A la Réunion, la chasse aux requins est ouverte

JPVEGAN

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A Saint-Leu, sur l'île de la Réunion, la chasse au requin bouledogue, un animal trapu au museau aplati, est désormais autorisée. Le député-maire de la ville propose même aux pêcheurs de racheter leurs prises. La commercialisation du requin bouledogue est interdite et le territoire concerné se situe en pleine réserve nationale, mais Thierry Robert (Modem) n'en a cure.

Sus au squale! «La chasse au requin bouledogue est autorisée par tous moyens, y compris par chasse sous-marine, de jour comme de nuit, sur tout le territoire maritime de la commune», indique l'arrêté municipal, publié lundi. Une semaine après la mort d'un surfeur, l'élu justifie sa décision par la «recrudescence des attaques mortelles et mutilantes».

Sept attaques de requin dont trois mortelles contre des surfeurs ont été enregistrées à la Réunion depuis janvier 2011. Le requin bouledogue est suspecté d'être à l'origine de la plupart d'entre-elles. L'arrêté précise que les requins de plus d'un mètre cinquante devront être remis aux services de la commune sur le port de plaisance de la ville» et seront rachetés «au prix de deux euros par kilogramme de poids vifs, dans la limite de 30 requins bouledogue».

La commercialisation interdite

La préfecture n'a pas souhaité réagir mardi à la publication de ce texte mais elle pourrait le contester devant le tribunal administratif, la pêche dans la Réserve marine de la Réunion, étant strictement réglementée, bien qu'autorisée sur 95% de son périmètre. La commercialisation du requin bouledogue est, elle, totalement interdite pour des questions sanitaires, en raison de la présence d'une toxine marine (ciguatera) dans sa chair.

«J'assume. Si mon arrêté est illégal qu'on me donne tort. Si un nouvel accident se produit demain, ma responsabilité ne sera pas engagée», a déclaré Thierry Robert aux médias de l'île. Il a également écrit aux maires de la côte ouest pour leur demander de soutenir sa requête visant à revoir le périmètre de la Réserve naturelle marine. Lors d'une intervention à l'Assemblée nationale, la semaine dernière, le député avait accusé la réserve marine d'attirer les requins et d'être devenue leur «garde-manger», reprenant à son compte les accusations des surfeurs, contestées par la préfecture et les scientifiques.

Le préfet de La Réunion Michel Lalande avait annoncé le 26 juillet une série de mesures, qui seront arrêtées en septembre, en n'excluant pas un «prélèvement ciblé» de requins.

Les requins «sacrifiés sur l'autel de nos loisirs»

Les requins «sont en passe d'être sacrifiés sur l'autel de nos loisirs», a réagi mardi l'association environnementale Sea Shepherd. «Les requins bouledogues sont impropres à la consommation (...), les individus massacrés le seraient donc pour la seule raison qu'ils sont considérés comme des 'gêneurs' par certains 'usagers de la mer'».

L'ONG ajoute : «Après 400 millions d'années de bons et loyaux services rendus à l'écosystème océanique, les requins sont devenus persona non grata et sont en passe d'être sacrifiés sur l'autel de nos loisirs».

http://www.leparisien.fr/faits-divers/a ... 108652.php
 
En voilà une belle bêtise.
Quelqu'un se demande t'il pourquoi les attaques "augmentent" ?
Tuons les, on réfléchira après.
 
Apparemment, il y a une réserve marine juste à côté qui les attirerait. Sinon, non, la chasse aux requin ne va pas avoir lieu. Il y a un arrêté prefectoral qui l'interdit et des patrouilles policières ont été mises en places pour surveiller les pêcheurs, apparemment (mon compagnon qui est réunionais est allé vérifié les sites des médias locaux).
 
Rangez vos filets et vos harpons. Le député-maire de Saint-Leu, sur l'île de la Réunion, renonce à autoriser la chasse au requin bouledogue. Après avoir été reçu mardi par le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, l'élu a décidé de retirer son arrêté municipal autorisant la chasse au prédateur, par tous moyens, sur le territoire maritime de sa commune et proposant aux pêcheurs de racheter leurs prises.
 

Sept attaques de requin dont trois mortelles contre des surfeurs ont été enregistrées à la Réunion depuis janvier 2011. Le requin bouledogue est suspecté d'être à l'origine de la plupart d'entre elles. Le ministre dit «comprendre les motivations» de l'élu, Thierry Robert (Modem), mais ajoute qu'il ne pouvait pas approuver l'arrêté «car il était manifestement entaché d'illégalité».

