Se sentir/être français

  • Auteur de la discussion jess
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V3nom":3e2ouazx a dit:
Fushichô":3e2ouazx a dit:
Des gens généralement décontractés, ouverts, qui se prennent pas la tête, assez festifs, des gens qui se parlent dans le bus, entre voisins (chose impensable en France).

ça dépend où et qui je dirais.

Bien sûr. J'ai rencontré à Lyon des inconnus super sympas de manière spontanée également.
1 an avant l'Australie, je distribuais le 20 minutes à la sortie du métro. C'était l'hiver, froid, vent, neige, la misère quoi. Bah, une petite vieille qui me voyait là ts les jours avec ma collègue (techniquement je devrais dire concurrente, mais on passait notre temps à rigoler ensemble , ce qui d'ailleurs était mal vu de nos supérieurs) est venue nous apporter un thermos de café, avec tasses, sucres et touillettes pour qu'on se réchauffe. on se prend notre petit café et à ce moment-là, un autre type qu'on voyait tous les jours vient prendre le métro. Il nous voit en pause café et nous propose les viennoiseries que, par hasard, il avait ce jour-là pour ses collègues de bureau. :)

Donc bien sûr, des gens spontanément généreux, qui dialoguent, ouverts, etc., on en trouve même à Lyon (ville vraiment hyper froide et bourgeoise, mm Paris ou Lille étaient mieux), mais l'atmosphère en Australie n'a quand même rien à voir. Ou même en Angleterre, d'ailleurs (ce qui fait que je me demande si c'est pas carrément un trait anglosaxon plutôt que typiquement australien).
A l'inverse, j'ai croisé des tarés en Australie, des gens bourrés et violents (l'Australien bourré est plus violent que le Français bourré), il y a eu des espèces d'émeutes racistes à Sydney cette année-là, donc je sais pertinnemment que c'est pas le paradis non plus. Mais ça reste au quotidien mille fois plus cool et décontracté que la France.

Et je te rejoins sur faire le premier pas pour ouvrir les fleurs, c'est juste que quand t'es chargé de bagages et qu'une personne se précipite pour prendre l'ascenceur avant toi et te fermer la porte de l'ascenseur juste devant toi pour pas être emmerdée par toi et tes valises ou je sais pas quoi, la fleur, t'as plutôt envie de lui faire bouffer par le trou du cul.

Ah, et foie gras foie gras foie gras foie gras foie gras foie gras foie gras (sinon on va m'accuser, à raison, de flooder :p)
 
Plus un pour la gerbe anale xD

Je parlais des gens prédisposés à l'ouverture florale, c'est certains que les enculés, ils méritent plus volontiers un rééquilibrage du parallélisme sphinctérien à la rangers ferrée...
 
Tain le HS ^^ (un split pourrait être intéressant)

Sinon je voulais revenir sur un truc :

Fushichô":1xuzr133 a dit:
Je suis Français parce que c'est la nationalité inscrite sur mon passeport et parce que c'est ma langue maternelle

En fait, fondamentalement, ça ne signifie pas grand chose de plus... C'est chacun qui va ensuite y greffer des notions comme le patriotisme, la citoyenneté, les "racines" ou que sais-je pour renforcer ce qui semble souvent être un besoin d'attachement à un groupe ou des valeurs...

Mais beaucoup vivent sans ça. Perso j'ai une vision très "écologique" de la géographie planétaire. Je ne me sent pas concerné par les notions de "frontières" ou tout ce qui participe à différencier des ethnies au delà de leurs coutumes de vies. Je ne sent aucune différence particulière à me voir "français" que ma vision plus globale de terrien en dehors de la région du monde où je suis né et ai été élevé...

Je considère effectivement être particulièrement entouré de gens arriérés, cons ou volontairement et confortablement aveugles oui. Mais non seulement je pense qu'une majorité de personnes pensent comme moi pour diverses raisons (et peut-être effectivement particulièrement en france, qui regroupe quand même un paquet de tristes exceptions), mais je n'y attache aucune notion de "pays" là dedans. Juste des gens qui vivent dans la même région du monde que moi.

