2050 ?

SoyaBeing

Massacre des légumes
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Super lien, SojaBeing (je vais faire tourner cette vidéo). Un peu construite à la manière de l'île aux fleurs. :)
sylv1p, je ne regarde pas car la belle verte fait partie des vidéos qu'un pote veut me faire découvrir. :)
 
jujube":3vn4pmcu a dit:
Mamzelle S":3vn4pmcu a dit:
Un peu construite à la manière de l'île aux fleurs. :)
j'allais le dire!
Exact :)

Pour ce qui est des liens de sylvain, il fallait dire que c'était la belle verte (j'étais déçu du coup :( )
Comme déjà dit sur un autre post, cette vision d'un monde meilleur est trop "baba" pour moi.
 
Merci Soy, une des meilleures vidéos que j'ai vu jusqu'à présent pour parler de la connerie humaine ! :)
 
Mamzelle S":1su39418 a dit:
la belle verte fait partie des vidéos qu'un pote veut me faire découvrir. :)
Ho ! :confus: Moi aussi, je devais regarder ce film avec Lasic ! Enfin je crois ...que c'est ce film (mais non pas Lasic, lui je le sais, lol!). :p
 
L'ile aux fleurs ?
Excusez-moi mais étant nouvelle j'ai un peu du mal à lire tous les topics, quelqu'un pourrait me dire ce que c'est ? (pfff j'ai l'impression d'être ignare quand vous parlez ça m'énerve X( )
 
Je m'en lasse pas :p
(pourtant il n'y a pas de quoi se réjouir, mais il est tellement drôle & pathétique)
 
très bien le lien soya. Très bon résumé de ce qu'on est en train de faire à notre planète.
 
je ne peux m'empécher de faire le lien avec le livre/brûlot de michel tarrier (que je n'ai ps encore lu saufs des extraits) "2050 sauve qui peut la Terre" sortit tout récemment.
voici un texte de lui (un peu long) que je viens de recevoir à l'instant.
attention, pessimistes s'abstenir.



FOSSE COMMUNE : réflexions d'écologie radicale



« Vous êtes prisonniers d'un système de civilisation

qui vous pousse plus ou moins à détruire le monde pour survivre. »

(Daniel Quinn)





Notre Terre-mère, la planète-patrie, est cyniquement assiégée par un productivisme forcené qui la ronge sans répit ni remord, au grand dam du devenir et des générations futures.
Si notre malveillance (spécisme, racisme, sexisme...) ne datent pas d'hier, les prémices de l'effondrement de notre civilisation ont été déclenchés tout récemment, suite à l'industrialisation puis aux bonds technologiques des années 1950.

L'agriculture dopée par la révolution verte (engrais, biocides) devint si productive qu'elle généra la surpopulation humaine, cadeau empoisonné pour la Terre et les autres espèces.

La dévastation du milieu allait alors devenir incommensurable.



Jamais, jamais depuis la nuit des temps, plus grand crime contre l’humanité ne fut commis au nez et à la barbe des gens.



Négationnistes des dégâts et du réchauffement (*), agresseurs de la biosphère, dilapidateurs des plus précieuses ressources, bétonneurs, pesticidaires et économistes boursouflés, proxénètes avides de la Nature, bourreaux des animaux et des plantes : Vous êtes foutus ! Et nous avec.



L’écologisme politique ou son mal entendu néologique qu’est l’écologie à toutes les sauces du non-savoir, qui s’annonçait pourtant comme un contre-feux pour limiter les dégâts du néolibéralisme, apparaît de plus en plus mal fréquenté et pollué par des affairistes et des opportunistes sans vergogne.

Le jeu s’en trouve ainsi biaisé, la cause siphonnée, les discours discrédités, les efforts de lutte désamorcés par des courants malfaisants, c’est pour le moins navrant.

1972 : La gueule ouverte ; 2008 : le bec cloué.

L'écologisme est détroussé, ce n’est plus un combat, seulement un constat.

Machiavels de tous les Grenelle pour la galerie : Vous êtes foutus ! Et nous avec.



L’écocracie parasitée n’étant plus qu’une fourberie du capitalisme écophage, cela autorise certains à la dénigrer et à la préjuger comme une arnaque, une entourloupe de plus dans le monde qu’on sait.

