Qui est childfree ? ou No kid

D'accord, mais le patriarcat est une donné objective. Ton ressenti pour l'humanité est subjective.
Je ne vois pas pourquoi opposer les deux et je ne vois pas le rapport en fait.
Bref, prends soin de toi :kiss:
 
Fabicha":2vf5ldlg a dit:
Je ne vois pas pourquoi opposer les deux et je ne vois pas le rapport en fait.
De mon point de vue, la 1ère étape est de passer les choses au scanner du sexisme, ce qui permet ensuite de voir ce qu'il reste d'inhérent à la condition humaine... (commun aux hommes et aux femmes).

Les influences sociales sont nombreuses pour pousser à faire des enfants, que ce soit les femmes sans enfants qui sont mal vues et se prennent leur lot de remarques "childfreephobes" (tu changeras d'avis, tu le regrettras plus tard, c'est que tu n'as pas encore rencontré le bon...), ou les occidentaux dont on flatte l'égo à leur donner envie d'un "mini-moi" à combler grâce à la société de consommation... (je ne sais pas comment ça ce passe en orient, en Amérique du Sud, en Afrique...).

Est-ce que les hommes se prennent autant de remarques childfreephobes ? (s'ils sont célibataires, je pense pas)

A quelles remarques vous avez les droit, les gars ?
 
snoopyne":3geyw9jb a dit:
Est-ce que les hommes se prennent autant de remarques childfreephobes ? (s'ils sont célibataires, je pense pas)

A quelles remarques vous avez les droit, les gars ?

Pour l'instant, absolument aucune même quand je dis que je veux pas d'enfant. Peut-être un peu d'étonnement parfois, et encore. Après, j'en parle pas souvent non plus et j'étais encore en train de faire mes études y'a pas si longtemps que ça. Et puis, j'ai pas 30 ans ! :D

On verra si ça change dans les années qui viennent.
 
Nicollas":2p6n4mgz a dit:
Quel mépris et quel orgueil ...

Oui, tu dois avoir raison Nicollas, c'est que je me dis des fois. Je n'ai en effet pas beaucoup de considération pour l'espèce humaine, juste pour les gens.

Fabicha":2p6n4mgz a dit:
D'accord, mais le patriarcat est une donné objective. Ton ressenti pour l'humanité est subjective.
Je ne vois pas pourquoi opposer les deux et je ne vois pas le rapport en fait.
Bref, prends soin de toi :kiss:

Merci Fabi de faire l'effort d'essayer de me comprendre. Je sais pas si c'est totalement subjectif, beaucoup avant moi (qui ne suis pas un expert) ont analysé l'esprit ou la psyché humaine et c'est pas bien beau ce qu'on y trouve (je me comprends dedans bien sûr quand je vois au fond de moi la couche de crasse qu'il peut y avoir).
Je citais Schopenhauer jusqu'à présent mais je pourrais citer Cioran ou Nietzche en fait qui me parlent beaucoup en effet même si manifestement cela semble insupportable à certains. Mais je me soigne, rassurez-vous, et comme je le disais, j'aime beaucoup les gens, chaque individu, mais en effet pas l'espèce humaine, n'en déplaise à Nicollas.

Le seul rapport que je voyais (relativement à ce que tu évoquais dans ton post), c'était juste le fait que je pense que les gens, les femmes notamment mais aussi les hommes, sont incité-e-s à la maternité non seulement par la société patriarcale qui exacerbe sans aucun doute cette envie de procréation, mais aussi par le biologique (gènes égoïstes) et le psychologique (par désir égotique d'immortalité à travers la progéniture). Est-ce que je parviens à me faire comprendre ?
Je comprends que vous puissiez ne pas être d'accord en mettant davantage voire exclusivement l'accent sur le sociologique mais ce n'est pas mon ressenti, pas ma compréhension de la vie notamment à travers mes lectures et mes observations. Sinon, bien entendu que la société patriarcale joue un rôle énorme dans le désir de procréer aujourd'hui (mais est-ce le seul facteur ? voilà, c'est juste que je n'en suis pas sûr).

