Paul Ariès est un imbécile

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Xav

Massacre des légumes
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Paul Ariès, qui se présente comme politologue, publie ces jours-ci un libelle anti-végane (Lettre ouverte aux mangeurs de viande qui souhaitent le rester sans culpabiliser). On regrette souvent dans la communauté végane le fait de ne pas disposer d'une critique élaborée et consistante du véganisme. C'est encore une occasion manquée ! Même si cette fois elle est agrémentée par l'outrance de l'auteur, la recette est toujours la même :
- Confondre le véganisme tel qu'il est (le refus de la consommation de produits animaux ou issus de leur exploitation, la lutte contre la souffrance animale et pour la libération animale) avec ce que certain-e-s de leurs critiques voudraient qu'il soit (par exemple un mouvement écologiste soucieux du "terroir" et des "traditions").
- Opposer les gentil-le-s welfaristes aux méchant-e-s abolitionnistes dans le but de défendre un "élevage respectueux" (nous sommes globalement pour l'amélioration du sort des animaux ici et maintenant, si le but est l'abolition, les étapes sont hélas progressives).
- Présenter le véganisme comme une arme de l'industrie agro-alimentaire alors que les véganes sont engagé-e-s dans la critique du pseudo cruelty-free et du greenwashing industriel, et qu'une ramification du mouvement est anti-capitaliste.
- Se réclamer sans justification de l' "humanisme" et présenter le véganisme comme un mouvement anti-humaniste, en supposant que la prise en compte de la souffrance animale ou des intérêts des animaux abaisse nécessairement la condition humaine.
- S'appuyer sur quelques travaux (parfois des travaux d'étudiant-e-s) en éthique animale et privilégier, pour présenter le véganisme au public profane, les positions les plus polémiques en prenant au premier degré des travaux qui relèvent sciemment de propositions-limite (le RWAS, reducing wild animal suffering) ou de l'auto-affliction (le manifeste OOS).
- Feindre de ne pas comprendre les expériences de pensée de la philosophie utilitariste (qui visent à interroger les limites de nos valeurs morales et de nos jugements spontanés) et faire passer cette branche de la philosophie animaliste pour un eugénisme.
Et j'en passe...
Mais par-dessus tout : vendre une soupe truffée de contre-vérités en profitant de l'intérêt croissant du véganisme auprès du grand public.

Illustration :

Paul Ariès : « J’accuse les végans de mentir sciemment »
Dans une tribune au « Monde », le politologue Paul Ariès considère que le véganisme veut en fait en finir avec toute forme de prédation animale et que cette pensée « ouvre des boulevards aux idéologies les plus funestes mais terriblement actuelles ».

Par Paul Ariès, Le Monde, le 07 janvier 2019

Tribune. Le véganisme a été promu en 2018 phénomène de l’année par diverses revues. Il est essentiel que l’année 2019 soit celle où les yeux commencent à s’ouvrir ! Le véganisme n’est pas seulement une production d’alimentation farineuse mais une machine à saper l’humanisme et à tuer une majorité d’animaux. C’est pourquoi je ne suis pas antivégans pour défendre mon bifteck mais l’unité du genre humain et la biodiversité bien au-delà de mon assiette.

J’accuse les végans de cacher leur véritable projet qui n’est pas simplement de supprimer l’alimentation carnée, simple goutte d’eau dans l’ensemble de la prédation animale, mais d’en finir avec toute forme de prédation, en modifiant génétiquement, voire en supprimant, beaucoup d’espèces animales, sous prétexte que n’existerait pas de viande d’animaux heureux et que les animaux sauvages souffriraient bien davantage et en plus grand nombre que les animaux d’élevage ou domestiques. Le fond du problème à leurs yeux n’est pas la consommation de produits carnés mais la souffrance animale ; or cette dernière étant inhérente à la vie, il faudrait réduire le vivant, en vidant, par exemple, les océans, car il ne serait plus possible de laisser encore les gros poissons manger les petits, ou en empêchant un maximum d’animaux de naître.

J’accuse les végans de mentir en faisant croire au grand public qu’ils seraient des écolos et même des superécolos, alors qu’ils haïssent l’écologie et les écologistes, puisque les écolos aiment la nature et qu’eux la vomissent, car elle serait intrinsèquement violente donc mauvaise. David Olivier, un des pères des Cahiers antispécistes, signait, dès 1988, un texte intitulé « Pourquoi je ne suis pas écologiste ». Il confirme en 2015 : « Nous voyons l’antispécisme et l’écologisme comme largement antagonistes. »

Peter Singer, considéré comme le philosophe le plus efficace de notre époque, et ses comparses Tom Regan et Paola Cavalieri le confirment : l’écologie n’est pas soluble dans l’antispécisme et les écolos dupés sont des idiots utiles ! Le véganisme refuse tout simplement de penser en termes d’espèces et d’écosystèmes pour ne connaître que des individus (humains ou non humains). Le prototype de la ferme bio a toujours été une ferme polyvalente liant agriculture et élevage, faute de fumier, il ne reste aux végans que les engrais chimiques, sauf à accepter une baisse drastique de la population humaine.

Apprentis sorciers
La biodiversité n’a aucune valeur en soi, dixit la philosophe Julia Mosquera. D’autres théoriciens du mouvement, comme Brian Tomasik, estiment que mieux vaudrait encourager la pêche intensive détruisant les habitats marins, Thomas Sittler-Adamczewski demande de soutenir les lobbies pro-déforestation, Asher Soryl suggère d’éviter d’acheter des produits biologiques, puisque l’agriculture productiviste est plus efficace pour réduire le nombre d’animaux, et d’éviter de combattre le réchauffement climatique car il réduirait l’habitabilité de la planète pour les animaux. Ces mêmes végans conséquents clament que les droits des animaux sont antinomiques avec ceux de la nature.

J’accuse les végans de prendre les gens pour des idiots lorsqu’ils se présentent comme de nouveaux humanistes alors que l’humanisme reste leur bête noire, puisque, selon eux, responsable du spécisme envers les autres espèces animales, alors que toute leur idéologie conduit à déplacer les frontières entre espèces et à clamer, avec leur principal théoricien Peter Singer, que les nourrissons, les grands handicapés, les personnes âgées très dépendantes ne sont pas des personnes, que ces individus n’ont pas, au sens propre, de droit à la vie, qu’un chiot valide est plus digne qu’un grand handicapé, que tuer un nourrisson est moins grave que sacrifier un grand singe.

