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  • Auteur de la discussion Anonymous
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Il ne faudrait quand même pas oublier les 40 employés au chômage et le détricotage du tissus social qui va aller avec.
Les mesures impactantes au niveau économique (comme la hausse de la TVA sur la viande) sans accompagnement de l'état sont injustes car elles touchent ceux économiquement vulnérables (les riches n'ont que faire de telles mesures).

Les hausses de taxe sont des mesures hypocrites qui profitent essentiellement à l'état.
Fermer des entreprises, aussi mortifères soient elles, sans accompagnement est délétère.
J'ai peine à me réjouir de tout cela aussi simplement, je dois dire.

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Il est évident qu'au ministère de l'Agriculture on devrait mettre en place un plan national de reconversion des employé-e-s travaillant dans les élevages et les abattoirs. C'est ce que ferait un gouvernement conscient des évolutions de la sensibilité du public et soucieux à la fois de la condition animale et des salarié-e-s.

Travailler dans ces lieux n'est supportable qu'au prix d'une chosification des animaux et d'un immense déni. Une chosification qui donne lieu aux traitements qu'on connaît. Beaucoup de ces salarié-e-s sont en souffrance. Une souffrance qui n'est toutefois pas de même nature et de même degré que celle qu'ils font subir, pour la plupart malgré eux, aux animaux.
On ne peut pas mettre en balance les conditions d'élevage et d'abattage de ces pauvres cailles et la nécessité du gagne-pain pour ces salariés. C'est un seul et même combat. La fermeture de ces entreprises est une bonne chose pour tou-te-s, mais dans des conditions qu'il faut inventer.
 
Tout à fait. Ce genre de "travail", comme ceux qu'on trouve en abattoir, est en opposition avec l'humanisme le plus basique (et l'animalisme bien sûr). Une société qui se prétend "civilisée" ne peut plus continuer à accepter ce genre de boulot qui plonge des êtres dans la crasse et la souffrance.

On pourra toujours débattre de ce qui est le plus injuste, violent, délétère entre 40 humains qui se retrouvent "juste" au chômage (c'est pas la mort non plus, hein, on est déjà 6 millions à survivre ainsi en France) et l'exploitation, la torture et le massacre de milliers de cailles. le fait qu'il manque des millions d'emplois en France n'est pas une excuse pour continuer à tolérer ce genre d'horreur. Les consommateurs n'en veulent plus et ils l'ont prouvé ici en boycottant ces produits.
 
Ce gouvernement-là en particulier a fait des lobbies des partenaires réguliers de la politique agricole. Hulot, qui n'est pas le plus radical, a quitté le gouvernement explicitement pour cette raison.

Je suis d'accord avec toi sur le fond. Mais la lutte contre la souffrance animale ne peut gagner en crédibilité et en efficacité qu'en prenant en compte la situation des salarié-e-s qui restent sur le carreau. Pour ça, il faudrait que les politiques fassent preuve d'imagination, d'autonomie et de responsabilité (on peut rêver, même à moyen terme). Il faudrait aussi que les associations et les think tanks animalistes mettent un pied dans l'économie politique et élaborent des schémas de politiques publiques agricoles pour montrer qu'un scénario de véganisation est viable pour la collectivité dans son ensemble. Ce serait un travail colossal. Pour le moment, à ma connaissance, il n'existe pas. Et on ne peut rien reprocher aux militant-e-s qui sont déjà engagé-e-s et qui ont aussi une vie. C'est l'un des noeuds du problème.
 
Bon, du coup, je vais me concenter de dire que Xav résume très bien ma pensée :)

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https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html

« En finir avec l’élevage intensif, cet ennemi de l’intérêt général »
LE MONDE / 05-09-2019

L’association de défense des animaux L214 lance, dans une tribune au « Monde », un appel contre l’élevage intensif, soutenu par près de 200 signataires, dont Isabelle Adjani, Stéphane Bern, Florence Burgat, Frédéric Lenoir, Michel Onfray, Amélie Nothomb, Pablo Servigne et Véronique Sanson.

[Dans son ouvrage-manifeste Quand la faim ne justifie plus les moyens, paru aux éditions Les Liens qui libèrent, l’organisation L214 Ethique & Animaux décrit comment l’être humain a façonné les animaux pour son usage (sélection génétique accélérant leur croissance, entassement du bétail dans des bâtiments surpeuplés, souffrances induites par les cadences d’abattage…) et appelle à dépasser les « oppositions stériles » entre végans et partisans d’une consommation modérée de viande. L214 considère qu’un consensus se dessine pour demander à sortir d’un « modèle agricole moribond et mortifère ».]

