Et vous, vous lisez quoi ?

En ce moment, je lis "Vladimir Roubaïev ou Les provinces de l'irréel" ainsi que "Les marches de l'Amérique". Les deux se passent au 19ème siècle, le premier en Ukraine et le second en Amérique du Nord. Ils racontent respectivement l'histoire de Vladimir, né au fin fond de nulle part et promis à une vie riche en rebondissement, et celle d'un groupe de trois personnes fortement abîmés par la vie (pauvreté, viols, esclavage, meurtres...) qui décident d'aller au Mexique.

Les deux livres se basent sur un contexte historique réel, c'est assez drôle de voir la différence de mentalités, de préoccupations, de climat entre les deux, de regarder comment se passent la vie à deux endroits totalement différents et très éloignés, à la même époque.
Et en plus, les deux sont très agréables à lire.

Vient aussi d’atterrir entre mes mains un livre sur la mythologie celte, je commence donc une troisième lecture simultanée.
 
V3nom":2oh77vey a dit:
Haaa je projette de nous les procurer en belles éditions (et en anglais si possible).

Je suis tellement fan des citations et du personnage de Twain

Une nouvelle traduction (en français) est parue chez Tristram, plus proche du texte de Twain. J'ai un grand plaisir à lire ces deux volumes, il y a la nostalgie de l'enfance qui remonte et c'est vrai que Twain est assez caustique. La bonne société a toujours quelque chose à se reprocher et Sawyer et Finn sont une sorte d'incarnation paradoxale de la loyauté.


Aslanthe":2oh77vey a dit:
"Les marches de l'Amérique".

Lance Weller a un sens du récit exceptionnel. Ça se lit comme une intrigue policière mais c'est aussi une charge contre la violence de l'Amérique.
 
Tigresse":3uq8atwt a dit:
Didine":3uq8atwt a dit:
Et en ce moment je lis American Gods de Neil Gaiman.
Et t'en penses quoi, de ses livres pour adultes ?
Car j'ai beaucoup aimé ses livres pour enfants ("les loups dans les murs", "Coraline","Nobody Owens"), mais je recule toujours pour ses livres adultes

J'adhère bien perso ! Les pages défilent sans que je m'en rendent compte !
J'avais offert "De bons présages" à ma soeur mais je crois que je vais lui piquer !
 
Si vous hésitez sur le choix d'un livre en cette rentrée littéraire, je vous conseillerais L'abattoir de verre de JM Coetzee. Coetzee est un écrivain australien d'origine sud-africaine, prix nobel, et végétarien.
J'avais découvert dans Disgrâce son intérêt pour les animaux et d'une manière générale pour la relation entre les différentes formes de violence : le personnage principal, universitaire démissionnaire, trouve une occupation au sein du refuge pour animaux dont s'occupe sa fille, elle-même victime de la violence des hommes dans une société post-apartheid.
L'abattoir de verre est un recueil de nouvelles. Coetzee y incarne à nouveau son double féminin, Elizabeth Costello, romancière et conférencière, spécialiste de la condition animale. L'essentiel des nouvelles traite de manière indissociable de la vieillesse, de la liberté de pensée et de la souffrance des animaux.

Un extrait :
http://www.rentree-seuil.com/ouvrage/la ... 1/mode/2up
 
Salut
Je viens de lire le chapitre 3 de "La libération animale" de Peter Singer
La description de l'élevage industriel des poules et poulets.
Je suis une nouvelle fois mais HORRIFIE !
On ne peut pas être courant de toute cette horreur et continuer à manger viande et même œufs. Impossible. La question est comment faire lire ça au non végé ?
La simple vérité est qu'ils ne veulent pas savoir vraiment.
C'est insupportable !
 
Rien à voir avec la cause animale, et loin de la grande littérature...
D'humeur pour quelques gossips ces jours-ci, je viens de lire "Dealer du tout Paris" de Gerard Fauré.
 