Trier l’ensemble des animaux (humains ou non) en fonction d’un critère quelconque (caractère « sentient ») revient toujours à recréer la hiérarchie. Proclamer l’égalité animale c’est signifier que certains animaux seront plus égaux que d’autres, donc que certains humains seront moins égaux que d’autres humains et même que certains animaux non humains.

J’accuse le véganisme d’aboutir à un relativisme éthique dès lors qu’il introduit la notion de qualité de vie pour juger de la dignité d’un handicapé, d’une personne âgée dépendante, dès lors qu’il banalise la zoophilie à la façon de Peter Singer, lequel dans son fameux « Heavy Petting » défend certaines formes de rapports sexuels entre humains et animaux, évoquant des contacts sexuels mutuellement satisfaisants. Ce sont ces mêmes végans qui se prétendent les champions toutes catégories de l’éthique face à des mangeurs de viande diaboliquement immoraux.

« Le danger n’est pas d’élever les droits des animaux mais de rabaisser ceux des humains »

J’accuse les végans d’abuser celles et ceux qui aiment les animaux et s’opposent avec raison aux mauvaises conditions de l’élevage industriel car, comme le clame Tom Regan, le but n’est pas d’élargir les cages mais de les vider. Ils s’opposent donc à tout ce qui peut adoucir le sort des animaux puisque toute amélioration serait contre-productive en contribuant à déculpabiliser les mangeurs de viande, de lait, de fromages, les amateurs de pulls en laine et de chaussures en cuir et retarderait donc l’avènement d’un monde totalement artificiel.

J’accuse les végans d’être des apprentis sorciers qui, non satisfaits de vouloir modifier génétiquement les espèces animales et demain l’humanité, s’acoquinent avec les transhumanistes comme David Pearce. Il s’agit non seulement de corriger les humains, mais de corriger tous les autres animaux. Les chats et chiens carnivores sont qualifiés de machines préprogrammées pour tuer. Ce qui est bon pour un animal (humain ou non humain) serait donc de disparaître en tant qu’animal, pour aller vers le posthumain, le chien cyborg. Le chat végan n’est qu’un produit d’appel de ce paternalisme technovisionnaire. Pearce ajoute que tout désir de préserver les animaux (humains compris) dans l’état « sentient » actuel serait du sentimentalisme malavisé.

J’accuse les végans de nous prendre pour des imbéciles lorsqu’ils répètent en boucle qu’il ne s’agit pas de donner le droit de vote aux animaux tout en diffusant, sous le manteau, le manifeste Zoopolis, de Sue Donaldson et Will Kymlicka (Alma Editeur, 2016), qui se prétend aussi important pour eux que l’ouvrage fondateur La Libération animale (de Peter Singer, Payot, 2012). Ces végans entendent bien faire des animaux domestiques des citoyens à part entière, en les dotant de représentants, en créant une législation analogue à celle des humains – pourquoi n’auraient-ils pas de congés payés et de Sécurité sociale ? Le danger n’est pas d’élever les droits des animaux mais de rabaisser ceux des humains. Les humains les plus faibles feraient les frais de ce passage de la communauté humaine à une communauté mixte « humanimale ».

Faux nez des biotechnologies alimentaires
J’accuse les végans de cacher que l’agriculture tue vingt-cinq fois plus d’animaux « sentients », que l’élevage est largement responsable de la disparition de 60 % des insectes ; qu’ils sont les faux nez des biotechnologies alimentaires, notamment des fausses viandes fabriquées industriellement à partir de cellules souches, avant de s’en prendre demain à l’agriculture génératrice de souffrance animale. J’accuse les végans, sous couvert de combattre la souffrance, de recycler en plein XXIe siècle un vieux fonds religieux, celui de la gnose considérant que la matière est en soi mauvaise, ce qui conduit les plus conséquents d’entre eux à prôner, avec le manifeste OOS (manifeste récent pour la fin de toutes les souffrances, sigle de The Only One Solution, lancé par d’anciens activistes de l’Animal Liberation Front), le suicide de masse.

J’accuse les végans de mentir et de le faire sciemment. Brian Tomasik ne cache pas la dissimulation nécessaire : « Il est peut-être dangereux d’évoquer la cause des animaux sauvages avant que le grand public ne soit prêt à l’entendre. » Abraham Rowe, un autre théoricien de l’antispécisme, surenchérit : quand vous vous adressez au grand public, évitez de plaider pour la déforestation, évitez de parler d’élimination de masse des prédateurs, évitez de parler des programmes consistant à tuer des animaux.

Le véganisme est une pensée racoleuse mais glissante, car elle ouvre des boulevards aux idéologies les plus funestes mais terriblement actuelles. Le grand mystère de l’anti-anthropocentrisme végan proclamé est de déboucher sur un hyperanthropocentrisme transhumaniste nourri de fantasmes de toute-puissance.

Paul Ariès est aussi l’auteur de « Lettre ouverte aux mangeurs de viande qui désirent le rester sans culpabiliser », Larousse, 180 pages, 9,95 euros
 
Paul Ariès est habituellement outré de tout (ou presque). Son imagination et sa capacité à invoquer des "monstres conceptuels" afin de les pourfendre de sa plume, sont débordantes.

Comment a-t-il inventé cette expression "hyperanthropocentrisme transhumaniste nourri de fantasmes de toute-puissance" ?

Cet homme semble terrifié de tout, imaginant d'improbables futurs où des robots brouteurs entretiendraient les prairies et où les poules seraient à l'Assemblée Nationale pendant que les humains, relégués au rang d'animaux comme les autres, boulotteraient leurs simili-carnés industriels bédouzés dans des cités tentaculaires dominées par une oligarchie végane toute puissante. :D

J'accuse Paul Ariès de vouloir éclairer ses lecteurs ... dans les ténèbres qu'il crée lui-même (comme tout bon auteur de thriller ou de polar) !
 
Dommage qu'il s'attaque à ce sujet qu'il ne maitrise pas.
Il y a quelques années, j'ai lu quelques uns de ces écrits que je trouvais intéressants dans le domaine de la "non-conso" et de la décroissance.

Mais ces sujets n'ont pas l'air assez porteurs. Il a peut-être besoin d'un petit coup de comm' en surfant sur un des sujets du moment.
En tout cas, c'est plutôt réussi car sa tribune a été reprise dans beaucoup de médias.
 