Lorsque la société de la frime, des effets d'annonce, des logorrhées trompeuses et des mots trahis, disserte sur la biodiversité et la sauvegarde de la planète, les lucides, les inquiets et les victimes, roulés dans la farine, n’ont plus rien à espérer de concret.

Le vers capitaliste est dans le fruit bio, le tour est joué.



Qui sont-ils, pour qui se prennent-ils, disposent-ils d’une seconde planète pour se permettre de prendre par-dessus la jambe un enjeu aussi essentiel, de se jouer d’une cause aussi cruciale ?

N’entendent-ils pas le discours en boucle sur le réchauffement climatique et toutes ses conséquences, telle la montée du niveau des mers ?

Sont-ils tous sourds, kamikazes, immunisés ou économistes ?



Ils savent pourtant que :

- nous avons déconstruit à tout jamais la plupart des écosystèmes terrestres et marins ;

- nous avons déboisé 40 % de nos forêts ;

- nous sommes entrés dans la sixième phase d’extinction massive d’espèces (la première qui soit l’œuvre d’un Homo bien peu sapiens) ;

- les abeilles nous quittent sans retour ;

- la mort biologique du sol induit notre propre mort ;

- fruits et légumes, farcis de résidus chimiques, sont devenus abjectes ;

- l’érosion et la désertification sont galopantes ;

- notre soi-disant progrès a pour signature récurrente la pollution généralisée ;

- dans les métropoles l’air est irrespirable ;

- les marées noires, vertes et de toutes les couleurs sont les fleurons pestilentiels de notre développement ;

- les ressources qui nous étaient comptées se tarissent çà et là ;

- ce qui est pris n’est plus à prendre ;

- l’eau commence à manquer un peu partout ;

- fondent les glaciers, les calottes polaires, le pergélisol ;

- nous avons affaissé toutes les nappes phréatiques et asséchés bien des grands lacs ;

- le compte à rebours des énergies fossiles est largement entamé ;

- nous avons massacré, esclavagé ou ridiculisé les peuples premiers qui vivaient en phase avec la Nature ;

- les derniers peuples naturels paient injustement la facture polluante de nos excès ;

- des hordes de réfugiés de l’environnement ne savent plus où vivre et en exil, lorsqu’ils viennent réclamer leur dû, ils sont reçus à coups de mitraillette ;

- nous vivons une crispation écologique et existentielle réellement fondée ;

- l’erreur monothéiste et sa myopie anthropocentriste qui ont majoritairement guidé ce monde l’ont irrémédiablement réduit à néant ;

- c’en est bel et bien fini des lendemains qui chantent, même si les plus chanceux ou privilégiés bénéficient encore de beaux restes et de quelques plages privées (et démoustiquées !).



Alors, qui sont-ils ces imposteurs malins, auteurs de l’insupportable label d’un illusoire développement durable, flagrante contradiction des genres quand on sait que le système en vigueur détruit tout sur son passage ?



Alors, qui sont-ils ces acteurs d’une mascarade élyséenne, savamment dosée d’éco-marie-chantalisme et d’éco-beaufitude, duo ministériel vaudevillesque à se taper le cul par terre ?



Alors, qui sont-ils ces marchands de cigales, de vahinés et d’herbes de Provence, ces affairistes voyagistes manipulateurs d’une nouvelle peste ravageuse, plus dévastatrice parce qu’en profondeur et habilement étiquetée écotourisme ?



Alors, qui sont-ils tous ces joueurs de pipeaux, ces charmeurs d’inquiétudes, ces experts en berceuses aux fausses notes d’éco-bonne conscience ?



Et ce fleurissement soudain d’ONG vertueuses qui n’en perdent pas une miette, n’est-il pas suspicieux ce débordement de bonne volonté âpre au gain ?



Le penthotal de l’éco-espérance de quelques bouffons verts et héliportés, l’éco-l’oréalisme au nom évocateur d’une ville de bout du monde, les éco-shampoings aux parfums des îles et aux extraits de bio-quelque chose, l’éco-tartuferie aux gestes désuets qui prétendent sauver en douceur une planète déjà exsangue, ces cons de people reliftés au chevet des peuples premiers folklorisés, tout cela fait beaucoup plus de mal qu’on ne l’imagine et ne sert en rien un combat déjà désespéré.