La frontière n'y change pas plus qu'elle n'a empêché le nuage de Tchernobyl de passer. Et les gens d'un pays ne sont pas plus figés que le pays d'à coté, ni soumis à une quelconque "nature" de caractère immuable. Tout au plus un macro-climat social à l'oeuvre...
(sinon je connais quelqu'un qui déteste tous les allemands "à cause d'hitler" aussi... véridique, et il a mon age)
 
Ce qui me soule quand on me catalogue "Français", c'est que la nationalité, je m'en fous. Je suis moi-même, c'est déjà assez le bordel comme ça, alors si en plus il faut que je sois Français avec tous les clichés qui s'y rattachent... ^_^
 
En fait c'est probablement surtout ça que tu rejètes viscéralement : une association à l'image (souvent commune, cliché et caricaturale, même aujourd'hui) du quidam français. (ce sur quoi je te rejoins)

Certes il y a des tendances propres à certaines régions parce que, surement frontières/nationalisme/patrimoine et protectionnisme culturel aidant, les gens d'un pays vivent (ou ont vécus, ça tend à changer, très lentement) en plus ou moins vase clos.

Puis t'façon LE français, c'est le comme l'allemand, le chinois, le vrai mec ou la vraie fille féminine : ça n'existe pas ^^ (et ça ne représente donc pas plus le groupe ou le pays auquel "on" nous associe)
 
Encore un pavé de ma part ... :'(

1, 2, 3, c'est parti !

Malheureusement l'étiquette "nationalité" est trop souvent greffée au front du voyageur, en tout cas de prime abord.

Quand j'étais en Chine et qu'on me demandait ma nationalité (en général c'est la première question posée par les Chinois), on m'associait bien souvent à notre cher ex-président en lançant un petit "Sàkēqí" (Sarkozy) teinté de mépris et accompagné du classique petit pouce pointé vers le bas.

Le truc chouette cependant c'est qu'à chaque rencontre et discussion qui se poursuivait, l'étiquette française s'est décollée assez rapidement. Les préjugés sont vite effacés à condition d'être naturel, respectueux et ouvert d'esprit. Bref, je me suis toujours très bien intégrée en restant spontanée. :)

Je vais également redire ce que j'avais déjà écrit dans un précédent message :

J'ai une très mauvaise image des expatriés français (fruit de mon expérience). En Chine, peu partent à l'aventure, peu respectent les Chinois, peu cherchent à comprendre leur culture et leurs habitudes. Beaucoup en revanche y vont pour "se taper de la chinoise", écumer les boîtes de nuit shanghaïennes, vivre comme des princes et surtout ne pas s'intégrer aux locaux !

Je suis dans le domaine des langues étrangères et au final j'entends toujours le même son de cloche. Les Français, pour la plupart, ne savent pas se comporter à l'étranger. Ils doivent à tout prix mettre en avant le fait qu'ils sont Français, ne cherchent pas à s'intégrer (au contraire il faut bien montrer sa différence) et se vantent de ô combien la France est formidable.

En ce qui me concerne je ne me sentais déjà pas à ma place en France avant l'expatriation. Sans tergiverser sur tous les défauts du pays qui m'a vue naître ; le manque d'ouverte d'esprit, le mépris et l'effort d'exclusion de ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont peut-être ceux que je déteste le plus. Mon expédition à l'autre bout du monde n'a fait que renforcer mon idée que la France ne me convient vraiment pas (et bordel vivement que je puisse la quitter à nouveau).


Pour en revenir au sujet du foie gras, à l'époque où j'étais encore omnivore, je n'ai jamais compris ce que le goût avait de si extraordinaire alors qu'il suffisait d'acheter une mousse de canard (non gavé) pour retrouver un goût plus que similaire. La consommation du produit est selon moi purement culturelle. Le "prestige" français, tout ci, tout ça.

Je pense également que beaucoup de personnes ont peu à faire du fait que le foie soit extrait d'un animal malade.

Les membres de ma famille, pour ne pas les citer, préfèrent continuer de se rendre malades en buvant du lait de vache le matin (alors qu'ils savent pertinemment qu'ils le digèrent mal) plutôt que d'essayer un lait de végétaux.

J'ai même essayé l'argument "santé et diététique", puisque l'argument éthique n'a pas de valeur à leurs yeux, mais rien n'y a fait. Au moins ils ont eu l'honnêteté de me dire que le sort des animaux avait peu de poids pour eux face à l'argument gustatif.

