Prix de la remarque carniste

En même temps, 7 milliards d'humains sur terre, ça serait pas un mal de limiter la "production de bébés" :D

Plus inquiétant :
Selon la FAO, après avoir doublé en 20 ans, la consommation de viande pourrait à nouveau être multipliée par deux d’ici 2050.
Or il me semble que doubler les capacités d'élevage serait trop dur pour les ressources de la planète. (je n'ai pas l'impression que ça soit un objectif de la FAO, mais je ne trouve pas dans quel sens elle va)

Edit : elle veut favoriser le "développement durable de l'agriculture"
http://www.fao.org/livestock-environment/fr/
Ca semble correspondre à une hausse du nombre d'animaux d'élevage.
Tout en privilégiant les petits producteurs, les familles rurales
http://www.fao.org/ag/againfo/themes/fr ... ction.html
Elle reste cependant bien consciente de l'impact négatif de l'élevage dans de nombreuses régions du monde :
http://www.fao.org/ag/againfo/themes/fr ... nment.html
 
Une nomination pour le "Prix de la remarque carniste 2018" peut-être ?

Comment les humains ont fait pendant plusieurs centaines de milliers d'années pour avoir des bébés sans vache et sans élevage (qui n'existe que depuis 6000 ans environ) ? Mouahaha, j'en peux plus.
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Et sinon, il connaît ça, le monsieur ?

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La meilleure c'est celle-là:

les vraies vaches, ces paisibles bovins qui nous donnent leur lait et leur viande en échange d’herbe
Eh ben... On croirait presque qu'elles ont le choix :facepalm: :machoire:

Faire des cantines scolaires végétariennes

C'est vraiment prévu? J'avais entendu parler de menus végétariens dans les cantines (la mienne propose une fois tous les deux mois une "option végétarienne", comprenez qu'au milieu d'un fouillis de cadavres on trouve un repas normal végé...) mais pas de cantines exclusivement végétariennes.
 
SarahJ":1l8hk0fm a dit:
La meilleure c'est celle-là:

les vraies vaches, ces paisibles bovins qui nous donnent leur lait et leur viande en échange d’herbe
Eh ben... On croirait presque qu'elles ont le choix :facepalm: :machoire:
Ouais grave. On croirait aussi que l'herbe n'existerait pas sans nous, ou que les vaches la trouveraient pas sans nous. Tiens ça me donne une idée, je devrais monter un business où les gens travailleraient pour moi et en échange je leur fournirais généreusement de l'air à respirer. Ça serait équilibré.
 
Faut être gonflé pour sortir ça, on dirait du Jocelyne Porcher : faire passer de l'appropriation, de l'esclavagisme et du vol pour un échange clairement consenti, un "don de soi", de la générosité. C'est prendre ses désirs pour des réalités. Ca rappelle bizarrement certaines remarques d'hommes concernant les femmes ...
 
Numa":2uv6wxfm a dit:
Tiens ça me donne une idée, je devrais monter un business où les gens travailleraient pour moi et en échange je leur fournirais généreusement de l'air à respirer. Ça serait équilibré.
Pas encore. Il ne faudrait pas qu'ils travaillent pour toi, mais qu'ils crèvent pour toi...
 
:mmm: :mur: :mmm: :mur: :mmm: :mur: :mmm:
Pourquoi les végans ont tout faux, Libération, 18 mars 2018.
Tribune
Pourquoi les végans ont tout faux

Par Paul Ariès, politologue , Frédéric Denhez, journaliste, chroniqueur («CO2 mon amour» sur France Inter) et Jocelyne Porcher, sociologue, directrice de recherches à l’Inra — 18 mars 2018 à 19:06 (mis à jour à 19:37)

Ils prônent une rupture totale avec le monde animal, alors que manger de la viande a toujours fait partie de l’histoire humaine, un moment essentiel de partage. Cette relation doit reposer sur un élevage raisonné et bio, respectueux des sols et des terroirs. La meilleure façon d’échapper à l’alimentation industrielle.

