Véganisme - mode ou mouvement social ?

Quand je parle de mode, je parle pas seulement de mode de vie, mais plutôt du fait que pendant un moment, c'est la façon "bien" de penser d'un sujet, d'en parler ect...

Dans cette acception du terme, alors non le véganisme n'est pas une mode, bien au contraire. Le végétarisme oui, c'est veggie cool, mais le véganisme, c'est extrême. :rolleyes: C'est globalement très mal vu - pour ce que j'en ressens.
 
Pour me faire plus clair, rien ne vaut un dico:

Littéraire. Manière de vivre, de se comporter, propre à une époque, à un pays : Se conformer à la mode de chez nous.

Manière passagère de se conduire, de penser, considérée comme de bon ton dans un milieu, à un moment donné : La mode des vacances à la ferme. La mode des cheveux courts Suivre la mode..

Aspect caractéristique des vêtements correspondant à une période bien définie ; modèle correspondant à cette caractéristique : Mode de printemps. Journal de mode.

Vu que le sujet parle de la différence entre mouvement social et ce qui n'est "qu'une mode", moi je prend la forme péjorative du terme mode vu comment c'est dit. La définition deux parle bien d'un truc passager en l’occurrence.

C’est le résultat d’une prise de conscience éthique. Il me semble donc peu probable qu’une proportion importante de véganes l’abandonne. On ne passe pas si facilement d’une position éthique à « Finalement, je n’en ai rien à cirer. »

Tu es certain que c'est une véritable position éthique? Pour certain, c'est un moyen de se démarqué, de faire parler d'eux. Ceux qui suivent la mode aveuglément ne réfléchissent pas en terme éthique, il réfléchissent en terme de popularité. C'est pour ça que je dis que certain vont quitter le mouvement. Le karaté était à la mode a un moment, et c'est plus une philosophie de vie que d'un ensemble de coup. Et aujourd'hui, combien poursuivent leur choix?

Ceci étant, une mode a son utilité. Elle fait connaitre un sujet. Et parfois, ce sujet reste solide sur les années, et c'est comme ça qu'on obtient un mouvement social solide. C'est pour ça que je dis que le véganisme est un mouvement social qui est à la mode. Reste a voir si elle arrive a dépasser ce stade et a devenir un façon de vivre suffisamment répandu.

Je doute que ces personnes qui utilisent le mot "mode" pour qualifier le véganisme et sous entendre que ça n'est pas un combat légitime oserait en faire de même pour la lutte contre l'utilisation d'armes chimiques.

Pour le véganisme, je sais pas ce qu'il adviendra. Par contre, pour les armes chimique, je considère bien que ce n'était qu'une mode, dans son sens péjorative.

Les 5 pays qui ont une place permanente a l'ONU sont les USA, la France, l’Angleterre,la Chine et la Russie. Qui vend le plus d'arme dans le monde? Dans l'ordre décroissant: La Chine, les USA, la France, L’Angleterre, et la Russie.

Si ça n'avait pas été qu'une simple mode, je crois qu'on aurait au grand minimum changer ça tellement c'est gros et pathétique. Je pense en vérité que les gens se contrefoute de la guerre tant qu'elle ne les concerne pas. Ça fait juste bien de dire de temps à autre que c'est pas bien. Après, j'suis peut-être un pessimiste qui contre toutes logique continu de combattre son tout petit niveau en espérant changer quelque chose. :p

Edit:
Donc je pense que la question à la base de ce sujet était : comment montrer à ces personnes que le véganisme est un sujet sérieux ?

A effectivement, j'ai peut-être pas pris le sujet sur le bon angle. My bad.
 
Ikarus":3dfw82f3 a dit:
Vu l'explosion du sujet, c'est plutôt un mouvement social qui est devenu une mode récemment. Il n'existe pas de chiffre officiel de végane en France, mais on sait qu'au USA, il sont environ 16 million a se déclarer. Soit presque 5% de la population. On sait que sur ces 16 million, y'a quelque menteur et que nombre d'entre eux vont quitter le mouvement, faute de connaissance en nutrition.