Tribune. Nous, citoyennes, citoyens, organisations, conscients des enjeux éthiques, environnementaux, sanitaires et sociaux, ne voulons plus des élevages intensifs et industriels qui confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, dans des bassins en béton, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes.

Nous ne voulons plus d’élevages intensifs non respectueux de l’environnement, fortement émetteurs de gaz à effet de serre, producteurs d’algues vertes et de pluies acides.

Nous ne voulons plus d’élevages intensifs destructeurs de la biodiversité, acteurs de la déforestation.

Nous ne voulons plus de ce système, soutenu par l’argent public, ennemi de l’intérêt général. Un système qui impose des conditions de travail éprouvantes, aliénantes et risquées, où les agriculteurs se suicident davantage que dans toute autre catégorie socioprofessionnelle.

Nous ne voulons plus des élevages intensifs qui favorisent l’antibiorésistance et l’émergence de nouveaux agents pathogènes extrêmement dangereux.

Nous ne voulons plus d’un système spéculatif créant des déséquilibres sociaux et économiques dans de nombreuses régions du monde.

Nous ne voulons plus d’un modèle alimentaire fortement carné et lacté qui sous-tend ces modes de production et qui met en danger notre santé.

Élus, responsables politiques, nous n’en pouvons plus, au mieux de votre immobilisme, au pire – et plus souvent – de votre soutien actif au lobby de l’élevage intensif.

L’urgence éthique, climatique, environnementale, sanitaire et sociale impose d’engager notre pays dans une transition agricole et alimentaire : nous devons nous diriger rapidement vers une consommation essentiellement végétale, durable, saine, respectueuse de l’environnement, des animaux et des humains.

Aujourd’hui, nous voulons des actes, des mesures fortes et concrètes pour sortir de l’impasse. Nous exigeons : un moratoire immédiat sur l’élevage intensif et l’interdiction de nouvelles constructions destinées à élever des animaux sans accès au plein air ; un plan concret de sortie de l’élevage intensif, avec accompagnement des personnes qui en dépendent aujourd’hui vers des productions alternatives ; une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée.

Elus, responsables politiques, serez-vous au rendez-vous ?

Plus d’informations sur Stop-elevage-intensif.com.

quand-la-faim-ne-justifie-plus-les-moyens.jpg
 
La stratégie anti-élevage intensif (et un appel à une coalition contre l'industrie) est intéressante : on sait très bien qu'il est impossible d'élever en extensif les milliards d'animaux actuellement en système intensif, en France. Un élevage "welfariste" et un abattage moins rapide (voir "à la ferme") induisent forcément une réduction forte de la consommation, donc moins d'animaux d'élevage.

Un boycott des produits animaux issus de l'élevage industriel semble inéluctable (on peut rêver) ... continuons à en dénoncer les méfaits et les horreurs. Des citoyens semblent prêts à entendre que c'est nécessaire.
 
Skud":3o11u0w9 a dit:
J'espère aussi que le parti animaliste belge fera parler de lui. D'ailleurs pour les vegewebiens belges, qu'elle image en avez-vous ? Je suis que de loin...

Leur affiche de campagne pour les européennes m'a tué :)

Affiche.Nationale.2019-1.jpg
(Ce n’était pas uniquement les européennes : ces élections étaient aussi fédérales et régionales.)

Pour répondre à ta question, l’image que j’en ai est mitigée.

Bon point : leur programme ne porte pas que sur les animaux, contrairement à celui du parti animaliste français. C’est parfois succinct, parfois plus développé. C’est bourré de bonne volonté, avec parfois des formules creuses (peut-être moins fréquentes que chez les autres partis ;)).

Mais il y a des trucs qui me chiffonnent. OK, c’est un parti jeune, avec des personnes débutantes en politique, donc avec un peu d’amateurisme bien compréhensible. Par contre, dans le programme, parler d’animaux domestiques pour désigner les animaux de compagnie est, pour moi, un signe d’amateurisme au niveau de l’animalisme, censé être leur spécialité.

