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Le pape a quand même choisi son nom d’après François d’Assise, patron des écologistes et des animaux. Donc c’est jouable.

H.
 
Il y a des soutiens dont on se passe volontiers…

H.
 
Les "nuisibles" vont encore en prendre plein la gueule à paris


Urinoirs amovibles, glace antirats : Anne Hidalgo veut une ville plus propre
La propreté à Paris s’annonce comme un des sujets majeurs de la future campagne électorale pour les élections municipales de 2020.

Le Monde / Par Denis Cosnard / 20-02-2019

Ce sera l’une des nouveautés de l’été à Paris. Des urinoirs d’un type original vont apparaître ces prochains mois dans les lieux les plus fréquentés de la capitale, notamment sur les berges de la Seine et le long du canal Saint-Martin. En l’occurrence, il s’agit d’urinoirs qui peuvent être adossés aux Sanisettes Decaux, et reliés à leurs dispositifs de nettoyage. « Nous comptons équiper une cinquantaine de Sanisettes, à titre expérimental, pour que chacun profite au mieux de l’espace public », glisse-t-on à la Mairie de Paris.
Au même moment, la Ville devrait tester une nouvelle arme contre les rats : la glace carbonique. Des glaçons de gaz carbonique refroidi, à déposer dans les terriers. En se réchauffant, le gaz asphyxie les rongeurs. La méthode a été expérimentée avec succès à New York, Chicago et Washington. Elle permettrait d’exterminer 90 % à 100 % des animaux visés. Le gouvernement français vient de donner son feu vert à l’utilisation de ce système à Paris.

Equipes « urgence propreté »
Paris est-elle une ville sale ? Anne Hidalgo sait qu’elle sera attaquée sur le sujet lors de la prochaine campagne électorale. La République en marche y voit la première préoccupation des Parisiens et n’hésite pas à critiquer « des tags épouvantables, des poubelles qui débordent, des voitures rayées, les services de la Mairie qui ne sont jamais là quand il faut », selon les termes d’une référente LRM.
« Avec le réchauffement climatique, les Parisiens vivent de plus en plus dehors, ils pique-niquent davantage et laissent de la nourriture au sol. Cela peut expliquer que certaines rues soient plus sales, et les rats plus visibles », explique-t-on à l’Hôtel de Ville.
« Le mécontentement est élevé, concède Paul Simondon, le nouvel adjoint chargé de la propreté, mais il ne monte pas et nous agissons pour améliorer les choses, notamment avec nos équipes “urgence propreté” chargées de nettoyer rapidement les lieux qui le nécessitent. » Autant dire qu’après les urinoirs amovibles, la glace antirats, ou encore les rues sans mégots, d’autres expériences devraient voir le jour ces prochains mois. En particulier dans les quartiers denses et populaires du nord-est de la ville, ceux où le problème se pose avec le plus d’acuité.
 
Et ne pas laisser traîner ses déchets de pique-nique, ça ne serait pas + simple ?
Franchement, au lieu de s'attaquer aux "nuisibles", pourquoi ne pas viser plutôt les responsables de leur prolifération ?
 
Les "nuisibles" n'ont pas de bulletin de vote.

(Enfin, tout dépend de la définition qu'on donne au terme nuisible).
 
Le flexitarisme, cheval de Troie du lobby de la viande ou du véganisme ?

Le « flexitarisme », un régime encore flou récupéré par le lobby de la viande
Faute de définition consensuelle, si ce n’est une consommation limitée de viande, la profession accapare le terme et vante le « mangez mieux » à défaut du mangez moins.

Par Julie Bienvenu, LE MONDE, 01-03-2019

Selon la définition du Robert 2019, est « flexitarien » celui qui « limite sa consommation de viande sans être exclusivement végétarien ». Il y a donc de quoi être étonné en découvrant, au milieu du hall 1 du Salon de l’agriculture, entre les vaches salers et les moutons berrichons, un immense stand verdoyant baptisé « Le Flexitarien », surmonté d’un arc-en-ciel vantant la « Planète flexi ». Voire carrément stupéfait en découvrant que ce stand est tenu par… Interbev, l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes.

La filière de la viande a lancé, mi-février, sa campagne de communication « Naturellement flexitariens » autour du thème « Aimez la viande, mangez-en mieux », avec des spots publicitaires au cinéma, à la télévision mais aussi sur Internet et les réseaux sociaux, créant même un compte Twitter simplement, et très habilement, nommé @LesFlexitariens.