Nous regrettons l’absence d’héritiers aux Paul-Émile Victor, Haroun Tazieff, Jacques-Yves Cousteau, René Dumont ou Théodore Monod, lesquels n’avaient guère besoin de voir le bas d’en haut pour nous communiquer leur sagesse. Et ceux qui, dans leur marketing mélancolique s’en réclament, ne sont que des fumistes.



BAS LES MASQUES !



Pourra t’on chasser ces nouveaux marchands du temple, prendre le problème à la racine et embrayer sur une véritable révolution intellectuelle, sur un nouveau mode de vie où le respect à 360 degrés remplacera le profit, où accroissance et dénatalité feront place nette au pouvoir d’achat et aux allocations familiales ?



Quand on nous fait applaudir Leclerc parce que les parkings de ses hypermarchés s’équipent de 10 000 panneaux solaires, on se fout royalement de notre gueule ! Ce sont des hypermarchés et des bagnoles dont il faut apprendre à se débarrasser !



Quand cesserons-nous de hacher ignoblement un bœuf dit bio dans notre assiette cannibale en prenant conscience que pour en produire 1 kg il faut gaspiller 20 kg de céréales et 50 000 litres d’eau, ainsi spoliés aux populations nécessiteuses ?



Poursuivrons-nous notre œuvre de profanateurs, d’équarisseurs et de fossoyeurs du Vivant, tel que les bricolages culturo-religieux nous l’ont indûment enseigné depuis des millénaires ? Avec cette fois, l’appui d’un progrès néfaste nous permettant un carnage accéléré mais qui semble ravir tous les badauds de terriens empressés d’en finir ?



La Terre n’est peut-être pas plate, mais elle commence à pencher et on va se casser la gueule !



Et puis toutes ces entreprises douteuses, reconverties à la bonne cause et devant lesquelles on se prosterne, nous donnent la nausée : ces Monsanto au parfum crime de guerre de l’Agent Orange ; ces Hoffman-La Roche, ces Givaudan & Co. foulant du pied capitaliste tant la mémoire des nourrissons déglingués à l’hexachlorophène du talc Morhange qu’un Hiroshima à la dioxine de Seveso ; ces Grünenthal sans la moindre excuse pour les 15 000 bébés de la thalidomide, nés sans bras ou sans jambes.

Les mains tâchés de sang ou de sève, mais beauté refaite en toute impunité, ils poursuivent leur chemin boursier en empoisonnant jusqu’à la rosée du petit matin.

Nous sommes ainsi cernés de groupes ploutocratiques plus ou moins maîtres du monde, paradant pour la santé, la nutrition et maintenant pour la réparation de la planète !

Sous pression de la boulimie lucrative, ils se jouent du moindre principe de précaution.

L’impérialisme industriel, énergétique, semencier, phytosanitaire, pharmaceutique et agroalimentaire demeure le gardien cruel de tous les lobbies de la mort et de la prévarication.

La terrible saga de l’amiante reste, entre autres, un scandale publique qui en annonce une avalanche d’autres.



Y’EN A MARRE, NON ?



Et la Terre ne sera plus que fosse commune...



Alors, dans le désert en partage d’une planète bleue que nous aurons mis en décombres, il n’y aura plus de funérailles pour personne, de monuments funéraires grandiloquents en marbre de Carrare et à stèles sculptées.

La mort redeviendra enfin anonyme et animale, fini les chichis post-mortem de l’arrogante espèce.

De tous temps, la fosse commune était réservée aux pauvres ou aux morts par catastrophe ou par temps d’épidémie.

La Terre-mère épuisée sera la fosse commune de nos descendants ruinés par notre goujaterie écologique et par tous nos abus.



Déshérités, les successeurs d'Homo sapiens economicus, celui par qui le mal est arrivé, vivront une vie absolument invivable sur une planète sèche, silencieuse, exsangue, scalpée, galvanisée.

Sauf avènement dans les meilleurs délais d'une utopique dictature verte, bienveillante et mondiale, adjointe d'une loi martiale pour serrer la ceinture au monde occidental, passé 2050, il n’y aura plus que des pauvres et la pandémie sera écocidaire.



La formation de l’Univers est datée de 13,7 milliards d’années, notre Terre serait vieille de 4 milliards d’année, l'avènement du Vivant date de 500 millions d’années, le genre Homo (drôle de type, mauvais genre…!) est âgé de 2,5 millions d’années et nous autres, les sapiens, nous n’avons que 100 000 ans.