Ils sont peu nombreux, mais ils ont une audience impressionnante. Comme ce qu’ils disent semble frappé au coin du bon sens, celui de l’émotionnel et d’une morale binaire, le bien, le mal, c’est que ça doit être vrai. D’où le succès de la propagande végane, version politique et extrémiste de l’abolitionnisme de l’élevage et de la viande, que l’on mesure simplement : aujourd’hui, les opinions contraires, pourtant majoritaires, doivent se justifier par rapport à elle. Nous dénonçons d’autant plus le mauvais coup que porte le véganisme à notre mode de vie, à l’agriculture, à nos relations aux animaux et même aux courants végétariens traditionnels, que nous sommes convaincus de la nécessité d’en finir au plus vite avec les conditions imposées par les systèmes industriels et d’aller vers une alimentation relocalisée, préservant la biodiversité et le paysan, moins carnée, aussi. L’Occident et les riches des pays du Sud consomment trop de viandes, et surtout de la mauvaise viande. Au Nord comme au Sud, les systèmes industriels ont changé l’animal en machine à transformer la cellulose des plantes en protéines bon marché pour le plus grand profit des multinationales et au détriment des paysans, des consommateurs, des sols, de l’eau et des animaux. Le bilan sanitaire et écologique de ces rapports de travail indignes aux animaux est tout aussi mauvais que celui du reste de l’agriculture productiviste : on empoisonne les consommateurs avec de la mauvaise viande, de mauvais légumes et fruits, en dégradant l’environnement et la condition paysanne. Ceci étant dit, regardons un peu les arguments avancés par les végans.

Les végans vont sauver les animaux
Depuis douze mille ans, nous travaillons et vivons avec des animaux parce que nous avons des intérêts respectifs à vivre ensemble plutôt que séparés. Les animaux domestiques ne sont plus, et depuis longtemps, des animaux «naturels». Ils sont partie prenante du monde humain autant que de leur propre monde. Et, grâce au travail que nous réalisons ensemble, ils ont acquis une seconde nature qui fait qu’ils nous comprennent, bien mieux sans doute que nous les comprenons. Ainsi est-il probable qu’ils ne demandent pas à être «libérés». Ils ne demandent pas à retourner à la sauvagerie. Ils ne demandent pas à être stérilisés afin de peu à peu disparaître, ainsi que le réclament certains végans. Ils demandent à vivre avec nous, et nous avec eux, ils demandent à vivre une existence intéressante, intelligente et digne.

Le véganisme va nous sauver de la famine
Jusqu’à il y a peu, rappelons-le, les hommes et les femmes mouraient vite de trois causes possibles : les maladies infectieuses, la guerre et la faim. Or, depuis la fin du XVIIIe siècle, dans nos pays européens, et depuis les années 60 dans l’ensemble du monde, il n’existe plus de famines liées à un manque de ressources. Quel progrès ! Les famines qui adviennent sont des armes politiques. Quand des gens meurent de faim quelque part, c’est parce que d’autres l’ont décidé. On ne voit pas en quoi le véganisme changerait quoi que ce soit à cette réalité.

Le véganisme va sauver l’agriculture
Ce serait même exactement l’inverse. Si les famines ont disparu de notre sol, c’est parce que le XVIIIe siècle a connu la plus grande révolution agricole après celle de son invention : l’agronomie. Et la polyculture-élevage, pourvoyeuse de ce qui se fait de mieux pour nourrir un sol, le fumier. Une des meilleures idées que l’homme ait jamais eue. Quant à l’industrialisation de l’élevage, elle n’est pas née après la Seconde Guerre mondiale avec le productivisme agricole. Elle a été pensée bien en amont, au milieu du XIXe siècle avec le développement du capitalisme industriel. Les animaux sont alors devenus des machines dont la seule utilité est de générer des profits, aux dépens des paysans et de l’environnement.

Le véganisme va sauver notre alimentation
Le véganisme propose de se passer des animaux, pour les sauver. Retour à la case départ : l’agriculture sans élevage, c’est l’agriculture famineuse parce qu’elle épuise les sols. Ce sont des rendements ridicules pour un travail de forçat car le compost de légumes est bien moins efficace pour faire pousser des légumes que le fumier animal. A moins de forcer le sol par de la chimie, évidemment. Et de labourer bien profondément. Mais, dans ce cas, on abîme les sols, en désorganisant l’écosystème qu’il est en réalité.

Le véganisme sauvera notre santé
Tuer l’animal, c’est mal, manger de la viande, c’est destructeur. Car les études montrent que la consommation de viandes est corrélée au cancer. Sauf que ces études ont été principalement menées aux Etats-Unis et en Chine, où l’on consomme bien plus de viande, encore plus gavée d’hormones et d’antibiotiques, encore plus transformée. Quant aux études démontrant la longévité supérieure des végétariens qui - rappelons-le - consomment des produits animaux, lait et œufs, et dépendent donc de l’élevage, elles sont biaisées par le constat que ces publics consomment aussi très peu de produits transformés, peu de sucres, ils font du sport, boivent peu, ils ont une bonne assurance sociale, etc. Quelle est la responsabilité des légumes dans leur bonne santé ? Difficile à dire ! Ce qui importe, c’est le régime alimentaire et le mode de vie équilibrés. En comparaison, manger végan, l’absolu des régimes «sans», c’est se condamner à ingurgiter beaucoup de produits transformés, c’est-à-dire des assemblages de molécules pour mimer ce qu’on a supprimé. Sans omettre d’ajouter la précieuse vitamine B12 à son alimentation. Car sans elle, comme le montrent de nombreux témoignages d’ex-végans, ce régime ultra-sans détruit irrémédiablement la santé, à commencer par celle de l’esprit.

