approche reductionniste ou veganiste ?

@ Princesse
Ce sont des amis et des proches à moi dont je parle. Pendant longtemps on nous a répéter que les protéines animal était nécessaire, de ce fait certains végétariens augmentent leurs consommation de lait/œuf par peur ou prudence pour éviter les carences. De la même façon imaginons un végétarien voulant acheter un sandwich dans une boulangerie va avoir le choix entre :
-un sandwich au jambon
-un sandwich au fromage
Le végétariens va choisir celui au fromage, or d'un point de vue éthique c'est la pire solution.
Concernant l'affiche qu'avait présenter Gary Francione c'était une affiche fait par une association qui prône le véganisme pour l'éthique. Francione critique cette affiche et affirme qu'il considère ça comme complètement stupide.
C'est dans une des deux vidéos (je ne sais plus laquelle)
https://www.youtube.com/watch?v=Sm6_dhqmdyE
https://www.youtube.com/watch?v=dsaXyUKrpX0
@V3nom
Je n'ais pas dit que je suis contre le fait que l'on utilise des arguments écologique ou nutritionnel.
"Ecouter, lire, (notamment les participants de ce forum, pas nécessairement uniquement des philosophes publiés) et prendre le temps d'y réfléchir avant de poster tout ce qui concerne le sujet, au risque d'ouvrir des sujets doublons avec d'autres plus anciens, c'est bien aussi."
Ben c'est ce que je fait… ;)

Petit rappel : je ne suis pas non plus contre le fait que les gens deviennent véganes progressivement. Si quelqu'un me dit qu'il veut devenir végétarien avant le véganisme, je le laisserais faire. Par contre je ne tiendrais pas un propos du genre "devenez végétarien".
 
Je suis certain que tu es posé et réfléchis, tes participations vont dans ce sens globalement, c'est pourquoi ce qui semble être un échauffement sur ce sujet (même si ce n'est qu'une impression) est peut-être le symptôme d'un questionnement flottant, voire un malaise quant aux prémices du sujet.

Pommier":y6ph83cm a dit:
Par contre je ne tiendrais pas un propos du genre "devenez végétarien".

C'est justement là qu'on ne se comprends plus trop : peux-tu développer où ça coince pour toi ?
(je pense qu'on est nombreux à ne pas trop voir la différence avec ce qui précède)

J'imagine que c'est quelque-chose de l'ordre "ne pas encourager au végétarisme comme une fin en soi, l'objectif suffisant". (ce que personne n'a dit)
Et pourtant le véganisme non plus n'est pas une fin en soi (ni même un objectif, puisqu'inatteignable fondamentalement), plutôt une ligne de conduite pour un "mieux".

Pourquoi refuser de voir la promotion du végétarisme comme un mieux également ? (même si la plupart des végés encore aujourd'hui ne veulent pas passer au véganisme, pour le moment)
Si le monde devenait végétarien de mon vivant (doux rêve), je serais super content et même soulagé, avant de retrousser mes manches pour la suite...

Encore une fois, un végétarien qui l'est depuis 15 ans et qui dit refuser de devenir végane (pour 50000 raisons) peut très bien changer d'avis la semaine prochaine.

Exemple concret : L'AVF, encore pas mal méprisée par beaucoup de véganes car contenant le terme "végétaRien" dans son titre (sans chercher à y regarder de plus près), a un discours de plus en plus (ouvertement) abolitionniste. (et les rencontres sont 100% végétales sauf maladresses de néophytes)
Si une association aussi grosse et ancienne peut changer, pourquoi pas des individus ?
 
Je ne fait pas la promotion du végétarisme parce ce n'est pas une fin en soi. Par contre, le véganisme en est. On peut bel et bien améliorer notre mode de vie quand on est végane (en mangeant bio ou locale par exemple) mais on reste végane.

Le végétarisme n'est pas forcément plus éthique que l'omnivorisme. Le lait cause plus de souffrance que la viande. A mon sens un régime omnivore, qui limite tout de même les produits carnés et qui ne contient pas de lait n'est pas moins éthique qu'un régime végétarien ou on consomme régulièrement des produits laitiers.
 
L'autre truc que je vois dans une approche progressive/réductionniste, c'est du point de vue pratique des repas. Un flexitarien a le temps de découvrir de nouvelles saveurs, de nouveaux ingrédients et de nouvelles recettes sans trop perturber la vie de famille. C'est un bagage utile pour les étapes suivantes.

De +, le courant flexi rentre + facilement dans les mœurs.
Par exemple, l'engouement actuel pour le "jeudi veggie", qu'est même proposé dans de + en + de cantines.
A Gand, où est né le mouvement (en 2011), 1 habitant sur 3 y participe au moins 1 fois par mois et 1 habitant sur 6 mange végétarien au moins 3 fois par semaine
La principale raison de manger végé est de découvrir de nouvelles saveurs (la santé et l'environnement viennent ensuite). (source)
Je pense que les approches sont complémentaires. Les personnes qui sont mûres pour passer direct végétarien ou végétalien sont minoritaires. Si on arrive à convaincre un bon pourcentage de la population à devenir flexitarien quasi sans effort, et même si une partie de ces personnes n'ira pas + loin, je trouve qu'au niveau du nombre d'animaux tués, ça fait quand même une belle réduction.
 
Pommier":mlybvwcz a dit:
Je ne fait pas la promotion du végétarisme parce ce n'est pas une fin en soi. Par contre, le véganisme en est.

C'est ce que je disais en substance : tu as encore du chemin à faire...
(ça fait pompeux et suffisant et ce n'est pas le but, mais face à une affirmation absolue comme la tienne... mince quoi)

Le véganisme n'est pas plus une fin en soi que le végétarisme ni même l'omnivorisme. :gné:

Comme disait l'autre : quelqu'un qui se croit arrivé, c'est qu'au départ il n'allait pas bien loin.

Oui c'est mieux pour les animaux d'être végane plutôt que végétarien. Et oui idéalement il faudrait que plus aucun animal ne souffre quand c'est évitable, sauf que cet idéal, il peut (et DOIT) prendre plein de chemins pour se faire, et le véganisme est UN chemin parmi d'autres, certains vont moins loin, d'autres tout autant, mais par d'autres voies, et certaines voies se rejoignent. (ce que tu refuse de voir).

Exemple débile (mais réaliste hélas) : tu peux être végane est consommer super industriel, rouler avec un véhicule dégueulasse, prendre l'avion, et j'en passe, au point de causer surement "plus de souffrances" (ou faire souffrir plus d'individus non humains) qu'un omnivore super écolo, décroissant, adepte de la sobriété, élevant et cultivant lui-même, etc. (Jean-Baptiste Jeangène Vilmer en avait même fait un article il y a quelques années, même s'il n'était pas exempt de défauts)

Alors l'échelle de valeur des souffrances avec ton arbitrage pour décréter ce qui est plus éthique qu'une autre façon de faire, c'est une pente trop savonneuse pour moi, je te laisse y faire des glissades tout seul.
 
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