N'oublions pas non plus que la plupart des gens s'adonnent goulument à tous les excès sans réfléchir aux conséquences à long terme, et c'est seulement quand ils sont malades ou en mauvaise posture qu'ils pleurent. Bah oui, pourquoi réfléchir aux conséquences ? La société de consommation c'est pas "tout ce que je veux quand je veux" ?

Bon je m'arrête là, j'écris trop ... :mmm:

NB : Je précise qu'il ne faut pas voir dans mon message un quelconque sentiment de supériorité vis-à-vis des gens que je dépeins ! Je fais moi aussi partie de la masse grouillante qu'est l'humanité et je suis loin d'être irréprochable.
 
J'ai une très mauvaise image des expatriés français (fruit de mon expérience). En Chine, peu partent à l'aventure, peu respectent les Chinois, peu cherchent à comprendre leur culture et leurs habitudes. Beaucoup en revanche y vont pour "se taper de la chinoise", écumer les boîtes de nuit shanghaïennes, vivre comme des princes et surtout ne pas s'intégrer aux locaux !

Ce n'est pas spécifique au français, mais aux étrangers vivant en Chine tout cours. Et même pas mal de chinois nouveaux riches sont comme cela aussi.

De manière générale, les chinois voient les étrangers comme "un seul bloc" (et ce n'est pas nouveau), avec l'exception du Japon comme le gros méchant. Seuls ceux qui ont pu aller à l'étranger ont une vision un peu plus nuancée.

Pour revenir au foie gras, je me rappelle que j'aimais bien ça avant, sans avoir la moindre idée de ce que c'était vraiment.
J'habite aujourd'hui au beau milieu de la région productrice de cette horreur, et ça me...gave. (Enfin, juste cet aspect, pour le reste la région est vraiment sympa!)

Il y a je ne sais combien de touristes qui viennent uniquement pour en bouffer à tous les repas... J'imagine que très peu de gens souhaitent le voir disparaître. Tout le monde est contre la gaz de schiste ( et tant mieux), mais s'élever contre la foie gras...ah non monsieur nos traditions! et notre pognon!
 
Tristement oui, le modèle occidental poussé à l'extrême suivi par les Chinois les plus aisés mise tout sur l'ostentatoire. Faut que ce soit cher, gros et que ça brille. Bref, je ne vais pas m'étendre encore sur la Chine au risque de coucher encore des litres de mots sur l'écran.

Tu vis actuellement dans quel coin du Sud-Ouest Wuzhen ? Simple curiosité ne nécessitant pas forcément réponse.
 
Azuka":1t83kfsn a dit:
Tristement oui, le modèle occidental poussé à l'extrême suivi par les Chinois les plus aisés mise tout sur l'ostentatoire. Faut que ce soit cher, gros et que ça brille.

C'est plutôt le résultat de la culture de la face (mianzi) mais effectivement, l'acces à certains aspects (négatifs) de la culture occidentale n'aide pas.
 
ça reste purement ostentatoire, et ça a beau porter un nom spécifique là bas, on en fait autant chez nous...
 
V3nom":16yioad3 a dit:
ça reste purement ostentatoire, et ça a beau porter un nom spécifique là bas, on en fait autant chez nous...

Pas exactement, non, et ici ça peut avoir des conséquences assez dramatiques, d'ailleurs. Mais c'est pas le sujet, au final. :)
 
Jezebel":b7ju9e43 a dit:
C'est plutôt le résultat de la culture de la face (mianzi) mais effectivement, l'acces à certains aspects (négatifs) de la culture occidentale n'aide pas.
Je considère (mais ce n'est que mon humble opinion) que même si l'ostentatoire existe depuis longtemps en Chine (suffit de voir les palais, broderies et cie) il n'est pas directement lié à la culture de la face quand il s'agit du train de vie des nouveaux riches.

Concrètement pas de perte de face si tu ne possèdes pas une énorme voiture, une grande maison, des produits de luxe. Même si tous les produits onéreux améliorent la visibilité et la prestance sociale. Évidemment si une discussion en vient par exemple à "Et toi, tu as aussi une villa ?" et que le mec d'en face vit dans un micro-appartement aussi spartiate qu'un hutong. Là on arrive dans une situation de potentielle perte de la face.