Pour Victorin Lurel, l'Etat «n'a pas été inerte face à la recrudescence des mortelles attaques de requins sur une partie du littoral réunionnais». Il a notamment rappelé «les instructions déjà données au préfet de La Réunion pour que des activités de pêche aux requins bouledogues soient effectives, y compris dans la réserve marine, comme cela est déjà possible sous certaines conditions». «L'Etat accompagnera par ailleurs, en cofinancement, les communes qui engageront des démarches de sécurisation des activités nautiques sur leur littoral», a-t-il promis.
LeParisien.fr

http://www.leparisien.fr/faits-divers/r ... 109803.php
 
La préfecture de la Réunion s'apprête à organiser la capture d'une vingtaine de requins et à renforcer la surveillance de plusieurs spots de surf après une série d'attaques de squales qui provoque la psychose sur l'île.

"Dès cette semaine", une vingtaine de requins bouledogues et tigres seront capturés par un pêcheur professionnel, a annoncé lundi le secrétaire général de la préfecture Xavier Brunetière, à l'issue d'une réunion de travail avec des élus et des spécialistes du requin.

"L'opération ne vise pas à réguler la population de requins, car il sera impossible de dire quand la sécurité pourra être assurée. Ce sera une pêche à caractère scientifique, afin d'identifier la présence ou pas de ciguatéra" dans l'animal, a-t-il assuré.

La ciguatéra est une toxine extrêmement dangereuse pour l'homme dont la présence dans la chair du requin bouledogue est à l'origine de l'interdiction de sa commercialisation. Ce qui n'incite guère les professionnels à le pêcher et participe à la prolifération de cette espèce, selon les associations de surfeurs et les professionnels de la mer.

Cette opération aura lieu "conformément aux instructions données" par le ministre des Outre-mer Victorin Lurel la semaine dernière, a précisé la préfecture.

La campagne de prélèvements organisée par l'Etat "n'exclut pas des pêches par les professionnels ou des plaisanciers", a indiqué M. Brunetière, rappelant que le requin bouledogue n'est pas une espèce protégée et que sa capture est autorisée, y compris dans la réserve marine.

plus de vigies-requins

Il a toutefois souhaité que tous les usagers de la mer signalent aux autorités les requins qu'ils rencontrent afin d'aider à l'établissement d'une "cartographie" de leur présence, en les recoupant avec les relevés des scientifiques. Il a regretté que les autorités n'aient appris que dimanche soir, après l'accident de Saint-Leu, au cours duquel un surfeur a été grièvement blessé, qu'un requin avait été pêché la veille sur le site.

La préfecture a également annoncé une accélération de la campagne de marquage de 80 requins (une vingtaine l'ayant déjà été) conduite par les chercheurs de l'IRD (Institut de recherche pour le développement) visant à mieux connaître leurs habitudes, et notamment leurs déplacements le long du littoral ouest.

La sécurisation des spots de surf consistera à renforcer la présence des vigies-requins, ces personnels chargés d'encadrer les activités des écoles de surf et d'alerter sur la présence de requins, a ajouté M. Brunetière.

L'élargissement de cette surveillance était une des revendications des représentants de surfeurs.

"Nous avons déjà mis en place des mesures de sécurisation pour les clubs de surf. Nous allons les étendre dès la semaine prochaine sur des spots de Saint-Paul et Saint-Leu", a annoncé le secrétaire général de la préfecture.

"Actuellement, l'activité de surf se fait aux risques et périls des pratiquants. L'objectif est d'organiser la sécurisation des sites comme il existe sur les zones de baignades", a ajouté M. Brunetière.

Me Philippe Cressen, l'avocat du maire de Saint-Leu Thierry Robert, a jugé ces mesures "nettement insuffisantes", indiquant que la municipalité va sécuriser elle-même les spots, avec des plongeurs pour éloigner les requins.

L'attaque de dimanche, qui a visé un homme de 41 ans, grièvement blessé à la main et au pied, est la huitième attaque de requin depuis une vingtaine de mois. Trois surfeurs ont été tués en treize mois sur l'île par des requins, la dernière attaque mortelle datant du 23 juillet.

© 2012 AFP

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08 ... xtor=RSS-6
 
Montrés du doigt après la série d'attaques contre des baigneurs, dont la dernière est survenue dimanche sur l'île de la Réunion, les requins tuent pourtant dix fois moins que les méduses, soulignent les spécialistes. Depuis dix ans, entre cinquante et cent attaques de squale sont recensées chaque année contre l'homme, pour moins de dix morts en moyenne, selon l'International Shark Attack File, la référence statistique dans ce domaine.