Je lis un livre de Jocelyne Porcher sur l'élevage, qu'elle a pratiqué puis arrêté.
C'est intéressant. Elle parle de la relation éleveur-animaux, de l'amour, de la communication, des échanges, des soins, de l'argent (assez peu). Elle s'appuie sur de nombreux autres "penseurs" pour défendre un modèle d'exploitation vertueux dans lequel les animaux seraient choyés et tués avec respect, dans lequel, en échange de soins et d'une forme d'amitié avec leur "maître", ils seraient reconnaissant de se sacrifier et de "donner" leur lait et leur vie.

Je trouve son discours bourré de contradictions et de justifications fumeuses.

Son point de vue m'apparait comme une forme de "fantasme de l'oppresseur", comme ces hommes qui vont acheter les services d'une prostituée en s'imaginant que ça lui plaît (puisqu'elle le fait), voire qu'elle a de la chance de tomber sur un client si gentil, si tendre et agréable. Les animaux auraient vraiment de la chance que des éleveurs les aiment et s'enrichissent grâce à eux en les exploitant et en les tuant.
 
Lapislaz":2p2e9bi7 a dit:
je viens de commencer "Small Great Things" de Jodie Picoult.
Excellent jusque là.

Livre terminé, et je le recommande, c'est un très bon livre, du début à la fin.

— Le 04 Déc 2018, 21:21, fusion automatique du message précédent —

Mais bon, il y a quand même pas mal de stéréotypes qui peuvent être lourds ici et là, mais ça se lit très bien dans le métro. C'est exactement ça, bonne lecture quand on est en route. <br /:><:br /> — Le 04 Déc 2018, 21:27, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> ça tue très bien le temps, mais ça reste (pour moi) un livre à lire simplement dans le métro ou ailleurs sur la route, pas plus.
 
Je viens de finir "La disparition de Stephanie Mailer" de Joel Dicker (que j'ai commencé, puis arrêté, et repris).
Après avoir dévoré "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" et "Le livre des Baltimore," je vois que Joel Dicker utilise la même recette en série. Bon, c'est une recette qui marche et je trouve que J.Dicker est brillant, mais au bout du 3ème livre de ce type là ça commence à lasser.
 
Lapislaz":1gl20dz6 a dit:
Joel Dicker utilise la même recette en série

Je crois qu'il est apprécié et critiqué pour ça.

J'ai lu La Jungle de Upton Sinclair pendant les vacances. Le livre porte sur les conditions de travail de la main d'oeuvre immigrée à Chicago, en particulier dans les abattoirs et les conserveries. Upton Sinclair écrit remarquablement bien. Certains chapitres témoignent d'une réalité atroce, difficilement soutenable. Sinclair est un journaliste "muckraker", anti-corruption (certains passages du livre montrent comment sont achetées les voix lors des élections), socialiste et végétarien. Il a d'ailleurs écrit un texte sur le jeûne que je recommande : The fasting cure.

upton-sinclair-la-jungle.jpg
 
Lapislaz":sjoyttl7 a dit:
Je viens de finir "La disparition de Stephanie Mailer" de Joel Dicker (que j'ai commencé, puis arrêté, et repris).
Après avoir dévoré "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" et "Le livre des Baltimore," je vois que Joel Dicker utilise la même recette en série. Bon, c'est une recette qui marche et je trouve que J.Dicker est brillant, mais au bout du 3ème livre de ce type là ça commence à lasser.

Ne commence pas les Maxime Chattam alors...
 
