Veganisme urbain

Daisuke

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Bonjour , j'ai juste une petite question . Pour vous est-ce vraiment possible d'être végan en ville et en participant à la société de consommation ?
 
Daisuke":22nv9sej a dit:
Pour vous est-ce vraiment possible d'être végan en ville et en participant à la société de consommation ?
Salut,

C'est 1000 fois plus facile que d'être vegan à la campagne sans participer à la société de consommation.
 
Je vois . Mais je me demande si rien que le fait de vivre en ville n'est pas un peu contradictoire avec le principe du veganisme dans le sens ou rien que notre habitation n'est pas vraiment là pour faire du bien à la "nature" et aux animaux .
 
Ta question c'est : n'y a-t-il pas une incompatibilité à vivre en ville/participer à la société de consommation et être végane ?
Dis encore autrement: n'y a-t-il pas une incompatibilité entre ce qu'on appelle aujourd'hui la civilisation et le véganisme ?

Je dirais que ça dépend de ce que tu appelles véganisme, et de ce que tu appelles civilisation/ville/société de consommation. Ca dépend également de comment tu fais pour déterminer une incompatibilité entre deux idées; si on parle d'un point de vue pratique (ou de toute façon il y aura toujours des incohérences), ou théorique (de toutes façons, on ne peut jamais appliquer parfaitement ses idées dans la pratique).


Bref, si tu veux une réponse sérieuse, il va falloir que tu développes un peu plus ce que tu veux dire.
Et au passage, puisqu'on ne sait rien sur toi, peut-être nous dire quelle est ta compréhension de ce qu'est le véganisme.

Si je dois deviner (peut-être que je me trompe), tu n'es pas végane, tu as vu une vidéo sur la chaine "ma ferme autonome", peut-être également celle de LinksTheSun, alors tu as décidé de venir questionner des véganes. Ce que je voudrais savoir, c'est le motif qui t'amène ici. Autrement dit savoir si tu es juste un troll ou bien un curieux honnête, prêt à réfléchir sur tes convictions.
 
Ma compréhension du terme "vegan" c'est la de définition usuelle je suppose . Quelqu'un qui n'utilise pas de trucs des productions animales et qui par déduction respecte la vie des animaux . Ce n'est pas que j'ai un problème avec être végan puisque la cause est noble .

Le seul problème étant que je ne vois pas (si on a la même définition ) comment on peut être végan tout en vivant en ville .Je sais que ce n'est pas possible d'atteindre la perfection , mais ce n'est pas non plus un besoin nécessaire et naturel qu'est le fait de vivre en ville. Et personnellement j'ai l'impression que le véganisme tend plutôt à dire "si ce n'est pas nécessaire alors ne le fais pas surtout si sa engendre de la souffrance" pour la consommation de viande par exemple d'où la contradiction entre vivre en ville pour le confort et se prétendre végan .
Après je dis ça en étant basé sur ma définition qui catégorise les gens :) .
 
Réponse spontanée et non réfléchie. Il peut être plus écologique de vivre en ville qu'à la campagne : tu n'as pas besoin de voiture et tu consommes moins d'espace (j'ai une grande maison individuelle avec un grand jardin, si 7 milliards de personnes vivaient comme moi, je te dis pas le nombre de planètes pour héberger tout le monde !). En plus, comme j'habite à la campagne, je fais de nombreux kilomètres, dans une voiture individuelle aussi, et sans possibilité de covoiturage. Vraiment, je pense qu'un vegan "urbain responsable" pollue moins que moi, végane de la campagne.
 
Et pourquoi discuterait-on de ce point-là avec toi ?

Si tu n'es pas végane, alors tu dois considérer qu'il est justifié d'exploiter et d'exécuter des animaux pour te fournir à manger quand bien même tu as des alternatives à ça qui ne générent pas de souffrances directes.
Personne ne considère ça ici, donc comment veux-tu qu'on discute sérieusement avec toi du rapport entre véganisme et impact de la civilisation ?
Ce que je veux dire, c'est que tu n'as aucune légitimité à venir lancer ce débat-là.