Bisous. :kiss:
 
Cépafo":30bwz9ny a dit:
Pour l'instant, absolument aucune même quand je dis que je veux pas d'enfant. Peut-être un peu d'étonnement parfois, et encore. Après, j'en parle pas souvent non plus et j'étais encore en train de faire mes études y'a pas si longtemps que ça. Et puis, j'ai pas 30 ans ! :D

On verra si ça change dans les années qui viennent.
Oui !

Pour ma part je crois que je perçois beaucoup plus d'incompréhension de la part des autres quand il m'arrive de dire que je ne veux pas d'enfant que quand je dis que je ne mange pas de viande...

On n'a pas encore essayé de me vendre le truc genre "manger de la viande, c'est ce qu'il y a de plus beau ! (dans la vie)" :D
 
Picatau, désolée, mais je crois que tu mélanges un peu plusieurs choses.
Usagi.Chan disait qu'elle voyait plus dans le fait "coïter" une programmation patriarcale qu'une programmation génétique, par opposition à une sexualité récréative sans coït (discussion/quiproquo avec Eruleya). Mais on peut aussi avoir une sexualité récréative avec coït. Coït et reproduction sont deux choses différentes.
Deux conversations se sont croisées à un moment en fait.

Pour le reste, tu penses ce que tu veux bien sûr, mais je trouve étrange de vouloir aborder les choses par le biais de son ressenti à propos de quelque chose que l'on n'a justement pas ressenti. Si ton angle d'approche du monde est l'émotionnel et le ressenti, tu ne peux pas décréter que l'envie d'enfanter est strictement egotiste. Tu ne peux que reconnaître que ce ressenti t'es étranger et que tu ne l'as jamais expérimenté.
Quant aux auteurs que tu cites, il me semble qu'ils avaient une pensée un peu plus poussée que "l'humain c'est le MAL" et que, précisément, ils ont essayé d'objectivé leur ressenti.

Par ailleurs, la thèse du gène égoïste telle que tu le présentes (je ne connais l'auteur mentionné) semble bancale. Cela voudrait dire que les personnes qui n'ont jamais ressenti le désir d'endant n'ont pas ce gène et ne sont pas égotistes ? On sait parfaitement que c'est faux.
 
N1C0LAS":3sal8duo a dit:
C'est le thème de ce film Idiocracy dont le synopsis selon wikipédia est :

Joe Bauers est l'image type de l'Américain moyen. Il travaille dans l'armée américaine comme simple soldat, en tant que responsable des archives d'une unité, et demeure sans ambition. Il est choisi par le Pentagone comme cobaye d'un programme d'hibernation censé durer un an (et dont le but est d'éviter de gâcher des soldats à fort potentiel lors de périodes sans conflits). Rita, une prostituée, est engagée pour tenir le rôle du cobaye féminin. Le responsable de l'expérience se retrouve embourbé dans une affaire de proxénétisme. Le programme d'hibernation voit ses fonds coupés, et les caissons contenant les deux cobayes sont oubliés dans une décharge. Les deux cobayes se réveillent500 ans
plus tard, dans un pays complètement transformé.
Ils découvrent à leur réveil une société totalement abêtie où le QI moyen de l'humanité a gravement baissé au cours des siècles précédents, à cause d'un « schéma de sélection naturelle inversée » ou effet dysgénique. La séquence d'ouverture du film montre d'ailleurs comment les personnes peu éduquées se reproduisent à grande vitesse, tandis que les couples instruits ne font guère d'enfants

Le lien de mon précédent message est https://www.youtube.com/watch?v=27vQHGNBAWc

Ca me rapelle un article datant d'il y a quelques années sur un ministre Italien horrifié de constater que plus les femmes étaient éduquées moins elles faisaient d'enfants et du coup la natalité du pays baissait, deux solutions : faire venir des étrangers pour "combler" la baisse de main d'oeuvres ou empêcher les femmes d'accéder à l'éducation... Vous vous doutez bien que pour ce brave monsieur l'idée de l'immigration était le comble de l'horreur ! J'aimerais vraiment retrouver cet article.

