Reach

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Reach, un coup de pouce bienvenu pour la toxicologie
Le texte européen va permettre à certains laboratoires d'envisager l'avenir sous un jour meilleur.

Par Corinne BENSIMON - QUOTIDIEN : mercredi 13 décembre 2006

L'Europe manque de toxicologues, la recherche en toxicologie est misérable, son enseignement quasi inexistant : la faiblesse des investissements humains et financiers dans la science du nocif est le leitmotiv de tous les rapports sur les besoins de l'expertise en santé environnementale. L'un des premiers effets bénéfiques de Reach sera de donner un coup de pouce à cette discipline à la croisée de la chimie, de la biologie et de la physiologie.
Inventaire La mise en lumière ­ et la maîtrise ­ des dangers générés par les produits chimiques est en effet l'alpha et l'oméga du nouveau règlement européen. Dans la décennie à venir, des centaines de substances chimiques devront passer au crible de l'évaluation des risques qu'elles présentent pour l'homme et son environnement. Cette évaluation, que devront fournir les fabricants et les importateurs, sera réalisée, le plus souvent, par des sociétés spécialisées dans l'expertise toxicologique pour l'industrie pharmaceutique et chimique, lesquelles voient l'avenir radieux. «Les industriels ne sont souvent pas à même de mener tous les tests», note Claire Beausoleil, toxicologue au BERPC (Bureau d'évaluation des risques des produits chimiques), la structure publique qui, en France, examinera les dossiers déposés par les industriels et travaillera en coordination avec la future agence européenne basée à Helsinki. De quoi réjouir des firmes telles le CIT (centre international de toxicologie), à Evreux (Eure), l'un des leaders européens du domaine, qui a annoncé en septembre dernier avoir investi 23 millions d'euros dans de nouvelles installations, laboratoires et animaleries.
Déterminer si un produit a un effet ­ et lequel ­ sur le métabolisme d'un organisme vivant (homme, animal, végétal), dans quelles conditions d'usage et à quelle dose, suppose de développer tout un arsenal de moyens, qui vont de la recherche bibliographique à l'étude sur l'animal. En théorie. Car, en pratique, les exigences de Reach sont encore floues. «Les guides destinés à aider les industriels à construire leur dossier sont pour la plupart en discussion», souligne Claire Beausoleil.
Néanmoins, les grands axes d'informations à fournir sont connus. Ils comprennent la conduite d'une recherche documentaire permettant un inventaire complet des études toxicologiques publiées, relative à la substance candidate à l'enregistrement européen. Nul ne sera censé ignorer les études sérieuses et nonobstant défavorables à l'usage du produit candidat... Le dossier devra également établir les propriétés physicochimiques du produit estimées pertinentes en termes de risques : son point d'ébullition, son inflammabilité, etc. Et enfin, réaliser une évaluation toxicologique et éventuellement écotoxicologique, ce dernier terme couvrant les risques d'une exposition de la faune et de la flore, et leur consommation par l'homme. Il s'agira de savoir notamment si la substance a un potentiel cancerogène, mutagène, ou reprotoxique (affectant la descendance).
Cobayes. Comment ? Soucieux de ne pas enflammer les mouvements de défense des animaux, puissants en Europe du Nord, tout en répondant à la demande de sécurité sanitaire et environnementale, Reach prescrit un usage «minimal» de l'expérimentation sur des cobayes et le recours à des méthodes alternatives : tests des substances sur des cultures de cellules, utilisation de modèles informatiques pour prédire l'effet d'une substance en fonction de sa structure moléculaire. Mais «on dispose de peu de méthodes alternatives à l'expérimentation qui soient fiables et validées, relève Brigitte Diers (directrice de l'unité prévention des risques chimiques au CNRS). Pour les études des dangers liés à une exposition répétée, il est, pour l'instant, difficile de se passer de l'expérimentation animale».


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