Bonjour à tous,
Je précise d'emblée que je suis ce que certains ici appellent un "carniste". Je ne mange pas de la viande à tous les repas, mais au moins une fois par jour. Uniquement de la viande élevée dans les 20 kilomètres autour de chez moi. Je mange également du fromage très souvent - fromage au lait cru. Je suis un indécrottable "carniste" donc il est inutile de tenter d'argumenter afin de me convaincre du bien-fondé de la démarche "vegan".
L'objet de mon message est ailleurs. Il est de recueillir les arguments de certains d'entre vous sur des aspects qui me semblent quelque peu problématiques de votre mode de vie. Je vais donc poser quelques questions afin d'obtenir des réponses précises qui, je l'espère, me permettront d'en conclure à une certaine cohérence de la démarche "vegan".
1) Comme la plupart d'entre vous, je suis tout à fait d'accord avec le fait de dire que l'Homme n'est qu'un animal parmi d'autres et qu'il n'est pas supérieur à bien d'autres animaux. Mais justement, ceci me conduit à considérer qu'il est tout à fait naturel de se comporter comme bien des animaux, qui mangent d'autres animaux, et donc de manger moi-même des animaux. Le contraire - autrement dit : affirmer que nous sommes des animaux comme les autres mais se refuser à manger des animaux, soit la position "vegan" - peut-il, en toute cohérence, se justifier ? Si oui, je suis preneur d'explications car d'après moi, il y a là une incohérence fondamentale.
2) On lit souvent, sur ce forum, que les "vegan" n'ont pas de prétentions "impérialistes" entre guillemets, au sens de prosélytes, mais il y a pourtant pas mal d'entre les contributeurs du forum qui se vantent d'avoir convaincu ou persuadé certains de leurs proches d'avoir adopté leur mode de vie. Qu'en est-il donc réellement ? Y a-t-il ou non une volonté prosélyte chez les "vegan" ?
3) Si, comme je l'ai dit au début, je ne suis pas du tout favorable au "véganisme", il n'en demeure pas moins - et je dis en toute sincérité - que ce mode de vie me semble partir d'un point tout à fait positif. Comme vous, je suis ecoeuré du mode de production industrielle de la viande. Cette production industrielle conduit à ce que les consommateurs ne se rendent pas compte qu'ils consomment de la chair animale, alors que, dans l'histoire humaine, pendant de longs millénaires, le fait de manger des animaux a été tout sauf un acte anodin. Pour cette raison, je considère que l'acte de chasser est très positif par rapport à l'acte de consommation de viandes industrielles, car le chasseur se confronte lui-même à l'acte de tuer. Or, j'ai noté que pour beaucoup de "vegan", la chasse est considéré comme pire encore que le fait de manger de la viande industrielle. Comment expliquer ceci ?
4) Le "véganisme", qui découle tout de même, dans l'ensemble, d'une volonté de consommer de manière bien plus écologique que les modes de consommation actuels, ne se disqualifie-t-il pas en introduisant des produits importés de l'autre bout du monde pour compenser l'absence de viande ? Je précise que cette question me semble très importante, dans la mesure où je suis un écolo tellement convaincu que je ne voyage jamais en avion ni ne consomme de produits - alimentaires ou manufacturés - qui ont voyagé par avion ou par cargo.
5) Dernière question - pour le moment en tout cas : pourquoi les "vegans" cherchent-ils à tout prix à reprendre les noms des "plats" carnistes : "steaks" vegétaux, "faux gras" au lieu du "foie gras", etc. ? Ne serait-il pas possible de se démarquer nettement du mode de consommation omnivore ? Pourquoi ne pas assumer une véritable rupture ? "Au commencement était le verbe", dit Saint-Jean, non ?
Si certains veulent bien prendre un peu de temps pour me répondre, je suis sincèrement intéressé. Je ne suis pas un "troll" - je n'aurais pas pris un quart d'heure pour écrire ce message si j'en étais un. Mes questions sont celles d'un omnivore qui se fait un devoir de ne pas consommer trop de viande - et qui, en somme, comprend la logique générale du "véganisme" - mais qui ne comprend pas certains éléments de la logique "vegan".
Merci de m'avoir lu.