J'ai vu passer ce texte en début de semaine, avec en plus un élément de contexte : ce monsieur publie bientôt un livre, ce tribune tombe donc à pic pour faire du buzz, et donc de la pub pour le livre et son auteur.

Sur le fond, je n'ai pas compris grand chose à ce texte, je ne sais pas à quoi il fait mention :hein: ; si c'est du véganisme dont il parle, on ne doit pas vivre sur la même planète :mmm:.

J'ai vu passer un texte de réponse ce matin sur fb, plutôt pertinente, en tout cas je me suis retrouvé dans ces mots.
 
Pour la décroissance je ne dis pas. Encore que ses positions actuelles, franchement malhonnêtes intellectuellement, font douter du sérieux de ce qu'il a pu écrire dans le passé. Mais là il a trouvé un filon, sans rien maîtriser sur le fond.
 
Bonjour les gens (oui je sais)
Meilleurs voeux, surtout bonne santé, tout ça...

Ce type est fidèle à lui-même : sociologue autoproclamé spécialiste des sectes et anti-antispéciste convaincu (et toujours aussi peu renseigné).

Il continue sur sa lancée depuis son torchon "Libération animale ou nouveaux terroristes ? Les saboteurs de l'humanisme" parut en 2000 chez Golias. (maison d'édition chrétienne dite de "gauche"... A une exception près il n'édite sa prolifique manne que chez eux)
Petite analyse chez les Cahiers Antispécistes
C'était la même légion d'hommes de pailles, et elle n'a visiblement pas changé d'un iota. (et avant ça il avait carrément écrit un "Retour du Diable" où antispécisme = satanisme, yolo !)

Rien que la couverture mériterait une analyse psychiatrique, Ariès semblerait vivre dans le "mean world syndrome" h24. (en tout cas c'est son fond de commerce)
lib.jpg


Dans son nouveau bouquin, je pense qu'il fait directement référence aux tenants du RWAS (Reducing Wild-Animal Suffering), qui effectivement, sous couvert de libération animale, veulent supprimer toute forme de prédation, notamment en passant par... le fait de tuer les prédateurs "non convertissable" à un régime végétal... (même si je trouve le questionnement intéressant, je pense qu'il est inutile de débattre de l'absurdité de la mise en œuvre)

Son livre est vendu pour, entre autre, " remettre en perspective le débat sur le mouvement végan en décryptant point par point de nombreuses idées reçues."
On reste éternellement sur le prétendu "débat des véganes" et on se garde bien de débattre sur le sort des animaux. On va se contenter de dire un très consensuel (je dirais même démago à ce niveau) "les industries capitalistes c'est pas bien", et zou, "alors les véganes, parlons de vous...". C'est d'une inertie crasse.

On devrait faire comme Ariès je pense : considérer que tous les omnivores sont des clones décérébrés à la panse remplie de charcuterie jusqu'au fibrome, et écrire des tribunes à droite à gauche pour dévoiler un complot mondial imaginaire.

En ce qui me concerne à propos de Ariès : je l'ai connu en premier lieu pour ses positions anti-végé hallucinées et colériques, bien longtemps avant son """combat""" décroissant, et je ne lui ai jamais donné un soupçon de crédit là dessus.
(et ce ne sont pas ses derniers passages dans diverses émission comme CSOJ qui auront changé mon avis sur lui à propos de décroissance)

En tout cas il marche main dans la main avec ce que je considère comme d'anciens nouveaux chantres du retour à la bonne terre et à l'exploitation à l'ancienne comme Jocelyne Porcher ou Dominique Lestel. Des apprentis philosophes qui confirment leur méconnaissance en terme de philosophie et militantisme animaliste à chaque phrase.

Estiva Reus a longuement écrit sur le RWAS entre autres dans les cahiers antispécistes 41 de mai 2018 : CA n°41 - [Livre] - Éliminer les animaux pour leur bien: promenade chez les réducteurs de la souffrance dans la nature

Chapitre 4 – Mouvement RWAS et mouvement de libération animale

Je pense qu'il est bon de sortir de l'oubli des écrits pareils venant d'une personne médiatique aussi appréciée (voire adulée), y compris parmis les animalistes. (même si ça va peut-être un peu changer sous peu)
 
Il est tenace, c'est son seul mérite.
Je ne connaissais pas la critique de David Olivier et j'ignorais qu'Ariès était chrétien. Ce qu'il retient du christianisme pour le retourner contre l'antispécisme est consternant. Dans le pamphlet dont tu parles il semble y avoir un délire homophobe aussi. On n'est pas au bout de nos surprises...
 
Oui ça c'est la dernière facette inattendue que j'ai découverte de lui : selon lui les camps d'extermination étaient un "truc entre gays" puisque selon lui le victimes de camps d'exterminations (à priori en particulier les homosexuels) et les nazis étaient 2 camps homosexuels s'affrontant... Étant donné l'apparente inertie de ses idées par ailleurs, il y a fort à parier que celle-ci soit toujours présente dans sa tronche.

Un esprit sain cet homme...

Concernant son CV long comme le bras affiché à diverses occasions, j'apprécie ce petit boulot d'investigation du journal et site la décroissance. (que j'aime bien à titre personnel, ceci dit je n'ai pas fouillé chaque source)
Voir ce chantre de la décroissance remis en question par un site sur la décroissance, c'est un brin savoureux.
http://www.decroissance.org/?chemin=tex ... aaries.htm

C'est quand même navrant de voir des experts télévisuels comme lui être présentés comme des outsiders du régime dominant, qu'il fasse des émules, alors qu'il prône des schémas de modèle de société qui dressent pour moi une "étrange" toile de fond vieille france rance...
 
V3nom":1r6xli26 a dit:

J'ai particulièrement apprécié le passage sur l'écriture de sa propre page wikipedia :popcorn:
On peut lire aussi des pages de son torche cul homophobe, Le retour du diable, où il explique que le nazisme trouve son élan primitif dans l'homosexualité :mmm:
C'est sidérant que ce mec soit passé sous les radars et bénéficie d'une telle exposition médiatique.
Je suis allé à la Fnac ce tantôt, et sa nouvelle daube trône en tête de gondole.
 
Wow, cet article sur Paul Ariès est flippant : ce qu'il prétend être et ce qu'il dit est vraiment grave, notamment son point de vue sur l'homosexualité. Complétement dingue, fasciné par le Diable (le comble pour un athée) et la "perversion" sexuelle.

