Je pensais avoir été claire en disant que la terre ne devrait pas abriter + d'habitant que ce qu'elle est capable de fournir comme ressources.
Le problème, c'est que le nombre d'habitant n'est pas proportionnel à la consommation totale de ressources, donc le critère population seul n'est pas pertinent pour déterminer si on est oui ou non dans une "surpopulation"
Ensuite, il faudrait qu'on précise si on s'intéresse à la notion de "surpopulation" à une échelle globale ou à une échelle locale.
Localement, il est clair qu'il va y avoir des problèmes majeurs par exemple dans de nombreux pays en Afrique (voire tous), où la population va exploser, et où les ressources agricoles risquent de diminuer voire disparaître à cause du changement climatique.
Dans le nord, les ressources agricoles ne posent aucun problème; on peut se permettre d'en gaspiller 80% pour élever des animaux ou pour exporter. Seulement, on a d'autres problèmes de durabilité, notamment nos ressources énergétiques, et (bien qu'on ne soit pas les plus concernés, mais admettons qu'on ne soit pas égoïstes) le climat.
Autrement dit, s'il y a "surpopulation" dans le nord, elle n'a rien à voir avec la "surpopulation" qu'il y a ou aura en Afrique.
Pour déterminer un seuil de "surpopulation" vis à vis d'un ou plusieurs critères qu'on va juger déterminant pour la durabilité du système (ressources hyrdiques, agricoles, "climatiques"), on a besoin de quatre informations: la population, la consommation individuelle, l'impact de chaque consommation et les capacités du milieu. En fait, la population n'est qu'un des trois facteurs dans un calcul de durabilité, les autres étant la consommation indivuelle et l'impact de chaque consommation; et donc parler de "surpopulation" comme étant la cause d'un problème, c'est effacer les autres critère qui sont tout aussi importants. Il est possible d'agir sur les capacités du milieu et d'augmenter le seuil, de même qu'il est possible d'avoir des consommations similaires en réduisant l'impact via l'efficacité énergétique notamment, de même qu'il est possible de réduire les consommations. Je ne prétends pas que ce soit faisable dans un monde capitaliste, mais réduire la population n'est absolument pas la seule option.
Je pense que l'emploi de la notion de "dépassement de seuil de durabilité" est plus pertinente et moins idéologique que la notion de "surpopulation", puisqu'il ne camoufle pas le fond du problème.
Pour illustrer ça, je vais essayer de donner un exemple:
Admettons qu'à l'échelle d'un pays, on crée un "budget environnemental associé aux véhicules" de 1, et qu'actuellement, le coût environnemental du parc de véhicule est de 2.
Pour aller dans le budget, on peut (théoriquement) soit:
- diviser la population par deux, mais garder la même consommation individuelle (il n'y a pas vraiment de manière directe pour faire ça)
- diminuer l'impact environnemental des véhicules par deux (par exemple en augmentant les rendements) (approche d'efficacité, qui marche rarement
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_reb ... %A9conomie), et qui est donc particulièrement promue par le système capitaliste)
- diviser le nombre de véhicules par deux (dans le sens de diviser par deux la consommation individuelle) (approche de sobriété)
- modifier l'écosystème de sorte à compenser le coût environnemental (c'est probablement pas le plus facile)
On peut raisonner similairement pour des ressources en eau/nourriture/énergie.