ANIMAUX POLLINISATEURS EN DANGER

Aerine

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Bonjour à tous !

Il n'est pas nouveau que les abeilles et autres animaux pollinisateurs sont en grand danger à cause de la pollution humaine et à cause de cela c'est tout notre écosystème qui risque de s’effondrer !
Aujourd'hui nous le savons grâce aux expositions, documentaire et autres revues scientifiques qui nous alertent depuis plus de 10 ans, cependant rien n'est fait du point de vu des politiques...
Sur ce point quel est votre point vue ? Comment pourrait-on endiguer ce problème ?

Je vous met en lien la dernière intervention sur ce sujet de M. Mélenchon.

https://youtu.be/ekBMfrb14xA?t=16m21s

Bonne soirée !
 
Bonjour Aerine,

En effet la disparition des insectes pollinisateurs est un problème dont nous devrions peut-être porter plus d'attention (je crois qu'un autre post existe déjà sur ce sujet si jamais tu veux zieuter ce qu'il en a déjà été dit d'ailleurs :)).

Etant écologue je me suis beaucoup interrogée sur les actions "pro abeilles" qui existaient.
Je m'explique : les abeilles qui cultivent le miel sont des abeilles dites "domestiques", un peu les bonnes grosses vaches laitières du monde des pollinisateurs.
Quand je bossais à Paris dans le secteur du bâtiment, la grande mode pour paraître plus green était de mettre à tout va des ruches avec abeilles domestiques "pour repolliniser". Cette méthode est pourtant tout à fait discutable (et a été discutée notamment lors de conférences tenues par l'agence francilienne NatureParif) car il a été observé que les abeilles domestiques sont un peu les warrior de la pollinisation (normal on les a sélectionnées pour), beaucoup plus compétitives (c'est le terme écologique) que d'autres pollinisateurs. Et donc ajouter a qui mieux mieux des abeilles domestiques notamment en ville (où la compétition est rude niveau ressources alimentaires) serait extrêmement défavorable pour les autres pollinisateurs sauvages comme les abeilles sauvages par exemple. Donc en croyant "sauver la biodiversité" il faut se méfier car on impacte toujours quelque chose en retour. C'est une question de choix et de stratégie après.

C'est pourquoi j'ai proposé de se calmer un peu sur les ruches avec abeilles domestiques mais de promouvoir un peu les "hôtels à insectes", qui sont des refuges pour les insectes, dont les pollinisateurs sauvages. On a peu de retour sur leur efficacité aujourd'hui, les résultats sont mitigés selon les lieux où ils ont été posés (assez logique).

Quand il s'agit d'abeilles domestiques vs pollinisateurs sauvages sur de vastes étendues comme c'est le cas dans la plupart des zones d'apiculture, on ne sait pas si la compétition est forte et si cela impacte négativement les pollinisateurs sauvages donc a priori ça serait moins embêtant de mettre beaucoup de ruches.

Concrètement, en tant que consommateur, pour endiguer ce problème je pense que nous pouvons agir en refusant déjà par acheter les produits de jardinage avec pesticides qui provoquent un vrai massacre auprès de divers insectes, on peut fabriquer des "hôtels à insectes", il en existe de toutes les tailles, de toutes les formes, et pour tous les niveaux de bricolage :) On peut également aider les plantes très pollinisatrices à pousser dans nos jardins ou sur nos balcons. La LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) vend des sachets de mélanges de plantes particulièrement mellifères (qui produisent beaucoup de nectar et sont donc très attirantes pour les insectes pollinisateurs) :) On peut enfin promouvoir autant que possible dans ses moyens les produits bio, qui ne sont pas néfastes (ou disons moins) pour la biodiversité :)
Ce sont autant de petits gestes simples (je suis sûre qu'il y en a d'autres, ma listes n'est pas exhaustive !) qui, mis bout à bout, peuvent vraiment aider les insectes pollinisateurs :)
 
Merci Veggiefit pour ta réponse très complète !