A moins bien sûr que tu envisages sérieusement de transitionner vers le véganisme, auquel cas il pourrait être intéressant d'en discuter. Mais ce n'est pas le cas, si ?



Ceci dit, je vais tout de même donner une réponse à ce que tu as dit.
Le véganisme, s'inscrit dans une démarche morale qui vise à réduire autant que l'on peut la souffrance que l'on cause aux animaux. Cette démarche se traduit de manière immédiate par le boycott de certains produits directement issus des animaux. Si je dis "immédiatement", c'est parce que ces produits généreront quoi qu'il arrive de la souffrance, et d'autre part, parce que ça n'est pas difficile de répondre à ses besoins de façon alternative.
A aucun moment il n'est dit qu'un végane doit tout faire pour éviter des souffrances aux animaux. Il s'agit bien de limiter autant que faire se peut le mal que l'on cause soi-même aux animaux.

Je sais que ce n'est pas possible d'atteindre la perfection , mais ce n'est pas non plus un besoin nécessaire et naturel qu'est le fait de vivre en ville. Et personnellement j'ai l'impression que le véganisme tend plutôt à dire "si ce n'est pas nécessaire alors ne le fais pas surtout si sa engendre de la souffrance" pour la consommation de viande par exemple d'où la contradiction entre vivre en ville pour le confort et se prétendre végan.

Pourquoi est-ce que tu assumes que ce n'est pas nécessaire de vivre en ville ?
J'ai l'impression que tu considères comme simple de vivre à la campagne sans dépendre des villes. Est-ce que tu vis à la campagne sans dépendre des villes ?
Comparer l'arrêt de la consommation de produits animaux, avec un changement radical de lieu et manière de subvenir à ses besoins, ça n'est pas pertinent du tout.
Dans le premier cas, il suffit de ne pas acheter de certaines choses, et ça n'aura pas d'impact particulier sur ta façon de te comporter le reste de tes journées. Les seules difficultés sont d'ordre social. Dans le deuxième cas, il s'agit de quitter son emploi et son logement pour aller dans un endroit qui nous est souvent pas familier, sans la moindre garantie qu'on va pouvoir subvenir à ses besoins fondamentaux, ceci en rupture totale avec une bonne partie de son éducation. Se rajoutent toutes les difficultés d'ordre familial (des enfants, un conjoint qu'il faut prendre en compte), financières (acheter un terrain/une maison, rendre des comptes à l'Etat), et pratiques (il faut avoir un sacré paquet de connaissances pour pouvoir vivre sans dépendre de la ville).
Bien sûr (pour rebondir sur ce que dit Byza), j'ai supposé là que tu parlais de permaculture, puisque la vie à la campagne aujourd'hui n'est pas du tout plus écologique que la vie en ville.
 
Yes je parlais de permaculture , et non je ne tiens pas à faire une transition complète vers le véganisme mais plutôt réduire ma consommation de viande à 1 fois par semaine (Je dois en manger 3 fois par semaine actuellement )

Et merci pour ta réponse , je comprends un peu mieux le véganisme . Mon problème c'était juste la définition concrètement . Mais si le véganisme c'est "limiter autant que faire se peut le mal que l'on cause soi-même aux animaux." ça pose moins de contradiction peu importe où on vit .

Si vous avez le temps je me posais aussi la question : pourquoi ne pas consommer de miel d'abeille qui sont des insectes ? (Je dis bien si vous avez le temps sinon merci pour vos informations sur le véganisme .)
 
Les abeilles disposent d'un système nerveux élaboré, et il n'y a aucune raison de supposer qu'elles ne seraient pas sentientes. Donc puisqu'on considère qu'elles sont sentientes, elles méritent la même considération morale que n'importe quel autre être sentient.

