quand on se rend compte à quel point on est en décalage...

janic":2c0s10ad a dit:
A la question sur la teneur du "panier de la ménagère de moins de 50 ans" et hormis ceux qui bouffent n'importe quoi, la réaction vis à vis de la qualité nutritive des aliments de super marchés, c'est: "tant qu'à bouffer de la merde autant l'acheter le moins cher possible" (Oh, les bienfaits d'une publicité matraquage bien faite sur le moins cher). L'éveil de la conscience sur la qualité des aliments est un bon signe pour les futures générations qui reviendront, peut-être, à une dimension plus humaine de l'achat.
J'ai déjà entendu "un poulet est un poulet" ou "un oeuf est un oeuf" et hop on prend le moins cher. On m'a donné voici quelques semaines m'a apporté des oeufs en direct d'un voisin qui a des poules, qu'on me promettaient gros, merveilleux etc. Pour moi ce sont des oeufs normaux vu que lorsque j'en mange ce sont des bio ou des oeufs en direct du poulailler. Évidemment par rapport à l'oeuf lambda du supermarché la différence est de taille et en grosseur et au goût.

Je me demande quel est le pourcentage d'enfants qui sait encore que l'oeuf vient du derrière de la poule :rolleyes:
 
arf!":tzajs570 a dit:
Si tu te bases sur les images de la télé ou des magazines n'oublie pas qu'elles sont maquillées/retouchée.
Je pense que Jezebel se base sur son observation, puisqu'elle est en Chine ;)
 
Kahte":2kcra2cq a dit:
Euh le panier que tu décris ça ressemble à une soirée ^^ Genre entre potes ^^ C'est jamais très crudités / dip ^^
Nous a réussi à convertir aux bébés crudités mes neveux et nièces ^^
J'avais pas pensé à ça mais j'espère que t'as raison et qu'elle s'alimente pas tous les jours comme ça! Mais même pour une soirée... Moi je serais incapable d'avaler de telles choses même une seule fois, je serais malade. D'ailleurs, je sers presque toujours des petites crudités à mes soirées :D
 
lelfe":3i5kajvx a dit:
Kahte":3i5kajvx a dit:
Euh le panier que tu décris ça ressemble à une soirée ^^ Genre entre potes ^^ C'est jamais très crudités / dip ^^
Nous a réussi à convertir aux bébés crudités mes neveux et nièces ^^
J'avais pas pensé à ça mais j'espère que t'as raison et qu'elle s'alimente pas tous les jours comme ça! Mais même pour une soirée... Moi je serais incapable d'avaler de telles choses même une seule fois, je serais malade. D'ailleurs, je sers presque toujours des petites crudités à mes soirées :D
Je suis tout à fait d'accord ^^ Mais j'ai vécu en Cité U, donc ma pauvre tu n'as rien vu en matière de personnes mangeant n'importe quoi ^^
Et l'inverse d'ailleurs, le samedi, j'avais la chance de pouvoir aller au marcher à 150 m de ma cité U, et certain étudiant le faisait aussi ^^
Mais la grande majorité des étudiants c'est pâtes aux pâtes, avec du beurre quand ils sont riches ^^ (quand la bourse tombe ^^)
 
arf!":38jjcqyy a dit:
Apple":38jjcqyy a dit:
arf!":38jjcqyy a dit:
Si tu te bases sur les images de la télé ou des magazines n'oublie pas qu'elles sont maquillées/retouchée.
Je pense que Jezebel se base sur son observation, puisqu'elle est en Chine ;)
Je l'ignorais :oops:
Ca me paraît difficile pour toi de le savoir :) , pas de soucis ^^. Et effectivement, c'est le résultat de mes "observations" (si on peut appeler ça comme ça), Apple a vu juste ^^ (quand je pense qu'une étudiante m'a dit que la cuisine française était beaucoup plus riche que la cuisine chinoise :mmm:, là je me sens aussi en décalage, pour le coup!)
 