Personnellement je vis en province mais j'ai entendu parlé des ruche sur les toits parisiens. Effectivement ça ne m’étonne pas que l'introduction de "nouvelles" espèce fasse du tort aux pollinisateurs sauvages... en région centre nous avons le même problème avec diverses espèces introduites dans les cours d'eau pour "réguler" un problème et qui au final en créent un nouveau (ex: écrevisse de louisiane qui tuent les espèce locales..)
http://www.cen-centrevaldeloire.org/la-nature-en-region-centre-valdeloire/les-especes-invasives
Effectivement en tant que consommateur la première chose à faire c'est d'acheter des produit bio sans pesticide comme tu le disais et également d'aménager nos jardins pour y accueillir les pollinisateurs. A l’échelle d'une ville il est également intéressant de militer contre les pesticide dans les massif de fleurs et également contre la tonte intensive des pelouses (c'est pas de terrain de golf!
Certains parcs ont décider d’ailleurs de ne plus tondre que tous les 2 ou 3 mois, alors oui c'est un peu moins "net" mais si on se penche avec les enfant on peut parfois observer toutes ces petites bêtes (ex: chez moi à bourges le Val d'Auron, un grand lac artificiel arboré, est entretenu dans le respect des animaux et des insectes).
Un autre parc que j'ai pu visiter (génial pour les enfants!) et qui milite pour la nature et la protection des espèces locales :
http://www.defiplanet.com/le-parc/3-pour-sauver-la-planete
 
c'est marrant car il y a quelque temps j'en parlais avec un ami qui a des ruches et selon lui ce ne sont pas les pesticides qui provoquent en grande partie la disparition des abeilles mais les apiculteurs eux mêmes. Et sont point de vu est tout a fait intéressant, je n'y avait jamais pensé. Enfaite il m'a expliquer que les abeilles qui sont dans les ruches sont des abeilles domestiqués et que pour faire une nouvelle ruche il y a forcément des abeilles de la première ruche. ce qui engendre au final des maladies ou un affaiblissement contre les facteurs éxterieurs, car elles ne se reproduisent que entre elles et viennent d'une même ruche il n'y à pas de diversité de renouveau. Il disait donc qu'il était très important qu'elle puisse rencontrer des abeilles sauvage. C'est pas super bien expliqué car ça fait un moment que on à parler ce ça mais c'est en gros l'idée générale
 
Aerine":kykwrnv2 a dit:
Merci Veggiefit pour ta réponse très complète !

A l’échelle d'une ville il est également intéressant de militer contre les pesticide dans les massif de fleurs et également contre la tonte intensive des pelouses (c'est pas de terrain de golf!
Certains parcs ont décider d’ailleurs de ne plus tondre que tous les 2 ou 3 mois, alors oui c'est un peu moins "net" mais si on se penche avec les enfant on peut parfois observer toutes ces petites bêtes (ex: chez moi à bourges le Val d'Auron, un grand lac artificiel arboré, est entretenu dans le respect des animaux et des insectes).
Un autre parc que j'ai pu visiter (génial pour les enfants!) et qui milite pour la nature et la protection des espèces locales :
http://www.defiplanet.com/le-parc/3-pour-sauver-la-planete

Avec plaisir :)
Oui à Paris il y a beaucoup de parcs/squares qui n'utilisent plus du tout aucun produit chimique, qui laissent des zones en jachère (des zones végétalisées que l'on ne rase plus comme des psychopathes de la tonte :p) ou qui favorisent encore des espèces végétales sauvages comme les coquelicots par exemple. Sans parler des nichoirs à oiseaux, hôtels à insectes qui se multiplient.
Il existe d'ailleurs un label (oh comme l'Homme aime les labels ^^) pour les parcs, c'est celui de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) : "refuge pour la biodiversité". Dès que tu vois ça à l'entrée d'un parc, square, tu peux être rassuré quant à la non utilisation de pesticides :)
 
veggiefit":12wsfea1 a dit:
Concrètement, en tant que consommateur, pour endiguer ce problème je pense que nous pouvons agir en refusant déjà par acheter les produits de jardinage avec pesticides qui provoquent un vrai massacre auprès de divers insectes, on peut fabriquer des "hôtels à insectes", il en existe de toutes les tailles, de toutes les formes, et pour tous les niveaux de bricolage :)

Je suis hyper intéressée par ce que tu dis sur les hôtels à insectes ! Je connais le concept depuis un moment, et je me suis toujours demandée si ça marchait bien. Tu aurais connaissance d'études qui font un retour dessus ?
Dans tous les cas je serai bien tentée d'en fabriquer un dès que j'emménage dans mon nouveau chez moi, mais ce sera probablement en appartement. Est-ce que ce que tu sais s'il y a des règles "particulières" par rapport au fait de le positionner sur un balcon ?
 