Nous sommes debout depuis 4000 générations mais un petit siècle nous aura suffi pour tout anéantir : ça c’est de l’intelligente déraison !



(Michel Tarrier)



(*) Rappelons qu’il y a quelques années, l’imperturbable négationniste du réchauffement qu’est Claude Allègre, s’illustrait aussi en minimisant la dangerosité de l’amiante et en s’opposant au désamiantage du Campus de Jussieu. Il considère actuellement que l’inscription du principe de précaution dans la Constitution est « une arme contre le progrès » !
 
Il est "sympa" ce film. Comme on le disait hier avec jujube, pas la même qualité cinématographique que l'ile aux fleurs. Mais assez percutant... à faire tourner.

jujube":tz0ous4l a dit:
c'est un court métrage (10 min environ). regarde-le ça te parlera mieux:
http://www.dailymotion.com/video/51109
Et si tu veux en parler sur le forum, ça se passe ici :http://vegeweb.org/viewtopic.php?id=1561
 
JUJUBE :
Merci !
Il a l'air drôlement bien ce bouquin, je pense me le procurer.

Je suis sûr que l'ire ce livre m'apprendra certaines choses, éclairera certaines de mes réflexions, m'apportera un certain réconfort dans mes pensées malgré l'inconfort de l'information contenue.
Ce genre de bouquin devrait être distribué en école pour éclairer, ouvrir les yeux de tous, surtout les plus jeunes !

Mais au delà de la lecture de ce genre d'ouvrage, devrions nous penser à nous bouger aussi les fesses.
Alors que pouvons nous faire, nous qui sommes empêtrés dans l'individualisme qui nous a été inculqué, dans notre quête d'une vie parmi les nôtres qui nous oblige à continuer à courir après le temps et l'argent pour subvenir à nos plus simples besoins malgré notre conscience et nos envies profondes ...
Cette société dans laquelle nous vivons est telle une glu purulente, elle nous retiens prisonniers et nous pourri lentement ...
Chier, quoi faire ?
 
SoyaBeing":2hyhm6u6 a dit:
Mais au delà de la lecture de ce genre d'ouvrage, devrions nous penser à nous bouger aussi les fesses.
Alors que pouvons nous faire, nous qui sommes empêtrés dans l'individualisme qui nous a été inculqué, dans notre quête d'une vie parmi les nôtres qui nous oblige à continuer à courir après le temps et l'argent pour subvenir à nos plus simples besoins malgré notre conscience et nos envies profondes ...
Cette société dans laquelle nous vivons est telle une glu purulente, elle nous retiens prisonniers et nous pourri lentement ...
Chier, quoi faire ?
Je suis d'accord 100 %

Y faut sortir de cette p... d'illusion de Matrix >:)

A tout à l'heure, brother, de l'autre côté du miroir...
 
voici un texte et des liens qui complètent un peu je trouve tout ce qui a été dit plus haut.

http://perso.wanadoo.es/tarrieri/sui_col/

UNE SOCIÉTE SE SUICIDE


Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre.



Une société court au suicide.
https://www.youtube.com/watch?v=Cie_CyAyFbo
https://www.youtube.com/watch?v=inA-36YR ... re=related

Des livres probabilistes (plutôt scientifiques que prophétiques) annoncent des dates fatidiques : 2050 (Sauve qui peut la Terre !), 2030 (Le krach écologique, de Geneviève Férone, et maintenant… C’est maintenant ! : 3 ans pour sauver le monde, selon le dernier livre de Jean-Marc Jancovici

La Terre est une île dans un océan sidéral, une île aux ressources finies, définies, devenue trop étroite, où nous construisons un septième continent avec nos immondices, où nous allons sombrer sous nos excréments.
Les autres espèces ont-elles, oui ou non, le droit de survivre ?

Un seul livre aborde sans ménagement le thème de notre surpopulation. Pour l’écrire, je n’ai pas hésité à « ouvrir ma gueule », quitte à égratigner les bien-pensants endormis sur un dogme convenu, c’est un véritable pamphlet contre les familles nombreuses et irresponsables.
http://www.amazon.fr/Faire-enfants-tue- ... 2842744403

Malthusiens, vraiment ?
Éco-malthusiens, sûrement !

Je suppose que tout le monde connait Thomas Malthus et la doctrine qui lui conféra une notoriété peu reluisante. Les théorisations malthusiennes de réduction de la population n’étaient pas animées d’un esprit fraternel de respect, de partage et de souci futurible, mais l’objectif n’était que de lutter contre la prolifération humaine pour que tout au contraire une élite puisse conserver suffisamment de confort.