Ikarus, j'ajoute qques mots à ce sujet: s'il y a 16 millions de vegans aux Etats-Unis, je viens d'apprendre que dans le groupe 15-29 ans, presque 60% des anglais ont essayé veganisme dans les dernières 5 années (et plus de 40% des 30-45 ans).
Quant au context historique, il y a eu des vegans "vérifiés" en Angleterre depuis les années 1960 (depuis années 1950 en Amérique). Ce sont des infos émis par les Vegan Society des deux pays.
Personnellement, je connais des vegans anglais de plus de 80 ans, donc ce n'est point une mode "éphemaire" mais un changement de société progressivement permanent...
 
Mais mais mais....... :machoire:

ton raisonnement est totalement fallacieux :

1 : tu évoques l'aspect philosophique qui accompagne un sport de combat
2 : tu évoques le caractère prisé à un moment dans l'histoire récente des pays occidentaux de la pratique dudit sport de combat
3 : tu en conclues que la philosophie, qui n'a jamais été enseignée dans les pays occidentaux, liée à ce sport de combat a été une mode, alors que c'est la pratique de ce sport qui a été une mode (et encore, tu affirmes ça sans aucune source. Tu sais combien de personne pratiquent ce sport ? Combien l'ont pratiqué à la période qui te sert de référence ?).


Attends, je parie que je déforme tes propos... :caillou:
 
Ikarus, j'ajoute qques mots à ce sujet: s'il y a 16 millions de vegans aux Etats-Unis, je viens d'apprendre que dans le groupe 15-29 ans, presque 60% des anglais ont essayé veganisme dans les dernières 5 années (et plus de 40% des 30-45 ans).
Quant au context historique, il y a eu des vegans "vérifiés" en Angleterre depuis les années 1960 (depuis années 1950 en Amérique). Ce sont des infos émis par les Vegan Society des deux pays.
Personnellement, je connais des vegans anglais de plus de 80 ans, donc ce n'est point une mode "éphemaire" mais un changement de société progressivement permanent...

Que le mouvement véganiste existe, j'en est jamais douté. Mais parler d'un changement de société permanent, laisse moi en douté pour l'instant. Quand au chiffre que tu as sorti, j'ai pri la liberté de souligner quelque chose d’extrêmement important. (je les avais déjà vu par ailleurs). L'histoire dira ce qui en est! :p

1 : tu évoques l'aspect philosophique qui accompagne un sport de combat

Chose importante selon moi, surtout qu'on parle en France de karaté Do, et non pas Budo. Mais c'est le cas de quasiment tout les art martiaux japonnais qui sont arrivé chez nous. L’aïkido (si ça c'est pas que de la philosophie!), je judo, ect...
Tout ces art martiaux se base sur un principe de réponse à l'action. L'aïkido, c'est redirigé la force de l'autre. Le judo, c'est profité du mouvement de l'autre pour amplifier son déséquilibre. Le karaté, c'est assimilé le timing de l'attaquant pour contre-attaquer. Aucun de ces arts enseignent l'attaque. Et pourtant, c'est une part important d'un combat!

2 : tu évoques le caractère prisé à un moment dans l'histoire récente des pays occidentaux de la pratique dudit sport de combat

Suite notamment au film karaté kid (pas le nouveau où il font étrangement du kung-fu!). S'en suivie l'apparition de tête de proue impressionnante que sont Mickaël Milon et Christophe Pinna Par exemple. Y'en a d'autre comme Chuck Norris, mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'on obtient de gros résultat.

3 : tu en conclues que la philosophie, qui n'a jamais été enseignée dans les pays occidentaux, liée à ce sport de combat a été une mode, alors que c'est la pratique de ce sport qui a été une mode (et encore, tu affirmes ça sans aucune source. Tu sais combien de personne pratiquent ce sport ? Combien l'ont pratiqué à la période qui te sert de référence ?).