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... id=1097180
153 milliards d'euros

Globalement, l'arsenal chimique en agriculture a largement contribué à griller ces bestioles à coup de neuro-toxines. En ville, les abeilles se débrouilleraient mieux car ironiquement ça serait moins pollué pour elles.
Il y a aussi les pressions de frelons asiatiques et autres saloperies qui n'aident vraiment pas.
Le point positif, c'est qu'il y a un net "recul" de l'utilisation de genre de produit, et couplé avec des mesures plus écolos ont peut observer une augmentation de la biodiversité (en même temps, ça partait de loin)

Au niveau de l'hôtel à insecte, tu devrais suivre les même règles que pour les ruches de villes. Tu devrais te renseigner auprès d'assos d'apiculteurs, ils sont très sympas en règle général et toujours prêt à partager leurs connaissances : il existe par exemple des ruses de sioux pour éviter que les insectes rentre dans la maison, et c'est généralement un savoir d'initié ^^
 
Salut à vous!

Sujet très intéressant ...

En tant que végane, et cultivant mon jardin de cette manière, j'ai fait quelques recherches. Voici quelques notes et liens que j'ai pu analyser et trouver. Evidemment, je suis absolument contre toute forme d'exploitation animale que ce soit, donc, contre les ruches et l'élevage des abeilles.

Le lien sur le site végan du Québec avec le mythe de l'abeille domestique:
http://www.veganequebec.net/spip.php?article413

Le titanic apicole de Kokopelli, il y a plusieurs tomes, regardez d'abord celui-ci:
(bien qu'il ne prône pas l'abolition des ruches)
http://www.dailymotion.com/video/xw64ew ... iniqu_news

C'est sous couvert de la protection de la biodiversité que les apiculteurs prônent leurs élevages. Or c'est une catastrophe, les abeilles sont exploitées à outrance: insémination artificielle, station de fécondation, pédigrée, conformation sans défaut morphologique, race pure, race douce, race agressive, ponte de qualité, marquage de la reine, importées, manipulées, ... Elles sont devenues effectivement comme les vaches dans les élevages: objet de rentabilité. Elles paient le prix fort ... D'ailleurs, les apiculteurs ont exactement le même discours et vocabulaire que les éleveurs et surtout, "ils aiment leurs abeilles" :rolleyes:

C'est aussi par le discours de la peur que les apiculteurs incitent tout le monde à croire que sans les abeilles, pas de nourriture! Mais ... Pas de miel non plus!
Et pas de produits de l'agriculture intensive, ou à grande échelle. Il faut savoir, que c'est tout à fait possible de cultiver fruits et légumes sans avoir de ruche!!!

Et si on changeait notre mode de culture? Et si on observait qu'il n'y a pas que les abeilles domestiques comme pollinisateurs? J'imagine aussi que ce ne serait pas bon pour les exploiteurs d'abeilles domestiques de voir que les autres animaux sauvages pourraient autant polliniser les plantes. Leur discours et leur métier en prendrait un coup.

Effectivement, des changement comme: de ne plus tondre les pelouses bien à ras du sol
est positif, ne plus acheter de produits nocifs. Au sujet des hôtels à insectes, je suis un peu sceptique. Ils sont devenus un véritable business, le D.I.Y c'est pas plus mal et ça ne coûte rien ...


Pour conserver et protéger, faut il exploiter???
Actuellement, certaines personnes se tournent vers l'abeille noire et font exactement pareil qu'avec l'abeille domestique ...
De plus, les exploiteurs d'abeilles ont le discours: "sans les abeilles plus de biodiversité", ce n'est pas sans rappeler celui des chasseurs au niveau de la faune sauvage ...

Au jardin, je mêle plantes sauvages et cultivées, c'est un verger aussi avec plusieurs variétés de fruits, je ne tond pas la plupart des parties de mon jardin, j'observe beaucoup d'insectes différents comme pollinisateurs! Je leur offre des abris (naturels) et une large diversité de variétés de plantes. (Je suis passionnée par tous les insectes dans leur milieu naturel).

On m'a déjà suggéré de mettre une ruche, et ça, non , non, au grand jamais!
Le discours est malheureusement bien ancré partout maintenant.
Je suis à la campagne et je pense que "les ruches à tout va" sont bien partout pas seulement en ville.
Autour de moi, il y a pas mal d'apiculteurs sur une petite surface!
J'ai un nouveau voisin et la première chose qu'il m'a dite, c'est ...
Je vais installer une ruche! heureusement, il nous a demandé si cela ne nous gênait pas.

C'est un gros sujet ...