Puisqu'on ne va pas voler dans des ruches sauvages le miel des abeilles (ça ne serait pas du tout éthique par ailleurs), on est obligé d'en faire un élevage. Et un élevage, ça n'est jamais sans générer des souffrances pour les animaux qui sont exploités, que ce soit pour des raisons pratiques (nécessité de dégager un revenu) ou théoriques (c'est pas comme si on était capable de comprendre ce dont les animaux qu'on exploite ont vraiment besoin).
Un élevage se fait toujours d'abord pour des raisons égoïstes (-je veux manger du miel, des oeufs, du lait, de la viande, je veux des animaux de compagnie, des bêtes de trait, de somme-). Comment peut-on dire qu'on respecte un animal lorsqu'on le prive de libertés fondamentales (de se déplacer quand on clôture, de s'accoupler quand on sépare mâles et femelles, de vivre quand on les tue) pour des raisons aussi futiles que nos envies et notre confort.
Tu peux imaginer offrir la vie la plus heureuse qui soit, aucun animal acceptera de mourir pour répondre à ton plaisir/confort...


A ceci on peut rajouter les conséquences écologiques de n'importe quel élevage, qui sont bien supérieures à de la culture végétale (que ce soit en permaculture ou non).
Dans le cas des abeilles domestiques, donner l'avantage à une ruche d'abeille domestiquée dans un territoire, c'est désavantager tous les autres insectes pollinisateurs qui auraient pu se nourrir de ce que l'élevage a pris. C'est une atteinte à la biodiversité du lieu.
 
Mmh ... je ne sais pas si c'est véritablement un problème éthique , dans une production si on est pas idiot on laisse assez de ressources aux abeilles . Et dans l'hypothèse où ils souffrent , ça reste des êtres vivants que je pourrais qualifier de robot . Ils ont un job , ils le font , ils ne pensent pas et tant qu'elles aient assez de ressources ou trop de ressources ne va pas changer leur "bonheur" . Mais du coup si on part de ce principe , ça pose un problème d'avoir des animaux de compagnie ou ?

Et même si ça donne l'avantage à une autre espèce comme les abeilles , ça ne va pas détruire complètement une biodiversité , ce ne sont pas des frelons asiatiques les abeilles . C'est comme détruire 3m² de verdure pour planter ses tomates , c'est pas la fin de la biodiversité . <br /:><:br /> — Le 07 Juil 2018, 19:57, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Bon après je ne sais pas si on peut toujours discuter ici vu le titre du sujet :x .
 
(OK, certaines choses vont être un peu redondantes avec d’autres déjà dites plus haut.)

La ville peut sembler être un endroit peu écologique parce que très artificialisé. Mais c’est quoi une ville ? C’est un lieu qui rassemble une offre d’échanges de biens et de services (au sens large, c’est-à-dire aussi l’emploi, les loisirs, les soins, etc.)

Je vis en ville. Je me déplace principalement à pied avec, de temps en temps, les transports en commun. Je vis dans un immeuble, qui permet donc de mutualiser des ressources (surface, chauffage, infrastructures…) Nous faisons partie d’un GASAP (en gros, le même principe que les AMAP françaises), et le gars qui nous fournit favorise énormément la biodiversité dans sa ferme. (Nous avons aussi la chance d’avoir une terrasse que nous cultivons et qui apporte énormément de biodiversité mais, OK, ce n’est pas généralisable en ville.)

Vivre à la campagne, pourquoi pas ? Mais ça n’aurait du sens que si nous avions notre activité à proximité, ce qui n’est pas gagné. Avec la perte de confort (y compris au niveau des transports) et les dépenses de chauffage, je doute qu’on fasse mieux que ce que nous faisons en ville.

La seule chose cohérente serait qu’on se lance dans l’aventure de l’agriculture végane, ce qui implique un changement radical de vie. Nous pourrions, alors, fournir à des personnes (probablement en ville) des aliments réellement véganes (pas seulement végétaliens). Mais, en retour, elles devraient nous fournir le contenu de leurs toilettes sèches et leurs autres matières compostables pour que ce soit viable. (Notons que, dans l’agriculture actuelle, il faudrait également refermer ce cycle pour que ce soit viable.)