Merci pour le lien V3nom. ;)
 
Y’en a un peu plus, je vous le mets quand même ?

Voici l’appel initié par Paul Ariès (politiste), Frédéric Denhez et Jocelyne Porcher, et qui devrait paraitre ce mois-ci dans Le Monde :
Appel (inter)national

Pour une Journée mondiale de l'élevage paysan et des animaux de ferme !

Nous assistons mondialement à une montée en puissance de lobbies qui cherchent à imposer le principe des « Lundis sans viande », sous des prétextes idéologiques qui se cachent mal derrière des apparences écologiques et sanitaires. Cette exigence est même relayée par le forum économique de Davos : déclarer la nécessité de réduire sa consommation de viande pour sauver le climat quand on sort de son jet privé, c’est assez baroque ! Nous défendons, depuis des années, une réduction drastique de la consommation de produits animaux issus des systèmes industriels, notamment pour des raisons de respect des animaux, de santé humaine et animale et de lutte contre le changement climatique, mais nous sommes inquiets face aux fausses évidences en vogue. La vraie alternative n'est pas entre protéines animales et végétales mais entre production industrielle de viandes et de céréales d’un côté et défense d'une agriculture paysanne et d'un élevage paysan d’un autre côté.

Remplacer des viandes, des fromages, du lait issus de l'élevage paysan par des céréales produites industriellement ne serait en rien un progrès. Remplacer des viandes, des fromages, du lait issus de l'élevage paysan par des produits de l’agriculture cellulaire (fausses viandes réalisées à partir de cellules souches par exemple) serait catastrophique. En quoi passer d’un monde AVEC animaux de ferme à un monde SANS animaux de ferme changerait-il fondamentalement les choses ? La faim dans le monde, le réchauffement planétaire, la crise de l'eau potable ne sont pas simplement la conséquence d'un régime alimentaire mais plus fondamentalement d'un système économique financiarisé. Revendiquer un monde sans produits animaux, un monde uniquement végétal, c’est un manichéisme commode car il détourne l’opinion publique des véritables problématiques. Qui peut croire qu’en ne mangeant plus de produits animaux tous les problèmes de l’agriculture, du climat et de la nutrition seraient réglés ? Pas davantage que ceux de la souffrance animale liée aussi à l’agriculture industrielle ! La focalisation des médias sur le « sans-viande » n’arrive pas à masquer l’absence totale de réflexion politique sur l’évolution du système agricole et alimentaire, alors même que l’écologie, c’est éminemment de la politique et du social. Les gilets jaunes montrent le désarroi d’un peuple à qui tout est reproché, ce discours très intellectualisant et moralisateur vient lui assénerqu’ils mangent mal, et qu’ainsi en mangeant mal, ils abîment la planète et les animaux. Il y a du mépris de classe dans cette obsession antiviande. Imposons plutôt dans le secteur de la restauration sociale le choix de produits animaux issus du seul élevage paysan ou de l’agriculture biologique afin de garantir les meilleures conditions possibles d’élevage, une alimentation de qualité pour toutes et pour tous et de bonnes conditions de travail tout au long des filières. Généralisons la relocalisation des activités d'élevage, privilégions une alimentation herbagère locale et saine pour les animaux, limitons les déplacements d’animaux, instaurons des abattoirs locaux, défendons le principe de l'abattage sur place réalisé par des professionnels. Promouvons le mot d'ordre "naître, vivre et mourir à la ferme" défendu par « Quand l’abattoir vient à la ferme », des syndicats paysans, des associations écologistes et des protecteurs des animaux. Défendons en même temps la biodiversité animale et végétale. La biodiversité végétale est extraordinairement supérieure dans les prairies entourées de haies bocagères par rapport aux champs cultivés (microfaune du sous-sol, flore, insectes, oiseaux et mammifères). Ajoutons que la clé de la fertilité de l’agriculture paysanne et de l’agriculture biologique repose sur le triptyque sol - végétal - animal, c’est-à-dire dire sur la polyculture élevage : il n’y a pas de maraîchage durable sans le fumier des animaux ! Il est temps d’écrire un nouveau récit de l’alimentation dans lequel l’animal est autant respecté que les humains qui l’élèvent et le mangent. Nous lançons l'idée d'une Journée mondiale de l'élevage paysan et des animaux de ferme, une journée AVEC 100 % de viandes et de produits animaux issus de systèmes d'élevage respectueux des animaux et de l'environnement, aux côtés de produits végétaux (céréales, légumes et fruits) issus de l’agriculture paysanne.


Paul Ariès, auteur de « Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser » (Larousse, janvier 2019)

Frédéric Denhez, auteur d « Acheter bio ?, A qui faire confiance » (Albin Michel, février 2019)

Jocelyne Porcher, Vivre avec les animaux, une utopie pour le 21e siècle (La Découverte, 2014)

