crabe
Broute de l'herbe
James, suite de ce dont on discutait sur l'autre fil à propos de la viande de labo:
Théoriquement : manger de la viande de labo, des cadavres d'animaux OU plus simplement des invendus de supermarché qu'on va récupérer dans la benne (ce que font pratiqument certaines personnes qui se revendiquent véganes, et ce qui est bien plus réalisable que les deux premiers exemples actuellement en occident), c'est végane. Mais il faut également s'interroger sur la valeur qu'a cet acte pour changer notre société et l'orienter vers le véganisme.
Beaucoup de véganes animalistes refusent de porter du cuir, par exemple, même si celui-ci provient d'un don ou d'un article d'occasion. Pourtant l'article ne génère pas de revenu pour l'exploitation animale...mais son simple port (porter une veste en cuir) normalise cette matière comme normale, acceptable à porter. Même un article en faux cuir végane peut générer cet effet, et a un impact sur la normalisation collective de l'utilisation du cuir dans notre société. Extrèmement faible, oui, certainement, mais un impact malgré tout.
De même, la viande de labo, dans le contexte actuel, a ceci de piégeux qu'elle n'ouvre pas la voie vers un changement de pratique. Combien de mes ami.es m'ont dit "ah moi j'attends un produit qui ressemble assez à de la viande pour m'en passer!" juste après avoir mangé un Beyond Meat....alors que moi, la viande ne fait plus partie des plats que j'envisage même inconsciemment. Les véganes changent pratiquement de routine alimentaire, et je pense que c'est ce changement d'habitude qui est souhaitable et recherché. Malheureusement, la "viande de labo" n'y participe que peu.
C'est un exemple de considérations globales, au niveau sociétal, qui complexifie les expériences de pensée testant les limites ou exceptions du véganisme.
Théoriquement : manger de la viande de labo, des cadavres d'animaux OU plus simplement des invendus de supermarché qu'on va récupérer dans la benne (ce que font pratiqument certaines personnes qui se revendiquent véganes, et ce qui est bien plus réalisable que les deux premiers exemples actuellement en occident), c'est végane. Mais il faut également s'interroger sur la valeur qu'a cet acte pour changer notre société et l'orienter vers le véganisme.
Beaucoup de véganes animalistes refusent de porter du cuir, par exemple, même si celui-ci provient d'un don ou d'un article d'occasion. Pourtant l'article ne génère pas de revenu pour l'exploitation animale...mais son simple port (porter une veste en cuir) normalise cette matière comme normale, acceptable à porter. Même un article en faux cuir végane peut générer cet effet, et a un impact sur la normalisation collective de l'utilisation du cuir dans notre société. Extrèmement faible, oui, certainement, mais un impact malgré tout.
De même, la viande de labo, dans le contexte actuel, a ceci de piégeux qu'elle n'ouvre pas la voie vers un changement de pratique. Combien de mes ami.es m'ont dit "ah moi j'attends un produit qui ressemble assez à de la viande pour m'en passer!" juste après avoir mangé un Beyond Meat....alors que moi, la viande ne fait plus partie des plats que j'envisage même inconsciemment. Les véganes changent pratiquement de routine alimentaire, et je pense que c'est ce changement d'habitude qui est souhaitable et recherché. Malheureusement, la "viande de labo" n'y participe que peu.
C'est un exemple de considérations globales, au niveau sociétal, qui complexifie les expériences de pensée testant les limites ou exceptions du véganisme.