Animaux de compagnie

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Anonymous

Guest
Bonjour tout le monde,

Je me demandais... Est-ce mal d'avoir pour animal de compagnie un poisson combattant ? Car certes, c'est un "nouvel animal de compagnie", mais dans les animaleries où ils sont vendus, ils sont dans de tous petits bocaux (les pauvres... :( ), et "grâce à moi", il vit "heureux" dans un aquarium de 30 litres (c'est considéré comme la taille idéale d'un aquarium pour un seul poisson combattant/betta splendens), son eau est changée tous les dix jours, il est nourri tous les jours (en quantité raisonnable) et bien-sûr, je lui donne beaucoup d'amour. Ça fait maintenant un an que je l'ai et il semble heureux et en bonne santé.
J'ai vu que certains disaient que le fait d'avoir des animaux comme les poissons tropicaux n'était pas végan, mais si je ne l'avais pas "acheté", il vivrait malheureux dans un tout petit récipient (et serait sûrement mort d'une pourriture des nageoires), non?
S'il-vous-plaît dites-moi ce que vous en pensez. Je serai heureuse d'échanger avec vous. :)
 
Le problème de vouloir sauver un animal en l'achetant c'est que ça encourage la naissances d'autres animaux pour qu'ils soient vendus à leur tour. C'est la loi de l'offre et de la demande : si les gens achètent quelque chose alors les magasins vont proposer encore plus cette chose.

C'est pour ça qu'il vaut mieux adopter des animaux abandonnés auprès d'associations (mais je ne pense pas que ça existe pour les poissons).

Enfin, maintenant que tu as ton poisson le mieux que tu puisses faire est de t'en occuper de manière optimale en t'informant bien sur ses besoins jusqu'à ce qu'il meurt de sa belle mort, après une longue vie de poisson.
 
Les animaux gardés en animaleries méritent eux aussi une famille d'accueil, surtout les plus âgés... Ceux qui ne trouveront pas de famille d'accueil doivent avoir un sort bien plus terrible que le chemin vers la SPA.

Je suis déjà allée dans 2 animaleries parisiennes (Animalis + Truffaut) pour essayer de laisser mes coordonnées.

Mon message : "Si vous avez des souris ou hamsters dont vous savez que vous n'arriverez pas à les vendre parce que moins attirants que les autres. Peut être trop âgés, problèmes de pigmentation, malformation ou autre, alors contactez moi je payerai le prix de vente normal pour les adopter".

La réponse a été la même chez Truffaut et Animalis (un vrai copy/paste avec de la peur sur le visage de l'employé) : "Ah non non ça n'arrive pas, ça n'est jamais arrivé, il n'y a jamais ces situations là chez nous".
 
on me l'a déjà dit et c'est pour ça que je suis allée leur faire ma proposition... Ils sont cons parce que j'ai proposé de payer le prix de vente pour les adopter. Sur leurs visages on voit qu'ils sont immédiatement mal à l'aise. Faudrait avoir quelqu'un "under cover" qui aille se faire embaucher dans une animalerie pour vérifier si c'est vrai ou pas.
 
Trop choute, cette vidéo. :D

Elle me rappelle le rat musqué qui venait quémander des bouts de mon sandwich sur les plaines d’Abraham, à Québec. Comme il grimpait de plus en plus sur moi pour avoir un nouveau bout, j’ai fini par lui donner un bonbon dur menthe-eucalyptus.

Pendant qu’il le rongeait, j’ai pile eu le temps de terminer mais il est quand même revenu sur moi (avec une bonne haleine).

H.
 
Comme quelques-un-es d'entre-vous je pense qu'il faut quitter la bonne vieille dichotomie rigide abolitionnisme / welfarisme pour mieux réfléchir aux conditions des animaux dits de compagnie. Une relation humains-animaux reposant sur la réciprocité et l'ouverture ne me semble pas incompatible avec l'antispécisme. Le cas de rongeurs recueillis à domicile et qui bénéficient d'un espace de jeu, de l'opportunité d'une protection (notamment vis-à-vis des humains), et de conditions permettant la satisfaction de leurs inclinations est un bon exemple.