Perte de face plus généralement si tu ne peux pas offrir à quelqu'un un repas prestigieux et plus que suffisant pour satisfaire son appétit, si tu es humilié (engueulade du patron, conversation embarrassante) et plus simplement toutes les situations où l'interlocuteur lui même entraîne la perte la face (et j'en passe).

Bon promis j'arrête là cette fois. :><:

NB : C'est vrai que spliter le sujet pourrait se révéler une bonne idée si ça demande pas trop de boulot. :)
 
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi là dessus. Pouvoir exhiber un train de vie occidentalisé (et donc demandant des revenus élevés) permet totalement d'assoir son statut social au sein du groupe dans lequel on évolue. En gros, il faut toujours faire plus que son voisin, collègue, etc, il est évident que gagner ou perdre de la face ne va pas se faire de la même manière pour un travailleur migrant ou pour un officiel.

Sinon, je vis en Chine, donc j'ai au moins une (vague) idée de comment ça marche aussi (si tant est qu'un occidental puisse pleinement comprendre ce concept). :)

(et oui, un split serait le bien venu, en fait)
 
Et je continue quand même ! Vile petite fille que je suis.

Je trouve que nos arguments sont plutôt complémentaires au contraire. Enfin exprimer précisément sa pensée par écrit est toujours chose délicate quant à la façon dont chacun définit les termes.

J'exprime ma pensée selon ma propre expérience et mon étude de la civilisation, culture et langue du pays. Quand bien même j'ai également vécu et travaillé en Chine, je ne peux prétendre connaître le pays de manière excellente et avoir une vision ultra précise des choses. Enfin bref.
 
Ce weekend j'étais à Francfort pour retrouver d'anciens collègues de travail, plein de nationalités différentes, Allemands, Italiens, Anglais, Néerlandais, Espagnol et le reste, 90% de Français. Eh bah j'ai eu du mal à me mettre dans le bain d'être à nouveau entourés de Français, ça m'a un peu gonflé au début. Et le fait d'être à un BBQ géant (on était une 40aine, je vous passe l'étalage de barbaque en barquettes) et d'entendre fréquemment (enfin, peut-être pas fréquemment, mais comme je le repère tout de suite, j'ai l'impression que c'est fréquent) des propos sexistes (alors, t'as tapé un peu dans l'Anglaise? Elles sont bonnes?), homophobes, xénophobes (avec un combo "les Allemands, c'est tous des tapettes, c'est tous des p'tites fiottes"), spécistes (des lapins en liberté en bas d'un immeuble. Moi "oh, les mignons petits lapinous!" Un type "hmmm, avec des pruneaux, trop bons!. T_T), ça m'a pas aidé à me mettre dans l'ambiance... J'avais perdu l'habitude de tout ça, et finalement, bah ça me manquait pas !
 
Etait-ce plus le fait qu'il y ai des français (ou d'entendre plus facilement en français ce genre de commentaires débiles), ou le fait d'être entouré de plein de gens "parlant chiffons" ? (ou barbeuc...)

Bon je suis pas bilingue du tout, mais quand j'entends un anglais par exemple parler, je dois me focaliser un minimum sur ce qu'il dit pour saisir le sens quand même, alors que du français, ça te "tombe" dans l'oreille même si t'as pas envie ^^
 
Au début d'être entouré de Français m'a gavé un peu, mais j'ai revu qq potes, donc ça allait.
C'est vrai que les propos français te tombent plus facilement dans l'oreille même quand t'as pas envie, avec une langue étrangère, c'est plus facile de pas faire gaffe. Mais bon, en discutant, quelle que soit la langue, les propos sexistes et autres, tu les repères pareil ^^
En l'occurrence j'ai plus discuté avec des français, d'autant que c'était l'écrasante majorité des personnes présentes, donc c'est forcément eux qui m'ont tenu les propos les pires, avec les étrangers (ou certains français aussi), on discutait de tout et de rien qq minutes ou on racontait des conneries, et voilà.
La soirée était très bonne dans l'ensemble, hein, juste parfois des relents bien lourds de soirée bouffe qui étaient un peu chiants.
Nan mais un Fançais, comme toute la semaine avec mon pote de Berlin, ça va. C'est quand y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. :whistle:
 
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