Les animaux au cinéma

Catherine Rivière

Jeune bulbe
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Je ne sais pas si c'est le meilleur endroit pour poster ce sujet. Si vous pensez qu'il aurait mieux sa place dans l'un des autres forums, merci de me l'indiquer, je l'y transférerai.
Voici les questions que je me pose du point de vue vegan, quant à l'utilisation des animaux au cinéma. J'aimerais vos avis à ce sujet, et qu'une réflexion puisse être engagée.

Il ne fait aucun doute à présent pour moi, que je ne regarderai plus de films où des animaux sauvages à l'origine, ont été plus ou moins dressés pour tenir un des rôles principaux, comme dans L'Ours ou Deux frères de JJ Annaud, ou encore l'Odyssée de Pi.

Pour d'autres films, où des animaux domestiques apparaissent plus ou moins ponctuellement, parce-que cela fait partie du contexte (époque et/ou géographie), où se déroule l'action, je ne sais pas quoi penser, ni faire. Si on prend par exemple des films sur le thème des chevaux, comme Cheval de guerre, Danse avec lui, etc, qu'en penser ?
Ou encore des films historiques reconstituant des batailles à cheval ? Ou simplement des films se déroulant à des époques où l'ont se déplaçait beaucoup à cheval ?

Et que penser du pélican utilisé dans Nikostratos le Pélican ?

Autant de questions pour le vegan cinéphile....

Quels sont vos avis sur ces sujets ? Quels sont les films que vous estimez ne plus devoir regarder en tant que vegan et pourquoi ?
 
Je suis cinéphile et vegan.

Et pour répondre à ta dernière question, je dirais "aucun". Ma seule limite serait peut-être de ne pas financer certains films directement au cinéma, un film qui promeut l’exploitation animale par exemple, en particulier tous ces films "à la mode" qui sortent sur le petit élevage local en difficulté, l'agriculteur-éleveur en souffrance, le petit boucher sympa du coin ou la petite ferme bucolique etc. J'habite à la campagne et notre cinéma de campagne est friand de ce type de sorties ("Petit paysan", "au nom de la terre", "roxane", "tendre et saignant"...). J'ai vu certains de ces films. Mais pas au cinéma.

En fait lorsque l'on s'ouvre à la question animale, on se rend compte que les problèmes dans la perception et l'utilisation des animaux dans l'art sont nombreux, banalisés.

En dehors de ces restrictions, je ne limite donc pas ma découverte d’œuvres car très peu finalement sont exemptes d'un moment qui banalise l'exploitation animale ou qui contiennent un repas carné voire qui diffusent de la maltraitance de manière évidente à des fins artistiques... Et ça, je ne le devine pas avant le visionnage. Récemment, j'ai regardé des films de Michael Haneke qui contiennent de la cruauté envers les animaux... Et ce n'est pas factice hélas...
J'essaye de faire abstraction de ces moments sinon je ne vois plus ni ne peut apprécier aucun film malheureusement. On évolue dans un monde, à un moment de l'Histoire et on compose comme on peut avec ce spécisme profond et généralisé. Et c'est parfois lourd à porter. Ce qui ne veut pas dire que l'on cautionne ce qui se passe à l'écran ni qu'on n'oeuvre pas pour changer les choses. A toi de voir où tu déplaces le curseur de ce que tu peux supporter.
 
Merci pour ta réponse, Aurèle. Très intéressante. Entre autres, je n'ai pas voulu regarder Petit Paysan, qui va dans le sens de l'exploitation animale, sous couvert de petits exploitants locaux, moins "néfastes" que les productions de produits carnés à grande échelle. Je trouve ton positionnement intéressant, et cela éclaire un peu ma lanterne, quant à ma conscience de consommatrice de cinéma. A minima, sans pouvoir savoir à l'avance, ce que sera le contenu d'un film, quant à savoir ce qu'il pourra contenir ou pas de non respect de la condition animale, je veux le faire en conscience. C'est à dire, savoir que je viens de regarder un film où certaines scènes n'ont pas respecté pas la condition animale, et la part de caution que j'y apporte quelque part, en l'ayant regardé.

Quant à Haneke, je suis outrée, que des animaux soient réellement tués pour cette scènes. Je pensais cela inconcevable et totalement interdit pas la loi. Je pensais, naïvement que toute scène filmant la mort d'un animal, était truquée, et que l'animal ne mourrait pas réellement lors du tournage de la scène.
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Le sujet de l'exploitation des animaux au cinéma me pose beaucoup de questions. Il est encore trop peu traité à mon sens, par rapport aux animaux utilisés dans des spectacles vivants, comme aux cirques, les courses d'animaux (chiens, chiens de traîneaux, chevaux....), combats d'animaux, magie (utilisation des oiseaux...), parcs aquatiques, spectacles de fauconnerie...

Ce qui change juste avec le cinéma, c'est qu'il y a l'écran qui s'interpose entre le spectateur et la maltraitance de l'animal. Et aussi, le fait, que tout le film ne repose pas sur une performance d'un animal qui n'a rien demandé, et face à laquelle, on ne lui laisse pas le choix.
 
Dernière édition:
Quant à Haneke, je suis outrée, que des animaux soient réellement tués pour cette scènes. Je pensais cela inconcevable et totalement interdit pas la loi. Je pensais, naïvement que toute scène filmant la mort d'un animal, était truquée, et que l'animal ne mourrait pas réellement lors du tournage de la scène.
Je pense que ça dépend des espèces. Certaines sont protégées, d’autres sont chères (plus rentable de faire un trucage), d’autres sont trop « mignonnes ». Et le reste ils s’en foutent. En gros, interdit de tuer un lion ou un chien, mais une taupe ou une abeille c’est ok.
 
Voilà, un des nombreux endroits sur le web, où l'on parle du sujet :

Et sinon, Aurèle, depuis ma prise de conscience, je suis mal à l'aise, quand je vois une scène de cinéma, où les personnages consomment un repas omnivore. Je pense à tous ces animaux morts, juste pour qu'on puisse tourner cette scène.

Evidemment, le dilemme pour le cinéma, dans la société encore majoritairement spéciste, dans laquelle nous vivons, est justement que le cinéma montre la vie réelle, et dans la réalité d'aujourd'hui, on mange des animaux, on monte à cheval, etc

J'espère qu'avec le temps, les animaux seront représentés au cinéma grâce à des images de synthèse. Le cinéma se doit et se devra bien de parler d'époques où le bien être animal n'était pas une preoccupation.
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Très vrai ton commentaire LaFourmie
 
Il y a ce livre sur le sujet :

Pas lu, juste feuilleté, ça avait l'air complet.
 
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