Toujours est-il qu'Idiocraty est effectivement en train de se réaliser mais bon ont peut toujours relativiser en se disant qu'on aura pas d'enfants à qui ont fera subir cet avenir de m**** !
 
Fabicha":ac4fzn5g a dit:
Picatau, désolée, mais je crois que tu mélanges un peu plusieurs choses.
Usagi.Chan disait qu'elle voyait plus dans le fait "coïter" une programmation patriarcale qu'une programmation génétique, par opposition à une sexualité récréative sans coït (discussion/quiproquo avec Eruleya). Mais on peut aussi avoir une sexualité récréative avec coït. Coït et reproduction sont deux choses différentes.
Deux conversations se sont croisées à un moment en fait.

Je crois qu'il serait plus juste de parler de religion que de patriarcat brut (je sais c'est intrisèquement lié). La religion catholique par exemple -puisque je la connais bien- dit encore en 2014 que la sexualité n'a qu'un but reproducteur, cependant l'Église ne nie pas le plaisir de l'acte et l'orgasme féminin au contraire. Mais voilà, pour l'Église baiser sans avoir envie de faire des gosses say mal (c'est beaucoup plus nuancé que ça hein, là je simplifie). Notre société est fortement impregnée de culture judéo-chrétienne, c'est pourquoi la pression est si forte.

Après il y a aussi la politique. L'instinct maternel et tout le pataquès de puericulture est une invention d'après guerre qui avait pour but de réduire la mortalité infantile, en instillant dans l'esprit de tous que lafâme sait prendre soin de son poupon de manière innées et qu'elle doit l'entourer d'un max de trucs qui font remarcher la machine économique, le tout avec les allocs et avantages qui vont bien.

Oui il y a du patriarcat derrière mais c'est plus compliqué que ça^^
 
snoopyne":16jv0v1u a dit:
A quelles remarques vous avez les droit, les gars ?

Alors je ne suis pas un gars, mais quand j'ai dit que mon amoureux ne voulait pas d'enfant, on m'a répondu qu'il changerait d'avis pour me faire plaisir quand moi j'en voudrais.
(Parce que moi, j'en voudrai FORCEMENT vu que je suis une fhââââme !)
:facepalm:
Ca s'est passé sur le tchat de Végéweb d'ailleurs et je peux dénoncer... >:)
 
Usagi.Chan":1lw23quj a dit:
... quand j'ai dit que mon amoureux ne voulait pas d'enfant, on m'a répondu qu'il changerait d'avis pour me faire plaisir quand moi j'en voudrais.
(Parce que moi, j'en voudrai FORCEMENT vu que je suis une fhââââme !)
Oui ça a l'air bien plus inconcevable de se passer d'enfants que de se passer de viande...

Avoir des enfants, c'est Nomal, Naturel et Nécessaire... (hein Mélanie Joy ;) )
 
Fabicha":2iodom81 a dit:
Picatau, désolée, mais je crois que tu mélanges un peu plusieurs choses.
Usagi.Chan disait qu'elle voyait plus dans le fait "coïter" une programmation patriarcale qu'une programmation génétique, par opposition à une sexualité récréative sans coït (discussion/quiproquo avec Eruleya). Mais on peut aussi avoir une sexualité récréative avec coït. Coït et reproduction sont deux choses différentes.
Deux conversations se sont croisées à un moment en fait.

Pour le reste, tu penses ce que tu veux bien sûr, mais je trouve étrange de vouloir aborder les choses par le biais de son ressenti à propos de quelque chose que l'on n'a justement pas ressenti. Si ton angle d'approche du monde est l'émotionnel et le ressenti, tu ne peux pas décréter que l'envie d'enfanter est strictement egotiste. Tu ne peux que reconnaître que ce ressenti t'es étranger et que tu ne l'as jamais expérimenté.
Quant aux auteurs que tu cites, il me semble qu'ils avaient une pensée un peu plus poussée que "l'humain c'est le MAL" et que, précisément, ils ont essayé d'objectivé leur ressenti.