Et puis, dans la description de leur logo, il y a un essentialisme assez :mur:.
600px-DierAnimal_Logo.svg.png
L’humain

Nous avons choisi consciemment pour l’image d’une femme, car nous trouvons que le monde d’aujourd’hui éprouve un grand besoin pour un retour des valeurs positives féminines de la compassion, l’attention, le soin, la coopération, l’inclusion et la douceur. Nous avoins au moment de la visualisation de la figurine féminine une femme guèrrière jeune et puissante devant les jeux, qui symbolise le vœu de voir les femmes mieux représentées dans les positions qui demandent l’autorité et la stratégie. Ainsi, les valeurs positives féminines retrouvent toute leur puissance et se positionnent en parfait équilibre avec les valeurs positives masculines.
Après, il faut voir le travail que DierAnimal va faire. Le parti a obtenu une élue, Victoria Austraet, au parlement bruxellois. Comme elle est seule, elle n’a bien évidemment pas droit à former un groupe parlementaire, ce qui aurait donné plus de moyens. Par contre, elle est juriste, ce qui est un profil très intéressant quand on n’a qu’une seule élue.

Là, les élections ont eu lieu fin mai. Les mises en place du Parlement et du Gouvernement (pour le Fédéral, on est parti pour battre notre propre record…) et les vacances parlementaires ne lui ont pas encore permis de travailler à sa nouvelle tâche. Espérons pour elle que ses interventions et travaux ne seront pas rejetés parce que trop minoritaires et trop « incongrus ». Wait and see…

H.
 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dvOryaagsMs[/youtube]

Le rodéo.

Une vidéo récente de la violence des organisateurs et du public à l'égard de ceux qui manifestent pour l'abolition de la violence contre les animaux. Ces rodéos, comme les corridas sont des actes de torture.
Les organisateurs et le public montrent leur méchanceté, et c'est pas beau à voir.

Bravo à tous les activistes !
 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=aFl3tg3pkF0[/youtube]

Video d'une formidable jeune femme américaine qui peut convaincre de ne plus manger de bonbons !

J'en profite pour parler de l'actualité de l'actions de ces groupes, associations américaines, car l'état de Californie vient d'interdire la vente de fourrure. Ce qui est une avancée positive. Mais pour cela, beaucoup de militantes et militants risquent aujourd'hui la prison.

Sur la chaîne de cette vidéo vous pouvez voir d'autres actions en faveur des animaux, aux États-unis. « Direct action everywhere »
 
A mi-mandat, la majorité gouvernementale et parlementaire se réveille (un peu) sur la condition animale...

Le ministre de l’agriculture annonce une mission sur l’abandon des animaux de compagnie
Didier Guillaume a par ailleurs fait part, dimanche, de l’interdiction fin 2021 de la castration à vif des porcelets.

Le Monde avec AFP 17/11/2019

Le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, a annoncé dimanche 17 novembre, qu’il allait lancer une mission parlementaire sur les abandons d’animaux de compagnie.

« Il est absolument scandaleux d’abandonner plus de 100 000 animaux de compagnie par an, chiens ou chats, dont une grande partie est euthanasiée, et dont l’autre heureusement est accueillie par des bénévoles », a-t-il souligné lors du « Grand Jury » RTL-Le Figaro-TF1/LCI.

L’objectif de cette mission sera d’établir un état des lieux de « la situation aujourd’hui ». « Il faut des chiffres, quelque chose qui soit non discutable (…) et expliquer aux Françaises et aux Français qu’il y a des règles », a-t-il argué. Elle sera lancée « dans les jours qui viennent » et rendra un rapport dans les six mois.

Le ministère de l’agriculture est responsable des thématiques relatives à élevage et aux animaux de compagnie, tandis que les animaux de cirque et de zoo relèvent, eux, du ministère de l’environnement.

« Il y a des pratiques qu’il faut faire évoluer (…) ce n’est pas du jour au lendemain, mais il y a deux ou trois sujets sur lesquels le gouvernement est déterminé », a souligné Didier Guillaume. Il a précisé avoir abordé le sujet avec « l’ensemble des professionnels » et avec « les associations » pour le bien-être animal.

Le ministre a aussi déclaré que la castration à vif des porcelets « sera interdite » à la fin 2021. « On verra la décision qui sera prise » sur la manière dont il faudra castrer, « mais (…) il faudra faire autre chose, il faudra une anesthésie », a-t-il poursuivi.

M. Guillaume avait déjà fait savoir fin octobre que le broyage des poussins, « qui aujourd’hui n’est plus supportable », devrait être interdit fin 2021. « Si on le fait tout de suite, qu’est ce qui se passe ? Il n’y a plus d’œufs », avait-il ajouté au micro de France Inter, en réponse à une question sur la pression des associations pour obtenir des mesures immédiates sur le bien-être animal. Cette décision a été prise en concertation avec l’Allemagne, a rappelé le ministre.