Patronette":7ku9givp a dit:
Ne commence pas les Maxime Chattam alors...
Bonjour Patronette,
Je ne le connaissais pas, mais je vois que c'est un style qui me plait, du coup je vais peut être m'en prendre un très bientôt.
Contrainte de traverser Paris en diagonale aller-retour tous les jours, je suis souvent armée d'un livre.
Là je viens de commencer "Why I left Goldman Sachs" de Greg Smith. Maxime Chattam sera peut être mon prochain :)
 
Lapislaz":1knoqq4q a dit:
Là je viens de commencer "Why I left Goldman Sachs" de Greg Smith.
Livre terminé : Lecture agréable et très intéressante. Pas la peine d'être calé dans le domaine de la finance pour apprécier. J'ai été très agréablement surprise par ce livre que je recommande. Aucune critique négative ne me vient spontanément à l'esprit :)
 
Oh mais quel bon sujet *-*

Je viens de finir Explosion de la tortue d'Eric Chevillard (Editions de Minuit).
Alors déjà être déçu.e avec Minuit c'est très difficile, mais ce roman-ci est terriblement bon. C'est horrible, drôle, désinvolte, intelligent, et bien vilain comme il faut.

Difficile à résumer, mais en bref il s'agit du retour de vacances d'un couple.
De ce retour à la maison, trois tribulations :
- Leur tortue de Floride, qu'ils ont laissée en plan pendant plusieurs semaines, est mourante. Alors que le narrateur la prend entre ses doigts, sa carapace décalcifiée craque et s'ouvre sur un corps mou, encore battant et improbable.
- Le narrateur pensait faire gloire et fortune en signant de son nom l'oeuvre d'un auteur presque inconnu mort depuis belle lurette (auteur inventé pour l'occasion par Chevillard). Malheureusement, on en parle récemment dans une revue littéraire, brisant toutes les ambitions de ce pauvre (!) meurtrier de tortue.
- Une fillette disparaît dans le quartier, et le concierge ne daigne pas ouvrir sa porte pour restituer son courrier à notre fameux couple ...

Ca semble sans queue ni tête, mais c'est hyper réussi et délicieusement détestable. Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur, il tient un blog avec des petites dépêches :
http://autofictif.blogspot.com/

Là j'ai bien envie de m'acheter D'os et de lumiière de Mike McCormack (Grasset) et Une chose sérieuse de Gaëlle Obiegly (Gallimard Verticales).


Vous faites quoi avec vos livres quand vous avez fini de les lire ?
 
Paprika":o1lsyuvd a dit:
Vous faites quoi avec vos livres quand vous avez fini de les lire ?

Je les rends à la bibliothèque !

Il a l'air chouette dans le genre barré ce roman, je me le note, merci.
 
Je viens de dévorer Le Procès du cochon d'Oscar Coop-Phane chez Grasset (enfin 120 pages ça va vite il faut dire).

Je ne sais pas si vous le saviez, mais apparemment du XIIe au XVIIIe siècle on jugeait les animaux de la même manière que des êtres humains. Une situation absurde que l'auteur explore par le fait divers suivant : un cochon errant mord un nourrisson laissé sans surveillance au visage, morsure fatale pour le petit garçon. Et donc le livre suit le procès absolument insensé de cet animal qui se voit jugé comme un homme (avec avocat commis d'office et tout le tintouin).
Naturellement, toute cette histoire est une fiction qui ne fait que se sourcer du réel de l'époque.

Et justement, l'intérêt de l'ouvrage n'est pas dans son intrigue qui est déballée dans les deux premiers chapitres, mais bien dans le traitement de l'histoire. C'est là un animal qui fait figure de "cible à abattre" au sein de la société - comme l'éditeur le rappelle, "Chacun reconnaîtra dans ce texte le porc qu'il voudra." Selon où et quand on se place, on peut imaginer à la place du mammifère rose n'importe quelle catégorie sociale ou ethnique. Pour un antispéciste, que ce soit une lecture premier ou second degré, c'est double peine !
Non sans rappeler Le Procès de Kafka, on y dépeint aussi toute l'hypocrisie du système judiciaire.

C'est un horrible, cruel et déroutant. Littérairement, c'est sans fioriture, donc encore plus violent.

Voilà, sinon c'est très réussi selon moi pour l'effet que ça produit et pour l'originalité du sujet. En espérant ne pas vous avoir découragé quand même :oops:
 
Je me fais l'intégrale des Robin Hobb. Ça avance mais c'est long.
 
Retour
Haut