Prix de la remarque ou du comportement raciste

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FinnLux":29p9cygn a dit:
Je pense qu'effectivement, le mieux serait d'expliquer après coup, a mon fils, pourquoi papi dit telle ou telle chose, que certaines personnes pensent ce genre de chose, et pourquoi moi je ne suis pas d'accord avec ce qu'il dit.
Mon beau père est du même acabit et j'ai jamais eu de problèmes avec mes gnous. Je leur ai toujours dit que papy avait un avis complètement faussé sur le sujet parce qu'il ne connait pas et que ça lui fait peur, mais que de toute façon, on ne le fera pas changer d'avis, donc on n'en parle pas avec lui et c'est tout (parce que les bougnoules, négros et niakoué, si un de mes petits enfants devient une pédale je le bute... qui fusent à chaque phrase, c'est pas le top non plus).
 
Oui c'est claire, j'ai le droit aux mêmes genre de mots.

Ça m'est déjà arrivé de lui retourner la table et de claquer la porte en plein repas...
On a été brouillé quelques fois, plusieurs mois.
La dernière fois j'étais enceinte de 7 mois. Il a interpelé un petit voisin de 5 ou 6 ans, peut être d'origine hispanique (et encore... pas sûr) qui jouait tranquillement dehors, pour l'insulter et lui dire que sa mère était une putain et qu'il allait cramer toute sa famille, qu'il ferait mieux de se cacher, que c’était un sale raton.

Le pauvre gosse regardait mon beau père, entrain de lui crier dessus. Il devait pas comprendre ce qui lui arrivait.
Mon compagnon s'est interposé, et a dit au petit de partir.

Je venais d'arriver dans mon quartier, j’étais enceinte comme une vache, entrain de hurler en plein milieux du lotissement pour chasser mon beau père de chez moi... bonjour la honte...
En plus il voulait pas partir! Il continuait à dire de la merde à propos des putes qui laisse trainer leurs gosses dans la rue...
Je vous jure, il me sort pas les yeux ce type!

La première fois qu'ils ont vu mon fils, il avait 3 mois.
J'ai eu pitié de ma belle mère...

Et maintenant, j'essaie vraiment de rester calme, parce que j'ai le regard de mon fils posé sur moi, et je pense que chaque acte et chaque parole compte.
Je peux pas lui apprendre qu'il faut être pacifique et dialoguer pendant que je tabasse son grand père avec une chaise...
Quand je sens que sa commence à tourner en mayonnaise, j’essaie de changer le sujet sur un truc que mon beau père apprécie. Parfois ça marche...
 
FinnLux":225s0e7i a dit:
(...)
La dernière fois j'étais enceinte de 7 mois. Il a interpelé un petit voisin de 5 ou 6 ans, peut être d'origine hispanique (et encore... pas sûr) qui jouait tranquillement dehors, pour l'insulter et lui dire que sa mère était une putain et qu'il allait cramer toute sa famille, qu'il ferait mieux de se cacher, que c’était un sale raton.
(...)
Ah oui, quand même.... :/
 
Tu tiens un beau spécimen, dis donc ! :genoux:
 
Un groupuscule d'extrême droite s'arroge une compétence régalienne (contrôle des frontières), et notre ministre de l'intérieur appelle cela des "gesticulations".
WTF?!?
 
Hier, ma sœur fait une blague débile et raciste. Je le lui fais remarquer, elle:

Oui mais j'ai le droit de dire ce que je veux

:facepalm: Et quand je lui dis que non, c'est la limite de la liberté d'expression, elle fait comme si elle n'avait rien entendu et ne change pas un mot de son discours.

Mais qu'est-ce que je dois faire, là?
 
T'as essayé de lui lester les pieds avant de la lancer dans étang ? :oops:
 
La Seine est trop loin... 0:)
 
Il y a quelques semaines, la prof de français nous a fait étudier un texte de Céline dans un corpus sur la révolte, blablabla. Sans nous préciser évidemment que Céline n'était pas vraiment un ange (ou alors, un ange d'extrême-droite, antisémite et collabo :whistle: ). (La même chose s'était produite l'année dernière avec une prof différente - et le même texte.)
La prof a évoqué son anti-patriotisme. Un élève a demandé si cet "anti-patriotisme" était ce qui a entraîné son penchant collabo. La prof, évasive, marmonne un "ouuuuui, peut-être..." avant de parler de son "petit côté provocateur".
Euuuhh... c'est son "petit côté provocateur" qui le poussait à détester quelques millions de personnes qui ne lui avaient rien fait? Ca me paraît un peu léger, comme explication. :mur:
 
Prendre le contexte historique et politique en littérature relève de ce qui s’appelle de l’analyse pseudo-marxiste.
C’est une grille d’analyse comme une autre mais pas nécessairement celles que vos professeurs veulent aborder ou pas autant poussée, disons.

Si le but c’est de vous apprendre des techniques d’analyses littéraires alors pousser l’aspect politique prendrai trop de temps sur votre cursus.

Du coup je peux comprendre que vos profs ne s’engagent pas la dedans. Je ne dirais pas que ca relève nécessairement du racisme mais d’une prioritisation, disons.

Ca peut paraître relou mais pour l’analyse, il faut aussi dissocier l’oeuvre de l’auteur (ca c’est essentiellement utilisé dans la théorie de la réception qui est celle majoritairement utilisée).
 