Pour Dominique Langlois, président d’Interbev, cette campagne est le résultat de plus d’un an de réflexion de la filière. Sa définition du flexitarien ? « Un consommateur qui veut une réassurance – sur l’origine de la viande, la santé, la durabilité de la planète – et a un souci de consommation équilibrée, diversifiée, qui mange donc des légumes et de la viande en quantité raisonnable. » Bref, pour lui, c’est « l’omnivore du XXIe siècle ».

Les chiffres semblent lui donner raison : 34 % des personnes interrogées par le cabinet d’étude Kantar en septembre 2018 se déclaraient flexitariennes.
« L’interprofession a bien compris que la société change et le débat sur la qualité et la traçabilité a lieu aussi parmi les agriculteurs », reconnaît Mathilde Théry, chargée de campagne alimentation à Greenpeace. Mais pour elle, « Interbev a une utilisation frauduleuse, ou au moins trompeuse, du terme flexitarisme car ils parlent du “manger mieux”, mais oublient le “manger moins”. »

Un même mot, mais deux visions finalement assez éloignées. « La définition est… flexible », s’amuse Jean-Paul Curtay, coauteur de Moins de viande (Solar, 2018). Après le Robert en 2017, le Larousse a proposé sa définition en mai 2018 : le flexitarisme est un « mode d’alimentation principalement végétarien, mais incluant occasionnellement de la viande ou du poisson ».

De la viande, mais à quel rythme ?
Reste à définir cet « occasionnellement ». « Deux portions de viande et une portion de poisson dans la semaine », comme l’indique le site Le Flexitarisme ? « D’une fois par semaine à une fois par mois », comme le définissent les principales études scientifiques sur ce thème, selon Edouard Pélissier, auteur de Végétarien, végan ou flexitarien ? (Odile Jacob, février 2019) ?

Au Salon de l’agriculture, c’est en tout cas les morceaux de viande qui s’imposent et s’étalent dans les vitrines, modestement entourés de deux ou trois choux-fleurs. Les recettes proposées par les chefs sont toutes à base de viande, et les légumes sont quelque peu relégués au second plan, loin de leur slogan « Aimez la viande, mangez des légumes ».

Pour M. Langlois, pas question de réduire la quantité de viande consommée car, plaide-t-il, elle a déjà chuté de 12 % en dix ans, selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) de septembre 2018.
Le président d’Interbev assure qu’« aujourd’hui en France on mange seulement trois repas avec de la viande par semaine, soit 320 grammes, ce qui est en dessous des recommandations du programme national nutrition santé (PNNS), qui préconise 500 grammes de viande par semaine ». Un comptage « biaisé » selon le président du PNNS, Serge Hercberg :
« Si vous faites la moyenne, vous arrivez peut-être à ce chiffre, mais ce qui nous intéresse c’est les grands consommateurs. Nous avons donc établi un seuil maximal de 500 g de viande (hors volaille), soit environ trois steaks par semaine. »

Un acte « intelligent » selon Emmanuel Macron
De plus, le lobby de la viande n’inclut pas tous les ingrédients carnés dans son calcul, comme la volaille, le gibier, les produits tripiers ou encore la charcuterie, qui font grimper la consommation totale de produits carnés à près d’un kilogramme par Français et par semaine selon le Crédoc.
« Notre message est clair, insiste M. Hercberg. Il faut limiter la consommation de viande chez ceux qui en mangent. On ne dit pas qu’il faut manger de la viande, notamment rouge, car de nombreuses études scientifiques ont montré qu’il y a des risques et que ce n’est pas nécessaire pour la santé. » Un changement de discours radical, puisque les précédentes recommandations de Santé publique France étaient de manger du poisson, de la viande ou des œufs une à deux fois par jour.
La reprise de cette notion par Interbev est un acte « intelligent » selon Emmanuel Macron, qui a fait un arrêt à ce stand lors de sa visite, samedi 23 février. C’est « une évolution importante de leur discours », se félicite également Greenpeace, « mais cela reste un coup de com’ ». <br /:><:br /> — Le 02 Mar 2019, 21:12, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Sur le même thème : Insolente Veggie cuisine le stand Flexitarien d'Interbev :popcorn:
http://www.insolente-veggie.com/une-veg ... ison-2019/
 
Le président d’Interbev assure qu’« aujourd’hui en France on mange seulement trois repas avec de la viande par semaine, soit 320 grammes, ce qui est en dessous des recommandations du programme national nutrition santé (PNNS), qui préconise 500 grammes de viande par semaine ».
Zim boum ! Ni vu, ni connu, je te transforme une limite maximale en recommandation.

