L’alimentation 1er vecteur des maladies de l’animal à l’homme

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L’alimentation premier vecteur des maladies transmises de l’animal à l’homme

30-01-2009

Le 20 janvier dernier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publiaient leur rapport annuel statuant sur les incidences des maladies transmissibles de l’animal à l’homme, pour l’année 2007. La participation de l’EFSA à ce bilan n’est certes pas un hasard, la principale voie de transmission de ces maladies étant due à l’alimentation.

Techniquement désignées par le terme de zoonoses, ces maladies infectieuses capables de franchir la barrière qui sépare l’homme de l’animal sont nombreuses et présentent des degrés de gravité variables. Variant considérablement d’un Etat membre à l’autre, elles évoluent au gré des avancées qui se font jour pour les combattre. Ainsi, alors que le nombre de cas d’infections à Salmonella chez l’homme diminuait en 2007, pour la quatrième année consécutive, les infections à Campylobacter conservèrent la palme, se plaçant en tête des maladies zoonotiques au sein de l’Union européenne.
Considérés comme la source bactérienne de gastro-entérite la plus courante dans le monde d’après l’OMS (1), les Campylobacter sont à l’origine de diarrhées, de crampes et de fièvre. Ils sont rarement fatals à l’homme, excepté dans le cas de personnes vulnérables tels les personnes âgées, les jeunes enfants ou les personnes atteintes de maladie grave comme le Sida.
Très fréquentes, les bactéries Campylobacter se retrouvent chez la plupart des animaux, qu'ils soient sauvages, d’élevages ou domestiques. Dès lors, elles se transmettent à l’homme via la consommation d’aliments d’origine animale, les viandes et les produits carnés pas assez cuits, de même que le lait cru, en étant les principaux agents contaminants. En 2007, les infections à Campylobacter représentèrent les maladies zoonotiques les plus fréquemment signalées chez l’homme dans l’UE. Ainsi, 200 507 cas en 2007 ont été recensés contre 175 561 cas en 2006, soit une hausse de 14,2 %.

A la faveur de mesures de contrôle renforcées tout au long de la chaîne alimentaire, le nombre d’infections à Salmonella a suivi une courbe inverse. En 2007, 151 995 personnes furent contaminées par cette bactérie contre 164 011 l’année précédente. Bien que susceptible d’infecter tout type de viande, la viande de porc et de volaille comptent comme les principaux aliments associés à Salmonella. Selon l’enquête menée, « au sein de l’Union européenne, une moyenne de 5,5 % de tous les échantillons de chair de volaille crue analysés ont révélé une infection à Salmonella ». Des œufs et certains de leurs produits dérivés se sont également avérés positifs. Mais l’origine de la contamination peut aussi prendre sa source dans des légumes verts contaminés au fumier. Provoquant des symptômes proches de ceux associés aux Campylobacter, les infections à Salmonella présentent chez l’homme un risque létal, notamment en cas d’importante déshydratation chez les enfants et les personnes âgées. Selon l’OMS, la salmonellose est à classer parmi « les toxi-infections alimentaires les plus courantes et les plus répandues ».

Si ces deux maladies restent prioritaires, une autre zoonose tend à susciter, sinon l’inquiétude, du moins une vigilance accrue. Bien que présentant un nombre de cas moindre que les infections à Campylobacter et à Salmonella, la listériose affiche un taux de mortalité élevé de 20 %. Touchant tout particulièrement les organismes faibles, elle peut s’avérer particulièrement dangereuse chez les femmes enceintes, provoquant des infections fœtales, des fausses couches et la naissance d’enfants mort-nés. Or, la présence de cette bactérie a été décelée, à une quantité supérieure au seuil de sécurité légal, dans des denrées prêtes à la consommation. Il s’agissait le plus souvent de poissons fumés, de produits à base de poissons ou réalisés à partir de viande et de fromages.

Si une attention particulière est accordée à ces trois types d’infections, le rapport n’étudie pas moins d’une dizaine de zoonoses. Sachant que certaines peuvent contenir jusqu’à 2 500 types différents à l’image de la Salmonella, on comprend aisément l’importance d’instaurer une surveillance rigoureuse à chaque étape de la chaîne alimentaire si l’on veut préserver celui qui se situe à son bout.

Cécile Cassier
1- Organisation Mondiale de la Santé
Source : http://www.univers-nature.com/inf/inf_a ... gi?id=3577
 
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