:sorciere:
 
Bon, je précise que je suis loin d'être objectif :)

RoseBonbon":1v5gvrf0 a dit:
C'est sous couvert de la protection de la biodiversité que les apiculteurs prônent leurs élevages. Or c'est une catastrophe, les abeilles sont exploitées à outrance: insémination artificielle, station de fécondation, pédigrée, conformation sans défaut morphologique, race pure, race douce, race agressive, ponte de qualité, marquage de la reine, importées, manipulées, ... Elles sont devenues effectivement comme les vaches dans les élevages: objet de rentabilité. Elles paient le prix fort ... D'ailleurs, les apiculteurs ont exactement le même discours et vocabulaire que les éleveurs et surtout, "ils aiment leurs abeilles" :rolleyes:
Plein d'apiculteurs "attrapent" des essaims sauvages (en gros, leur offre un habitat la possibilité d'être dans une ruche artificielle qui leur offre à masse d'avantage).
Après, le reste est vrai. Le marquage est surtout pratique (c'est un point de peinture, rien de plus), et les races ont été obtenu via sélection, comme tout animal domestiqué. On peut être contre ça évidemment. La sélection s'étant fais un peu au pif au départ, l'idée est surtout d'avoir une qualité de travail (c'est plus sympas d'avoir des abeilles douces que des kamikazes hargneuses).
Après, une fois que l'on a l'essaim, c'est assez aléatoire. Les apis tentent d'abord de les faire survivre, après ils peuvent penser s'amuser avec la génétique.

RoseBonbon":1v5gvrf0 a dit:
C'est aussi par le discours de la peur que les apiculteurs incitent tout le monde à croire que sans les abeilles, pas de nourriture! Mais ... Pas de miel non plus!
Et pas de produits de l'agriculture intensive, ou à grande échelle. Il faut savoir, que c'est tout à fait possible de cultiver fruits et légumes sans avoir de ruche!!!

Et si on changeait notre mode de culture? Et si on observait qu'il n'y a pas que les abeilles domestiques comme pollinisateurs? J'imagine aussi que ce ne serait pas bon pour les exploiteurs d'abeilles domestiques de voir que les autres animaux sauvages pourraient autant polliniser les plantes. Leur discours et leur métier en prendrait un coup.
Les abeilles sont de supers pollinisateurs. A tel point que des agris doivent en appeler à des apiculteurs pour faire une pollinisation correcte.
Les abeilles ne sont pas les seuls, mais elles sont véritablement efficace, et couvre une large période de pollinisation sans être de saloperies le reste du temps (les papillons, c'est sympas, mais ils butinent sur une courte période et bouffe not' travail en tant que chenille).
De plus, pas mal de plantes ont besoin d'insecte pour la pollinisation.

Seulement 5% de la population produit de la nourriture sur une surface qui est ridicule. Pour faire sans pollinisation, il faudrait revoir plus que nos façon de produire, il faudrait que tous soit contributeur (après, c'est possible, l'histoire l'ayant prouvé).

RoseBonbon":1v5gvrf0 a dit:
Effectivement, des changement comme: de ne plus tondre les pelouses bien à ras du sol
est positif, ne plus acheter de produits nocifs. Au sujet des hôtels à insectes, je suis un peu sceptique. Ils sont devenus un véritable business, le D.I.Y c'est pas plus mal et ça ne coûte rien ...
C'est vrai. Un hôtel reste très simple à faire : un tas de bois et de roseaux, et pof en voilà un. On peut en fabriquer pour trois fois rien.
Surtout, on peut faire des buisson, des petit massifs, et les hôtels peuvent être d'une taille tout à fait raisonnable.

RoseBonbon":1v5gvrf0 a dit:
Pour conserver et protéger, faut il exploiter???
Actuellement, certaines personnes se tournent vers l'abeille noire et font exactement pareil qu'avec l'abeille domestique ...
De plus, les exploiteurs d'abeilles ont le discours: "sans les abeilles plus de biodiversité", ce n'est pas sans rappeler celui des chasseurs au niveau de la faune sauvage ...
C'est la difficulté avec la biodiversité et des écosytèmes : il faut un équilibre. Le chasseur met une pression prédatrice sur des espèces qui serait invasives et destructrices, et l'apiculteur favorise la reproduction de plantes qui seraient en galère sans.
Comme la chasse qui n'aura plus d'intérêt le jour où l'on aura de nouveaux des prédateurs, l'apiculture de protection pourra disparaître le jour où la nature pourra faire le taf' seul. Pour le moment, c'est loin d'être le cas.