Par ailleurs, la thèse du gène égoïste telle que tu le présentes (je ne connais l'auteur mentionné) semble bancale. Cela voudrait dire que les personnes qui n'ont jamais ressenti le désir d'endant n'ont pas ce gène et ne sont pas égotistes ? On sait parfaitement que c'est faux.

Coucou, bé, je crains qu'on ne puisse pas tomber d'accord mais c'est pas grave. Je dis pas que l'humain, c'est le Mal, il existe même des êtres merveilleux, juste qu'il en tient une bonne couche et que la disparition de l'espèce humaine ne me dérangerait absolument pas (je me vais me faire huer, tant pis, mais lisez Paccalet L'humanité disparaîtra bon débarras, ça donne une bonne idée de ce que je peux éventuellement penser à l'occasion si toutefois vous en avez quelque chose à foutre). Quant à l'émotionnel, ok, mais je me base aussi sur de l'observation et je ne suis pas convaincu du tout (mais là je sais combien je me heurte à une pensée qui n'est sans doute pas la tienne ni celle d'autres sur ce forum) qu'il y est besoin d'expérimenter quelque chose pour en avoir une idée. Ce que je caractérise d'égoïste, c'est le désir de se reproduire, de reproduire un mini moi comme dit Snoopyne, et je crains fort que ce désir soit fortement inscrit dans la gènes et la psyché de l'individu voire de l'être vivant en général qui cherche à l'évidence à survivre mais qui pourrait l'en blâmer après tout, il n'y peut pas grand chose ?
Je me suis moi-même projeté avec des enfants justement, c'était comme une évidence en fait et je sentais bien que cela venait non seulement de la reproduction d'un modèle social mais aussi d'une envie de me pérenniser en quelques sortes. Il n'y avait pas de totale absence d'envie chez moi et il ne faudrait pas croire que je condamne les gens qui ont des enfants (peut-être que ce que j'ai dit l'a laissé croire), je préfère juste ceux qui posent un choix réfléchi là dessus et font de leur mieux pour élever un enfant épanoui, on voit trop de misère et d'enfants maltraités.

Est-ce que j'oserais encore mettre un texte qui reflète ma pensée plutôt cynique sur l'être humain ? Mais attention, ça veut pas dire que je suis d'accord avec tout non plus mais je trouve cette pensée passionnante en espérant ne pas me faire insulter.
Ça vient de là : http://philippe.annaba.free.fr/lantipro ... nisme.html
mais ma modeste pensée serait beaucoup plus proche de ça en fait : http://philippe.annaba.free.fr/legnosti ... monde.html (qui vient en fait du même site, j'avais pas remarqué ça d'ailleurs). Mais sachez que je n'essaye nullement de vous convaincre, je cherche juste à exister vous savez, à exprimer sans doute mon mal-être face aux horreurs de ce monde, horreurs que je trouve consubstantielles à ce monde vain. J'aimerais tellement qu'on me comprenne (je demande pas qu'on soit d'accord avec moi mais qu'on ne rejette pas mon vécu, que j'espère aussi légitime que celui d'un autre, comme ça d'un revers de main) mais je crains que ce ne soit pas toujours possible et ça, je n'en ai toujours pas fait le deuil (excusez-moi de faire ma psychanalyse en direct).
Sachez que je n'ai rien contre qui que ce soit sur ce forum (Nicollas néanmoins, je ne te remercie pas d'asséner des invectives aussi radicales sans me connaître un tant soit peu).


La pensée de Cioran est reposante, apaisante, parce qu'elle est sans but, sans solution. Il n'y a aucun port à chercher, aucun salut à gagner.

« La folie des agités prévaudra toujours sur la sagesse des pacifiques… C'est qu'effectivement la vie n'est pas d'essence divine mais démoniaque… » Cioran

Pour l'homme, l'agitation tient lieu de personnalité.

