Qui est childfree ? ou No kid

Picatau

Fait crier les carottes
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La question est dans le titre. Si tel est votre cas, comme c'est mon cas car j'ai choisi de ne pas commettre d'enfants au monde, pourriez-vous éventuellement expliquer votre point de vue ?

On trouvera quelques-unes de mes motivations par là : http://philippe.annaba.free.fr/lantipro ... nisme.html

Un extrait : " Nous sommes des machines destinées à assurer la survie des gènes, des robots programmés de façon aveugle pour transporter et préserver les molécules égoïstes appelées gènes ". Richard Dawkins

Et comme dirait le Prisonnier : "Je ne suis pas un numéro [une machine], je suis un homme libre" (enfin, autant qu'on puisse l'être...)

Sinon, j'ai trouvé une mini BD très très amusante !

http://asset.rue89.com/files/2404_fluid ... n_big0.jpg
 
Moi je le suis, mais de façon très égoïste, pour les raisons suivantes :
— pas d'affinité particulière avec les enfants ;
— les enfants, ça te bouffe tout ton temps (ou presque) ;
— les enfants, ça te bouffe une bonne partie de ton argent, et pendant des années ! ;
— les enfants, c'est une perte de liberté quasi-totale vu la responsabilité qu'on a à les rendre autonomes.

En plus, on est bien trop nombreux sur terre, donc ça m'arrange de ne pas continuer à perpétuer cette espèce dégénérative qu'est l'espèce humaine.
 
Moi aussi, à la base, c'est surtout égoistement que je n'ai pas envie d'être enceinte. Je trouve ça moche, contraignant, handicapant, nausées,.... Ni de souffrir à l'accouchement Ni de m'occuper d'un bébé (ça pleure, ça chie, c'est pas autonome,....) Ni d'en être responsable pendant une éternité. Ni de m'inquiéter de ce qu'il devient, ce qu'il peut lui arriver.....
Bref, pourquoi en faire ? Surtout que la planète est surpeuplée donc j'ai aucun remord à ne pas y contribuer :D
 
Je suis child-free, mais je n'ai aucun mérite puisque je suis également love-free.

Sinon :
- L'espèce humaine cause un gros problème d'explosion démographique (récente et exponentielle) qu'elle n'arrive même pas elle-même à gérer, qui ne va pas en s'arrangeant et qui menace l'avenir de l'ensemble des individus (sans même avoir besoin de parler des autres espèces). Donc c'est pas forcément utile d'en rajouter.
- Procréer, c'est créer un besoin. Adopter, c'est répondre à un besoin. Deux concepts totalement opposés. On procrée par mimétisme social ou par égoïsme. (Je sais, c'est accusateur de dire ça, c'est méchant. Notez qu'on vit aussi par égoïsme.). Tandis qu'on peut adopter aussi par altruisme.
- Procréer, c'est jouer à Frankenstein. On a une prédisposition biologique à causer un truc totalement aléatoire et incompréhensible, qu'on ne contrôle absolument pas, qui va entraîner des conséquences infinies qu'on est incapable d'évaluer... et juste par curiosité, on se dit :"Oh, allez, faisons-le.". Et ensuite, on a le culot de dire "J'ai des enfants.", "J'ai fait des enfants."... alors que rien de rien de rien n'est ni notre propriété, ni sous-contrôle de notre volonté, justement. C'est pour moi impensable de prendre le risque de mettre au monde un individu qui soit peut-être psychopathe, peut-être gravement néfaste pour les autres êtres sensibles de cette planète, ou peut-être simplement malheureux de vivre. Et obligatoirement névrosé. Et cela juste pour mon "plaisir de me reproduire", la fierté d'avoir apposé mon nom sur un autre humain...


De manière plus personnelle :
- Je n'imagine pas infliger la grossesse et l'accouchement à une femme que j'aimerais. Toutes ces contraintes, ces souffrances, ces déformations profondes de son corps... Je trouve ça affreux. J'aurais trop peur et je me sentirais trop mal pour elle.
- Même l'adoption, j'en serais incapable. J'en déjà du mal à envisager d'avoir relation sociale/une collocation avec un animal non humain ou une compagne. Ou même d'assumer ma propre vie. Si j'adoptais un enfant, j'en ferais obligatoirement un psychopathe, un dépressif ou quelque chose de franchement terrible. S'il survit. Mais je pense que les services sociaux m'en retireraient la garde assez vite de toute façon. En fait, je crois que je n'aurais même pas l'agrément avant l'adoption. Donc la question est vite réglée.