Et non j'en conclue pas ça. J'ai conclue en disant que le karaté est devenu a la mode, que grâce a ça, c'est un des sport les plus pratiqué (Impossible de donné de chiffre précis, la fédération principal de karaté regroupe beaucoup d'art martiaux en réalité, et il existe un grand nombre de fédération de karaté en parallèle). Par contre, cette pratique s'est adapté au pays occidentaux. Maître Funakoshi(dirigeant du style Sotokan, le plus répandu) était contre toutes forme de compétition. Et pourtant, des compétitions, y'en a. Si on regarde ailleurs, on voit qu'il existe aussi de l'aïkido de combat, que les compétition de judo joue sur les points et les sanctions, oubliant peu à peu l'idée même du Ippon.

C'est le fait que ce soit devenu une mode qui a modifié ces arts. Pas l'inverse. Comment ça ce voit? Combien pratique encore les arts martiaux passé l'age d'or? Peu de gens, alors qu'à la base, les arts martiaux profite bien plus du savoir et de l'expérience que de la force et de la vitesse. Et si j'ai peu de chiffre, j'ai quand même 20 ans d'expérience dans le karaté pour me permettre de décrire ce que j'y vois. Mais libre à toi de remettre en doute ce que je dis hein! Ce serait une bonne chose d'ailleurs.

Du coup, ça n'a rien a voir avec un argument fallacieux. C'est un exemple basé sur l'expérience qui n'a pour seul but de démontrer qu'un mode de vie peut-être ni plus ni moins que du paraître et ne pas tenir sur la longueur. Ce sera le cas pour le véganisme? Comme je l'ai dis, je sais pas.
 
Je te cite : "je t'explique ce que je pense qu'est le karaté. Je te sors un film vieux de 30 ans et des noms d'acteurs inconnus au bataillon puis j'affirme que je le sais parce que je le sais. C'est la preuve que mon argument n'est pas fallacieux".

Mais sinon je peux faire pareil hein : j'ai fait du Ju Jitsu, l'ancêtre du karaté, du judo, de l’aïkido et autres, je n'ai pas besoin d'un cours sur le sujet.

Sur ce je crois que je vais soigneusement t'éviter, la pédanterie agrémentée de stupidité et de mépris me colle les nerfs en pelote.
 
Jonalevg":38so2ats a dit:
Bonjour,

J'éprouve beaucoup de difficultés à répondre aux gens/amis/connaissances qui me disent que le véganisme, ce n'est "qu'une mode". Que diriez-vous à ma place ?

Je crois que c'est un problème de sens : ceux qui te parlent de "mode" ne comprennent pas (vraiment) les différentes motivations qu'ont les véganes. Les véganes sont alors perçu comme la musique grunge, ou les pantalons pattes def, un truc qui va passer...

J'évoquerais les motivations environnementales :
- la bidoche est devenue à la mode au cours du 20e avec l'industrialisation de l'élevage dont les gens se rendent désormais de plus en plus compte de son impact désastreux.

Les motivations sanitaires :
- trop de cholestérol, trop de cancers du colon chez les hommes (l'une des premières causes de mortalité chez les hommes dans les pays occidentaux), trop de surpoids. Les produits animaux étant riches en graisses (saturées) sont de moins en moins pris au sérieux par le corps médical.

Les motivations éthiques :
- des milliards d'animaux dont on reconnaît la souffrance et qui passent par des traitements douloureux et des mises à mort qui ne permettent pas de les empêcher de mourir sans douleur.

Enfin, évoquer la mode des produits animaux n'est pas une mauvaise idée : nous mangions chez nous beaucoup plus de légumineuses il y a 100 ans que ce que nous mangeons aujourd'hui. Notre rapport à la nourriture est sans cesse en évolution et varie d'une région du monde à l'autre. Certaines régions du monde sont végétariennes depuis très longtemps. La jaïnisme qui a influencé le bouddhisme et l'hindouisme est une religion millénaire qui prône le végétarisme. Les moines shaolin sont élevés avec une alimentation végétarienne et arrivent tout de même à des prouesses physiques impressionnantes.

