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Chocogrenouille":hxfsgcp4 a dit:
faire des coupes au sabre clair dans les effectifs et les budgets, sans vision politique autre que la réduction du champ d'action de l'État, ajoutées au dénigrement permanent des "fonctionnaires", ça n'aide vraiment vraiment pas

Je fais le même constat dans l'enseignement. Malheureusement, ça c'était prévisible ;)
 
Je l'ai dis ailleurs mais le le reporte ici : je suis dans un lycée qui fait un peu office d'exception dans l'agglo de Tours car plus du tiers (presque la moitié en fait) du personnel "technique" (entretien, maintenance, cuisine) est en contrat aidé, et sont donc sur le siège éjectable dès leur fin de période en cours. (catégorie dont je fais partie)

S'il n'y a pas de reclassement ni d'ouverture de posts titulaires, le bahut ne tourne plus. (c'est déjà la merde en fait, mais ça ne va pas s'arranger).

Je vois 2 choses concernant la disparition des CUI : la suite logique de la déconstruction du tissu social évidemment, avec ici un entrisme fort des services privés pour voler au secours des établissements scolaires (dernière place forte encore à peu près publique), mais aussi j'y vois le même pantin médiatique qu'avec le mariage pour tous : un truc important oui, mais qui occupe bien tout le monde pendant que d'autre trucs bien sales passent en douce... (j'en sui convaincu et comme avec hollande on s'en rendra compte devant le fait établi)
 
On en apprend tous les jours sur l'enfer productiviste que vivent les animaux et en particulier les animaux femelles.

Le triste sort des juments élevées pour leur sang « jusqu’à l’épuisement »
Jusqu’à dix litres sont prélevés deux fois par semaine sur les animaux pour produire une hormone destinée aux élevages du monde entier.
LE MONDE | 06.10.2017 Propos recueillis par Patricia Jolly

Mauvais traitements, prélèvements de sang hebdomadaires et avortements à répétition… De mars 2015 à avril 2017, les associations suisse Tierschutzbund Zurich (TSB) et allemande Animal Welfare Foundation (AWF) ont enquêté sur le sort de juments dans cinq « fermes à sang » d’Argentine et d’Uruguay. Ce type de commerce très particulier a pour but de récupérer une hormone, la gonadotrophine chorionique équine (eCG), sur les juments en gestation. Celle-ci est mondialement prisée par les éleveurs ovins, caprins, porcins et bovins qui veulent optimiser la productivité et la rentabilité de leurs bétails.
Welfarm, une ONG spécialisée dans la protection mondiale des animaux de ferme, relaie les résultats de cette enquête dont Libération a rendu compte jeudi 5 octobre. Adeline Colonat, une des porte-parole de l’association, a répondu aux questions du Monde.

Qu’est-ce que l’eCG et à quoi sert-elle ?
La gonadotrophine chorionique équine (eCG) est une hormone équine secrétée par le placenta de la jument à partir du 40e jour de gestation et environ jusqu’au 120e. Elle est massivement utilisée dans les élevages ovins, caprins, porcins, bovins dans le but de synchroniser les chaleurs chez les femelles. On peut ainsi programmer les naissances, réduire les intervalles entre la fécondation et les mises-bas, et optimiser la reproduction, donc la productivité.
On l’associe à des hormones synthétiques afin de bloquer le cycle des femelles, juste avant de déclencher leur ovulation. Cela permet par exemple de rendre fécondes plus tôt des truies prépubères ou de disposer en masse d’agneaux de lait à Pâques, alors qu’ils devraient plutôt arriver en juin-juillet.

Où sont localisées les « fermes à sang » et avec quels pays font-elles commerce ?
Elles se trouvent principalement en Argentine et en Uruguay. Les associations qui ont effectué l’enquête estiment que 10 000 juments seraient ainsi exploitées dans ces deux pays. L’Islande serait également un pays fournisseur d’eCG, mais dans une moindre mesure. L’Europe, les Etats-Unis et le Canada sont les principaux importateurs de cette hormone. Dans sa présentation sous forme de poudre, celle-ci vaut un million de dollars les 100 grammes. Selon les chiffres des douanes, entre janvier et mai, la société Syntex-Argentine a exporté vers la France un kilo d’eCG, et sa branche uruguayenne, 0.295 kg.