Ca ne m'empêche pas d'aimer les bébés et les enfants des autres en règle générale, sans en avoir la responsabilité. Ils sont rigolos et la communication avec eux est beaucoup plus simple. Et souvent, ils m'aiment bien.

(Edit quand même : Je suis parfaitement conscient de tout ce que ça peut apporter d'avoir des enfants. Et de la dépression que ça peut causer, du sacrifice que ça peut représenter de ne pas en avoir.
Et je ne suis pas parentophobe, j'ai de très bons amis parents. Mon frère est parent. Même mes parents sont parents.)
 
Merci de vos réponses.

Excellente synthèse Pers0nne, je te suis à 100% et te comprends ô combien.
 
J'adore cette BD, d'ailleurs moi aussi je fête l'arrivée de mes règles tous les mois. :D Surtout qu'elles aiment bien me faire des petites frayeurs de temps en temps.
 
Je n'ai pas d'enfant pour plein de raisons.

Tout d'abord, des raisons personnelles :
- Les enfants, je les aime bien de loin et chez les autres, mais pas à la maison.
- Je peux comprendre que certaines personnes s'éclatent avec des gosses, mais moi, franchement, je me fais monumentalement chier (j'ai fait suffisamment de baby-sitting pour m'en rendre compte). Ma mère m'a toujours dit que les enfants devenaient intéressants quand on pouvait parler philo avec eux, et pour une fois je suis entièrement d'accord avec elle !
- Les enfants, ça coûte énormément de temps, d'énergie et d'argent. Or, je préfère garder les 2 premiers pour moi, et je n'ai pas d'argent (et même si j'en avais, je le garderais aussi pour moi ! Non mais !).
- J'estime ne pas avoir la stabilité financière, quotidienne et surtout émotionnelle pour m'occuper correctement d'enfants. Quand on a déjà du mal à s'occuper de soi correctement, les enfants, c'est pas une bonne idée.
- Les enfants, c'est un tue-l'amour, et j'ai choisi de privilégier mon couple ^^
- La simple idée d'être enceinte me donne envie de vomir. Et non, ce n'est pas une façon de parler, mais un vrai ressenti. Autant je trouve que certaines femmes sont très belles enceintes car épanouies, autant l'idée de l'être moi, ça me répugne au plus haut point. Et d'ailleurs, ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas...
- Je ne supporte déjà pas la condescendence des gens lorsque j'ai une entorse, alors je n'imagine même pas ce que ça donnerait enceinte...
- Je ne supporte pas non plus d'être "diminuée" par une simple grippe, alors idem.
- Je n'ai pas envie de passer 9 mois à entendre les gens demander des nouvelles du bébé, et jamais de la mère...


Ensuite, des raisons plus générales :
- Il y a déjà bien trop d'êtres humains sur Terre, je ne me vois pas en rajouter encore d'autres.
- Je ne pense vraiment pas que ce soit un cadeau de mettre au monde des enfants dans un monde de plus en plus pollué, guetté par les épidémies, les famines, le manque de ressources en tout genre, etc.
- Je pense que la Terre se porterait bien mieux sans êtres humains, alors même si j'espère pouvoir transmettre les valeurs nécessaires à limiter notre impact sur cette planète, ils resteraient quand même un poids supplémentaire.
- Je vis dans un monde dans lequel je ne me reconnais pas, ne me sens pas à ma place. Alors difficile d'imaginer faire subir ça à quelqu'un d'autre.