L’objection de croissance démographique tout comme économique qui renait présentement n’est pas égoïste, c’est un vœu légitime, universaliste et écologique.

Il faut aussi rappeler, en préliminaire, qu’il est des pays de libertés comme le nôtre, où toute vérité n’est jamais bonne à dire, où l’omerta est de rigueur et présentement repeinte à la froide couleur du politiquement correct. « Il faut bien que quelque chose bouge pour que tout reste comme avant » est une formule qui nous va comme un gant.

Cette langue de bois institutionnelle et sociétale s’applique notamment à la démographie, ou plus exactement à la sacro-sainte procréation de notre espèce. On vient de le voir ces derniers temps lorsque la patrie annonce glorieusement qu’elle est en tête de la natalité européenne. On se fiche totalement et parallèlement du constater que nous sommes entrés dans la sixième phase d’extinction massive d’espèces, la première par notre faute. Ah, cela n’a rien à voir ? D’accord ! On ne va pas faire ici l’exégèse du blocage des esprits, encore tétanisés par l’obscurantisme des religions révélées, avec le créationnisme et l’institution d’un homme « civilisé » roi de l’univers, cet anthropocentrisme qui est cause de ruine planétaire et dont la société occidentale est l’instigatrice depuis Christophe Colomb et ses curés-colons, génocidaires et écocidaires. Les effets négatifs ont évidemment été démultipliés par le capitalisme, comme ils l’auraient été par le communisme, deux doctrines productivistes et foudroyantes pour l’écosphère.

Dieu aurait dit à Adam et à Ève : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là ; ayez autorité sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, sur tout ce qui est vivant et qui remue sur la terre ». Une catastrophe ! Nous en sommes là, avec la phobie qu’une dénatalité intérieure puisse hypothéquer nos caisses de retraites, étant entendu que mieux vaut l’effondrement des ressources planétaires et l’extinction du vivant que de porter atteinte au spectre des retraites et au pouvoir d’achat.

Lorsqu’un courant de pensée prônant l’antinatalisme pointe le nez, on lui réplique que la population humaine sera bientôt en décroissance démographique. C’est un argument d’autant plus fallacieux que nous sommes déjà écologiquement trop nombreux. Notre monde est passé de 250 millions à quasiment 7 milliards d’habitants depuis l’an 1 de l’ère chrétienne. Songez que nous n’étions que 3 milliards dans les années 1960 !! Nonobstant des délires comme celui des agrocarburants, les visions les plus hardies nous assurent qu’on pourrait tenir jusqu’à 12 milliards. Et après ? Il n’y a plus d’après ? Après nous le déluge ? Il y a pourtant déjà presque 1 milliard de personnes qui crèvent de faim et se pose-t-on la question de savoir si la vie de leurs enfants est vivable ?

Les bons apôtres montent au créneau en argumentant aussi que nous pourrions vivre plus nombreux si nous vivions tous comme Gandhi ou Théodore Monod. Pour l’instant, ceux que nous choisissons pour nous gouverner ne vivent pas comme Gandhi, mais ont des Madoff comme amis, et s’engraissent copieusement. Homo sapiens ne changera jamais, il souffre d’une très nette tendance au « parachute doré ». Cela fait 2000 ans que des morales religieuses, des étiques philosophiques et autres livres des recettes pharisiennes tentent d’enseigner altruisme, fraternité, partage… Vœux pieux, tout n’est qu’iniquité et disparité, nous passons notre temps à faire la guerre à l’homme, à faire la guerre à la nature. « Notre mode de vie n’est pas négociable ! » clamait Georges Bush père. « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie », vient de reprendre Obama dans son discours d’investiture.

L’émancipation des femmes pourrait être source de dénatalité, c’est certain. Mais combien de temps faudra-il pour que certaines sociétés y parviennent : « Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à votre champ comme vous le voulez », pensent nos amis musulmans, soit 1,3 milliard de terriens.

Tous ces arguments du faux-espoir quant à une inversion de la courbe démographique ou à la possibilité d’un homme meilleur sont évidemment défendus par des chanoines démographes officiels et complices du système auquel ils sont aux ordres. Ce sont les mêmes qui nient le mondialisme, la terre-patrie et l’abolition des frontières pour une régulation globale.