Bref, effectivement le véganisme est une mode, tout comme l'élevage intensif et notre rapport à la nature qui n'est plus le même qu'il y a deux cents ans et qui ne sera plus le même dans deux cents ans. La question c'est si la "mode" du véganisme n'est pas une mode intelligente comme peut-être l'engouement pour le vélo par exemple.
 
Je te cite : "je t'explique ce que je pense qu'est le karaté. Je te sors un film vieux de 30 ans et des noms d'acteurs inconnus au bataillon puis j'affirme que je le sais parce que je le sais. C'est la preuve que mon argument n'est pas fallacieux".

Un film qui avait fait un carton. Par ailleurs, c'est pas des nom d'acteur, mais des champions de karaté. Après j'affirme mon expérience. Il n'y a pas de chiffre qui représente correctement la réalité, alors je vais pas en avancer. Et ENCORE une fois, ce n'est pas un argument, c'est un exemple.

Mais sinon je peux faire pareil hein : j'ai fait du Ju Jitsu, l'ancêtre du karaté, du judo, de l’aïkido et autres, je n'ai pas besoin d'un cours sur le sujet.

Le karaté n'a surement pas pour ancêtre le Ju jitsu... Le Ju jitsu est un art de samouraï. Le karaté provient plus probablement d'un art chinois, mais ce n'est que spéculation. Ca pourrait être indien.

Sur ce je crois que je vais soigneusement t'éviter, la pédanterie agrémentée de stupidité et de mépris me colle les nerfs en pelote.

Venant de quelqu'un qui me prend de haut sur un sujet que je maîtrise bien mieux, en sortant des énormités colossales qui transpire la colère, ça me fait mal à mon petit cœur. :whistle:

J'évoquerais les motivations environnementales :
- la bidoche est devenue à la mode au cours du 20e avec l'industrialisation de l'élevage dont les gens se rendent désormais de plus en plus compte de son impact désastreux.

Les motivations sanitaires :
- trop de cholestérol, trop de cancers du colon chez les hommes (l'une des premières causes de mortalité chez les hommes dans les pays occidentaux), trop de surpoids. Les produits animaux étant riches en graisses (saturées) sont de moins en moins pris au sérieux par le corps médical.

Les motivations éthiques :
- des milliards d'animaux dont on reconnaît la souffrance et qui passent par des traitements douloureux et des mises à mort qui ne permettent pas de les empêcher de mourir sans douleur.

Certain y ajoute une motivation économique, même si c'est secondaire.

Les moines shaolin sont élevés avec une alimentation végétarienne et arrivent tout de même à des prouesses physiques impressionnantes.

Une petite correction, les moine guerrier shaolin ne sont pas tenu au régime végétarien, même si ce n'est pas rare qu'ils s'y plient.

http://www.scottsarber.com/GP4L4LJP/

La question c'est si la "mode" du véganisme n'est pas une mode intelligente comme peut-être l'engouement pour le vélo par exemple.

C'est indéniable que c'est une mode bien plus réfléchis que d'autre. La question n'est pas même de savoir si elle est logique ou non d'ailleurs, c'est évident que ça l'est. La question est plus de savoir ce qu'on a pas vu (parce qu'on ne voit jamais la totalité des conséquence d'un changement a l'échelle de l'humanité), et si l'éthique qu'elle porte avec elle sera en accord avec les gens. Et ça, y'a que le temps qui pourra y répondre.
 
Ikarus":36dmg1on a dit:
La question est plus de savoir ce qu'on a pas vu (parce qu'on ne voit jamais la totalité des conséquence d'un changement a l'échelle de l'humanité), et si l'éthique qu'elle porte avec elle sera en accord avec les gens. Et ça, y'a que le temps qui pourra y répondre.
"Ce qu'on n'a pas vu" n'est pas forcément une question essentielle, surtout lorsqu'on évoque "l'échelle de l'humanité" qui me rend perplexe.