C’est juste un extrait de la page, dont je vous mets un lien pour cacher d’où viennent les visites : https://frama.link/H67tEVTu. On y trouve entre autres aussi la liste des premier⋅es signataires :
Paul Ariès, politologue, auteur de « Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser » (Larousse, janvier 2019) ; Frédéric Denhez, journaliste scientifique, auteur d « Acheter bio ?, A qui faire confiance » (Albin Michel, février 2019) ; Jocelyne Porcher, sociologue, directrice de recherches, auteure de « Vivre avec les animaux, une utopie pour le 21e siècle » (La Découverte, 2014) ; La Confédération paysanne ; le MODEF ; les AMAP ; le MIRAMAP, Adabio (paysans bio en région Auvergne-Rhône-Alpes) ; Slow-food international ; Slow-food France ; Alliance Slow-food des cuisiniers de France, les 1200 éleveurs de Biolait ; Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération Paysanne, Nicolas Girod, secrétaire national de la Confédération paysanne, référent du Pôle Elevage ; Jean Mouzat, Président du MODEF national ; Pierre Thomas, secrétaire général du MODEF national ; Carlo Petrini, Président de Slow-food international ; Jean-Pierre Digard, anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS ; Robert Levesque, président d'AGTER (association pour l'Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l'Eau et des Ressources Naturelles) ; Clémentine Autain, députée insoumise ; Michel Larive, député insoumis ; Loïc Prud’homme, député insoumis ; Sébastien Jumel, député communiste ; Stéphane Peu, député communiste ; Alain Bruneel député communiste ; André Chassaigne, député communiste ; Jean-Paul Dufrègne, député communiste ; Eric Andrieu, député socialiste européen ; Jean-Claude Tissot, sénateur ; Natacha Polony, directrice de Marianne ; Xavien Hamon, Président de l’Alliance Slow-food des cuisiniers de France ; Rudy Pischiutta, directeur du Groupe ornithologique et naturaliste du Nord ; Christian Dupraz, directeur de recherches INRA, spécialiste de l'agroforesterie ; Patrick Lelièvre, instructeur d'équitation ; Marie-Christine Favé, vétérinaire ; Frédéric Saumade, anthropologue de l’élevage ; Laurence Lyonnais, militante écosocialiste en secteur rural, candidate France Insoumise aux élections européennes ; Laurent Levard, agro-économiste, co-animateur agriculture et alimentation de la F1 ; Pierre Serne, Conseiller régional île-de-France, Generation.S ; Christophe Dejours, psychiatre et psychanalyste ; Fédération régionale de l'agriculture biologique AURA ; Rudy Pischiutta ; StéphanebDelpeyrat-Vincent, Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, Generation.S ; Annette Roussel, conseiller municipal déléguée EELV de Dieppe, gérante de la Coopérative d’Albâtre de consommation de produits bio et locaux ; Anthony Fardet, chargé de recherches, INRA ; Frédéric Saumade, professeur, université d’Aix-Marseille ; Gérard Leras, ancien vice-président de la région Rhône-Alpes ; Aris Christodoulou, Président de SIGA ; Christophe Noiseux, journaliste, France Bleu Pays-d’Auvergne ; Péris Legasse, journaliste, Marianne ; Laurent Chevallier, médecin nutritionniste ; Michelle Rubirolla, médecin, conseillère départementale EELV ; Mounia Benaili, élue FI ; Barthelemy Chenaux, agronome ; Anthony Fardet, INRA ; Franck Mouly, conseil national du PCF ; FrançisWollf, professeur émérite de philosophie, Ecole normale supérieure ; Paola Nano, Porte-parole de Slow-food international ; Denis Carel, paysan bio ; Les AMAP de Provence ; Elisabeth Carbone, Mouvement Inter-régional des AMAP (Corrèze) ; Jérôme Dehondt, paysan bio, Mouvement Inter-régional des AMAP (Pays de la Loire) ; Benoît Gauthier, Mouvement Inter-régional des AMAP (Bourgogne) ; Didier Loufrani, Réseau des AMAP du Tarn, MIRAMAP ; José Florini, Les AMAP de Provence ; Claudine Léhon, Les AMAP de Provence, MIRAMAP ; Alex Jestaire, Les AMAP de Provence ; André Lopez, Les AMAP de Provence ; Jeanne Meunier, EELV, Les AMAP de Provence ; Jacques OLIVIER, Maire honoraire du Thor (Vaucluse) EELV ; Danielle Estay, membre fondateur des AMAP de Guérande, EELV ; Maryse Oudjaoudi, EELV Rhône Alpes ; BiniciLeyla, EELV candidate Européennes ; Lydia Labertrandie, EELV ;Catherine WalthertSelosse, EELV ; Gilles Bénard, EELV ; Jean-François Baudin, bibliothécaire, président Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Jean-Brice Tulasne, Président Réseau AMAP Savoie ; Laurence Paccard, éleveuse en volaille AB, administratrice du Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Marc Bardin, amapien et administrateur du Réseau AMAP Loire ; Isabelle BERARDAN, amapienne dans la Loire ; Jean-Pierre Mousset, administrateur Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Philippe Chorrier, éleveur de porc AB dans la Loire en AMAP ; Andréa Blanchin, Réseau AMAP AURA ; Amélie Charvériat, Réseau AMAP AURA ; Nathalie Buisson, syndicaliste CGT ; Dominique Paturel, Groupe agriculture et alimentation de la FI ; Léa Lugassy, chercheuse en écologie et agronomie ; Michel Ragot, Biolait ; Dominique Marion, paysan bio ; Alain Véronèse, Agir contre le chômage ; Amélie Charvériat, Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Paul Caperan , Trésorier du MODEF national, Serge Mora, Président du MODEF des Landes ; Marylène Tardy Présidente du MODEF de Savoie ; Michel Coudert, Président du MODEF de la Corrèze ; René Gondran, Ancien président du MODEF des Bouches du Rhône ; Jean Chey, Ancien président du MODEF Jura ; Sophie Bezeau, Directrice du MODEF national ; Florian Monteil, Animateur du MODEF Lot et Garonne, Gers et National ; Sarah Manuby, Animatrice du MODEF Auvergne-Rhône Alpes ; Léa Lugassy, chercheuse en écologie et agronomie ; Nathalie Bourras (apicultrice, membre de la Confédération paysanne, candidate France Insoumise aux élections européennes ; Romain Dureau, ingénieur agronome spécialisé dans les systèmes d’élevage herbager, candidat France Insoumise aux élections européennes ; Laurent Thérond, viticulteur, membre de la Confédération paysanne, candidat France Insoumise aux élections européennes ; Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, GDS ; Gérard Aschieri, syndicaliste ; Gilles Luneau, réalisateur ; Patrick Vassallo ; Jean-Michel Drevon, syndicaliste ; Gustave Massiah, économiste ; Jean-Claude Balbot, paysan ; Maxime Vivas, administrateur du site Le Grand Soir ; Nathalie Perrin-Gilbert, Maire du 1er arrondissement de Lyon ; Fabrice Flipo, philosophe ; Laurent Paillard, philosophe ; Josef Zisyadis, Slow-food suisse, membre du Conseil national suisse de la FAO ; Caroline Mecary, ancienne Présidente de la fondation Copernic ; Françoise Dauisse, auteur réalisatrice ; Fanny Soulier ; Jean Malifaud, fondation Copernic ; Eric et Catherine Bottin ; Lucien Degoy, journaliste ; Pierre Khalfa, fondation Copernic ; Florent Bussy, philosophe ; Pierre Zarka, ancien député, ancien directeur de l’Humanité, OMOS ; Fabrice Flipo, philosophe ; Gilles Boitte, psychologue ; Daniel Rome, militant altermondialiste ; Pierre-François Grond, FI ; Pierre Cours-Salies, philosophe ; Edouard Schoene, syndicaliste, membre du PCF ; Samy Johsua, ancien professeur en sciences de l’éducation ; Monique et Michel Sanciaud, membres d’Attac ; Jacques Testart, biologiste ; Gérard Aschieri, syndicaliste ; Jean-Marc Serekian, médecin ; Richard Lagache, éditeur ; Jean-Luc Pasquinet, décroissance IDF ; Catherine Gonnet, Observatoire International de la Gratuité ; François Gèze, éditeur ; José Touar, syndicaliste ; Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherches au CNRS ; Jacques Lerichomme ; Hélène Deutsch-Rome, Christiane Dedryuer, ACU ; Patrick Vassallo ; Cyril Cineux, adjoint au maire de Clermont-Ferrand, PCF ; Paul Polis et les membres solidaires du GIE Zone verte ; Jean-Claude Duclos, administrateur et co-fondateur de la Maison de la transhumance ; Patrick Fabre, directeur de la Maison de la transhumance ; Ludo Faurie, éleveur ; Patrick Lelièvre ; Nicole Bochet, agronome en retraite ; Mathurin Peschet, cinéaste, documentariste, auteur du film "Cousins comme cochons" ; Alain Boutonnet, vétérinaire ; Agnès Briançon, éleveure ; Pauline Perdrix, éleveure ; Nicolas Gruer, éleveur à la retraite ; Yvert Simon et Thiroux du plessis Galatée, éleveurs ; Xavier Noulhianne, éleveur ; Laurent Chalet, éleveur de vaches nantaises ; Pascal Bodinier, boucher de campagne ; Sébastien Mouret, chercheur INRA ; Vanina Deneux, doctorante INRA ; Nicolas Lainé, chercheur LAS (CNRS/EHESS) ; Félix Jourdan, doctorant INRA ; Charles Stepanoff, Maître de conférences. Ecole Pratique des Hautes Etudes ; Marc Vincent, ingénieur INRA, en retraite ; Diane de Camproger, doctorante, Université de Caen ; Sandrine Fanon, La boîte du chef, Canada ; Sophie Nicod, chargée de mission recherche, Ecole Blondeau ; Camille Eslan, doctorante, Institut Français du Cheval et de l'Equitation ; Lise Gaignard, psychanalyste ; Jeremy Magand, éleveur ; Marina Pourras, éleveure ; Estelle Deléage, Maître de conférences. Université de Caen ; Max Tortel, éleveur de cochons bio plein air, transformateur ; Yann Robin, éleveur ; Gisèle Alexandre, chercheure INRA ; Sébastien Guilhemjouan, Fédération des Travailleur de la Terre et de l’Environnement ; Emilie Jeannin, éleveure, "Le boeuf éthique" ; Marion Débats, éleveur ; Oliver Dickinson, documentariste, auteur du film "Un lien qui nous élève" (2019) ; Céline Vial, ingénieur de recherches, Institut Français du Cheval et de l'Equitation ; Léo Coutellec, Enseignant-chercheur en philosophie des sciences, Université Paris-Sud, membre du collectif "Pour des alternatives agri-culturelles" ; Michel Meuret, chercheur INRA ; Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, membre du collectif "Malgré Tout ; Fabrice Nicolino, auteur du livre "Bidoche", l'industrie de la viande menace le monde". Actes Sud ; Jean Estebanez, maître de conférences, UPEC ; Christelle Leissner, éleveure ; Jean-Philippe Choisis, Ingénieur de Recherche, INRA ; Aude Vidal, autrice et éditrice, "On achève bien les éleveurs" (avec Guillaume Trouillard)2, Editions de l'Echappée ; Laurence Arpin, vétérinaire, Mont-Joli, Québec, Canada ; Jean Gardin, Maître de conférences en géographie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; François Jarrige. Maitre de conférences en histoire, Université de Bourgogne – IUF ; Stéphane Dinard, éleveur, président de l'association "Quand l'abattoir vient à la ferme" ; David Grangé, éleveur ; Hugo Valls, chercheur CIRAD ; Sylvain Golé, Centres d'Etudes et de réalisations pastorales (CERPAM) ; Perrine Cadoret, éleveure ; Estelle Janin, éleveure ; Benoît Leibzig, éleveur ; Claire Lamine, chercheur INRA ; Pierre-Louis Osty, chercheur honoraire, INRA ; Nathalie Debus, chercheure INRA ; Claude Soulas, ingénieur agronome et pastoraliste ; Johann Hugenin, chercheur CIRAD ; Jean-Louis Fiorelli, ingénieur de recherche, INRA ; Agnès Briançon, présidence de l'association "Homéo à la ferme" ; Véronique Ancey, chercheure CIRAD ; Roger des Prés, La Ferme du Bonheur, Nanterre ; Florence Hellec, chercheure INRA
et une description du réseau NO VEGAN, qui semble être derrière le site :
Le réseau NO VEGAN regroupe des paysans, des éleveurs, des ouvriers des abattoirs, des cuisiniers et autres professionnels des métiers de bouche, des mangeurs, y compris des végétariens et végétaliens, des écologistes, des protecteurs des animaux.