Il a fait savoir dimanche qu’il y aurait en début d’année 2020 une réunion avec les filières française et allemande concernées ainsi que des chercheurs des deux pays pour « aller plus vite ».

Enfin, le ministre a précisé que la décision du gouvernement sur la distance d’épandage des pesticides par rapport aux habitations serait annoncée « début décembre ». M. Guillaume a annoncé que 53 700 Français ont répondu à la concertation qui a été lancée sur cette question.
« Nous sommes en train de faire le point (...) et le premier ministre, dans les semaines qui viennent, début décembre, annoncera la position du gouvernement », a déclaré le ministre. Cette position « s’appuiera sur la science » et « sur la discussion locale », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, la base du gouvernement, c’est 10 mètres et 5 mètres : 10 mètres pour les cultures hautes et 5 mètres pour les cultures basses », a-t-il rappelé.
 
Une partie du lectorat du Monde se plaint de la "propagande pro-végane". En fait, il s'agit juste d'informer...
 
Quoi de plus étonnant ? N'attendons rien des commentateurs Internet.

Évoquer le sujet, ne serait-ce que le survoler est parfois perçu comme une agression. C'est un sujet extrêmement "touchy", peut-être même plus que la religion ou la politique. Peut-être car il met en contradiction les faits écologiques, du massacre animal avec ses propres comportements carnistes. Des comportements que l'on sait au fond de soi, abjects, destructeurs mais avec de nombreuses résistances conservatrices qui empêchent toute remise en cause personnelle (les autres font pire ?, la viande, on aime ça). Et ça, c'est pas du fait du soit disant puissant lobby vegan. 2% de végétariens en France d'après le mauvais reportage d'Envoyé Spécial posté ici il y a peu ? Où comment faire de la minorité celle qui oppresse, persécute l’écrasante majorité qui a encore de beaux jours devant elle.
Qu'un végé ou non parle du sujet, c'est agressif, c'est prosélyte...
Que des carnistes en permanence évoquent les chairs, les morceaux dépecés, le sang, les entrailles dont ils se repaissent l'estomac sans vergogne au nom de la gastronomie -ça tombe tout cuit dans l'assiette- devant un végétarien, ça ne pose pas de problème. Ça n'effleure pas certains (qui connaissent mon végétarisme) que je peux être heurté, écœuré. Et cela bien qu'ancien carniste (encore plus peut-être car j'ai réalisé avec des efforts considérables, l'horreur de ma pratique, qui n'était pas un choix naturel mais imposé par la culture, l'éducation etc). Ce qui ne justifie pas mes années d'errance monstrueuse et de non-remise en question. A ce titre, mon végétarisme est sûrement une des décisions les plus importantes de ma vie. Un vrai choix. Celui dont je suis le plus fier, fierté qui ne se revendique pas et dont je ne tire aucune gloire. Dont j'éprouve la nécessité de la cacher, la taire, la rendre le plus discrète possible. Que je garde de plus en plus pour moi car je suis las de la confrontation qui peut venir très vite. C'est pourtant une partie intégrante de ma personnalité, de ce que je suis au quotidien... Résignation toute stoïcienne. Il y a des choses que dépendent de moi (j'oeuvre à être en paix) et il y en a de nombreuses, injustes, agressives qui n'en dépendent pas et sur lesquelles je n'aurais jamais aucune emprise.

Bien qu'on en parle de plus en plus, je ne pressens pas une montée dans les faits de l'altruisme, de l'empathie, de la considération de l'autre (animal humain ou non). Bien au contraire. A mon sens, la marge de progression existe mais trop peu sont près à faire l'effort. Certains m'en semblent même incapables d'un point de vue intellectuel ou humain. Constat sec et violent mais qui me semble en deçà de la froideur et de la prédation que je perçois du monde. <br /:><:br /> — Le 20 Nov 2019, 09:34, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Pour recentrer le débat sur l'usage français, un article du télégramme (PQR) de la semaine dernière sourcé des études de FranceAgriMer fait état d'une augmentation de la conso de viandes par français en 2018. 87,5 kilo par habitant et par an. Cela rejoint les 85 kilos évoqués par Brigitte Gothière dans un interview en septembre... L'article ne semble pas prendre en compte le poisson ?? autre point intéressant, un recul de la qualité (boucherie) au détriment de la quantité (fast food). C'est beau mais très représentatif de l'hypocrisie des discours. Manger mieux et moins qu'ils disent...

https://www.letelegramme.fr/economie/vi ... 430545.php

C'est en adéquation avec ce que je constate. Viande ou poisson à tous les repas quand ce n'est pas les deux comme par exemple en septembre où en collectivité (petite collectivité publique) on nous présenta du maquereau en entrée et de la viande en plat principal (sans alternative). Autant dire que je n'ai pas beaucoup mangé ce midi-là... J'ai du compléter par moi-même et ce n'est pas une première. Beaucoup de gaspillage constaté et pas que ce jour-là...