Edit. : J'adore la BD aussi, je me reconnais totalement dedans !
 
jess":21ucx2h6 a dit:
- Je peux comprendre que certaines personnes s'éclatent avec des gosses, mais moi, franchement, je me fais monumentalement chier (j'ai fait suffisamment de baby-sitting pour m'en rendre compte). Ma mère m'a toujours dit que les enfants devenaient intéressants quand on pouvait parler philo avec eux, et pour une fois je suis entièrement d'accord avec elle !
C'est marrant, c'est ce que je ressentais il y a quelques années (sans avoir jamais fait de baby-sitting par contre), et c'est justement ça qui m'a convaincue d'en avoir. Je dois avoir l'esprit tordu :whistle:
 
Je n'ai personnellement rien contre les enfants mais par contre je n'ai aucune affinité avec eux à certains âges, c'est notamment le cas avec les nourrissons et enfants en bas-âge (jusqu'à 4 ans on va dire) face auxquels je suis complètement dépourvu, je ne sais pas quoi faire face à ces "machins", le pire étant quand on me refile un bébé entre les bras (au secours ! mais je ne leur souhaite absolument aucun mal bien entendu) et je dois avouer avoir du mal avec certains ados aussi, car en fait, j'avais déjà le plus grand mal avec mes pairs lorsque j'étais moi-même ado, ne me trouvant aucune similitude avec eux mais attention, parfois, certains, moins stéréotypés, me surprennent agréablement, miracle.
Sinon, j'apprécie de jouer avec les enfants dans les âges de 5 à 12 ans on va dire et les enfants me le rendent bien, ils m'apprécient beaucoup en général.
 
Idéologiquement je ne souhaite n'engendrer aucune vie, mais il y a eu des périodes où j'avais envie d'avoir de la descendance, mais ça serait mal de suivre cette envie pour imposer la vie comme ça.

Comme beaucoup d'ente vous, je ne veux pas surpeupler encore plus le monde. Je ne veux pas non plus être dépendantx d'un être vivant ni lx rendre dépendantx (même raison pour laquelle je n'ai pas d'animaux de compagnie).

J'ai eu aussi beaucoup de mal avec les autres enfants quand j'en étais unx, donc je ne veux pas faire subir ça, surtout que vu mon mode de vie marginal, ça l'aiderait pas avec ses camarades.

Je préfère hypnotiser celleux qui sont déjà né-e-s ( fuis les supermarchés, mange des graines!!!!). Euh je veux dire discuter et débattre avec celleux qui sont intéressé-e-s par les débats et autres sujets de remise en cause de notre monde.
 
En lisant vos raisons je me rend compte que je n'ai jamais demandé à ma soeur pourquoi elle était child-free. Elle m'a toujours dit "je ne veux pas me me marier, je ne veux pas d'enfants" (depuis ses 15 ans environ), pour moi c'est comme si elle me disait qu'elle ne voudrait jamais faire de peinture. Son choix quoi, j'ai juste à répondre "bah ok c'est cool".

Comment réagissent vos entourages du coup ?

Mes parents mettent beaucoup de pression sur ma soeur, ils n'arrêtent pas de lui répéter qu'elle est "faite pour être mère" à cause de...La largeur de ses hanches (oserais-je un LOL ?) :facepalm: et de son instinct maternel inné (re-LOL ?). Mais il semble que ma mère confonde un peu instinct maternel -qui n'existe que dans les images de ce cher Épinal on est d'accord- et connaissance des soins à apporter aux enfants. Ils la saoule aussi avec les "tu changera d'avis" et à côté de ça ils la bassinent avec "tu te trouvera un bon mari"...Rhoo non mais là faut que je reporte le contexte tellement c'est WTF. En gros, elle ne veut pas se marier, elle veut devenir infirmière donc ce qu'on lui ressort toujours c'est "bon ça va, tu vas faire tes études pour te trouver un beau médecin et LÀ tu verra que tu aura envie de faire des enfants. Ok, infirmière, médecin, bobonne qui quitte tout pour se coltiner des gosses, tout ça, vous reprendez bien une part de sexisme ? Et du coup elle à décidé de devenir médecin :p

Oui je sais je fais un peu de HS, mais ça m'énerve tellement pour elle (et elle aussi ça l'énerve je vous rassure) que je cherche des arguments pour la soutenir.
 
Je ne veux pas d'enfants, mais je ne cherche pas à le rationaliser comme un choix. Ne pas avoir d'enfant, c'est mon état "normal" depuis la naissance. Je suis bien comme ça et l'envie n'est jamais venue et je ne vois pas ce que je ferais d'un enfant ni qu'iel ferait de moi. J'ai maintenant 36 ans, je suppose que l'envie ne viendra jamais.
C'est faire des enfants qui est un choix je trouve même si plein de gens en font par mimétisme, sans trop se poser la question.