Le véganisme va sauver l’écologie
Avec ce retour au naturel, l’écologie est sauvée. Et bien non. Car ayant expulsé les animaux domestiques, il n’y a plus rien pour maintenir les paysages ouverts, ceux des prairies, des zones humides, des montagnes et des bocages. Sauf à obliger chômeurs, prisonniers et clochards à faucher et à couper les herbes, ou à produire des robots brouteurs. Les vaches et moutons sont les garants de l’extraordinaire diversité paysagère qui fait la France, qui est aussi celle de notre assiette. Les animaux et leurs éleveurs sont les premiers aménageurs du territoire.

Le véganisme est une position politique émancipatrice
Non, contrairement à ce que croient de nombreux jeunes, fiers de dire «je suis végan», comme s’ils participaient à une action révolutionnaire, ou si leurs actions contre les abattoirs ou les paysans vendant leurs fromages sur les marchés relevaient de la résistance à l’ordre établi, le véganisme ne participe pas à l’émancipation des animaux et encore moins à celle des humains. Au contraire, en défendant une agriculture sans élevage et un monde sans animaux domestiques, c’est-à-dire sans vaches, ni chevaux, ni chiens, ce mouvement nous met encore plus dans les serres des multinationales et accroît notre dépendance alimentaire et notre aliénation. Les théoriciens et militants végans ne sont pas des révolutionnaires, ils sont, au contraire, clairement les idiots utiles du capitalisme.

Le véganisme est l’ambassadeur de l’industrie 4.0
Le grand danger de ce début du XXIe siècle est bien l’invention d’une agriculture sans élevage. On ne compte plus les investissements et brevets déposés pour produire de la «viande» en cultivant en laboratoire des cellules musculaires de poulet, de bœuf ou de porc ou produire du lait et des œufs à partir de levures OGM. Les promoteurs de cette agriculture cellulaire se recrutent au sein des grandes firmes (Gafa, milliardaires et fonds d’investissements puissants). Les premières viandes artificielles pourraient être introduites sur le marché sous forme de carpaccio avant que soient commercialisés avant dix ans de «vrais-faux» morceaux produits in vitro. Des amas de protéines qui auront poussé à grands jets d’hormones pour favoriser la croissance et d’antibiotiques pour éviter les contaminations.

En vérité, le véganisme ne va pas nous sauver
Le véganisme est dangereux. Il participe à la rupture programmée de nos liens avec les animaux domestiques. Il menace de nous condamner à la disette en nous ramenant à l’agriculture prédatrice des temps anciens. Il menace de ruiner les pratiques alternatives, comme le bio, en annihilant la polyculture-élevage qui est son fondement. Il menace de nous condamner à dépendre d’une alimentation industrielle 4.0. Il menace d’uniformiser nos paysages. Il menace paradoxalement de nous faire perdre notre humanité incarnée et notre animalité en nous coupant des réalités naturelles par des zoos virtuels, des paysages transformés en sanctuaires, avec des chiens et chats remplacés par des robots. Le véganisme est l’allié objectif d’une menace plus grande encore. Car, après tout, la meilleure façon de ne plus abîmer la nature est de s’en couper totalement. De s’enfermer dans des villes, alimentées par des flux de molécules et des flux de données. Plus de sale, plus de propre, que de l’esprit sain tourné vers une morale ultime, l’amélioration de l’homme par son isolement total de la nature que l’on ne peut maîtriser et qui nous renvoie sans cesse à notre animalité. Oui, véganisme rime avec transhumanisme.

Un monde terrifiant. La consommation de la viande a introduit, dès la préhistoire, l’obligation du partage, l’invention de la logique du don et du contre-don car un chasseur ne consomme jamais son propre gibier. Don et contre-don sont aussi au fondement de nos rapports sociaux avec les animaux. Donner - recevoir - rendre est le triptyque de nos liens. Que sera l’humanité sans cet échange fondamental ?
On a touché le fond. :facepalm:

H.
 
"UN MONDE TERRIFIANT"
Les carnistes sont drôles ! :D

Ça va couper le lien avec les zanimauuux. Si vous voulez garder le lien,tuez les!
 