Le réseau NO VEGAN défend le droit à l'alimentation pour 8 milliards d'humains et le droit à vivre avec des animaux d'élevage, sauvages et domestiques.

Le réseau NO VEGAN fait siennes les thèses développées en mars 2018 dans l'appel international lancé par Jean Ziegler, Carlo Pétrini, Josef Zisyadis et Paul Ariès
Pour une nouvelle alliance entre animaux, éleveurs et mangeurs !

L'année 2018 commence par un double signal. La famine menace à nouveau presque un milliard d'humain. Nous ne pourrons nourrir 8 et bientôt 10 milliards d'humains que si nous choisissons d'avancer vers une alimentation bonne, saine et juste, ce qui suppose déjà de nous prémunir de deux dangers relatifs à notre alimentation carnée.

Le Réseau NO VEGAN se veut d'abord un lieu permettant de fédérer toutes les critiques contre les idéologies véganes.

Le réseau NO VEGAN prendra aussi des initiatives comme le lancement en février 2019 d'un appel contre la fausse bonne soluton des lundis sans viande.

Le réseau NO VEGAN appelle à diffuser la "Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser" (éditions Larousse, janvier 2019)

L'élevage paysan n'est pas responsable

1) ni de la faim dans le monde
2) ni du réchauffement climatique
3) ni du gaspillage de l'eau potable

L'agriculture végane est incapable de nourrir 8 milliards d'humains

L'agriculture végane c'est la mort de plus d'un milliard de petits paysans

L'agriculture végane c'est le cheval de Troie des biotechnologies alimentaires.
L'agriculture tue autant d'animaux sinon plus que l'élevage.