Niveau entourage, c'est très lourd ouais, je confirme. Je ne sais pas quel âge à ta soeur, mais je trouve que la barre des 28-33 ans est la plus délicate à passer. Avant, on te dit "bah ça viendra, t'as pas encore rencontré le bon" et après on te regarde avec un petit regard désolé pour toi. Pendant, on est inquisiteur.... lourd quoi.
 
moi non plus je ne veux pas d'enfants et j'en ai jamais voulu! Petite je ne jouais pas à la "maman", je ne voulais pas de poupons ou autre...en plus je suis la dernière de ma famille (et de loin) alors je ne suis pas habituée à la présence des enfants, jme sens un peu con quand on me met un bébé dans les bras et j'ai d'ailleurs refusé longtemps d'en prendre...J'ai beaucoup de neveux avec qui je m'entends super bien (j'ai autant d'écart avec eux qu'avec mes frères et soeurs) et je trouve que ça a que des avantages (vs avoir des enfants)

Finalement je savais pas trop pourquoi mais ca a toujours été comme ça et en devenant végé, j'ai lu des témoignages de personnes qui n'en voulaient pas et avaient de bons arguments ^^ (que je rejoins totalement maintenant!). quand on me demande pourquoi j'en veux pas, je commence par dire que j'y ai réfléchi et que c'est pas une obligation...

pareil l'entourage est un peu insistant avec les "ca va changer", "t'es encore jeune" (bah j'ai 26ans quand même j'arrive à prendre une décision réfléchie merci), à un moment je leur ai répondu sèchement, depuis ca va un peu mieux (ils en parlent entre eux mais pas devant moi ...)

et j'ai bcp de chance d'être avec un chéri qui partage ce choix, on est bien en couple pourquoi ajouter une personne à l'équation?

ravie de voir que je suis pas la seule en tous cas! :kiss:
 
J'aime beaucoup vos réponses, elles sont touchantes et je m'y reconnais.

J'ajouterais aux raisons "égoïstes" de Cépafo que j'ai toujours jugé le monde dans lequel nous vivons déplorable (même petit, je crois, avec une vision qui a bien sûr changé). Ce n'est pas un jugement condescendant. L'espèce à laquelle j'appartiens et son organisation sont nullissimes. Je me vois mal jeter un être dans ce monde alors que nous échouons à éradiquer la violence et la domination (envers nous-mêmes, et les animaux non-humains). Il y a l'art et l'humour pour échapper à cette violence. L'amour aussi, mais pas l'amour filial.

Mon entourage familial me laisse tranquille. "Mon destin m'appartient". C'est plus facile pour un homme. Etant hétéro, et m'approchant doucement de la quarantaine, ça commence à devenir difficile de partager la même position avec une femme du même âge que moi. Il faut utiliser des stratégies. Si je "fais" des enfants un jour, c'est parce que je serais amoureux d'une femme qui est sûre d'en vouloir.
 
Anonymous a dit:
Je ne veux pas d'enfants, mais je ne cherche pas à le rationaliser comme un choix. Ne pas avoir d'enfant, c'est mon état "normal" depuis la naissance. Je suis bien comme ça et l'envie n'est jamais venue et je ne vois pas ce que je ferais d'un enfant ni qu'iel ferait de moi. J'ai maintenant 36 ans, je suppose que l'envie ne viendra jamais.
C'est faire des enfants qui est un choix je trouve même si plein de gens en font par mimétisme, sans trop se poser la question.

Niveau entourage, c'est très lourd ouais, je confirme. Je ne sais pas quel âge à ta soeur, mais je trouve que la barre des 28-33 ans est la plus délicate à passer. Avant, on te dit "bah ça viendra, t'as pas encore rencontré le bon" et après on te regarde avec un petit regard désolé pour toi. Pendant, on est inquisiteur.... lourd quoi.

Je partage l'avis de Anonymous.

Ne pas en avoir envie est pour moi une raison suffisamment suffisante pour ne pas en vouloir. Vouloir à tout prix trouver une justification rationnelle reviendrait selon moi à prouver l'aspect naturel et universel de l'instinct maternel.