Que des affirmations péremptoires, aucune démonstration, des suppositions douteuses, des attaques inutiles ("idiots utiles du capitalisme"), bref, à vomir :beurk: sur le fond comme sur la forme, et surtout à ne pas lire, en fait. Merci d'avoir copié le texte ici, ça évite de faire des vues à cette page ...
 
P.Ariès me déçoit mais bon, dans "La décroissance" et ses ouvrage, les véganes en prennent plein la figure aussi...
Après avec Mme P. en co-auteur, on n'allait pas avoir un plaidoyer pour le végéta*isme.
 
Arf, cette merde a aussi été publiée dans un des grands quotidiens belges :mur: :facepalm:.
Mais pourquoi donne-t-on encore de l’audience à des gens comme Mme. P.. En plus, c'est pas comme si en 2 semaines de temps on avait eu coup sur coup en Belgique:
- un gros scandale alimentaire dans un abattoir, avec des falsifications de dates de péremption. De la falsification de mettre des étiquettes bio sur de la viande non bio. De la viande avariée (de couleur verte et d'odeur nauséabonde) envoyée en Afrique et au Kosovo...
- et une série de vidéos concernant les conditions d'élevage dans 6 ou 7 élevages de de poulet à viande qui sont sorties.
'Fin non les gens vous êtes tout sauf crédibles avec votre défense des petits producteurs locaux, le patrimoine, les artisans ... Cette industrie, c'est tout sauf joli et mignon. C'est pas des relations harmonieuses entre les humains et les nanimaux. Votre industrie elle pue et on a raison de vouloir y mettre fin!

P.
 
Ce mardi 20 mars, Libé fait tout un dossier sur le véganisme. (Peut-être à l’occasion de la Journée mondiale sans viande. ?¿?)

J’imagine donc que la publication de cette tribune la veille est une manière de faire parler du truc (et, donc, de vendre du journal). Mais j’ai quand même voulu acheter cet exemplaire en PDF pour vous le partager.

Hélas, il ne semble pas possible de l’acheter au numéro :(, seulement par abonnement. Mais, si quelqu’un d’entre vous y a accès, je veux bien convertir (voire héberger) le PDF pour que nous puissions le lire ensemble. Dans ce cas, contactez-moi par MP.

Merci d’avance et bises (si consenties). :)

H.
 
Le dossier sera peut-être disponible numériquement et gratuitement plus tard dans la semaine ?

Ah et aussi, je continue de mettre ici des réponses à la tribune initiale (merci Usagi.Chan :) ) :
une réponse d'Aymeric Caron,
un article d'un autre blog hébergé par Mediapart.
 
J'ai le sentiment que tu risques d'éditer encore plus d'une fois ta liste des réponses.

J'étais un peu énervée sur l'article hier et maintenant me dit que c'est pas une si mauvaise chose. Avec des """penseur.e.s""" défenseur.e.s du steak comme ça, la fin du steak risque d'arriver plus tôt que prévue. Ce sont quand même tiré une belle balle dans le pied.

P.
 
La "tribune d'opinion" de nos experts carnistes a bien inspirée Insolente Veggie, avec:
- Un nouveau bingo
- Une petite BD pour la journée sans viande

Et grâce à insolente veggie, j'ai trouvé une nouvelle réponse à fournir à celleux qui me sortiront l'argument de l'emploi. Ma nouvelle réponse : "Pas grave iels pourront toujours se reconvertir dans l'industrie des tondeuses à gazon, qui serra en plein boum vu le nombre de pairies qu'il va valoir entretenir".

P.
 
Lu sur un forum, dans un fil « Vegan: pour ou contre » avec plein d'avis carnistes de base:

« Être végétarien pour protéger les animaux, c'est une vision pacifiste mais très limitée.
Les vaches, poules, certains poissons... sont élevés par des gens pour être mangés. Si il n'y avait pas ce besoin alors il n'y aurait pas d'élevages et ces animaux n'auraient jamais existé (Ou dans un faible pourcentage).
On peut débattre du traitement qui leur est fait, mais la certitude est que si il n'était pas destiné à être mangé il n'aurait jamais vécu et donc jamais connu leur famille et amis.
Et d'après les films américains, il vaut mieux avoir vécu une courte vie que de n'avoir pas vécu du tout.
C'est surement un discours qui passera mal auprès des végétariens qui font ça pour la protection des animaux, mais ca reste un fait indéniable. »

Champion !
 
Ah, bah ! Si c'est un fait indéniable parce que c'est les films américains qui le disent alors, je m'incline. :frog:
 
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