Ci-dessous un article du Monde sur un projet de réglementation de l'élevage et de la vente d' "animaux de compagnie" au Royaume Uni. Ça ne résout pas un certain nombre de problèmes que vous signalez plus haut (la loi fait une discrimination entre les espèces commercialisées, au sein des espèces prises en considération - chats et chiens - le sort des animaux plus âgés ou malades "non commercialisables" et "invendus", expressions horribles, n'est pas pris en compte, etc.). Une réforme viable serait de démanteler le marché légal, de renforcer le contrôle et les sanctions des filières illégales, de déléguer aux associations le monopole de l'adoption en leur allouant des moyens supplémentaires notamment pour des campagnes de stérilisation massive, et d'obliger les adoptants à avoir un vétérinaire référent et de lui signaler toute nouvelle portée et sa destination exacte (puçage) ou tout sujet recueilli en dehors d'une asso. En réalité, il faudrait dénouer le lien commercial (puisque le capitalisme s'est insinué là aussi) entre animaux dits de compagnie et humains adoptants, et lui substituer un lien de coopération. On en est encore loin.

Maltraitance animale : le Royaume-Uni veut encadrer la vente des chiots et des chatons

Le ministre de l’environnement entend lutter contre les conditions « épouvantables » de certaines fermes d’élevage intensif d’animaux de compagnie.

LE MONDE | 22.08.2018

Le gouvernement britannique veut interdire la vente de chiots et chatons de moins de six mois en dehors des élevages professionnels et des refuges animaliers afin de lutter contre les « conditions épouvantables » de certaines fermes d’élevage intensif dans lesquelles sont parfois élevés les animaux de compagnie destinés à la vente.

Dans le viseur du ministre de l’environnement Michael Gove, qui a lancé une consultation mercredi 22 août : les boutiques de vente d’animaux et autres vendeurs tiers chez lesquels seraient vendus entre 40 000 et 80 000 chiots par an, selon l’association de protection des animaux Blue Cross.

M. Gove entend ainsi lutter contre « la séparation précoce des chiots et des chatons de leur mère, leur introduction dans des environnements nouveaux et inconnus et [les] voyages multiples que les chiots ou les chatons doivent entreprendre ». « Les gens qui négligent complètement le bien-être des animaux de compagnie ne pourront plus profiter de ce commerce misérable », a insisté le ministre.

Caroline Kisko, une responsable du Kennel Club, une organisation de protection des animaux, a salué une politique qui lorsqu’elle « sera mise en œuvre, mettra fin aux souffrances de nombreux chiens ». « Elle enverra le message très fort aux acheteurs de chiots qu’il n’est jamais acceptable de voir un chiot dans un environnement autre que celui dans lequel il est né et a été élevé, et avec sa mère », a-t-elle ajouté.

Des premières mesures dès octobre
Cette consultation intervient à l’issue d’une intense campagne de sensibilisation menée autour du cas de Lucy. Forcée de mettre bas plusieurs fois par an dans une ferme à chiots galloise, la petite chienne avait été recueillie en mauvaise santé en 2013 et était morte trois ans plus tard.

Son histoire, racontée sur les réseaux sociaux par la femme qui l’avait recueillie, a ému les Britanniques, au point qu’une pétition adressée au Parlement réclamant un plus strict encadrement – surnommé « Lucy’s Law » (« loi de Lucy ») – de la vente d’animaux de compagnie avait recueilli près de 150 000 signatures.

Les premières mesures de cet encadrement, discuté depuis le mois de mai au Parlement, doivent entrer en vigueur le 1er octobre. Elles prévoient déjà d’interdire la vente par des vendeurs tiers de chiots et de chatons âgés de moins de huit semaines, mais aussi l’obligation pour les éleveurs, avant de vendre un chiot, de montrer à l’acheteur la mère aux côtés de son petit.
 
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