La solution est du côté de l'agriculture paysanne et d'un élevage fermier.
Le véganisme ce n'est pas seulement une question alimentaire.
C'est une posture anti-humanisme, anti-écolo !!!

Le prototype de la ferme écolo c'est la ferme polyvalente.

Soutenez le réseau NO VEGAN en achetant la Lettre ouverte […]
:facepalm:

H.
 
Paul":1gqe2kw8 a dit:
Il est temps d’écrire un nouveau récit de l’alimentation dans lequel l’animal est autant respecté que les humains qui l’élèvent et le mangent

C'est dommage, y'a quand même quelques phrases qui partaient bien :rolleyes:

Sinon, ça reste encore un peu les mêmes "arguments" qu'à chaque fois, on pose en opposition l'élevage "artisanal" et l'agriculture végétale intensive, en faisant semblant de ne pas voir le reste.

Revient encore l'argument "les vegans sont des bobos parisiens", un peu mieux tourné que d'habitude. On oppose végane à paysans, végane à classe populaire, végane à paysan. Le végane ne doit pas seulement se tromper, il doit le faire exprès, par malveillance.

Au passage, jolie inversion des rôles comme souvent, avec le lobby des lundi sans viande et la "surmédiatisation du véganisme".

Ce qui me rends un peu triste, c'est que je suis sûr que ce genre de discours marche. Ça ne va bien sur pas convaincre quelqun qui a vraiment réfléchi à la question.
Mais une personne non sensibilisée qui se dit "Ouais, peut être que quand même le broyage des poussins c'est pas cool", pourra se dire après avoir lu ça "ah mais non ça va, il suffit de faire de l'élevage gentil, allez, ce midi c'est kfc".

Les discours pour promouvoir l'élevage "paysan", sincères ou non, on je pense principalement l'effet de permettre aux gens d'acheter leur viande industrielle en se disant "l'animal était surement bien traité".
 
Vue la liste des premiers signataires des no-vegan, et vu la foultitude d'amendements plutôt pro-animaux déposés récemment, ça va être sympa les prochaines réunions sur la condition animale des groupes parlementaires du PCF et de la FI, ça va être bien tiraillé :confus: !
 
J'ai déjà entendu Mélenchon faire l'éloge d'Ariès. Pas sûr qu'il ait tout lu...
 
Une réponse, publiée tardivement par Le Monde, de David Olivier. Je ne suis pas d'accord avec tout (notamment un interventionnisme dont les contours sont a priori difficiles à déterminer) mais je préfère ça, et de loin, à la bouillie d'Ariès.


David Olivier : « L’animalisme nous mène à un progrès civilisationnel majeur »


Le philosophe et fondateur des « Cahiers antispécistes », David Olivier, répond à Paul Ariès, qui avait accusé le mouvement végan de « mentir sciemment ».

LE MONDE Publié le 18 mars 2019


Tribune. L’antispécisme – l’idée d’égalité morale au-delà des frontières de l’espèce humaine – n’est pas la lubie de quelques désœuvrés, d’amis intégristes des bêtes ou d’ennemis de l’humanité. Il s’agit, au contraire, du résultat inévitable des avancées de la connaissance et de la pensée rationnelle humaines. On sait en particulier, au moins depuis Darwin (1809-1882), que les espèces n’ont pas été créées immuables par un décret divin. Les humains ne possèdent aucune magique « essence » qui les sépare des autres animaux.
L’éthologie moderne, de son côté, confirme chaque jour davantage que les non-humains sont non des automates, mais des êtres d’intelligence et d’innovation, possédant même, pour beaucoup d’entre eux, conscience de soi, théorie de l’esprit et compassion. Surtout, ils sont « sentients », c’est-à-dire capables de ressentir le plaisir et la souffrance ; leur vie leur importe, comme la nôtre nous importe.

L’antispécisme est aussi la conséquence inéluctable du progrès des idées de justice et d’égalité qui ont marqué l’histoire humaine de ces derniers siècles. Il résulte de l’attention croissante de chacun pour les souffrances d’autrui. La compassion ne peut plus s’arrêter à la frontière arbitraire de notre espèce.

Naturolâtre et fixiste
Paul Ariès, dans une tribune du Monde du 8 janvier, attaque avec violence les animalistes, martelant l’accusation de « mentir sciemment » (sic !) parce qu’ils s’afficheraient comme des amis de la nature tout en dissimulant de hideux projets antiécologistes et antihumains (« J’accuse les végans de mentir sciemment »). En réalité, le mouvement animaliste est traversé de nombreux courants d’idées, souvent contradictoires mais qui s’expriment et se débattent partout ouvertement, depuis les réseaux sociaux jusqu’aux livres de philosophie.

Surtout, Paul Ariès en a après les antispécistes. Ceux-ci ont le tort de promouvoir une vision progressiste de l’écologie, comme gestion de notre maison commune – la nature – au bénéfice de tous les êtres sentients. Cette vision est à l’opposé de la sienne, naturolâtre et fixiste. Ils ont aussi le tort de remettre en cause l’ordre établi en luttant pour l’égalité pour tous – pour tous les sentients – qui choque sa conception de l’humanisme comme suprémacisme humain.

Il est vrai que l’antispécisme, comme tout progrès civilisationnel majeur, heurte facilement nos sensibilités traditionnelles. Nous sommes habitués à nous autoattribuer un statut moral infiniment plus élevé qu’aux autres animaux. L’extension de l’égalité au-delà de l’espèce humaine condamne ce qui est fait aux animaux pour les transformer en nourriture ; très ouvertement, le mouvement animaliste revendique l’abolition de l’élevage, de l’abattage et de la pêche. Mais, au-delà des abattoirs, l’antispécisme représente un bouleversement de notre vision du monde, de notre éthique et de nos conceptions politiques.

En particulier, nous devons réviser profondément notre conception de la nature, de la partition radicale que l’on a fait de l’univers entre nature et humanité. Une tradition ancienne veut que la nature soit à la fois belle et amorale ; on n’y voit qu’ordre et équilibres harmonieux, organisés et voulus par une mère nature bienveillante. Or, on sait, au moins depuis Darwin, que cela est faux.