"Les méduses, par exemple, tuent environ 100 personnes chaque année", souligne Robert Calcagno, directeur général de l'Institut et du Musée océanographique de Monaco. D'un point de vue purement statistique, les requins apparaissent également moins dangereux que les éléphants, qui "tuent 600 personnes par an", les scorpions (5 000) ou les serpents (100 000), continue le spécialiste.

Les attaques de squale sont deux fois plus nombreuses que dans les années 1980. Quatre espèces en sont principalement à l'origine : le requin blanc, le requin tigre, le requin bouledogue et le requin taureau. Une augmentation qui s'expliquerait, selon les experts de l'animal, par une hausse de la pratique du surf et des sports nautiques. La raréfaction du poisson, pour cause de surpêche, pourrait aussi inciter les requins à aller chercher de la nourriture dans des endroits où ils n'allaient pas auparavant.

"INDISPENSABLES AUX ÉCOSYSTÈMES MARINS"

Les effectifs de requins, eux, sont globalement en baisse, notamment en raison d'une pêche importante – 30 à 70 millions de squales seraient capturés chaque année – pour satisfaire la demande de l'Asie pour les ailerons considérés à tort comme un aphrodisiaque. Certaines espèces sont même aujourd'hui menacées d'extinction.

Lire aussi : Le grand requin blanc pourrait ne plus être protégé en Australie

Un problème pour l'avenir des océans car "les requins sont indispensables aux écosystèmes marins", prévient Philippe Vallette, directeur général du Centre national de la mer Nausicaa, à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais). "S'ils disparaissent, ils ne font plus leur métier de 'top-prédateurs' qui est de manger les prédateurs au-dessous d'eux", modifiant profondément l'équilibre des milieux où ils régnaient, explique l'océanographe. Selon lui, le meilleur moyen de combattre la psychose ambiante autour des squales est de les étudier davantage mais aussi de sensibiliser toujours plus les surfeurs sur les moments de la journée ou les conditions de turbidité de l'eau à éviter.

Pour l'océanographe Catherine Vadon, maître de conférence au Muséum national d'histoire naturelle, "Il faut être plus raisonnable, et apprendre à composer avec la nature", plaide-t-elle, regrettant que les autorités de la Réunion aient fait le choix d'"éradiquer" vingt requins.
Pour Philippe Vallette, toutefois, cette décision "n'aura aucun impact sur les écosystèmes et si ça peut permettre de calmer les esprits, pourquoi pas ?"

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... r=RSS-3208
 
Bon ben finalement, on va aussi pêcher toutes les meduses et flinguer les pachidermes !! les humains ne seront peinards que quand ils seront seuls, mais comme il ne pourront renoncer à la viande car c'est trop bon, ils se boufferont entre eux...
 
La réaction de ce Philippe Valette en fin d'article est quand même scandaleuse.
"Bof si ça peut défouler tout le monde qu'ils en tuent 20"

En fait ce qui me pose problème avec cette affaire c'est cet espèce d'égo du genre humain. Ni la méduse, ni l'éléphant, ni les scorpions ne mangent d'humains, lorsque des morts se produisent ça ressemble plus à des accidents, là il y à pour certains une espèce de remise en cause de leur position au sommet de la chaine alimentaire et ça semble vexer autant qu'une critique sur la virilité pour un homme vu ce besoin de sur réagir à tout prix, pas pour régler le problème mais pour montrer qu'on est les plus forts.
 
kerloen":1zxppvmo a dit:
Bon ben finalement, on va aussi pêcher toutes les meduses et flinguer les pachidermes !! les humains ne seront peinards que quand ils seront seuls, mais comme il ne pourront renoncer à la viande car c'est trop bon, ils se boufferont entre eux...

+1, et n'oublions pas les moustiques , les abeilles, les hippopotames...
 
Quel est ton avis sur le sujet JP sinon ? Tu ne le donnes quasiment jamais dans tous les topic que tu crées. A vrai dire tu ne participes pas sauf à coller de nouvelles dépêches AFP en restant silencieux. (est-ce volontaire ?)
 
V3nom":2e1gla91 a dit:
...A vrai dire tu ne participes pas sauf à coller de nouvelles dépêches AFP en restant silencieux. (est-ce volontaire ?)

En fait moi j'aime bien, c'est comme dans strip-tease, un montage, sans commentaire. C'est super intéressant je trouve, ça montre la puissance d'un montage bien fait, et ça laisse aux gens une liberté d'interprétation. Les articles sont souvent tellement énormes, que ça "parle" tout seul...
Et peut être que JP a conscience d'être parfois brutal et mal compris quand il en rajoute ;) Moi même, sur l'exemple des requins, j'avais bien envie de crier, "BANDE DE GROS EN....", mais finallement, un copier coller des articles publiés sur le sujet est bien plus intéressant :red:
Moi même, j'ai tendance à essayer de moins en moins baratiner (tien, qu'est ce que je fais là ?...)
 
