semble préférable que ces animaux n'existent pas du tout plutôt que d'exister dans les conditions qui sont les leur.

Si au contraire les conditions étaient vraiment bonnes, il me semble qu'il est préférable de permettre à ces animaux d'exister, et plus la quantité d'animaux ayant une vie heureuse est importante, plus je suis content et plus la situation me semble moralement "juste" : es-tu d'accord avec ça?

Si tu es d'accord : les moules n'expriment pas de douleur, mais comme la plupart des êtres vivants, elles expriment la volonté de vivre et de ne pas mourrir (selon le biologiste Bichat ; la vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort). Tout ce qui est vivant à le "désir", "l'envie", "l'intérêt" (appelle ça comme tu veux) de continuer à vivre et de ne pas mourir.

Par conséquent, s'il n'est pas possible de parler d'existence négative pour un être vivant et si cet être montre un intérêt à vivre (comme une plante par exemple), il est préférable d'avoir des millions de ces êtres dans une situation d'existence que dans une situation d'inexistence. Il est préférable pour les millions de moules issues d'élevages d'exister, même une seconde et même pour terminer dans nos ventres, plutôt que de ne pas exister comme ce serait le cas dans un monde végane.

Un contre argument a déjà été effleuré et il consistait à prétendre que l'élevage de ces moules réduirait l'existence des autres animaux sauvages... à priori l'un n'a pas de conséquence sur l'autre. L'élevage des moules ne réduit pas le nombre de moules sauvages.

En résumé : manger des moules permet leur existence, ne pas manger des moules ne permet pas leur existence. Manger des moules est positifs pour les moules puisque cela permet leur existence donc manger des moules est moralement plus acceptable que de ne pas en manger.

*On peut remplacer moules par tout être vivant non sentient.
 
L'intérêt qu'on (au sens très large) a à vivre ne commence qu'à partir du moment où l'on existe déjà. Si l'univers était entièrement vide de vie alors personne n'en souffrirait. Comment un être qui n'existe pas pourrait-il avoir des intérêts ? Par contre, à partir du moment ou l'on vit on a intérêt à continuer à vivre le plus longtemps possible.
 
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