Et pourquoi tant d'agitation ?

L'homme a besoin de si peu pour survivre dans la paix. S'il était raisonnable, les produits de la nature suffiraient amplement à sa subsistance. Il n'aurait même pas besoin de sacrifier les animaux.

Mais croire l'homme raisonnable, c'est un prétentieux aveuglement. L'homme est trop avide d'abus de pouvoir.

Beaucoup plus homo opprimens qu'homo sapiens.

" L'appétit de destruction est si ancré en l'homme que personne, même pas un saint, n'arrive à l'extirper. Il est certainement inséparable de la condition du vivant. Le fond de la vie est démoniaque. La destruction a des racines si profondes en chacun de nous qu'il est très probable que nous ne pourrions pas vivre sans elle, j'entends sans le désir de nous y livrer. Elle fait partie de nos données originelles. Chaque être qui naît, c'est un destructeur de plus. " Cioran

« Je ne crois pas au Péché dans le sens chrétien. Mais je crois que l'homme est un animal marqué, qu'il est réellement affecté d'une tare initiale, et c'est grâce à elle qu'il a glissé de la condition animale à la condition humaine. »

« A bien examiner les êtres, on n’en trouve aucun qu’on puisse envier vraiment… » Cioran, Cahiers.

Cioran n’envie personne. C’est bien la preuve que s’il est dans le monde, il n’est pas de ce monde. De ce monde où chacun est jaloux de son prochain, de son collègue de travail.

« Où que j’aille, je me sens étranger. Tout le monde me semble trop positif, trop professionnel. Je ne fais pas partie de la société, et je voudrais bien m’évader de l’espèce. » Cahiers

Dans les temps troubles l’envie pousse la plupart à dénoncer le voisin et l’ami d’hier. L’envie et la jalousie au quotidien, ce sont les petites délations au chef de service, au syndicat, à l’autorité la plus proche, au groupe des autres envieux toujours à l’écoute. L’envie c’est ce qui reste de l’instinct de domination des nuls. L’envie, une paranoïa qui mine la vie des animaux sociaux, elle est cause de nombreux dysfonctionnement quant elle ne devient pas le multiplicateur de la terreur. Combien sont morts sous la guillotine ou dans les camps pour avoir été dénoncés par un envieux. Les envieux sont des faibles et des lâches, ils ne jalousent jamais ceux qui les écrasent , les monstres, les corrupteurs , les dictateurs, les grands arnaqueurs ; ils n’envient que leurs semblables, leurs compagnons de galère qui ont un peu plus travaillé, qui ont eu un peu plus de chance, un peu plus de courage, un peu plus de fierté qu’eux. Les envieux haïssent leurs frères et s’agenouillent devant les puissants, les profiteurs qui les méprisent mais s’appuient sur eux pour consolider leur domination.

« Dans l’échelle des créatures il n’y a que l’homme pour inspirer un dégoût soutenu… » Précis de décomposition.

« Ne pas perdre de vue que les opprimés sont pétris de la même boue que leurs oppresseurs… »

C'est pourquoi Cioran n'établit que le strict minimum de compromis avec la race humaine. Et d'ailleurs il n'écrit pas pour les hommes mais contre Dieu. Le seul combat qui mérite d’être mené, et encore, c’est le combat contre Dieu et la religion.

Ce n’est déjà pas si simple, mais que dire du combat contre sa propre Espèce ?

Il est inconcevable, contre nature.

Ce n'est qu’une vue de l’esprit.

L’antiprocréationnisme est intimement lié à la prise de conscience du non-sens de la vie. Un non-sens qui est la conséquence de la disparition du sens divin, du sens religieux. Conséquence aussi de la disparition du sens de l’histoire et donc de la fin du mythe de l’avènement de la société sans classe et des matins qui chantent. De la disparition aussi du sens de l’amour qui aujourd'hui n’est plus que ce qu’il est, c’est à dire la manifestation de l’instinct de reproduction de l’espèce, dont le seul but est la perpétuation des gènes.