Or, je considère cet instinct comme une construction sociale plutôt qu'un phénomène biologique.

Soit dit en passant, face à la pression de mes proches que je commence à ressentir passée mes trente ans, je préfère évoquer des raisons économiques pour avoir la paix. Mais quelque part, je me dis que cette lâcheté n'est pas une bonne chose : d'une, je me misérabilise aux yeux des autres, et je déteste ça, et de deux, je confirme à l'insu de mon plein gré ce présumé instinct.

Quand je sortais l'argument du "j'ai le temps", on me sortait souvent que non, avec son bla bla qui sous-entend que malgré les progrès médicaux mon corps ne m'appartient pas tant que ça, et ça m'agace !

Bref, il était plus facile d'afficher mon refus du mariage, aujourd'hui accepté....

Par rapport à la bd, non pas que je sabre le champagne chaque mois, je déteste avoir les règles. Ceci dit, j'ai toujours choisi une contraception qui ne les efface pas pour cette raison toute simple : l'aménorhée est le premier symptôme de la présence d'un indésirable, et j'y tiens à cette information. Si dieu existait, il aurait pu choisir autre chose, cet enfoiré ! :tongue:
 
(HS : Dans la BD, les toilettes n'ont pas de porte...)

J'ajoute que c'est bien d'énoncer la réflexion selon laquelle le choix par défaut devrait être de ne pas avoir d'enfant, puisque c'est l'état initial duquel on part. Au lieu de laisser la pression sociale nous faire croire que le choix par défaut est d'avoir des enfants.

Mais je pense quand même qu'il est plus intéressant de considérer que le choix se fait dans les deux cas. (Ce qui n'implique aucunement une notion d'instinct ou d'état naturel.). S'il y a une option : "faire" ou "ne pas faire", les deux sont des choix. Et donc les deux options méritent une évaluation honnête : Ce que ça m'apporte, ce que ça apporte au monde, ce que ça m'enlève, ce que ça enlève au monde. Dans un sens comme dans l'autre. (Si je gagne au loto, je ne vais pas refuser le cadeau sous prétexte que le choix par défaut est de poursuivre ma vie avec la situation actuelle. Je vais évaluer ce que je peux faire de cette nouvelle option, ce que ça apporterait ou ce que ça enlèverait.)

Refuser par principe d'évaluer les pour et les contre, ça reviendrait à dire qu'on a postulé sans aucune preuve que les deux options se valent. Alors qu'on ne peut conclure que les deux options se valent que si on a pris le temps de les analyser.

En fait, ce qui me fait dire ça, c'est surtout parce que c'est aussi la justification des carnistes : "J'ai mangé de la viande depuis tout petit, j'ai l'option d'arrêter, mais pourquoi j'arrêterais puisque mon état par défaut est de poursuivre comme j'ai toujours fait ?" => "Pourquoi tu es végétarien ? Je suis curieux, j'aimerais comprendre..."
Or il faut arrêter parce que les deux options sont disponibles, donc les deux sont des choix (à partir du moment où on les conscientise en tant que choix), et qu'après évaluation honnête et informée, l'un des choix apparaît comme plus néfaste que l'autre.
 
Le non-désir d'enfant est effectivement ma première raison, mais toutes les raisons invoquées par d'autres plus haut sont importantes aussi et me font dire que si un jour le désir d'enfant se fait sentir, je ferai une croix dessus.
 
Brigande":3dplmlbx a dit:
Fabicha":3dplmlbx a dit:
Je ne veux pas d'enfants, mais je ne cherche pas à le rationaliser comme un choix. Ne pas avoir d'enfant, c'est mon état "normal" depuis la naissance. Je suis bien comme ça et l'envie n'est jamais venue et je ne vois pas ce que je ferais d'un enfant ni qu'iel ferait de moi. J'ai maintenant 36 ans, je suppose que l'envie ne viendra jamais.
C'est faire des enfants qui est un choix je trouve même si plein de gens en font par mimétisme, sans trop se poser la question.

Niveau entourage, c'est très lourd ouais, je confirme. Je ne sais pas quel âge à ta soeur, mais je trouve que la barre des 28-33 ans est la plus délicate à passer. Avant, on te dit "bah ça viendra, t'as pas encore rencontré le bon" et après on te regarde avec un petit regard désolé pour toi. Pendant, on est inquisiteur.... lourd quoi.