Le véganisme est une idéologie et je vois difficilement comment convaincre la terre entière à une idéologie. Certaines religions s'y sont essayées et même si on peut leur reconnaître un certain succès, elles n'y sont pas arrivées. Je doute que des propositions basées uniquement sur la morale puissent surpasser ces succès. Agissons d'abord sur nous-même et notre société.
 
Le veganisme est en soit quelque chose de complexe. D'abord, c'est un régime alimentaire. Ensuite, certains en ont tiré une morale dogmatique. Enfin, un mouvement se met doucement en place avec un travail idéologique qui reste encore à être définit, précisé et finit de constuire. C'est également une mode au sens strict et un mode de consommation. Le veganisme est en tout cas né de 3 facteurs. C'est le rejeton étonnement vertueux du consumérisme et du libéralisme, de la perte d'empathie causée par les inovations numériques et de l'impérialisme américain. Il est étonnant d'avoir quelque chose d'aussi positif avec des origines aussi peu glorieuses. C'est le rejeton du consumérisme et du libéralisme, car l'individus est jugé à l'aune de sa consommation et de sa production. C'est un homo economicus : son action vient de ses choix de consommation et d'achat, au point d'en faire un pilier d'action politique et de définition. Ainsi, il y a ceux ayant des pratiques de consumérisme vertueux (veganisme) et d'autres ayant des pratiques négatives (carnisme). Cette pensée est en vogue depuis l'explosion de la société de consommation (ce mot revient souvent, j'en suis désolé) et est dans la suite logique. C'est la continuité du matérialisme et de la "perte"/remise en cause des valeurs morales, spirituelles et religieuses traditionnelles (avec comme pivot mai 68 en France). La perte d'empathie s'explique par les difficultés de tisser des relations entre les milleniums. "Perte d'empathie" est certainement très (trop ?) fort comme terme ; on devrait peut-être utiliser "individualisme galopant". De plus en plus, les jeunes ont un grand mal à s'inclure dans des dynamiques solidaires auxquels ils ont du mal à se rattacher si ils ne sont pas liés directement. Alors qu'avant la classe populaire et moyenne pouvaient manifester de concert par exemple, aujourd'hui il suffit de constater que les cheminots ne sont pas soutenus par l'ensemble des entités fonctionnariales et des populations précaires, que les étudiants et les membres de la fonctions publiques sont dessolidarisés et marchent côtes à côtes et non plus ensemble. A noter que c'est également le chant du cygne des blackblocs qui manqueront à l'avenir de sang frais pour revitaliser le cortège de tête. En fait, il y a un désintéressement vis à vis des humains qui sont différents, ce qui combiné à l'américanisation de la société donne une communotarisation de groupes autrefois unis. On a ainsi des séparations de plus en plus visibles dans la communauté homosexuelle, chez les populations précaires, chez les descendants de migrants, chez les féministes qui défendaient leurs intérêts, souvent ensembles ... avant (pour donner un exemple large), on avait les homosexuels, les prolétaires, les issus de l'immigrations et les féministes. Maintenant, on a les gays, les lesbians, les queeres, les marocains, les musulmans, les salafistes non extrêmistes, les afro-féministes, les asiatico-feministes, les cheminots, les profs, les étudiants, etc. ... qui défendent leurs propres causes avec un nombrilisme social de plus en plus fort. Comme au Etats Unis. Enfin, dernier emprunt fait aux Etats Unis, rien de moins que le mouvement vegan et tout un tas de d'idées et de concepts purement américains, comme le man[...]-ing par exemple, la classification des individus selon leur genre, âge, sexe, validité, couleurs de peau pour définir leur pertinence au sein de tel ou tel débat par exemple. Donc le veganisme est un résultat du concert de ces trois phénomènes. Mais le résultat est plutôt positif actuellement, même si il y a des risques de dérives innérants à ses origines. Son dogmatisme (rien d'insultant, les morales sont dogmatiques par essence) pourrait tomber dans le fanatisme, son communautarisme légé pourrait basculé dans l'extrêmisme, et les moyens de communiquer la cause, si ils s'américanisent d'avantage pourrait faire la part belle à la violence et la confrontation. Le veganisme est à un vrai tournant, il est important dés aujourd'hui de lui donner une bonne direction.
 