Venons-en donc à cette propagande qui tente de jeter le discrédit et l’anathème sur ceux qui considèrent que la surpopulation est un crime contre l’humanité. Pour les diaboliser, on les traite donc de malthusiens. Le mot fait peur, personne n’argumente… Il est pourtant clair que si malthusiens nous devons être, éco-malthusiens nous sommes. Et la nuance est énorme.

Des organisations écologistes comme le WWF alertent l’humanité sur une emprise démesurée de notre anthropie. Le WWF s’applique légitimement à une incitation de notre empreinte écologique et prévient qu’au rythme de sa consommation actuelle et pour répondre à ses besoins, l'humanité aura besoin de deux planètes au début de la décennie 2030. C’est le 19 décembre 1987 que, pour la première fois de son histoire, l’humanité vivait au-dessus de ce que la terre pouvait lui offrir en un an. 21 ans plus tard, le « jour du dépassement » s’est avancé au 24 septembre… Il est plaisant de faire le pronostic pour l’an 2050 où toutes les ressources seront DERRIÈRE NOUS ! Le WWF est une ONG éco-malthusienne parce que lucide et bienveillante.

Quand Yves Paccalet écrit « L’humanité disparaitra, bon débarras », il pense en éco-malthusien. Quand je publie un pamphlet – certes un peu décoiffant – sous le titre de « Faire des enfants tue », mon éloge de la dénatalité se veut éco-malthusien, et nullement éco-fasciste. En appeler à l’avènement d’une génération dénataliste afin de vivre moins nombreux pour vivre mieux n’est-il pas un dessein plus altruiste, plutôt que de vivre plus nombreux dans un monde invivable ?

C’est en éco-malthusien et en ami de la terre que Jean-Yves Cousteau déclarait : « Notre société devient une société de consommation effrénée. C’est un cercle vicieux que je compare au cancer... Devrions-nous éliminer la souffrance, les maladies ? L’idée est belle, mais peut-être pas profitable à long terme. Notre peur des maladies ne doit pas mettre en danger le futur de notre espèce. C’est une chose terrible à dire. Mais pour stabiliser la population mondiale, nous devons éliminer 350 000 personnes par jour. C’est une chose horrible à dire, mais ne rien dire l’est encore plus. » (Interview publiée par le Courrier de l’Unesco, novembre 1991).

L’irréprochable Claude Lévi-Strauss n’est pas un ennemi de l’humanité lorsqu’il énonce en 1968 qu’« Un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres êtres avant l’amour-propre. »

Réfléchissons enfin à la finitude de notre planète et de ses ressources :
« Les plus grandes épreuves auxquelles le monde aura à faire face dans les années à venir seront la surpopulation, le manque de ressources (eau, matières premières, pétrole...), des pandémies de toutes sortes de maladies connues et nouvelles, des pollutions de toutes sortes (chimiques, air, eau, alimentation...) » Albert Einstein.

« Nous n’habitons plus la même planète que nos aïeux : la leur était immense, la nôtre est petite. » Bertrand de Jouvenel.

« Vous êtes prisonniers d'un système de civilisation qui vous pousse plus ou moins à détruire le monde pour survivre. » Daniel Quinn.

Et pour sourire jaune :
« Il y a, paraît-il, une femme sur terre qui donne naissance à un enfant toutes les deux secondes. Il faut absolument la retrouver pour l'empêcher de continuer. » Sam Levenson.

Toute remise en cause des idées reçues est évidemment l'occasion d'une interminable polémique.

Réduction de la population mondiale : faire face à l’inévitable :
http://www.delaplanete.org:80/Reduction ... ation.html

Urgent, cherche Terre de secours pour 2030 :
http://www.liberation.fr/terre/01011658 ... EPR-450206

L'empreinte écologique à revoir et à corriger ?
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1849.php

Éloge de la dénatalité :
http://www.larevuedesressources.org/spi ... le1045&var

Une déclaration crépusculaire du magnifique Claude Lévi-Strauss :
https://www.youtube.com/watch?v=ky0QTKRD ... re=related



« Sur Terre nous sommes libres de nos choix, mais jamais nous ne serons libres des conséquences de nos choix. » Claude Traks
 
Il faudrait se créer de nouveaux textes bibliques et/ou des mythes avec une pensée éco-malthusienne, alors... ?!!
 
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