Quel impact ce commerce a-t-il sur la santé des animaux ?
Les juments exploitées passent le plus clair de leur temps sans surveillance vétérinaire, loin des bâtiments de ces fermes. On les rapproche seulement pendant les onze semaines durant lesquelles elles produisent l’hormone. Elles reçoivent des coups pour entrer dans des boxs de contention.
Là, les prélèvements sanguins sont effectués en introduisant une canule dans la veine jugulaire. Ils peuvent aller jusqu’à 10 litres en une seule fois et sont pratiqués jusqu’à deux fois par semaine, ce qui reviendrait à prendre au moins 1,5 litre de sang chez un humain de 80 kg. L’importance de ces prélèvements provoque des anémies dont découlent des maladies de peau, une diminution du volume sanguin, un affaiblissement du système immunitaire, voire la mort.

Que deviennent les juments qui résistent à ce traitement de choc ?
Une fois la campagne de prises de sang terminée, les juments subissent des avortements manuels, sans anesthésie, au bout de trois mois et demi de grossesse, alors que la gestation chez ces animaux dure en principe onze mois. Puis elles sont à nouveau fécondées… jusqu’à l’épuisement. Au bout de trois à quatre ans, celles qui ont survécu à ces années de maltraitance ou qui sont devenues stériles, partent à l’abattoir pour alimenter le commerce de viande chevaline, notamment à destination de la France.

Quelle est la position des autorités européennes face à ces pratiques ?
Ces maltraitances sont contraires aux lois de protection animale en vigueur en Europe. En mars 2016, le Parlement européen a estimé dans un amendement que la production d’eCG dans les pays tiers n’est pas conforme aux standards de l’Union, ce qui n’empêche pas des laboratoires français et d’autres Etats d’Europe de se fournir en eCG auprès de pays moins scrupuleux en matière de bien-être animal.
C’est désormais au Conseil des ministres européens de statuer. Il doit se réunir le 9 octobre mais on ne connaît pas encore son ordre du jour. Par ailleurs, plus d’1,7 million de personnes en Europe ont déjà signé une pétition demandant l’interdiction d’importer l’eCG d’Argentine et d’Uruguay.
 
C'est bien qu'un article voit le jour sur un gros média comme le Monde.

C'est chiant de toujours voir la même dichotomie "hey regardez ça comme c'est naze et horrible ! Mais ne vous inquiétez pas pour vos steaks, tout va bien !"

"Hey prélever le sang de juments et les faire se reproduire jusqu'à la mort c'est pas cool. Mais la même chose sur des cochons, brebis et vaches, c'est cool !"
 
Là on voit très bien cette chaîne d'exploitation entre toutes les espèces animales. L'exemple est à la fois horrible et édifiant (au sens où on peut s'en servir pour expliquer l'inanité de cette considération à géométrie variable entre les espèces animales).
 
Il montre cette chaine d'un détail industriel, mais sous son aspect le plus glauque, et même en bout de ce maillon montré comme horrible, pas un once de remise en question.

Jamais dans ce genre d'article n'est abordé le "pourquoi".
C'est le niveau zéro du journalisme : on pointe du doigt le symptôme tombé du ciel, en pleurant à quel point le hasard de l’inhumanité est cruel.

(c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il convient de les appeler des communicants ou des pigistes, et non des journalistes)
 
Ah ça c'est sûr, pas de remise en cause du système d'exploitation d'une manière générale, seulement une information ciblée (qui a tout de même le mérite de la clarté, même si elle reste partielle). Au nom de la neutralité d'ailleurs, pas de lien vers la pétition ou le journal (plus engagé) qui l'a lancée... Aux lect-eur-rice-s de faire une partie du boulot.
 