A partir du moment où une chiée de personne a peur de dire/montrer/afficher son passage végane, et qu'une chiée de personne qui ont franchis ce cap on perdu des amis, de la famille, un boulot ou reçoivent menaces et insultes, je voit mal en quoi c'est "une mode".

Les tenants de la "mode" végane expriment surtout le souhait que ça ne soit qu'une mode.
Ce n'est que mon avis mais plus ça va et plus je le partage pleinement.
 
Voici mon point de vue :

Une mode c'est éphémère et quelque part superficiel, donc ce n'est pas ça.
Un mouvement social ? Je dirais oui.

Le véganisme ça veut dire s'être posé des questions et avoir pris conscience du fait que les animaux veulent/méritent de vivre, et par extension on refuse de sponsoriser leur souffrance. C'est à partir de ce moment là que ça devient un mouvement social parce qu'on veut faire changer/ voter des nouvelles lois derrière.
 
La question qui tue : ça serait pas cool que la remise en question de traditions et de privilèges auto-accordés devienne une mode ? (qui dure)
 
Une mode peut s'appuyer sur la volonté de ne pas en être une (punk), une spiritualité sur une absence de religion (le Culte de l'Être Suprême) et un cadre vie avec une absence de lois pré-définies (anarchies). Donc dire que quelque chose n'est pas une mode car ne se revendiquant pas comme telle, c'est aussi pertinent que de dire que nos politiciens sont honnêtes ou EM révolutionnaires car c'est ce qu'ils affirment.

Selon wikipedia (j'ais agrégé deux définitions) :
La mode (ou les modes), et plus précisément la mode vestimentaire, désigne la manière de se vêtir, conformément au goût d'une époque dans une région donnée. C'est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu'elle renvoie, les codes qu'elle impose et le goût individuel.

La mode est l'une des plus puissantes industries du monde : elle représente 6 % de la consommation mondiale et est en croissance constante1.

La mode concerne non seulement le vêtement mais aussi les accessoires, le maquillage, le parfum et même les modifications corporelles. Les facteurs déterminant la mode sont parfois une recherche esthétique (notamment pour les grands créateurs). Néanmoins, la mode est aussi déterminée par d'autres facteurs, pour ceux qui la suivent : un moyen d'affirmer son rang social, son groupe social, son pouvoir d'achat et sa personnalité ; ou bien pour les créateurs qui imitent, un moyen commode de gagner de l'argent et du succès.
L’« effet de mode » (parfois aussi dénommé effet bandwagon : en anglais, bandwagon effect qui signifie en mot à mot sauter dans « le dernier wagon où joue l'orchestre ») définit l'effet d'un comportement grégaire où les individus se conduisent comme des moutons de Panurge. Soit le fait que certains esprits indécis finissent par prendre tardivement leur décision en imitant ce que pense ou fait la majorité.

Ce phénomène a notamment été employé en science politique — dans les analyses des élections — pour caractériser les effets d'opinion provoqués par le comportement de certains électeurs indécis qui en dernière minute votent comme la majorité présumée et « ont tendance ainsi à se ranger dans le camp de la victoire » pour jouir d'une sorte de valorisation sociale ou de satisfaction psychologique. En sens contraire, l'« effet boomerang » (appelé aussi « effet outsider » ou « effet underdog », analysé par la sociologie américaine sous le terme underdog effect) correspond à la remobilisation d'électeurs pour un candidat à le lecture des sondages défavorables à sa cause ou à leur favori, voire à soutenir le perdant annoncé, par sympathie ou pitié.