H.
 
La lutte politique pour les droits des animaux mène les militants animalistes à s’opposer au monde de l’élevage et à contester la légitimité de nombre de ses pratiques actuelles. Mais la politique est aussi l’art de créer des convergences d’intérêt. Celle des abolitionnistes et des éleveurs paysans est-elle souhaitable ?
https://lamorce.co/veganes-et-eleveurs- ... ciliables/
 
Les militants 269 Life France se sont hameçonnés pour réclamer la fin de la pêche : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/stras ... e-20190330

Qu'en pensez-vous ? Perso j'étais avec L214 pour l'action "Comme un poisson hors de l'eau" qui durait la demi-journée.

En ce qui me concerne je suis mitigée, d'une part je trouve cela très courageux et génial parce que ça fait vraiment réagir, parler du combat antispéciste, ça replace la souffrance et l'éthique au centre de la question (dimension souvent esquivée par des arguments de santé ou de macroéconomie). D'autre part, j'ai aussi la sensation que ça nous décrédibilise auprès de l'opinion générale. Ca relance plusieurs problématique : faut-il être un bon et gentil végane qui se contente de tracter pour faire avancer la cause ? Le choc est-il une solution ?

Peut-être avez-vous participé à un truc similaire, des témoignages ?
 
Je trouve que ce genre d’autoflagellation a un aspect religieux très malvenu, le véganisme étant déjà parfois perçu comme sectaire.


Il y a deux ans, on a participé à une action à l’occasion de la journée mondiale pour la fin de la pêche. C’est le genre d’action très visuelle, où des bénévoles sont couché⋅es sous un filet, d’autres tiennent des pancartes et banderoles, et des membres de l’assoce organisatrice tractent et parlent aux passant⋅es :
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Sauf que…

Après la répartition des rôles des bénévoles, la distribution des pancartes, et l’installation sous le filet, on nous lance : « Allez ! C’est parti pour 1h45 ! » :mmm:

Près de deux heures quasi sans bouger (que ce soit à terre ou en tenant les panneaux), sans aller aux toilettes, sans pouvoir se réchauffer et… sans avoir été prévenu⋅es !

OK, c’est visuel. Mais le tableau ne sera pas moins réussi en faisant des pauses ou des tournantes. On n’a pas non plus à souffrir pour expier une forme de « péché » ou pour montrer notre engagement (surtout pas sans savoir ce qu’on attendait de nous).

Pendant ce temps-là, les membres, dont le petit dictateur président de l’assoce, avaient le beau rôle à pouvoir bouger et discuter avec les gens. C’est vraiment le genre de coup à se faire détester par les bénévoles (et, quand j’ai parlé du livre Joyeux bordel, je n’ai pas choisi l’extrait cité par hasard : ça se rapportait précisément à cette expérience).

H.
 
À la limite, au moins les militants de 269 Life savaient exactement à quoi s'attendre. Quand à savoir si ça marche… je pense que ce qui marche pour une personne est ce qui va en rebuter une autre. Peut-être que certaines personnes ont besoin de ce genre de choses pour se rappeler qu'un hameçon traverse vraiment la chaire du poisson.
 
HaricotPrincesse":1wosx1ba a dit:
Je trouve que ce genre d’autoflagellation a un aspect religieux très malvenu, le véganisme étant déjà parfois perçu comme sectaire.

On n’a pas non plus à souffrir pour expier une forme de « péché » ou pour montrer notre engagement.

Je suis complètement d'accord sur l'idée sacrificielle que ça renvoie, ça nous a fait bien mauvaise presse - et aussi, ça a presque complètement étouffé les autres manifestations qui étaient plus conventionnelles. Globalement, c'est dommage de voir qu'une précise image du végane est véhiculée : le militant hardcore ou "l'influenceur" contradictoire, mais les médias c'est un autre problème encore.