Je crois que je n'en peux plus de cet ère du constat de problème, sans pourquoi ce problème, ni comment le résoudre.
 
C'est le mythe qu'on nous vend oui, sauf que la neutralité et l'objectivité n'existent pas, surtout dans des médias détenus par de grand capitalistes...

Je préfère qu'un journaliste dise clairement son avis sur un sujet plutôt qu'avoir l'air d'être neutre tout en escamotant une partie de l'information pour orienter les esprits sans en avoir l'air.

Le fait même d'écrire un article, tu ne peux pas être objectif et neutre, montrer une image n'est pas neutre (la composition même d'une photo ou une vidéo ne peut pas être "objective" en soi), un point de vue ne peut pas être neutre. Alors faire de l'info politique encore moins.

Être neutre et objectif c'est d'une prétention infinie : cela signifie avoir tous les vécus de l'univers, être capable de tous les prendre en compte et juger toute information par toutes les grilles d'analyses et les sensibilités possibles. Qui a cette capacité là ? Personne à mon avis. En revanche la prétention de l'avoir, beaucoup l'ont...

Nous sommes ici plutôt d'accord pour dire que sur la question du spécisme ou du sexisme, personne n'est neutre. Et bien c'est pareil pour à peu près tout champ d'étude, du journalisme à la recherche scientifique en passant par le cinéma, la philosophie, la sociologie ou la médecine.

Et ce mythe il marche à fond, car tout le monde va juger une chose "neutre" parce-qu'elle est raccord avec ses valeurs, ses principes et ce qu'il convient (pour cette personne) de protéger, conserver, etc...

Quand tu vois la quantité de personne intimement convaincue que TF1, BFMTV ou Rivarol sont des journaux objectifs, tu comprends qu'il y a encore tout à faire sur la question du journalisme un minimum indé...
 
Encore une vidéo montrant les conditions d’élevage, cette fois-ci de vaches utilisées pour faire du parmesan ou du grana padano :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=RBecwQhlKQ0[/youtube]

Un article :
Le Parmesan et le Grana Padano sont produits par des vaches « maltraitées »
Mis en ligne le 25/11/2017 à 15:43
AFP

Une ONG dénonce les conditions de vie des animaux, vidéo à l’appui.

Deux des fromages italiens les plus connus, le Parmesan et le Grana Padano, sont produits avec du lait provenant de vaches souvent maltraitées, émaciées et enfermées en permanence, a accusé samedi une organisation de défense des animaux, vidéos à l’appui.

Compassion in World Farming (« compassion dans l’agriculture mondiale », CIWF) a diffusé une vidéo filmée dans neuf exploitations de la vallée italienne du Po, montrant les conditions de vie « choquantes » de vaches épuisées et vivant dans leurs excréments.

CIWF a lancé en même temps samedi une campagne intitulée #notonmypasta (« pas sur mes pâtes »), destinée à pousser les producteurs de ces deux fromages à imposer des critères minimums de bien-être animal pour leurs fournisseurs de lait, propriétaires d’un demi-million de vaches, pour des ventes de fromage atteignant quelque cinq milliards d’euros annuels.

« Animaux émaciés, surexploités… »

« Le Parmesan et le Grana Padano sont présentés comme des fromages de très bonne qualité, alors qu’en fait pour les vaches, rien n’est plus loin de la vérité », a déclaré Emma Slawinski, directrice des campagnes pour CIWF.

« Ce que nos enquêteurs montrent, c’est la vie misérable des animaux dans les élevages industriels », a-t-elle ajouté. On y trouve « des animaux très émaciés, surexploités, traités comme des machines à lait, souffrant pour que nous puissions ajouter quelque chose sur nos pâtes ».

Un porte-parole du consortium des producteurs de Parmesan a confirmé que le bien-être animal n’entrait pour l’instant pas dans les critères imposés aux producteurs de lait car « ce n’est pas quelque chose qui a un impact, autre que marginal, sur la qualité du produit ».