L’antiprocréationnisme est la seule voie de celui qui pense qu’il est déjà trop tard pour croire en la solution que les rares sages d’aujourd’hui proposent : une révolution de la conscience, un respect de soi, des autres et de l’environnement ; en deux mots, une éthique de la responsabilité individuelle et collective. L’homme n’en est pas capable, il lui faudrait encore mille ans d’initiation.

L’antiprocréationnisme est une révolte d’autant plus forte qu’elle est non violente, qu’elle n’attaque personne.

C’est en même temps le plus subversif des moyens d’affronter l’absurde cruauté du monde.

L’antiprocréationniste n’a aucune mauvaise conscience, il rejette dans la poubelle des religions et de l’histoire, la culpabilité que toute société tente de faire porter à l’homme.

Il ne se considère nullement responsable des misères du monde qui ne résulte que de la prolifération.

En revanche il ne cesse d’invectiver tous les soi-disant bons samaritains qui le spolient continuellement sous le fallacieux prétexte d’améliorer les souffrances de millions de procréateurs irresponsables. De bons samaritains qu’on rencontre bien souvent à la une des journaux, dans la rubrique des abus de biens sociaux et autres détournements, à côté de tous les escrocs aux bons sentiments et autres maîtres chanteurs de la souffrance et de la misère.

Prêcher l'antiprocréationnisme est une gageure.

Le mot lui-même n'existe pas!

L'antiprocréationnisme n'est en fait que l'expression d'une provocation.

C'est jeter une pierre vers le soleil, même si on le sait inaccessible.

C'est cracher dans la soupe primitive, en sachant très bien que rien jamais ne pourra saper les fondements de l'Ordre Naturel, quand bien même il nous paraît inique.

C'est aussi une façon d'aiguillonner veaux, bœufs, moutons et autres pigeons qui nous insultent par leur béatitude.

Une sorte de sadisme pour martyriser ceux qui, comme les insectes, nous agacent tant ils semblent en deçà de la souffrance.

Parce qu'on n'a pas encore atteint la hauteur du détachement de Cioran :

« Secouer les gens, les tirer de leur sommeil, tout en sachant que l'on commet un crime, et qu'il vaudrait mille fois mieux les y laisser persévérer, puisqu' aussi bien lorsqu'ils s'éveillent on n'a rien à leur proposer… » De l'inconvénient d'être né.

Où qu’on se situe dans la sphère de la lucidité, on se retrouve inévitablement face à Cioran. Sa perspicacité est totale, son recul vis à vis du monde, lui ont permis d’approcher l’ultime synthèse de l’Être et du Non-Être, du né et du non-né.

Il s’agit de ce que les épicuriens, les stoïciens et les sceptiques grecs appelaient ataraxie, la quiétude absolue, l’absence totale de préoccupation de soi, le sentiment du moi dissous dans les profondeurs de l'esprit, dans l’ensemble des autres êtres et de toute chose, là où aucun mal ne peut plus l'atteindre.
 
Ok, merci d'avoir pris le temps de détailler. Effectivement, je ne l'avais pas lu comme ça. :kiss:
 
snoopyne":3rccaog9 a dit:
Oui ça a l'air bien plus inconcevable de se passer d'enfants que de se passer de viande...

Avoir des enfants, c'est Nomal, Naturel et Nécessaire... (hein Mélanie Joy ;) )

Mélanie Joy a vraiment écrit ça? :mmm:
 
Je ne pense pas, Pepito, c'était juste un clin d'oeil à la description du carnisme faite par Mélanie Joy : "Manger de la viande, c'est Normal, Naturel et Nécessaire."
 