Perso je trouves ça plutôt inquiétant, pas pour toi ma tite Jess, mais pour ceux qui reçoivent ces denrées.
On donne à ceux qui souffrent, aux pauvres, de la nourriture malsaine, riche en gras, en sucre, en additifs... ça montre quand même quelques choses sur la société actuelle, et ça donne pas vraiment avoir envie d'en faire partie.
Oui, je trouve ça effrayant de voir que c'est ça que les gens mangent. Après, y a aussi des conserves de légumes par ex., ou des "transformables", mais c'est quand même pas mal de plats cuisinés. Et je trouve ça d'autant plus triste que, selon les bénévoles, les bénéficiaires sont majoritaires des chômeurs, ou familles avec mères au foyer. Donc des gens qui peuvent cuisiner un minimum.

Après, c'est super que ça existe, et la Croix-Rouge n'y est vraiment pour rien quand à la qualité des produits proposés.



Pour ce qui est des courses en supermarchés, je pense que les gens qui voient mon caddie doivent prendre peur aussi, car, comme y a pas mal de produits que j’achète pas en supermarchés, ça fait des caddies bizarres et très déséquilibrés !!!
 
Jezebel":3m7h933v a dit:
(quand je pense qu'une étudiante m'a dit que la cuisine française était beaucoup plus riche que la cuisine chinoise :mmm:, là je me sens aussi en décalage, pour le coup!)
Bah, on va dire que la cuisine française est grasse (donc riche) et la cuisine chinoise très variée (donc riche également) :D
 
Ne pas oubliez que tout le monde n'achète pas ses légumes au supermarché : on peut penser que je mange n'importe comment quand on voit mes courses du supermarché, sauf que je fréquente aussi un magasin bio et que j'ai mon panier de légumes toutes les semaines.
 
C'est quelque chose qui m'a toujours étonnée aussi. Je veux dire, ok, avec ma mère et ma soeur, on a toujours mangé de la viande, mais ma mère prenait des petits paquets de viande. Genre un paquet de saucisse pour nous 3, ou 2 steaks qu'on se partageait à 3... Et à côté de ça, y a des gens qui s'achètent 10 steaks, 6 saucisses, 1 poulet, ... OK, manger de la viande mais autant? oO

Je pense que c'est peut-être aussi l'éducation non? Ma mère a toujours tout cuisiné (même ce qui est gaufre, crêpe, gâteau, frites, ...) alors même les rares fois où on voulait manger de l'industriel, c'était pas possible. Pas du tout le même goût, niveau qualité, zéro, bref, je comprends pas comment les gens peuvent manger ça...

EDIT: Courage Jess! :)
 
Dans ma famille, la viande c'était à la base pour les repas de fêtes et le jour du seigneur (le dimanche en l’occurrence). Car c'était cher et l'élevage industriel n'existait pas encore. Puis la seconde guerre mondial, le manque de tout, la libération et je pense qu'ils ont du se dire, plus jamais ça, donc viande à toutes les sauces et tous les repas. Puis les enfants (nos parents) ont continués à faire comme leurs parents. La chose étant devenue normale. Après on connaît la société de con-sommation actuelle...
 
Nymphy":t5ief054 a dit:
Et à côté de ça, y a des gens qui s'achètent 10 steaks, 6 saucisses, 1 poulet, ... OK, manger de la viande mais autant? oO
Après, tu ne sais pas combien de temps ça leur fait. Peut-être qu'ils remplissent le congélateur une fois par mois. Ma mère fait ça.
 
Les produits qui sont fournis dans les associations d'aide sociale (Banque alimentaire, Croix-Rouge, Restos du Coeur, Secours Catholique) viennent des stocks d'aide européen, des dons de consommateurs et principalement surtout de la "casse" de supermarché (c'est le stade entre le rayon et la récup' des poubelles : dates limites mais toujours consommables, produits abimés, etc).

Les supermarchés récupèrent 60% de la valeur de cette marchandise invendable en crédits d'impôts.

C'est malheureux à dire, mais ces produits sont de la saleté d'un point de vue nutritionnel : au delà du fait qu'ils soient blindés de résidus de pesticides, pauvres en vitamines de base, défraichis (voire un peu pourris), ils sont raffinés et ne nourrissent pas correctement. C'est juste de la "bouffe", à peine mieux que ce que mange les animaux d'élevage.

Sucre blanc, farine blanche, semoule blanche, riz blanc, biscuits sucrés et salés, lait 1/2 écrêmé, laits maternels, sodas, conserves, pain blanc, viennoiseries avec 45 ingrédients et additifs, poissons et mammifères issus d'élevages ultra-intensifs, café, thé, fruits et légumes hors-saison, oeufs 3FR, etc.