1998 : 93,6 kilo/an/habitant d'après la même source. A l'époque, j'étais enfant. Je me souviens que feu ma mère nous cuisinait, à ma sœur et moi, beaucoup de viande. Quasiment que de la qualité. De la proximité. Notre propre exploitation fermière (volailles, lapins) + "fête du cochon" + chez le petit boucher de campagne (qui a fermé depuis longtemps. Une autre époque. Dernier petit paragraphe pour comprendre d'où je parle, de mon expérience et donc de ma remise en question. Cela me parait important.
 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Oyb6ISyPCVE[/youtube]

Voici qui complète et précise mon post de ce matin (fusionné à mon message d'hier).
 
Il faut décidément se méfier avec ce gouvernement qui ne se ménage jamais pour préserver les intérêts de l'industrie agro-alimentaire : toute annonce d'une initiative (aussi modeste soit-elle) en faveur de la condition animale est contrebalancée au même moment par des reculs manifestes...

Des associations dénoncent un recul du gouvernement sur les élevages de poules en cages
Huit organisations rendent public un courrier du ministère de l’agriculture, qui leur était adressé fin octobre, proposant une définition qu’elles jugent restrictives d’un article de la loi EGalim.

Par Mathilde Gérard, LE MONDE, 20/11/2019
https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.html

C’était une des rares dispositions de la loi agriculture et alimentation (EGalim) portant sur le bien-être animal. En octobre 2018, les députés avaient voté l’interdiction des nouvelles constructions et réaménagements de cages pour les poules pondeuses. Un an après, le décret d’application de cette mesure n’est toujours pas paru et plusieurs associations de défense des animaux s’inquiètent d’une « marche arrière » du gouvernement.

Mardi 19 novembre, elles ont rendu public un courrier qui leur avait été envoyé par le ministère de l’agriculture, indiquant que la notion de « bâtiment réaménagé » serait circonscrite aux élevages augmentant leur surface de production. Autrement dit, il serait possible pour des exploitants de réaliser des investissements de rénovation de cages existantes, tant que la capacité de production ne grimpe pas.

Ce courrier, daté du 28 octobre, est adressé à huit associations de défense du bien-être animal par Isabelle Chmitelin, la directrice de cabinet du ministre de l’agriculture, Didier Guillaume. Le courrier réaffirme la volonté « d’accélérer la transition vers un mode d’élevage alternatif », mais insiste sur la nécessité que « les exploitants qui ne peuvent mener cette transition à court terme puissent conduire les améliorations indispensables au maintien des meilleures conditions d’élevages possibles pour les animaux encore détenus en cages ».

Dans ce document, la directrice de cabinet conclut : « Le ministre souhaite que soit respecté l’arbitrage retenu lors du vote de la loi, à savoir interdire toute augmentation de surface de poules pondeuses en cages, tout en permettant la rénovation des cages existantes. »

Une transition ralentie
Pour Agathe Gignoux, de l’association Compassion in World Farming France, « on est en train de rogner un article de loi avec une définition restrictive contraire à l’esprit de ce qui a été voté l’an dernier par les députés ». Pour les associations, si des investissements sont engagés dans la rénovation de cages, la procédure de transition s’en trouvera ralentie. En 2012, la filière avait engagé de lourds frais pour moderniser les bâtiments avec cages pour les mettre en conformité avec la réglementation européenne. Ces coûts de rénovation ont été mis en avant par la filière pour justifier les délais dans la mise en œuvre d’une transition vers le hors cage.

