Animal de Cyril Dion, vous en pensez quoi?

Matilda

Jeune bulbe
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Bonjour, je crée un topic sur ce film qui est sorti en salles hier. J'aimerais savoir si certains d'entre vous l'ont vu et si oui, qu'est-ce que vous en pensez? Le positif, le négatif? 🙂🙃
 
Bonsoir, j'ai vu le film, voici un résumé rapide de mon avis. Peut-être je détaillerai un peu plus tard histoire de ne pas trop spoiler :)...

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(critique mise à jour - 12 décembre 2021)

Alors dans l’ensemble j’ai bien aimé et je trouve que c’est absolument à aller voir pour le profane, pour les jeunes aussi, pour des personnes qui ne connaissent que de loin les liens entre la cause animale, la crise de la biodiversité, l’écologie, et la croissance.

L’introduction est très belle avec cette réflexion sur l’extinction, le chant d’un animal qui serait le dernier de son espèce.

Pour ce qui est du contenu du film, après vu mon passé de militante depuis neuf ans, je dois dire que j’ai eu une impression de déjà-vu parce que j’ai vu d’autres films qui détaillaient beaucoup plus chacun des points abordés. (l’élevage intensif, les déchets plastiques, la surpêche, vivre avec les loups, Jane Goodall et les chimpanzés, le fait de voir les animaux comme des individus, etc)

Ainsi, je n’ai pas eu l’impression d’apprendre beaucoup de choses, sauf dans la scène où l’éleveur de lapins industriel explique comment il est « tenu » par les coopératives de continuer à produire de cette façon. C’est un des passages que je trouve les plus instructifs. On est aussi dans une discussion ouverte plutôt que dans le jugement.

Par contre, parmi les choses que je savais déjà, j’ai bien aimé que le film insiste sur certaines d’entre elles, comme par exemple le lien entre la croissance économique et la destruction des espèces vivantes, et pourquoi nous devons cesser de penser en terme de croissance et décroissance.

Il y a une plongée édifiante dans les institutions européennes avec l’hypocrisie des décideurs politiques quand ils prolongent les pratiques néfastes de la surpêche. Tout cela méritait d’être mis en avant.


Bella et Vipulan apportent un regard neuf, candide et bienveillant, ils sont végans et cela leur permet de poser des questions que des non-vegans ne poseraient pas. Ainsi, tout d’abord ils vont dans un élevage intensif de lapins pour constater la triste vie des lapins en cage, et tout le monde serait d’accord avec eux qu’il faut en finir avec ce type d’élevage. Un peu plus loin, ils conversent avec un éleveur de vaches dont les animaux vivent dans la montagne, en plein air. Chacune des vaches a un nom et est donc considérée comme un individu. Ils posent alors la question : « Comme vous considérez vos vaches comme des individus, qu’est-ce que cela vous fait lorsque vous devez les envoyer à l’abattoir ? », et là, l’éleveur a un problème moral avec ça aussi…

Enfin, j’ai été contente qu’ils mettent en avant des initiatives positives comme celle du Costa Rica pour expliquer comment ce pays avait choisi de restaurer sa biodiversité et de remettre de la forêt par dessus les anciens champs d’agriculture intensive. Voilà une note optimiste qui donne de l’espoir, en montrant que de telles choses sont possibles !

J’ai également apprécié le passage en Afrique, avec le naturaliste qui nous expliquait le rôle de chaque espèce animale, et comment les êtres humains sont liés à la nature et que nous dépendons même des fourmis.


Après, la partie que j’ai moins bien aimé est celle où ils visitent une ferme en permaculture accueillant un grand nombre d’espèces vivantes, plantes et animaux. Cette partie aurait mérité d’être plus détaillée. Parce que les personnes interviewées insistent sur le rôle des insectes et plus généralement d’avoir des animaux dans l’écosystème, et cette partie là est intéressante, mais il y a des animaux domestiques sur place (moutons, poules) et Vipulan dit « je pensais que le véganisme était la meilleure façon [d’être écologiste], mais en fait vous nous montrez que non, il y a aussi d’autres façons », du coup on suppose que cette ferme n’est pas végane et donc que les animaux finissent par être abattus ? Cette partie là est un peu éludée/pas claire, parce que, une ferme peut être végane en laissant venir des animaux dessus (sauvages ou domestiques).


Enfin, pour la partie sur la cohabitation loups/éleveurs, je ne sais pas trop quoi en penser. C’est bien d’en parler mais sur un film d’1h45, c’est attendu que ce sujet soit survolé, avec cependant quelques points intéressants qui sont abordés.


En conclusion je dirai que c’est un film bon enfant, on se laisse porter, mais la fin arrivée on n’arrive pas à être aussi optimiste et bien disposé à l’égard de l’espèce humaine que le sont les deux adolescents. J’ai trouvé que cette musique trop joyeuse (celle du générique à la fin) jurait avec le thème finalement dramatique du film. On ne peut pas oublier les scènes très dures de chasse aux trophées du début.

Non, rien ne changera, moi je resterai toujours une incorrigible misanthrope...​
 
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