Un directeur de Banque Alimentaire dont je ne citerai pas le nom m'a chuchotté un jour (au retour d'une tournée de ramassage à Carrefour) : "Si on m'enfermait dans l'entrepôt, je crois que je préférerais mourir de faim".

En tant que bénévoles, nous avions une formation sur la qualité nutritionnel des aliments. Clairement nous donnions de la merde à manger aux pauvres gens. Ces populations étant très souvent affaiblis par des problèmes personnels (alcoolisme, tabagisme, violences conjugales, travail épuisant, dépression, etc), j'avais honte de leur donner en plus de la nourriture d'aussi mauvaise qualité.

Aujourd'hui, c'est ma hantise de me retrouver à aller chercher à manger là-bas.
Je passe presque 160 € par mois dans la nourriture, sur mes 500 € de revenus (en moyenne).

"La nourriture est la première médecine."
 
D'un autre côté, si ce genre de produit est courant dans les invendus de supermarchés, c'est qu'ils sont abondamment présents (et donc achetés) dans les rayons des-dits supermarchés ! Le jour où le consommateur lambda voudra majoritairement du sain et du bio dans les supermarchés, il y aura majoritairement du sain et du bio (mais un peu défraîchi) dans les invendus et les banques alimentaires.
Pour changer ça, faudrait une prise de conscience massive des consommateurs.
 
Mais on retrouve toujours le problème du prix.
Pourquoi la farine de blé complète, les pâtes ou riz complets sont plus chers que leurs homologues blancs alors qu'ils ont justement besoin de moins de "traitements" ?

Pour avoir de la farine blanche, il faut retirer l'écorce contrairement au complet.

Les industriels mettent en avant l'aspect "santé" des aliments complets et donc se gavent sur les marges alors que ces aliments non pas besoin d'être transformés...


Pour en revenir sur le post de Balika : malheureusement les personnes dans le besoin se soucient peu de savoir si l'aliment offert est sain surtout quand tu ne peux pas donner à bouffer à tes enfants.
De plus, pour la conservation, c'est plus simple de recueillir des boites de conserve même si c'est moins intéressant niveau nutritionnel.
Alors je suis d'accord avec toi, ce serait mieux si les aliments étaient meilleurs.
 
Le fait que les aliments complets (bruts) soit plus chers que les aliments raffinés (y compris dans les magasins bio), ça me dépasse complétement. Pourquoi cette différence, puisqu'elle demande moins de travail ? C'est comme si on te vendait de la purée de carotte à 2 € le kilo et des carottes entières, pas lavées, à 5 €. WTF ?

Concernant les produits de supermarché, ce qui est tragique c'est que les bénéficiaires de l'aide alimentaire sont souvent demandeurs de ces produits, ils n'ont pas forcément une réflexion poussée sur la nutrition, le capitalisme, l'industrie agro-alimentaire, etc : ils/elles veulent manger des pâtes ou du couscous, des plats préparés, du lait, de la viande, du Coca et du Nutella, des trucs faciles à avaler, bourratifs, qui n'ont pas besoin de beaucoup de préparation. On retrouve parfois des légumes à la poubelle après les distributions, certain(e)s ne savent/veulent/peuvent pas les cuisiner. Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?

Pour modifier la qualité de la nourriture et faire en sorte que toute la population mange sainement, je pense qu'il n'y a qu'une catégorie de personnes qui puisse modifier la donne : les classes moyennes. C'est cette classe qui tire la consommation, c'est elle qui a les moyens financiers de manger bio et donc la responsabilité d'orienter le marché alimentaire par ses achats. Après, je ne prétends pas qu'il faudrait faire de "l'ingénierie sociale éthique". Après tout, si les gens veulent bouffer de la merde ...

Le seul souci, c'est malheureux à dire, c'est que l'agriculture intensive coûte TRES chère à la production, en dépollution (eaux et sols) mais aussi pour soigner les gens malades. Et tout le monde paye pour financer la PAC, le traitement de l'eau, la SECU, etc.