LDB.
Je précise d'emblée que je suis ce que certains ici appellent un "carniste". Je ne mange pas de la viande à tous les repas, mais au moins une fois par jour. Uniquement de la viande élevée dans les 20 kilomètres autour de chez moi. Je mange également du fromage très souvent - fromage au lait cru. Je suis un indécrottable "carniste" donc il est inutile de tenter d'argumenter afin de me convaincre du bien-fondé de la démarche "vegan".
L'objet de mon message est ailleurs. Il est de recueillir les arguments de certains d'entre vous sur des aspects qui me semblent quelque peu problématiques de votre mode de vie. Je vais donc poser quelques questions afin d'obtenir des réponses précises qui, je l'espère, me permettront d'en conclure à une certaine cohérence de la démarche "vegan".
1) Comme la plupart d'entre vous, je suis tout à fait d'accord avec le fait de dire que l'Homme n'est qu'un animal parmi d'autres et qu'il n'est pas supérieur à bien d'autres animaux. Mais justement, ceci me conduit à considérer qu'il est tout à fait naturel de se comporter comme bien des animaux, qui mangent d'autres animaux, et donc de manger moi-même des animaux. Le contraire - autrement dit : affirmer que nous sommes des animaux comme les autres mais se refuser à manger des animaux, soit la position "vegan" - peut-il, en toute cohérence, se justifier ? Si oui, je suis preneur d'explications car d'après moi, il y a là une incohérence fondamentale.
2) On lit souvent, sur ce forum, que les "vegan" n'ont pas de prétentions "impérialistes" entre guillemets, au sens de prosélytes, mais il y a pourtant pas mal d'entre les contributeurs du forum qui se vantent d'avoir convaincu ou persuadé certains de leurs proches d'avoir adopté leur mode de vie. Qu'en est-il donc réellement ? Y a-t-il ou non une volonté prosélyte chez les "vegan" ?
3) Si, comme je l'ai dit au début, je ne suis pas du tout favorable au "véganisme", il n'en demeure pas moins - et je dis en toute sincérité - que ce mode de vie me semble partir d'un point tout à fait positif. Comme vous, je suis ecoeuré du mode de production industrielle de la viande. Cette production industrielle conduit à ce que les consommateurs ne se rendent pas compte qu'ils consomment de la chair animale, alors que, dans l'histoire humaine, pendant de longs millénaires, le fait de manger des animaux a été tout sauf un acte anodin. Pour cette raison, je considère que l'acte de chasser est très positif par rapport à l'acte de consommation de viandes industrielles, car le chasseur se confronte lui-même à l'acte de tuer. Or, j'ai noté que pour beaucoup de "vegan", la chasse est considéré comme pire encore que le fait de manger de la viande industrielle. Comment expliquer ceci ?
4) Le "véganisme", qui découle tout de même, dans l'ensemble, d'une volonté de consommer de manière bien plus écologique que les modes de consommation actuels, ne se disqualifie-t-il pas en introduisant des produits importés de l'autre bout du monde pour compenser l'absence de viande ? Je précise que cette question me semble très importante, dans la mesure où je suis un écolo tellement convaincu que je ne voyage jamais en avion ni ne consomme de produits - alimentaires ou manufacturés - qui ont voyagé par avion ou par cargo.
5) Dernière question - pour le moment en tout cas : pourquoi les "vegans" cherchent-ils à tout prix à reprendre les noms des "plats" carnistes : "steaks" vegétaux, "faux gras" au lieu du "foie gras", etc. ? Ne serait-il pas possible de se démarquer nettement du mode de consommation omnivore ? Pourquoi ne pas assumer une véritable rupture ? "Au commencement était le verbe", dit Saint-Jean, non ?
Si certains veulent bien prendre un peu de temps pour me répondre, je suis sincèrement intéressé. Je ne suis pas un "troll" - je n'aurais pas pris un quart d'heure pour écrire ce message si j'en étais un. Mes questions sont celles d'un omnivore qui se fait un devoir de ne pas consommer trop de viande - et qui, en somme, comprend la logique générale du "véganisme" - mais qui ne comprend pas certains éléments de la logique "vegan".
Merci de m'avoir lu.
LDB.