Idiocracy est un film basé semble t'il sur un vieux fantasme et qui est à l'origine de politique malthusienne voire eugéniste. L'évolutionniste S.J Gould a écrit un beau livre "la mal mesure de l'homme" avec surtout l'histoire des test de QI, leur utilité dans les politiques natalistes leur réminiscence tout au long du XXeme siècle avec à chaque fois l'erreur du passé qui se répét. Donc je ne sais pas si ce thème que retrace "idiocracy" se réalise, mais je sais que ceux qui l'on cru ont pris les mauvaises décisions. En parlant d'erreur qui se répète, en ce moment en Chine, on analyse l'ADN de surdoués en vue d'influer sur les politiques natalistes du pays. L'article sur l'eugénisme de wikipédia en parle brièvement, la Chine communique peu car cela vait soulevé un tollé d'indignation, mais la Chine continue et le fera, elle répétera les erreurs du passé. Ils ont l'excuse de la censure chez eux qui leur empêche certainement d'avoir accès à nos erreurs, tous les eugénistes ont toujours été convaincu d'agir pour le bien de l'humanité. Pour citer MArx "Celui qui ne connait pas son histoire est condamné à la revivre" (que ça fait chic de citer :tongue: )

Donc, juste je voulais mettre en garde avec cette idée plaisante qu'Idiocracy vend mais qui semble plus caresser un fantasme dans le sens du poil qu'être réellement une prophétie en train de se concrétiser.
 
Picatau : On est sans doute pas d'accord mais pour ce que ça vaut, je trouve que tu as une vision du monde intéressante (sombre, mais intéressante). Je ne sais pas quelle part d'égoïsme/forçing de société ou réflexion à joué dans mon désir d'avoir des enfants, tout ce que je sais c'est que j'en ai toujours voulu depuis que j'ai l'âge de savoir que les filles deviennent des mamans, et l'envie de procréer à été très forte durant l'adolescence, un truc qui prend aux tripes que je ne sais pas expliquer. En tout cas je ne me recconnais pas dans tous ces trentenaires qui envisagent de "s'y mettre" en considérant que la situation est idéale par rapport aux carrières, argent, appartement...C'est la vision des choses qu'on nous vend ici comme "raisonnable" et tout, mais je ne m'y recconnais pas, j'ai toujours été intimement convaincue que le premier critère, le plus important pour devenir parent (enfanter ou adopter) c'est l'Amour et le don de soi qu'on veut investir pour le reste de notre vie, et quelque part j'ai toujours eu un coeur débordant d'amour et d'attention à apporter, et quand je n'étais pas maman ça se reportait sur mes amis^^ En te lisant et en prennant un peu connaissance des argurments no-kid je commence à accepter que tout ce ceci n'est peut être qu'un bête conditionnement patriarcal (la petite fille qu'on prépare à devenir maman en lui offrant une poupée). Ce qui n'empêche pas d'aimer mes enfants et de me remettre en question quasiment chaque jour pour leur apporter ce que je pense être le meilleur.

Quand tu parles de gènes ça m'interpelle à mon niveau parce qu'à après la naissance de ma troisième, la sage femme qui relisait mon dossier en m'écoutant lui raconter mes petits soucis de jeune maman m'a dit que j'étais "faite pour être mère" sur le plan physique et physiologique (accouchements faciles, lait abondant et riche, métabolisme idéal pour les grossesses, "beaux" bébés, tomber enceinte hyper facilement...). J'avoue, mon côté féministe à grincé des dents parce que je crois pas du tout à ces conneries d'instinct maternels que lafâme est censé posséder, mais de sa part c'était un compliment destiné à me rassurer sur mes capacités. Peut être qu'il y a des gènes quelque part qui à la fois facilitent et poussent à la reproduction je sais pas. Mais bon ça n'explique pas tout, parce que sinon on nie la part de choix et de conditionnement.

comme j'ai passé une demi-heure à écrire ce pavé en étant sans cesse interrompue, je ne sais pas si mon message est très clair :mmm:
 
eruleya, tu me fais penser à un ami qui dit : "Quand je suis amoureux, je fais des enfants. Peu importe notre situation, si je suis amoureux, je veux des enfants, et je les fais."
 
J'imagine qu'il y a un contexte derrière parce que dit comme ça, ça fait un peu semeur à tout vent :p
 
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