les jeunes enfants et le rapport au vegetarisme, à la mort

roseviolette

Jeune bulbe
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bonjour,

Suite à la lecture de vos divers messages sur ce sujet j'avais envie d'intervenir pour recadrer un peu les choses sur le plan de la psychologie de l'enfant.
(Je ne suis pas psychologue mais j'ai quelques notions ( études,lectures, expériences), si un psy passe par là il pourra approfondir. Je ne cherche ni à polémiquer, ni à juger, je partage une connaissance, rien de plus.)

Je comprends bien qu'il est pas facile d'expliquer nos choix à nos enfants et plus particulièrement quand on a un conjoint homni et/ou que l'on est pas végé depuis leur naissance. J'ai pu lire plusieurs "stratégies", diverses façon de poser le problème. J'ai été un peu dubitative face à certaines réactions comme par exemple laisser l'enfant manger de la viande en lui mettant la photo de l'animal concerné en face de l'assiette. Je trouve ça un peu trash mais bon, ça a le mérite d'être franc du collier :gné:

Par contre je voudrais souligner un point important:le rapport qu'un enfant entretien avec la mort est complexe. Comprendre pleinement ce que c'est que la mort prend du temps. La conscience de ce que c'est que la mort ne commence peu à peu à prendre place vers 6/7 ans, pas avant. Un enfant jeune ne voit pas la mort comme quelque chose d'irréversible. Par ailleurs un enfant à besoin de "travailler" son rapport à la mort, l'enfant est curieux, il a besoin de comprendre. c'est pourquoi les enfants écrasent ou blessent parfois volontairement des insectes, non pas par sadisme mais "pour voir".

Quand je lis dans des réponses que des gosses de 5 ou 6 ans ont tout à fait conscience de ce qu'est la mort ( ici des animaux) et que justement ils en ont conscience car ils demandent qu'elle bête a été tué pour faire ceci ou cela et bien je pense que c'est un erreur. Ils en ont une connaissance factuelle mais en aucun cas une "connaissance en conscience" si je peux dire ça comme ça. Cela reste très abstrait pour eux. N'oublions pas que la mort est le grand mystère de la vie! Elle a donc quelque chose de fascinant, on est tous habité de pulsions de vie et de mort, c'est ainsi.

Un enfant n'a donc pas du tout la même approche qu'un adulte, aussi à mon humble avis il ne faut pas faire peser trop de choses sur leurs épaules et attendre d'eux des réactions ou prises de position qu'ils ne peuvent tout simplement pas avoir par manque de maturité. Le respect de la vie est un apprentissage comme le reste.

Cela étant dit, je n'ai pas la solution aux difficultés que ça pose. Je voulais juste souligner ce paramètre.
 
Je suis d'accord avec ce que tu dis au sujet du rapport à la mort, mais je ne trouve pas que ça empêche d'élever un enfant végé.
Même si l'enfant ne comprend pas tout de suite certaines notions, ça reste des valeurs qui sont saines et absolument sans danger pour l'enfant. Il pourra très bien développer sa réflexion plus tard. :)
 
Je n'ai absolument pas dit que cela empêché d'élever les enfants végé, tu as raison c'est des valeurs saines et fortes que l'on a nécessairement envie de partager avec ses enfants.

C'est juste qu'il est parfois difficile de leur faire intégrer ces valeurs quand ils sont jeunes et n'ont pas pleinement conscience de ce qu'est la mort, surtout quand un des deux parents n'est pas vege et qu'autour d'eux tous le monde mange de la viande et que c'est très commun dans les pubs, la télé...
 
Tout le monde mangeait de la viande autour de moi (à part ma famille proche), et j'ai jamais vu le problème enfant. Et étant une rare personne à connaitre un très grand nombre de végéborn, je t'assure que devenue adulte ils sont tout autant stable ou pas, que les autres enfants.
On est dans un monde où on refoule la mort, alors qu'elle fait partie de la vie. Pourquoi cachons nous nos morts ?

