Envoyé spécial - Un monde sans viande ?

Xav

Massacre des légumes
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15/7/12
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Paris
La semaine dernière, Envoyé spécial a proposé un numéro entièrement consacré à la consommation de viande et au véganisme, avec trois reportages : le premier sur une rencontre entre un boucher et une mlitante végane et antispéciste, le deuxième sur les simili-carnés et la viande de labo, le troisième sur l'origine et les effets de la déforestation en Amazonie.
Disponible en Replay : https://www.france.tv/france-2/envoye-s ... iande.html
ou sur youtube :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ojMz-S7PjaM[/youtube]
 
Difficile pour moi d'aller plus loin que le gros rire gras de notre ami boucher autour de 15 minutes. Vais-je continuer la vidéo ?
Une impression de stérilité du débat... Voire de marginalisation de la cause animale, végétarienne, vegane. Argument implacable de notre boucher attaché à la viande "de qualité supérieure", peu représentative à mon sens de la réalité des abattoirs, de la production et de la consommation effrénées de viandes de qualité souvent moindre dans l'assiette de l'homme de la rue... Excellent paravent pour ne rien changer, les belles vaches dans leur joli pré...Image d’Épinal du petit éleveur sympathique... Surtout ne pas interpeller, continuer à justifier ses propres comportements carnistes par des images rassurantes car il est commode de ne rien voir, difficile de remettre en cause et changer l'habitude (et j'en sais quelque chose). Quand la supériorité, la domination paraissent des droits inéluctables, naturels, justifiés depuis la nuit des temps. Un droit de vie et de mort inné de l'humain sur l'animal non-humain, une hiérarchisation impitoyable des individus y compris au sein des humains.

Je me permets de poster une vidéo YouTube conseillée en lien dans les commentaires, en lien avec la précédente et qui remonte un peu mon moral.


L'éthique, l'altruisme, la bienveillance, la justice, n'étant pas la tendance du monde dans lequel nous vivons à l'égard de l'humain; je n'ose imaginer le chemin (impossible ?) à faire pour l'animal non-humain. Personnellement, je manque parfois de force pour mener le combat et tiens à souligner ma reconnaissance pour tous les courageux, les marginalisés, les Cassandre, les "casse-pieds", ceux qui remettent en cause les choses soit disant inéluctables, naturelles, le "c'est comme ça et pas autrement" et permettent à certains de s'éveiller, ceux que l'on décourage, que l'on moque et qui tiennent bons etc.
 
Comme toi, j'ai tiqué sur pas mal de choses, en particulier dans le 1er documentaire, au sujet de l' "élevage respectueux". La physionomie des animaux qui pâturent suggère d'ailleurs que tout n'est pas naturel dans leur alimentation... (je dis ça sans certitude).
Un "envoyé spécial" en prime time peut difficilement faire autrement que d'afficher des signes de neutralité en accordant ici et là des bons points à chaque partie. Je pense que le véganisme s'en sort avec une image globalement positive. Une telle soirée aurait été impensable il y a dix ans.
Il faudra patienter avant d'avoir l'équivalent d'une telle soirée sur une ligne strictement abolitionniste.
 
C'est vrai. Je manque de patience. Il faut dire que j'ai vu des reportages et lu des livres avec moins de filtres. J'oublie que ce n'est pas le cas de tous et que ce n'est pas grand public.

Le souci c'est qu'avec ce genre de reportages d'"Envoyé Spécial", pendant des années -et alors que depuis longtemps je témoignais parfois de mon souhait de devenir végétarien, plus tard... beaucoup plus tard...-, j'ai continué à consommer viandes, poissons, lait... car je pensais ma consommation plus "éthique", différente, parce que je n'ai jamais fréquenté les fast-foods, que je ne suis pas un gros mangeur, que j'habite la cambrousse, agriculture de proximité, éducation fermière etc...
Que je pensais être ce qu'on appelle hypocritement aujourd'hui "flexitarien" alors qu'en fait, si l'on regarde bien ma consommation et comme le dit Martin Page dans son bouquin "les animaux ne sont pas comestibles", je continuais, comme lui, à en manger quasi tous les jours, quasi à tous les repas... Incroyable de constater les forces, les barrages qu'il faut faire tomber pour voir les choses en face froidement. Les choses évoluent lentement. Ce reportage ne fera sûrement rien bouger mais permettra peut-être de progresser dans le discours pour le suivant.
 
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