C'est le fait de savoir si c'est temporaire ou non qui dira si c'est une mode ou une lame de fond. Mais à mon sens, ce ne sera que temporaire, car le "progrès social" qui ne fait que "progresser" relève d'avantage du fantasme. A mon avis, une petite partie de la population sera entretenu pour son véganisme (car c'est une base électorale et de gros consommateurs), mais l'activité lobbystique et politique se chargera de réduire au maximum ce mouvement, car économiquement personne n'a rien à y gagner, sur aucun plan (la transition puis l'expérimentation d'un véganisme d'Etat est un gouffre financier).
 
L'anarchie n'est pas et n'a jamais été l'absence de lois, ni une mode.
C'est l'absence de hiérarchie dans les pouvoirs décisionnaires, en gros. C'est ce qui se rapproche le plus d'une réelle démocratie en fait.

Et puis le discours fataliste à propos du véganisme avec une grille de lecture purement économique... *tousse tousse*

C'est sérieux tes commentaires SafeSpace ? Plus tu postes et moins je trouve le coin "safe" personnellement...
 
SafeSpaceConvergence":d0z9eupd a dit:
A mon avis, une petite partie de la population sera entretenu pour son véganisme (car c'est une base électorale et de gros consommateurs).

Je ne comprends absolument pas cette phrase. 5% de véganes, ce n'est pas une base électorale et dire que ce sont de gros consommateurs ne me semble pas prouvé du tout.
Cela me rappelle les arguments anti-véganes du type : "c'est un truc de bobo riche parisien". Si on s'adresse à moi, je veux bien admettre bobo, mais je ne suis ni riche et parisienne. Bon, je ne suis pas végane non plus, même si je me sens dans le mouvement.

Je pense surtout que ça ne peut pas être une mode, parce que, si nous continuons à sur-consommer de la viande, bientôt, il n'y aura plus personne pour en consommer. C'est cette idée qui m'a amener à passer du côté "végé" de la force.
 
J'ai pas tout lu (trop la flemme, juste survoler la mini-guerre), désolée si je dis des trucs déjà dits.

J'ai toujours pas compris le but de d'essayer de rabaisser (je le vois comme ça) le véganisme en disant que c'est une mode. Supposons que c'en soit une ? Quand bien même ? C'est grave pour les omnis que nous participions à une mode ? :red:

'Fin bref. Pas envie spécialement de me mouiller plus que ça dans le débat. Je vais répondre à la question du post.

Me concernant, je qualifierai le véganisme de mouvement social. Pour moi une mode, c'est une saison, quelque chose qui dure peu, genre, Pokémon go, les fringues, etc... Et, mon véganisme à moi, je pense et j'espère qu'il durera aussi longtemps que moi. 0:)
 
Le problème de l'étiquette "c'est une mode" est double (et l'intension n'est pas innocente, évidemment) :

-une mode ça va ça vient, donc ça ne dure pas. (donc c'est pas sérieux, pas réfléchit, pas étudié, vidé de toute histoire)

-une mode c'est un effet de groupe, les gens peuvent s'y mettent par mimétisme, communautarisme, conformisme, et au final cela revient (toujours) à vider le terme de toute notion politique, sociale, et même historique.

Elle s'oppose à toute forme de conviction, et même de choix, comme si chaque végane était un réceptacle dénué de tout jugement critique, de capacité de remise en question, d'établir sa propre échelle de valeurs, et forger ses principes hors du cadre commun social.

Donc, comme je le dis souvent : les gens qui disent ce genre de chose avouent un souhait. Peut-être entre autre pour invisibiliser une force, un courage ou une prise de conscience qu'elles n'ont pas pu ou osé faire avant. (car devenir végane, par corollaire, c'est indiquer à tous les non-véganes qu'ils "restent" dans une position moralement discutable, et ça, j'imagine que ça chatouille beaucoup d'égos)

Pour rappel, Plutarque déjà à l'époque se posait la question de "manger la chair" des animaux non humains. (et même si certains auteurs affirment qu'il n'aurait jamais été végétarien, l'étude de son œuvre semble aller plutôt dans l'autre sens, mais sans être une preuve non plus)
 
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