Mais il a ajouté que le consortium était en train d’examiner la question et s’apprêtait justement à mettre en place un système destiné à assurer un minimum de bon traitement des animaux.
(Mais pourquoi ces guillemets dans le titre ??)

H.
 
Et surtout pourquoi parler de fromages de façon aussi spécifique, si ces fromages proviennent du lait et que ce lait (indus, mais du lait non indus aujourd'hui, bon courage) est environ jamais produit sans maltraitances ?

ça me semble aussi pertinent que de faire une enquête ciblée sur les animaux à destination des chipolatas ou de la rosette de Lyon...

C'est pour bien vérifier qu'il n'y aurait pas des sous-sous-produits qui EUX seraient produits de façon plus clean ?
Et puis ces articles qui ne donnent pas de nom de marque... comme si le parmesan était directement produit chez l'éleveur et surtout produit que dans une seule ferme dans le monde...

C'est très lacunaire comme article, mais bon si ça permet de loin en loin de faire sentir aux omnivores qu'aucuns de leurs produits préférés ne sont nimbés de compassion et ne sont pas blanc comme neige, c'est toujours ça de pris.

PS : et j'apprécierais fortement que le CIWF se rebaptise CIWB pour Breeding, parce-que je considère que réduire tout le champ professionnel fermier à la question de l'élevage fait partie de la propagande carniste. (dans ce sens la PMAF est déjà plus juste je trouve, même si ma lutte s'oriente parfois aussi contre leurs discours)
 
En allant dans un magasin bio, cette après-midi, ils vendaient des boîtes d'insectes morts à manger.
Je suis une passionnée d'insectes, quand je vois ça, mon coeur et ma tête pleurent ...

La marque prend le nom d'un célèbre personnage de dessin-animé... pour enfants!

Bientôt, on vendra des souris mortes sous le nom "mickey mouse" ... :snif:

:sorciere:
 
Nabilla Benattia a décidé de devenir végétarienne. Elle envisage même le véganisme. Extrait :
Donc c’est décidé, je deviens végétarienne ! Et je vais même essayer de devenir vegan car je sais maintenant que le lait est mauvais pour la santé. J’ai vu quelles étaient les conditions atroces d’élevage des poules et les techniques de pêche destructrices d’aujourd’hui, et ça me donne envie d’arrêter tout ça. Les œufs et le lait me dégoutent maintenant. La pub des produits laitiers où on nous rabâche qu’on a besoin de lait et de yaourts pour notre apport en calcium, c’est vraiment n’importe quoi, il y a du calcium dans tellement de légumes qu’on a pas besoin de ça ! J’ai vraiment l’impression qu’on est formaté et moi je ne veux pas suivre ça. Je veux avoir mes propres opinions et être en accord avec mes valeurs tout en respectant mon corps. Je vais même essayer de me débarrasser gentiment des fourrures que j’ai. En tout cas, je me suis promis de plus en porter !

Pour l’occasion, Peta France lui a offert un panier végane, mais sans shampooing, ce qui a bien fait rire la dame :D.

H.
 
HaricotPrincesse":3jf8mckv a dit:
Nabilla Benattia a décidé de devenir végétarienne. Elle envisage même le véganisme.
Merci pour le partage Haricot !
Nabilla représentante iconique de la vacuité hyperconnectée devient végé ?! pour moi c'est à priori le non évènement absolu...
Et pourtant c'est une info de premier ordre, car cette jeune femme charrie sûrement bien plus de followers sur les réseaux sociaux que tous les membres de ce forum réunis, et sa décision peut avoir plus d'impact immédiat pour emmener des centaines de personnes vers le végé que toutes nos actions cumulées sur plusieurs années.
En plus son papier est plutôt bien écrit, structuré, argumenté. On est loin d'un "je deviens végé parce-que c'est trop cool et les animaux c'est trop mignon...".
Que l'on doive ce manifeste à elle même ou à des rédacteurs éclairés, c'est tout de même elle qui le signe, alors bravo Nabilla !

PS: si on m'avait dit qu'un jour j'écrirai "bravo Nabila"...! :facepalm:
 
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