Sur les étiquettes, le coût direct peut sembler faible (œufs à 0,09 € pièce chez Leader Price, poulet à 2 € chez Lidl, pommes à 2€/kg chez Leclerc, pommes de terre à 1€/kg chez Carrefour) mais il faut voir la quantité de poisons (et de souffrances pour les produits issus d'animaux) que cette bouffe contient. Et tout ça a un coût externe et/ou futur, "invisible".
 
Je suis d'accord avec toi Balika sur le principe, mais quand on a peu de moyens, on achète au moins cher. Et on s'en fout de la qualité. Quand j'avais 1 euro par jour pour manger, mes animaux et moi, ben entre 1 kg de carottes bio à 4 euros ou des carottes dégueu à 0.50 euros chez Lidl, le choix était vite fait. C'était plus la quantité que la qualité qui m'importait.
Quand au fait de ne pas cuisiner, ce n'était ni de la fainéantise ni le fait de ne pas savoir, mais entre mon paquet de nouilles chinoises à 20 centimes prêt en 2 minutes de chauffage de bouilloire ou une soupe maison de légumes frais à 30 minutes de cuisson gaz, ben les économies me poussaient vers 2 minutes d'électricité moins chères.
 
C'est vrai, quand on n'a pas de tunes pour manger, c'est terrible.
Il y a des forums "grand public" où on voit des personnes (parents isolés, chômeurs, étudiants, travailleurs précaires, etc) qui n'ont que 30-40 €/mois pour vivre. On achète quoi avec ça ? Il s'agit donc d'arbitrer, de faire des économies de bouts de chandelle pour varier autant que possible, trouver de l'énergie pas chère, etc. C'est dramatique. Aux Etats-Unis, 1 américain sur 6 dépend de l'aide alimentaire d'Etat.

Et c'est d'autant plus grave que certaines personnes ont par ailleurs des addictions parfois sévères et dépensent en parallèle plusieurs centaines d'euros dans la cigarette, l'alcool au bar, les jeux à gratter, etc.

Peut-être qu'on en viendra à la diffusion de "Green Soylent" (Soleil Vert), produit énergétique économique "censé" être à base de soja et de lentille. Qui sait ? ;)
 
Je comprends tout à fait le raisonnement dans l'absolu, mais y a tellement de paramètres qui rendent en ligne de compte dans l'accès à une alimentation saine. Et le premier, le plus problématique, c'est effectivement l'aspect financier, et franchement parfois on a vraiment pas le choix. A l'époque où j'ai ouvert ce post, j'étais malheureusement obligée de passer par l'aide alimentaire, mais même avant ça (et après aussi d’ailleurs), il y a eu des périodes où j'étais obligée de me fournir dans le type de magasins cités, et de manger ce que je pouvais y trouver, parce que pas de sous pour faire mieux.
Et franchement, plus j'avance dans la vie, plus je me rends compte que oui, je pourrais sans doute faire des choses pour avoir un meilleur niveau de vie, travailler plus, accepter des boulots dits "alimentaires" justement, mais qu'en fait non, je ne suis absolument pas prête à le faire.
Si c'est pour survivre, oui, je le fais, je l'ai déjà fait. Mais si c'est juste pour améliorer mon niveau de vie, tant pis. Tant que j'arrive à avoir un toit correct sur la tête, à payer mes factures, à m'habiller et à me nourrir, ça me suffit. Et à choisir entre accepter un boulot qui ne me plait pas pour pouvoir avoir une meilleure nourriture/plus de loisirs/etc., ou me contenter de moins, mon choix est fait en fait. Parce que oui, la nourriture conditionne notre état de santé, et à moyen terme de la nourriture de merde c'est des soucis de santé. Mais en fait, faire un boulot qui ne me plait pas conditionne tout autant ma santé, et à terme beaucoup plus court en fait. Alors, oui, dans l'idéal, j'aimerais pouvoir avoir une alimentation plus saine, mais à choisir entre une dépression maintenant à cause du boulot (et des problèmes de santé en même temps parce que je somatise un max.), ou des problèmes de santé dans quelques années, tant pis, je verrai dans quelques années. Mais voilà, j'ai décidé de refuser de céder au mode de pensée actuel qui consiste à dire qu'il faut accepter de devenir un esclave du monde du travail pour pouvoir avoir une meilleure vie à côté, parce que pour moi devenir une esclave me rend incapable d'apprécier ma vie à côté.
 
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