« Mais alors, la première chose à faire est bien d’empêcher tout nouvel investissement dans ces systèmes », s’alarment, dans un communiqué commun, les associations destinataires du courrier du ministère (parmi lesquelles la Fondation Droit animal, 30 Millions d’amis, Welfarm, la Société protectrice des animaux, la Fondation Brigitte Bardot). Cette définition des « bâtiments réaménagés » passe d’autant plus mal auprès des associations que le ministère a distillé au compte-gouttes, ces dernières semaines, des annonces sur l’amélioration les conditions de certains animaux d’élevage. Deux mesures ont été annoncées par Didier Guillaume : la fin du broyage des poussins mâles d’ici à la fin 2021, ainsi que l’interdiction de la castration à vif des porcelets. Mais les associations attendaient des mesures plus ambitieuses. Pour Agathe Gignoux, « ces engagements sont bien maigres et la question des cages est un des points noirs ».

Engagement de campagne d’Emmanuel Macron
La France est le premier producteur européen d’œufs, avec 14,3 milliards d’unités en 2018. Selon les données du Comité national pour la promotion de l’œuf, 58 % des poules pondeuses en France sont en cages, deux fois moins qu’il y a dix ans. Mais cette proportion reste supérieure à la moyenne européenne (56 %), quand certains pays, comme l’Allemagne, se sont engagés à l’abandon total des cages d’ici 2025.

Sous la pression des consommateurs et des associations, plusieurs enseignes de la grande distribution (Les Mousquetaires, Carrefour, Aldi, Lidl, Monoprix, etc.) ont lancé une marche accélérée vers le hors cage. En 2018, les ventes d’œufs standards ont reculé de 3,4 % par rapport à 2017, passant pour la première fois sous les 50 % de part de marché dans les hyper et supermarchés. Mais les œufs en batterie prédominent toujours dans la production française destinée à l’export ou à la transformation agroalimentaire (ovoproduits), pour laquelle ils échappent à tout étiquetage sur les conditions d’élevage (cages, au sol, plein air et bio).

La filière s’est fixée pour but d’atteindre 50 % de poules pondeuses en élevages dits « alternatifs » en 2022. « Mais il n’y a aucun objectif au-delà de cette échéance », regrette Agathe Gignoux, qui rappelle que lors de campagne électorale, Emmanuel Macron s’était engagé à « faire disparaître l’élevage en batterie des poules pondeuses ».
 
Je suis dubitatif. Il me semble avoir lu dans "L214 : une voix pour les animaux" que devant la demande, à ce rythme, il faudrait une augmentation de 73% de l'élevage d'ici 2050 ! Chiffres corroborés par le "No steak" de Caron qui prévoyait lui un doublement (l'ouvrage date de quelques années).
La demande est en plein boom dans des pays en développement éco. La population augmente. J'ai l'impression que la stagnation voire la baisse concerne surtout les pays dits occidentaux. Lesquels sont de toute façon très au-dessus de la consommation mondiale moyenne, idem pour l'Amérique Latine (avec des disparités).
De mémoire, conso mondiale moyenne : 40-45 kg/par an/habitant
Conso US ou Europe : entre 80 et 100 kg par an/habitant (le pic en France date de... 1998)
Sans compter les consommations de poissons...

Avec de grandes disparités. Certains pays d'Afrique Noire tournent autour de 5-15kg par an/par personne. De même que L'Inde pour des raisons religieuses et culturelles, conso très basse. Pays avec le plus grand nombre de végétariens mais qui voit une augmentation (relativement modérée car elle part de loin) de sa consommation de viandes, liée au niveau de vie qui s'améliore encore poussivement.
 
C'est à n'y rien comprendre : la demande mondiale baisse ou est-ce qu'elle explose au contraire ?
 
Si j'ai bien compris, mondialement ça baisse, mais dans les pays en voie de développement, ça augmente avec l'augmentation du niveau de vie.

Généralement, par tête d'habitant, + son niveau de vie augmente, + sa consommation augmente, jusqu'à un certain palier où ça stagne, voire ça décroît.

J'ai l'impression que ça suit ce qui s'est passé en Europe il y a quelques décennies : les gens accédaient à davantage d'argent pour acheter de la nourriture (surtout après la guerre ou d'autres périodes de restrictions), et aussi, il y avait + de produits disponibles, d'où une envie de consommer de la viande tous les jours (pour faire comme les riches) et pas seulement le dimanche. Sauf qu'au bout de quelques années, à en manger de + en +, ça a été corrélé avec tous les problèmes que ça engendre pour la santé (et les gens deviennent + soucieux de leur santé, surtout sur le long terme, maintenant qu'ils ont une longue espérance de vie) et puis, y a une sensibilité qui se développe pour les animaux et l'environnement (public mieux informé, aussi)

Et aussi, par pays, + il y a d'habitant = + de bouches à nourrir = + de demande en produits carnés.
 
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