Je partage l'avis de Fabicha.

Ne pas en avoir envie est pour moi une raison suffisamment suffisante pour ne pas en vouloir. Vouloir à tout prix trouver une justification rationnelle reviendrait selon moi à prouver l'aspect naturel et universel de l'instinct maternel.

Or, je considère cet instinct comme une construction sociale plutôt qu'un phénomène biologique.

Soit dit en passant, face à la pression de mes proches que je commence à ressentir passée mes trente ans, je préfère évoquer des raisons économiques pour avoir la paix. Mais quelque part, je me dis que cette lâcheté n'est pas une bonne chose : d'une, je me misérabilise aux yeux des autres, et je déteste ça, et de deux, je confirme à l'insu de mon plein gré ce présumé instinct.

Quand je sortais l'argument du "j'ai le temps", on me sortait souvent que non, avec son bla bla qui sous-entend que malgré les progrès médicaux mon corps ne m'appartient pas tant que ça, et ça m'agace !

Bref, il était plus facile d'afficher mon refus du mariage, aujourd'hui accepté....

Par rapport à la bd, non pas que je sabre le champagne chaque mois, je déteste avoir les règles. Ceci dit, j'ai toujours choisi une contraception qui ne les efface pas pour cette raison toute simple : l'aménorhée est le premier symptôme de la présence d'un indésirable, et j'y tiens à cette information. Si dieu existait, il aurait pu choisir autre chose, cet enfoiré ! :tongue:

Non, franchement, dans la société dans laquelle on vit, c'est réellement un choix de ne pas commettre d'enfants (je tiens beaucoup à cette expression, comme commettre un crime). Si certains n'ont absolument aucun désir d'enfant, hé bien soit, no souci, mais le plus méritant, c'est à mon sens justement de refuser en toute conscience d'avoir des enfants alors que la société y incline largement et pour cela il y a mille raisons on ne peut plus valables largement énumérées et à juste titre, notamment dans le lien cynique que j'ai donné en premier lieu.
Tiens, ça me fait penser à la viande aussi, c'est autrement plus méritant de refuser de manger de la viande lorsqu'on aime et/ou qu'on a aimé ça. Ça n'invalide pas pour autant le végétarisme de ceux qui n'ont aucun goût pour la viande.
Et puis, quitte à vous choquer, je reste persuadé que les gênes égoïstes incitent largement à la re-production d'eux-mêmes, à la reproduction de soi, ce qui me dégoûte au plus haut point. L'être humain est fondamentalement égoïste, ses gênes le programment comme une machine, beurk. Si vous y échappez tant mieux mais attention à ne pas se leurrer, c'est tellement vite fait.
 
Tu pourrais m'expliquer l'expression "comettre" dans le sens où tu l'entend ? :)

Quand tu dis que ça te dégoûte, (je suppose que tu parles des gènes et non de "la gêne"^^), en fait c'est la biologie de l'animal qui te répugne ? L'instinct primaire de survie qui pousse à se reproduire ?

Je dis ça par rapport au fait que sans les moyens de contraception dont nous avons le luxe de jouir, on ne pourrait pas se permettre cette avancée de réflexion. Faut pas du tout le prendre comme un "tic tac ton horloge sonne", non hein, surtout pas^^ Quand je parle d'instinc primaire, je fais référence à tout le complexe hormonal qui joue à diverses étapes de la vie pour pousser les partenaires les uns vers les autres et leur donner envie de s'accoupler.
 
erulelya":341hg1mh a dit:
Je dis ça par rapport au fait que sans les moyens de contraception dont nous avons le luxe de jouir, on ne pourrait pas se permettre cette avancée de réflexion. Faut pas du tout le prendre comme un "tic tac ton horloge sonne", non hein, surtout pas^^ Quand je parle d'instinc primaire, je fais référence à tout le complexe hormonal qui joue à diverses étapes de la vie pour pousser les partenaires les uns vers les autres et leur donner envie de s'accoupler.

Peut-être que j'me trompe (tu m'dira) mais j'ai comme l'impression d'un petit amalgame sexualité = reproduction.
 
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