Tu parlais de permaculture donc je ne vais probablement rien t’apprendre sur ce dernier point. Je disais plus haut que la ville est un milieu très artificialisé. Par contre, je ne comprends pas les gens qui confondent campagne et nature quand on voit à quoi ressemble la campagne (et notons que cette agriculture sert en très grande majorité à nourrir les animaux d’élevage) :
photographie-de-paysage-18.jpg

(D’ailleurs, notre fournisseur GASAP est installé dans un coin semblable à ceci mais sa ferme est un ilot de diversité au milieu d’une désolation d’uniformité. Et ça fait plaisir à voir !)


Donc, non, je ne vois pas en quoi on devrait vivre à la campagne si on est végane.

H.


PS. Il ne faut pas confondre consommation et société de consommation ou surconsommation. Pas plus qu’il ne faut confondre commerce et capitalisme.
 
Oui je suis d'accord que les productions de masses sont pas forcement éthique comme pour la production d'oeufs par exemple . Cependant je ne suis toujours pas convaincu pour le problème moral que pose la production de miel . On a beau sélectionner les bons génomes qui sont les plus pratiques pour la production , je ne vois pas en quoi c'est différent des OGM pour les plantes . Les abeilles sont sociales , mais elles sont programmées comme ça , comme les fourmis , une abeille ne va jamais sortir de son rôle , et comme je l'ai dis , elle ne pense pas et n'a pas réellement de volonté dans le sens ou elle est esclave de son rôle .


Si on pouvait vraiment prouver que les insectes possèdent des émotions ou une réelle volonté , là ça serait un problème éthique . Là c'est au même niveau moral que d'exploiter des plantes à mon avis .

D'ailleurs un dernier point , dans le cas d'une production locale et personnelle ( ce qui existe même pour le miel d'abeille ) en quoi cela pose un problème éthique que ça soit pour des oeufs ou pour le miel si les problèmes viennent des usines de production massive ?
 
Le titre du sujet, c'est véganisme urbain. Quel est le lien avec ton précédent message ?
 
"Si vous avez le temps je me posais aussi la question : pourquoi ne pas consommer de miel d'abeille qui sont des insectes ? (Je dis bien si vous avez le temps sinon merci pour vos informations sur le véganisme .)"

"Bon après je ne sais pas si on peut toujours discuter ici vu le titre du sujet :x ." <br /:><:br /> — Le 08 Juil 2018, 13:39, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Si ça te dérange tant que ça je peux faire un nouveau sujet , mais j'ai demandé de nouvelles informations , on m'en a donné et j'essaie de voir si elles sont logiques .
 
Ben parce qu'on leur chipe leur miel, les abeilles produisent à la base du miel pour elles. Elles ne le font pas dans le but de nous faire des cadeaux. Et puis concernant le miel c'est quand même pas trop compliqué de s'en passer (en plus c'est pas bon). T'as été voir les liens postés par Watermelon, je pense qu'il est préférable de te rendre sur ces sujets si tu as des questions sur le miel et les lire avant. Comme ça nous on est pas obligé de répéter 150 fois la même chose à X endroits différents du forum.

Concernant les oeufs on en a discuté il y a pas si longtemps en long et en large sur ce topic : https://vegeweb.org/projet-elevage-de-poule-sans-tuer-t23085.html

Byza, aucun je commence à penser que Daisuke cherche nos incohérences. Et sache que tes questionnements Daisuke on les a déjà probablement tous ici eu, c'est d'ailleurs pour cela qu'il existe déjà des sujets les abordant.

Edit: non pas de nouveaux sujets, utilise ceux qui existe déjà.

P.
 
Ben oui , je cherche des incohérences et donc ? C'est un petit peu l’intérêt du débat non ? J'essaie juste de comprendre le véganisme en général et il y a certaines contradictions que je ne comprends pas , on m'a donné une nouvelle définition je l'ai accepté puisqu'il proposait moins de contradictions .

Oui j'ai lu les autres sujets , mais ça ne répond toujours pas à ma question à part si j'ai raté un message . En quoi c'est moins éthique d’élevé des abeilles que des plantes ? Même une plante a une meilleure conscience d'une blessure et une meilleure réponse qu'un insecte . Enfin bref c'est le mauvais sujet donc je n'attends pas vraiment de réponse .

Merci pour les autres infos !
 
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