Le développement de l'enfant peut être structuré par les notions de vie et de mort. Évidemment il sera compris suivant l'âge de l'enfant. Il faut arrêter de croire qu'en faisant ignorer les choses aux enfants on les protége, la vérité bien mené, peut aider au contraire. J'aime la pensée de Dolto là dessus (la vraie parole de la dame, pas le gloubiboulga qu'il en reste).

Un enfant peut tout entendre, c'est la manière et les mots qu'on utilise qui compte.
 
Je n'ai jamais dit le contraire, ne déformez pas. Ai-je dis qu'il fallait cacher ou édulcorer, enjoliver ou je ne sais quoi?
Je dis juste une chose très factuelle, une enfant ne prend conscience de ce qu'est réellement la mort qu'à partir de 6 ans ( en gros), avant un enfant à du mal à faire le tri entre le réel et l'irréel, ce qui est définitif ou réversible. C'est comme ça,c'est une phase du développement.

Après je suis d'accord avec toi sur le fait de dire les choses aux enfants, simplement sans chichis inutiles,ils savent prendre ce qu'il peuvent en faire et demander des précisions en temps utiles. C'est cela la pensée de Dolto en effet.
 
Où veux-tu en venir ? Je n'arrive pas à cerner ce que tu essaies de faire passer comme message.
 
Je comprends les propos de roseviolette.

Avant 6 ans, les notions de vie ou de mort semble abstaite. Si quelqu'un de l'entourage d'un petit décède, il ne vas pas "réaliser" qu'il ne le verra plus.
Un petit ne peut pas non plus concevoir qu'il peut mourir.

Alors rien n'interdit d'expliquer à un petit d'où vient la viande (roseviolette ne contredit pas çà). Mais le petit ne va pas forcément capter. De plus à cet âge, un enfant a un talent pour répéter ce que disent ces parents sans forcément comprendre.

Donc un enfant pourra répéter que "la viande est de la vache morte" mais il ne réalisera peut-être pas ce que ces propos signifient.
 
roseviolette":tl6yrch3 a dit:
Un enfant n'a donc pas du tout la même approche qu'un adulte, aussi à mon humble avis il ne faut pas faire peser trop de choses sur leurs épaules et attendre d'eux des réactions ou prises de position qu'ils ne peuvent tout simplement pas avoir par manque de maturité. Le respect de la vie est un apprentissage comme le reste.

Alors pour ma part j'ai peut être du mal à imaginer qu'un enfant ne découvre la mort qu'aussi tard car moi je l'ai découvert à 4ans.

Lutine":tl6yrch3 a dit:
Je suis d'accord avec ce que tu dis au sujet du rapport à la mort, mais je ne trouve pas que ça empêche d'élever un enfant végé.

LeslieBo":tl6yrch3 a dit:
Où veux-tu en venir ? Je n'arrive pas à cerner ce que tu essaies de faire passer comme message.

D'accord et idem, je ne voit pas le but ou le débat que tu veux engendrer par ces propos. Car c'est justement un très bon argument ce que tu dis pour élever des enfant véganes. Justement parce qu'ils ne comprennent pas qu'il ne faut pas faire peser sur eux cette responsabilité en les obligeant à manger des animaux mort, à se vêtir de leur peau, à dormir sous des couettes remplis de leur plumes etc...

Je ne sais pas ce qu'est qu'être parent, mais je sais ce que c'est d'être un enfant à qui on a fait manger de la viande. J'en veut à ma famille quand même un peu, même si je les comprends aussi de ne pas avoir eut cette prise de conscience que j'ai eut si tard. Et le contexte n'était pas le même.

Je vais faire une comparaison un peu sale et qui risque de faire polémique, mais les enfants ne comprennent pas le sexe, alors on les laisse pas mater des pornos. Même si l'enfant dis "Mais tous mes copains en regardent eux et ils se moquent de moi."
Ce que je ferais si j'ai des enfant c’est qu'ils seront végane jusqu'à ce qu'ils soient assez grand pour comprendre et choisir par eux même en ayant vu la vérité, c'est à dire visite d'un abattoir, d'un élevage etc... Et qu'il choisisse en pleine conscience, pas juste pour faire comme tout le monde :)

En attendant, ton cas est particulier parce que tu change en cour de route. Alors c’est pas la peine de leur faire faire des cauchemars en leur montrant la réalité crue de but en blanc, mais le véganisme à pleins d'autres avantages qui peuvent à leur yeux justifier le fait que tu change leur alimentation avec des valeurs et des concepts qu'ils comprennent :
C'est meilleur pour leur santé.
C'est meilleur pour l'environnement.
C'est moins chère, on à plus de quoi vous payez que des radis et de la salades et faudra faire une croix sur vos études (heu on va éviter la question économique aussi peu être :p).
C'est local, c’est bio.