Cependant, je m'imagine l'idée être une réponse à une colère qui voudrait dire : "Là, vous faites la connexion ?" plutôt qu'une expiation. Quand les gens tournent la tête devant les faits ou les vidéos choc, je comprends qu'on puisse vouloir leur mettre ce qu'il se passe directement sous les yeux. Il y aurait une vraie envie de secouer plutôt qu'un désir de martyr je pense. Mais je ne peux pas m'exprimer pour ce type de militants :gné:

Watermelon":1wosx1ba a dit:
Quand à savoir si ça marche… je pense que ce qui marche pour une personne est ce qui va en rebuter une autre. Peut-être que certaines personnes ont besoin de ce genre de choses pour se rappeler qu'un hameçon traverse vraiment la chaire du poisson.

C'est ce que je pense aussi, il y a des gens qui ont besoin de dialogues répétés, d'autres d'un déclic, d'autres d'un vrai choc. Personnellement, j'ai eu besoin des trois! Dans l'ensemble c'est bien de multiplier les approches, tant qu'on ne fait pas de mal aux autres.



Pour ce qui est de l'action dont tu parles Haricot, c'était clairement un sale coup. La base c'est d'être mis au courant des termes du "contrat" avant de dire si on est ok ou pas.
 
Hier j'ai appris la condamnation d'antispécistes de Lille à de la prison ferme, et la condamnation à une simple amende (400 euros) de l'actuel responsable de l'abattoir d'Alès...

Abattoir d’Alès : trois amendes de 400 euros pour le directeur
La diffusion d’une vidéo de l’association L214 sur la souffrance animale dans cet abattoir avait eu un retentissement national en octobre 2015.

LE MONDE, Publié le 08 avril 2019
Par des images très dures, l’association de défense des animaux L214 a voulu mobiliser l’opinion publique sur les conditions d’hygiène et les souffrances animales de l’abattoir municipal d’Alès, dans le Gard. L124
Le directeur de l’abattoir d’Alès (Gard) a été condamné lundi 8 avril à trois amendes de 400 euros par le tribunal de police d’Alès après la diffusion d’une vidéo de l’association L214 sur la souffrance animale ayant eu un retentissement national en octobre 2015. C’est avec ces images clandestines tournées dans l’abattoir municipal d’Alès qu’avait débuté la dénonciation d’une série de scandales sur les pratiques d’abattage en France.
Le tribunal de police a par ailleurs déclaré irrecevables les constitutions de parties civiles de plusieurs associations dont L214 et l’Alliance anticorrida. « Ce sont vraiment des peines dérisoires par rapport aux souffrances des animaux » et « ce n’est absolument pas dissuasif pour les autres abattoirs », a déploré la porte-parole de L214, Brigitte Gothière.
« La justice a envoyé aujourd’hui un message d’impunité qui normalise la maltraitance dans les abattoirs », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Claire Starozinski, présidente de l’Alliance anticorrida, qui demande que le gouvernement instaure le contrôle vidéo obligatoire, au lieu d’avoir recours au volontariat des directeurs d’abattoirs, ne serait-ce que pour protéger les opérateurs d’éventuels dérapages.

« La montagne a accouché d’une souris »
« “La montagne a accouché d’une souris” : c’est possible mais c’est le droit », avait souligné lors de l’audience, le 11 février, le procureur de la République d’Alès, François Schneider, en reprenant l’une des critiques des avocats des associations de défense des animaux.
Il avait requis « le maximum prévu », soit trois amendes de 750 euros contre Jack Pagès, directeur de l’abattoir pour des pièges équin et bovin inadaptés et une absence de protection visuelle pour les ovins en attente d’abattage.
Le procureur avait assuré que seules trois infractions sur les 175 relevées au cours de l’enquête avaient pu être poursuivies en raison notamment du fait que les vidéos n’avaient pu être datées et que la prescription s’appliquait alors à la plupart des infractions, notamment pour les maltraitances et les actes de cruauté.
« Aujourd’hui cela tient carrément du miracle qu’une audience se tienne avec ces trois contraventions de quatrième classe », pour « des infractions qui ont perduré jusqu’au dépôt de plainte », avait-il souligné. M. Pagès, ancien boucher abatteur, et directeur de l’abattoir municipal depuis 1997, avait nié à la barre les trois infractions, estimant que les installations étaient conformes.


A Lille, deux activistes antispécistes condamnés à de la prison ferme
Le couple était poursuivi pour une quinzaine de faits au total dans des communes du Nord et du Pas-de-Calais entre novembre 2018 et février 2019.