Bah l'écrit un peu trop impulsif, l'auto-modération ça s'apprend (si vous m'aviez connu il y a 10 ans...).

ça n'empêche pas de discuter, surtout que du coup on ne connait pas la position de JP. Je trouve ça dommage*.

PS: *"dommage" pour ce vrai, pas "dommage on peut pas lui cracher à la gueule en représailles" hein ^^
 
Didier Derand en est convaincu : la menace des requins à La Réinion est surestimée. Pour le prouver, ce pharmacien de Saint-Joseph âgé de 55 ans, délégué de la Fondation Brigitte Bardot dans l'île, va nager sur les lieux des attaques de squales. «Je suis chef d'entreprise, j'ai deux petites filles de 9 et 14 ans, je ne pense pas être un fou furieux en nageant à Saint-Gilles sur les lieux des attaques de requin.

La mer, je suis tombé dedans quand j'étais petit», assure ce militant écologiste bien connu des Réunionnais.

«J'en ai assez de la propagande outrancière des certains groupes de pressions - surfeurs, pêcheurs, braconniers, voire député-maire - souffrant de "médiatite" obsessionnelle sur les attaques de requins», poursuit-il. Il déplore de voir aujourd'hui «la population réunionnaise terrorisée à la seule idée de se baigner ou de pratiquer une quelconque activité en pleine mer alors qu'elle n'a rien à craindre des requins». Pour lui, les attaques contre les surfeurs sont dûes à une «erreur de jugement» du requin qui les confond avec des tortues. «Il faut trouver une solution pour assurer leur sécurité», convient-il. Mais pas question pour autant de remettre en cause de la Réserve marine ni d'éliminer des requins.

Des palmes et un masque pour tout équipement

Pour sensibiliser l'opinion, Didier Derand a décidé de nager 4,6 km dans la Réserve marine, dimanche à partir de 10H30, entre les plages de Boucan Canot et de Roches, là où des attaques de requin ont tué deux surfeurs l'an dernier. Il espère boucler en deux heures et demie le parcours situé en pleine mer, derrière la barrière de corail, dans une eau profonde de 15 à 20 mètres. Sa seule inquiétude : le froid, «n'ayant pas réussi à trouver une bonne combinaison».

Pour tout équipement, il ne portera que des palmes «pour aller plus vite» et un masque «pour bien voir». «Aucune sécurité, aucune organisation, aucun bateau, aucun plongeur» pour l'accompagner, juste «deux ou trois copains» qui nageront à ses côtés. «Les sportifs confirmés qui veulent se faire une opinion objective de la Réserve marine et de ses "très nombreux requins" seront les bienvenus, mais à leurs risques», a-t-il prévenu.

«En 45 ans, je n'ai vu que trois fois des requins»

Et s'il croisait un requin sur le parcours ? «La solution d'urgence sera de foncer dans les rouleaux et passer la barrière de corail quitte à se faire un peu mal», a-t-il prévu. Mais il doute d'une telle rencontre malgré les nombreuses alertes au requin constatées à Saint-Gilles. «Depuis 45 ans, rapporte-t-il, je nage en pleine mer tous les jours, je plonge en bouteille, en apnée, je fais du bodysurf sur tout le littoral ouest et sud, je n'ai vu que trois fois des requins. Les deux premières fois, c'étaient deux requins pointes blanches sur 45 m de fond et sept requins-marteaux sur 25 m, la troisième, un gros bouledogue sur 15 m. A chaque fois ce fut la panique et la débandade dans leurs rangs, impossible de les approcher».

Après Saint-Gilles dimanche, Didier Dérand compte rééditer l'expérience à Trois-Bassins et Saint-Leu, autres lieux d'attaques de requins, ainsi qu'à l'Etang-Salé, où il y a eu plusieurs alertes. «Si après ça, le bonhomme est toujours vivant et entier, la population pourra juger sur pièces», s'amuse-t-il...

LeParisien.fr

http://www.leparisien.fr/environnement/ ... 128278.php
 
J'avais pas vu cette histoire du gars partis nager.

Je suis évidemment heureux qu'il ne lui soit rien arrivé, mais en même temps un ptit peu dérangé que ce mec soit de son propre chef allé prendre ce risque (ridicule voire négligeable, mais pas nul), au risque de donner un incroyable argument béton aux anti s'il lui était arrivé quoi que ce soit. (quand bien même "ça ne risquait pas d'arriver")

C'est pas dans le risque lui même, mais le fait que ça ne concernait de fait pas que lui, loin de là.
 
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