La définition du véganisme telle que donnée par wikipédia est juste mais un petit peu réductrice. Et si depuis longtemps on cite parmis les fondations la citation de Bentham "peuvent-ils souffrir", elle me semble de plus en plus insuffisante (ou simplement devenue récupérée par les exploiteurs aujourd'hui) : les welfaristes (et surement certains néo) luttent contre les souffrances animales (ou font de l'éthical washing, au choix), mais ne remettent pas en question le caractère subordonné, soumis et moribond des rapports humains/animaux non humains.
C'est pourquoi il faut affiner la définition pour coller au mieux et sans équivoque aux souhaits des abolitionnistes. Eviter toute souffrance, et mort non nécessaire, et aujourd'hui et maintenant, en occident, il n'y a aucune nécessité à tuer un animal d'élevage autre que l'appât du gain pour les firmes et le gout de la viande en bouche pour les consommateurs. Ce que j'ai tendance dans la discussion à résumer d'une façon équivalente à la présentation de Brigitte Gothière sur le plateau débat du Théma d'Arte sur la viande : "qu'on leur foute la paix".
Et là où bien des détracteurs nous taxent de sensiblerie, d'émotion, d'hystérie (qui était hystérique à Rodilhan et Rion des Landes ?) et je ne sais quoi (alors que s'accrocher à la bidoche c'est parfaitement sensé hein), le discours végane devient de plus en plus posé, rationnel d'une certaine façon, raisonné, scientifique, philosophique, psychologique et sociologique et historique.
Et nous appelons effedctivement à une réappropriation de l'empathie, et de la coopération, ainsi que l'appel à l'aide aux démunis. Chose tout à fait opposée aux valeurs occidentales habituelles de froideurs, de calcul, de rationalité individualiste, d'égoisme et d'élitisme agressif, en particulier envers les plus exposés (suffit de voir les récents débats publics sur "les étrangers" de paille qui changent comme la mode, aujourd'hui ce sont les Roms)