LE MONDE avec AFP Publié le 08 avril 2019
Dix et six mois de prison ferme. Ce sont les peines auxquelles ont été condamnés deux activistes antispécistes, lundi 8 avril, par le tribunal correctionnel de Lille, pour avoir dégradé ou incendié des boucheries, restaurants ou commerces des Hauts-de-France.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet à l’encontre de Cyrile, 23 ans, et Mathilde, 29 ans. Le couple était poursuivi pour une quinzaine de faits au total, dont des tags, bris de vitrines et plusieurs dégradations par incendie dans des communes du Nord et du Pas-de-Calais entre novembre 2018 et février 2019.
Deux autres prévenues, une femme soupçonnée de complicité dans plusieurs des faits reprochés et une autre accusée d’avoir participé à l’un des faits, ont été condamnées à six mois d’emprisonnement avec sursis. Le tribunal a également ordonné l’indemnisation des victimes pour les préjudices subis, à hauteur de plusieurs milliers d’euros.

Expéditions nocturnes
Lors du procès, présenté par des avocats des parties civiles comme le premier du genre, Cyrile et Mathilde, qui n’ont jamais été condamnés en justice auparavant, avaient reconnu la plupart des faits.
Ils ont dit avoir participé à des expéditions nocturnes au cours desquelles ils brisaient les vitrines, barbouillaient ou taguaient les devantures de ces entreprises associées au commerce de viande ou de fourrure, laissant des inscriptions comme « Stop spécisme », « Assassins » ou encore « Leur peau, pas la vôtre ».
Depuis la mi-2018, plusieurs commerces alimentaires, dont des boucheries et des poissonneries, ont été vandalisés dans la métropole lilloise par des activistes de la cause animale refusant la hiérarchisation entre espèces.
 
Paprika a écrit :
faut-il être un bon et gentil végane qui se contente de tracter pour faire avancer la cause ?
Cette question est très intéressante. En étant gentil, les autres ne peuvent rien nous reprocher. En faisant du "bruit" ou des actions choquanes , voire illégales, la cause de la défense des animaux fait réagir et parler.
Malgré tout, il semble difficile d'exprimer un engagement moral important sans choquer ou blesser une autre personne dont les intérêts sont à l'opposé.
Personnellement, je soutiens tous ces types d'actions, et je pense qu'elles ont à long terme un impact très positif sur la manière dont les personnes ressentent la souffrance qu'elles exercent sur les animaux en les conservant dans leur alimentation.
Il ne faut pas tenir compte des remarques blessantes ou de ceux, qui quoi qu'il arrive ont, pour le moment, décider d'ignorer la souffrance animale.
Chacun vit et exprime ses sentiments et ses ressentis comme il le veut et toutes ses actions de groupe ou des humains décident ensemble de se mettre en scène pour faire avancer la cause des animaux sont merveilleuses. Même les actions maladroites ou mal pensées sont bonnes car elles permettent à ceux qui les entreprennent de progresser.

Xav":2rr3c1k0 a dit:
Hier j'ai appris la condamnation d'antispécistes de Lille à de la prison ferme, et la condamnation à une simple amende (400 euros) de l'actuel responsable de l'abattoir d'Alès...
Je suis très triste de voir ces décisions.
J'ai aussi vu la ridicule condamnation des reponsables d'une fraude alimentaire à base de viande de cheval, chevaux qui avaient été préalablement des sujets de tests de médicaments, puis vendus dans des lasagnes congelées pour de la viande de bœuf...
Je suis triste pour ceux qui ont cédé à la tentation de faire de l'illégal, et de casser des vitrines. Je pense à eux, ils ont des moments difficiles à passer...
Que cette expérience servent aussi aux autres ! Ne tombez pas dans ces pièges, ne cédez pas à ce genre d'idées.
 
sylM":3vqu6s9p a dit:
J'ai aussi vu la ridicule condamnation des responsables d'une fraude alimentaire à base de viande de cheval

L'ex-directeur de Spanghero a pris six mois fermes. C'est ridicule au regard des faits et du scandale, mais il fera quand même de la taule.

Je fais partie des personnes qui se réjouissent de ce genre de nouvelles (ci-dessous). Car malheureusement, l'un des seuls moyens de "convaincre" massivement des bienfaits du végétalisme, bien plus que l'argumentation rationnelle, réside dans la capacité à produire de quasi-équivalents gustatifs aux produits carnés sans dommage pour le porte-monnaie...