Je suis d'accord avec Jezebel.
J'ai fait de hautes études en littérature, et je peux certifier qu'une oeuvre s'analyse sur plusieurs niveaux. Le fait de l'attacher à la vie et aux mœurs de l'auteur n'est qu'un de ces niveaux.
Après, cela ne veut surtout pas dire que ta prof justifie ou est d'accord avec les choix de vie de Céline. Elle se doit d'être neutre dans son enseignement si c'est ce qu'on lui demande. Surtout pour des analyses.
Mais si tu lui en parles en dehors des cours, peut-être te donnerait-elle son véritable avis sur le sujet. Peut-être même a-t-elle déjà publié un article ou deux sur le sujet, qui sait?
J'ai déjà eu une prof à l'université comme cela : elle analysait en classe une oeuvre sous toutes ses facettes, mais publiait des articles sur la même oeuvre en en analysant qu'une seule, mais encore plus en profondeur. ;)
 
Elle aurait pu dire « Oui, c’est bien possible. » au lieu d’évoquer un « petit côté provocateur ».

H.
 
Mascha":302s1emr a dit:
Elle se doit d'être neutre dans son enseignement si c'est ce qu'on lui demande. Surtout pour des analyses.
Bah en fait, moi je trouve ça pas neutre du tout de couvrir de l'excuse « petit côté provocateur » des trucs aussi graves. Soit on les mentionne pas du tout (ou alors juste pour expliquer pourquoi ils sont hors du cadre d'analyse qu'on se fixe), soit on les nomme clairement. Je vois pas en quoi appeler un chat un chat et l'antisémitisme de l'antisémitisme serait un manque de neutralité.

Surtout qu'il s'agit pas d'un truc isolé : la provocation, la polémique, une position « anti-système » et autres variantes, c'est les excuses (voire façons de se valoriser) les plus courantes de toutes sortes de réacs et fachos. Pourquoi les accepter et les reprendre ? Puisqu'on parle de Céline, par exemple le projet de réédition certains de ses textes antisémites devait avoir pour titre « écrits polémiques » - super l'euphémisme qui fait d'un antisémite un rebelle. Peut-être il serait temps de faire gaffe à éviter ?
 
Je suis d'accord pour dissocier une œuvre de l'auteur, mais il y a certains trucs qu'on ne peut pas écarter comme ça, non? Elle aurait pu nous le préciser, même sans y passer des heures ou s'en servir pour étudier le texte… Je comprends qu'elle doive être neutre, mais ce n'est pas une raison pour diminuer les faits.
 
Oui, en fait, vous avez raison. Sa manière de faire n'était pas appropriée. Et ça peut être choquant. Peut-être une maladresse plutôt qu'une mauvaise intention? :gné:
Quoiqu'il en soit, elle aurait juste eu à expliquer ce qu'il en était vraiment, et aussi dire que le temps était trop limité pour aborder cet aspect. Ses élèves ne sont pas idiots, ils auraient probablement compris. J'ai eu des profs qu'y l'ont fait pour d'autres auteurs/trices, et qui nous ont référé à des ouvrages complémentaires pour les curieux. Ça passait comme une lettre à la poste auprès des étudiants. :)
 
Et même si l'objet du cours est l'analyse littéraire. Rien n'empêche de remettre un peu de contexte avant d'y procéder, surtout quand on aborde un auteur comme Céline. La prof aurait pu d'entré de jeu, expliquer aux élèves qu'on va procédé à une analyse que c'est ça l'objet du cours et la matière à voir mais vu qu'il s'agit de Céline rappeler qu'il était antisémite et que c'est un fait (mais que c'est pas ça qu'on va voir au cours).

Après si les élèves veulent faire des digressions, leur rappeler que c'est pas ça l'objet du cours et éventuellement leur proposer des sources s'iels veulent aller plus loin dans le sujet. Et c'est pas obligé que ça prenne milles heures et que ça bousille tout le planning.

Et j'ai plus l'impression que nier l'antisémitisme de Céline ou le minimiser à plus de risque de créer des débats en classe.

P.
 
Après personne n'a débattu, les gens n'ont pas réagi. (Je crois que j'étais la seule à vraiment être énervée. Je sais pas pourquoi je n'ai pas réagi, l'image de petite fille modèle travailleuse qui fait pas de vagues que les profs ont de moi me soûle, mais après 13 ans d'obéissance c'est dur de s'improviser racaille :whistle: …)
Je pense aussi que c'était une maladresse. C'est un peu le genre de prof qui s'efforce de cacher ses convictions (a neutralité, blablabla…), mais qui peut pas s'empêcher de les exprimer parfois. Je crois que si on en avait parlé plus longtemps, elle nous aurait dit ce qu'elle pensait de ce c****** d'auteur à la noix :anger: .
Mais c'est vrai que c'était pas une remarque vraiment raciste, mais en y repensant j'étais vraiment énervée et j'ai pas vraiment réfléchi…
 
"Bonjour les z'amiiiiiis ! Aujourd'hui, on va étudier un texte écrit par un gros pourri bien en*oiré comme il faut! Alors, vous êtes prêts?"

Comment l'étude du texte peut-elle rester neutre dans ces conditions? :gné:
A titre d'exemple, si le texte date de sa jeunesse, ou de la période où il a collaboré à fond, ou d'une période de remise en question de ses choix... Ça change tout. Mais le fait de savoir avant toute chose que c'est un collabo biaise le jugement des étudiants.

Remettre le texte dans son contexte exact demanderait des heures et des heures de cours sur l'histoire, la politique et la vie de Celine. Ca serait sûrement intéressant mais ce n'est pas le but de ton prof je crois ;)

Je rejoints les autres, il faut dissocier le texte de son auteur - surtout si on veut juste étudier un aspect spécifique du texte...

Néanmoins je comprends ta réaction, c'est un sujet qui provoque des réactions épidermiques.
 
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