Tendance passéiste
Pour citer le biologiste Richard Dawkins à propos des mécanismes de l’évolution et de la souffrance dans la nature : « L’univers que nous observons possède précisément les propriétés que nous devrions en attendre s’il n’y a au fond aucun dessein ou modèle, aucun but, aucun mal ni aucun bien, rien si ce n’est qu’une indifférence aveugle et impitoyable. » Il n’y a aucun sacrilège à vouloir modifier la nature, y compris pour soulager la souffrance des animaux sauvages, laquelle importe moralement autant que celle de tout autre être sentient, humain ou non.

Cette idée effraie, y compris au sein même du mouvement animaliste ; non seulement parce qu’elle implique des responsabilités nouvelles et des difficultés qui peuvent donner le vertige, mais aussi parce que tant d’animalistes sont eux-mêmes affectés de cette naturolâtrie qui caractérise l’écologisme contemporain, l’écologisme conservateur et passéiste dont Paul Ariès est le chantre, qui voit les animaux dans la nature comme des rouages d’un écosystème et non comme les individus sentients qu’ils sont.

Paul Ariès accuse aussi les animalistes de haïr l’humanité. Mais s’il existe bien des sentiments humanophobes au sein de l’animalisme, on les trouve justement au sein de cette tendance passéiste dont lui, Paul Ariès, est le plus proche. Technophobe, il dénonce les perspectives d’innovation technologique alimentaire et, de façon générale, les progrès de la pensée, au profit du maintien des ordres et des mythes anciens.

Les antispécistes, quant à eux, n’ont rien d’humanophobes. Les humains sont des animaux et doivent être défendus autant et pour les mêmes raisons que les autres êtres sentients. Les antispécistes s’engagent souvent, eux, dans les luttes progressistes humaines, contre le sexisme, le racisme, le nationalisme et l’homophobie – alors qu’Ariès se fait le défenseur de la famille traditionnelle et de la conservation des modes de vie ancestraux.

Cosignataires : Malou Amselek, professeure de langue ; Tom Bry-Chevalier, cofondateur de l’association antispéciste Le Cri de la carotte-Sciences Po ; Martin Gibert, chercheur en éthique à l’université de Montréal ; Oscar Horta, professeur de philosophie morale à l’université de Saint-Jacques-de-Compostelle ; François Jaquet, chercheur postdoctoral, université de Stockholm ; Angela Martin, assistante docteur, département de philosophie, université de Fribourg ; Julia Mosquera, Philosophy Researcher, Institute for Futures Studies (Stockholm) ; Axelle Playoust-Braure, corédactrice en chef de « L’Amorce » ; Pierre Sigler, documentaliste, rédacteur aux « Cahiers antispécistes ».

David Olivier (Philosophe, fondateur des "Cahiers antispécistes")
 
:) Rions un peu avec l’ami Paulo :)


Paul Ariès":3337d5e6 a dit:
Non amis vegans ce n'est pas l'élevage palestinien qui est responsable des problèmes de sous-alimentation à Gaza et en Cisjordanie http://www.fao.org/french/newsroom/news/2002/3780-fr.html
(source)


Paul Ariès":3337d5e6 a dit:
Stop aux agressions : des dizaines de témoignages de paysans d'éleveurs, d'apiculteurs en Belgique face aux agressions dont ils sont victimes de la part des végans abolitionnistes adeptes des fausses viandes à partir de cellules souches.
(source)
Sachez que je n’ai jamais entendu parler de ça ici (mais, bon, je ne peux pas tout savoir…)
Bonus, par Insolente Veggie :
1555786639.png


Paul Ariès":3337d5e6 a dit:
Pour les végans qui visiblement connaissent peu leur propre mouvement... Vous pouvez aussi vous intéresser aux propos sympathiques de Paul Shapiro, vegan VRP N°1 des fausses viandes envers Jason Gaverick Matheny, aussi collabo de la NASA pour la colonisation végane ? de l'espace
(source)


H.
 
J'avais raté cet article de ce grand penseur suite à sa tribune :
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/l ... -possible/

Il demande à L214 de défendre l'élevage "paysan" contre l'élevage "industriel" et de promouvoir l'abattage à la ferme.

Morceaux choisis :

- "Le principal drame animal aujourd’hui est la destruction des vers de terre (qui à eux seuls représentent une masse aussi importante que tous les autres animaux), dont le massacre est causé d’abord par l’agriculture productiviste, pas par l’élevage. On ne peut faire comme si seul l’élevage tuait des animaux puisque l’agriculture en tue bien davantage, 25 fois plus pour la production de blé. Manger du pain, c’est manger une hécatombe de souris !"

- "On ne pourrait nourrir huit milliards d’humains avec une agriculture végane, car la seule solution pour se passer du fumier animal serait d’utiliser encore plus d’engrais chimiques et de biotechnologies, bref de tout ce qui est responsable de la destruction de l’humus"

- "Un autre élevage est possible, respectueux des animaux, des éleveurs, des ouvriers d’abattoirs, des bouchers, des restaurateurs, des mangeurs pour une alimentation bonne, saine et juste comme le revendique Slow-Food."

Visiblement, il voit tout en noir et blanc : soit vous êtes un antispéciste-antihumaniste-antiécologiste et adepte des biotechnologies, soit vous êtes un brave éleveur paysan respectueux de la nature.

On ne s'en lasse pas, finalement.
 
Discours très proche de youtubeu-r-se-s mal informé-e-s, comme Ma ferme autonome.
 
Aries (et "Ma Ferme Autonome") a cependant raison sur un point : l'arrêt total de l'exploitation animale pose effectivement le problème de l'humus. Une agriculture sans animaux (traction et fumier) ET sans pétrole (machines agricoles, engrais, traitements phyto, etc), capable de nourrir une population importante (composée à 99% de non-agriculteurs !) semble impossible.

Une terre cultivée s'appauvrit lentement. Même un compost (des épluchures et des déjections humaines) bien géré ne suffit pas à compenser les pertes. Donc soit on utilise des engrais à base de pétrole (ou autre source non-renouvelable), soit on utilise du fumier. Et pour ça, il faut des animaux ...

Pour le reste, Aries joue à "l'épouvanteur". Il est très doué pour ça : satanisme, homosexualité, capitalisme, tout y passe.
 
Balika":adr1c0ku a dit:
Pour le reste, Aries joue à "l'épouvanteur". Il est très doué pour ça : satanisme, homosexualité, capitalisme, tout y passe.
Qu'est-ce qu'il a dit sur les trois sujets que tu cites ?
 
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