Le burger vegan de Beyond Meat séduit la Bourse
Spécialisée dans le substitut végétal à la viande, la start-up américaine a été valorisée, pour son premier jour de cotation sur le Nasdaq, à 3,8 milliards de dollars.

Par Laurence Girard, LE MONDE, 04/05/2019

Le véganisme fait saliver les investisseurs. A preuve, lors de sa première cotation sur le Nasdaq, jeudi 2 mai, Beyond Meat a vu son action bondir de 163 %. A la clôture de la Bourse américaine, la start-up spécialisée dans le substitut végétal à la viande était valorisée 3,8 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros).
Elle a ainsi levé 241 millions de dollars, sachant que l’action a été proposée à 25 dollars, dans le haut de la fourchette prévue. Ce promoteur du burger vegan, mais aussi des tacos et des saucisses sans protéine animale, a réussi son pari boursier.
Une affaire juteuse pour Ethan Brown, fondateur de Beyond Meat en 2009. Très vite, il a su attirer du beau monde à son tour de table. A l’instar du créateur de Microsoft Bill Gates, du cofondateur de Twitter Evan Williams, de l’ancien directeur de McDonald’s Don Thompson, sans oublier l’acteur américain Leonardo DiCaprio. De quoi médiatiser fort à propos l’aventure de l’entreprise californienne.
Beyond Meat a aussi séduit un industriel de poids : le géant américain de la viande Tyson Foods. Celui-ci n’a pas hésité à croquer par deux fois une part du capital. Il aurait investi 23 millions de dollars pour en détenir 6,5 % et soutenir la start-up dans son développement. Une participation finalement cédée alors que Tyson Foods affirme avoir développé en interne sa propre gamme de burger vegan.
La valorisation boursière de Beyond Meat peut laisser songeur au regard de ses résultats financiers actuels. La start-up, qui n’a encore jamais gagné d’argent, a affiché une perte de près de 30 millions de dollars en 2018 pour un chiffre d’affaires de 88 millions de dollars. A l’origine, elle s’était lancée dans le substitut végétal au poulet. Depuis, elle s’est repositionnée sur un marché clé : celui du burger vegan.
Elle commercialise son produit, un mélange de pois, de pommes de terre, d’huile de coco et une dose de jus de betterave pour imiter le sang coulant lors de la cuisson, sous la marque Beyond Burger au rayon viande des supermarchés. Elle propose aussi une imitation de viande de bœuf hachée pour garnir les tacos et des saucisses végétales. Beyond Meat a signé des accords avec des chaînes de restauration rapide comme Del Taco ou Carl’s Jr.
Mais elle n’est pas seule en lice sur ce marché du substitut végétal à la viande. De nombreuses start-up s’engagent dans cette brèche assurant que leur offre est plus soucieuse de l’environnement, du bien-être animal et de la santé des consommateurs. Un discours qui porte auprès des adeptes du véganisme ou du flexitarisme désireux d’arrêter ou de limiter leurs achats de viande. Et qui est puissamment relayé par les associations de défense des animaux, à l’exemple de The Humane Society, actionnaire de Beyond Meat.

Sociétés futuristes
Parmi les concurrents de la nouvelle coqueluche du Nasdaq, on peut citer la britannique Moving Mountain qui a mis sur le marché son B12 Burger 100 % végétal. Mais aussi des géants agroalimentaires comme Tyson Foods donc, ou Nestlé avec son burger vegan Garden Gourmet et ses saucisses Herta à base de protéines végétales. Quant à Unilever, il a acquis la société néerlandaise De Vegetarische Slager (Le boucher végétarien) fin 2018.
Impossible Foods, a, elle, souhaité faire un pas de plus dans l’imitation de la texture et du goût de la viande en ajoutant du « sang de synthèse », de l’hème, fabriqué à partir de soja et de levure modifiée génétiquement. Cette start-up américaine soutenue par Google vient de lancer un test à grande échelle de commercialisation de l’Impossible Whopper avec Burger King. D’autres sociétés, encore plus futuristes, cultivent des cellules musculaires animales pour fabriquer un équivalent de viande en laboratoire.
Parmi ces tenants de la « clean meat » on peut citer les américaines Memphis Meats et Just, les israéliennes Future Meat Technologies et SuperMeat ou la néerlandaise Mosa Meat.
 
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