Et enfin si les enfants ne comprennent pas le concept de la mort, il y en a une qu'ils doivent quand même connaitre très tôt dans tous ceux là : le concept de la souffrance, de la privation de liberté, de l'injustice...

Bref comme j'en avait déjà parlé son ton post de présentation je me suis un peu senti visée j'ai l'impression. Je veux pas te dire quoi faire ni comment gérer ta famille, mais il me semblait que tu cherchais des pistes pour aller dans ce sens, alors si c’est ça j'te livre ce que j'en pense. Si j'ai fait fausse route, bha au pire j'aurais perdue un peu de temps à écrire quelque ligne en étant à coté de la plaque et c’est pas bien grave ;)
 
Je suis intéressée par toutes les contributions bienveillantes, même si ce que j'écris n'est pas toujours bien interprété. C'est pas simple sur un forum.

Je voulais juste rappeler une donnée psycho afin de ne pas attendre des choses de nos enfants qui ne sont pas capables de donner. Parfois les enfants nous semblent plein de paradoxes, cruels et altruistes par exemple, la conscience de soi et des autres se construit dans le temps. Un enfant peut aimer les animaux, refuser catégoriquement qu'on leur fasse du mal mais vouloir manger de la viande à un moment donné sans être en contradiction avec lui même. C'est pas simple à expliquer. Je voulais juste relever une donnée psychologique afin d'aider à comprendre les réactions de certains enfants face à tout cela, pas plus.

Dans mon cas personnel, c'est plus simple que tu ne le crois. Mes enfants ne se prennent pas la tête avec la bouffe, du moment que c'est bon le manque de viande ils s'en tapent complètement, c'est plus pour mon mari que c'est compliqué, comme beaucoup de gens ici.
 
Il y a des enfants qui veulent taper / morde leur voisin de classe etc... Même s'ils ne comprennent pas encore tous les concepts on peu les orienter vers le bien ou le mal en se mettant à leur porté. Mais bon ce sont plus les proviseurs ministres et députés qui gèrent l'éducation et les cantines qu'il faudrait éduquer là ;)

Pour le mari, bha rien n'est perdue. C'est quand même plus facile de devenir végane pour un carniste avec un(e) conjoint(e) déjà végane, je vous souhaite d'avoir de la patience ;)
Ou changez lui son bureau privé en cantine carniste avec son petit réchaud perso quand il veut se manger un bout de cadavre dans son coin :p
 
Quand j'avais 7 ans environ, mon chien Hutch est décédé (je n'ai que très peu de souvenir de lui, juste qu'il me grognait quand j'approchais de sa nourriture). Ma mère m'a alors dis qu'il était monté au ciel. Je n'ai pas compris qu'il était bel et bel bien décédé. Je pensais qu'il faisait un petit voyage pépouze sur un arc en ciel. Puis, je l'attendais.
Ce que je veux dire par là, c'est que la notion de mort m'était abstraite à l'époque.
 
Ce sujet date, mais je me souviens d'une anecdote. Ma grand mère, qui a regardé Marcel Rufo (pédopsy) a vu la question : Mon fils de 5 ans refuse de manger de la viande depuis qu'il sait que c'est de l'animal mort.
Et sinon, enfant j'executais une petite danse apres chaque repas pour annuler les souffrances passées de l'animal mort. J'ai longtemps continué jusqu'à mes treize ans envion. ;)
J'y tenais beaucoup, quand à la cantine on m'a grondée j'ai pleuré pendant des heures, on m'a rééxpédiée chez moi. Je me suis calmé avec un bon yaourt. :(
 
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