C'est un mal nécessaire en attendant une transition positive
(j'entends bien que ça marchait très bien avant que l'on mette les mains dedans. Mais les dégâts sont maintenant là et il ne faut pas faire pire :><: )
 
c'est la dernière fois que je lisais un message de cette personne, ille est décidément irrécupérable...
La chasse... un mal nécessaire à la régulation des espèces! :facepalm: (entre autres inepties)
 
Erabee":1mmpmrkc a dit:
c'est la dernière fois que je lisais un message de cette personne, ille est décidément irrécupérable...
La chasse... un mal nécessaire à la régulation des espèces! :facepalm: (entre autres inepties)
Si on laisse proliférer les sangliers et les chevreuils, ont a de gros risque de destruction des ressources alimentaires pour les forêts, les campagnes, bref, de mettre un gros bazar. Et un autre risque c'est les épidémies ou les famines qui décimeraient ces populations.

De la même façon, les abeilles ont de grosses difficultés, et on est loin d'être sûr qu'elles puissent survivre seules.

Les méthodes ont des bons et des mauvais côtés. On doit mener des transitions plutôt que des ruptures. :><:
La situation est loin d'être idéale ou propice à l'idéalisation

Après, Erabee, si tu connais un lien ou des documents permettant d'étayer le fait que la chasse est inutile, peux-tu les poster (en mp, histoire de ne pas encombrer) ?
 
Si on laisse proliférer les sangliers et les chevreuils, ont a de gros risque de destruction des ressources alimentaires pour les forêts, les campagnes, bref, de mettre un gros bazar.Et un autre risque c'est les épidémies ou les famines qui décimeraient ces populations.

Il existe d'autres méthodes que la chasse pour réguler un territoire. C'est pas au gout des chasseurs qui se verraient priver de leur hobby mais je ne vois pas pourquoi c'est si difficile à imaginer... même si une territoire devrait être régulé, pourquoi est-ce que seule la chasse le permettrait?
http://france-sans-chasse.org/chasse-france/les-lachers-de-tir

Mes grands-parents vivent dans la Hongrie rurale où chacun à sa parcelle de potager, où le village est entouré de champs qui est lui-même entouré de forêts dans lesquels se trouvent cerfs et sangliers. Les champs sont clôturés avec des clôtures électriques, ça évite de se les voir détruire. Si c'est possible ailleurs...

En France, des animaux sont élevés et placés dans les forêts pour être tués par les chasseurs parce que la France est le pays où la densité de chasseurs est la plus importante au monde, les histoires de régulation c'est de l'idéologie qui n'a aucun lien avec la réalité.

Jette un oeil au lien précédent.
 
RoseBonbon":371bzevy a dit:
GrimRolak, je t'invite à prendre ta pelle et ton sceau pour aller jouer avec tes copains chasseurs, agriculteurs, éleveurs, ...

:sorciere:
Notre hobby, c'est la construction de camps de concentration et le génocide à l'arme de poing. On s'amuse comme on peu ;)

En Hongrie, il me semble qu'il y a pas mal de prédateurs qui régulent déjà, avec des loups et tout le bazar.
La situation est loin d'être similaire chez nous, on a un vrai déficit de prédation. C'est pour cela qui faut absolument réintroduire le loup par exemple.
Les pays de l'est ont eu le bon reflexe de conserver leur faune, ils ont bien moins de problèmes que nous.

Pour le site :
14 millions de faisans contre 14 millions de faisans : check
5 millions de perdrix grises et rouges contre 5 millions de perdrix grises et rouges : check
1 million de canards contre 1 million de canard : check
40.000 lièvres de France contre 120.000 lièvre : pas check
100.000 lapins de garenne contre 10.000 lapins : pas check

10.000 cerfs pour 500.000 kg de viande, soit 50 kg par animal (ce qui n'est pas surréaliste)
7000 daims pour 170.000 kg de viande, soit 24 kg par animal (ce qui n'est pas surréaliste)
Dans le lot d'information, on a une valeur qui a été multiplié par 3 et l'autre divisé par 10. Donc difficile d'évaluer le sérieux :gné:

Pour "relativiser", la France produit 1,5 millions de tonnes équivalent carcasse en 2016 (soit grosso merdo 1.153.000.000 kg de viande, soit un tout petit peu moins que 2000 fois plus que la production de viande de daims et de cerfs.
De la même façon, la production de lapin c'est plus ou moins 60 millions d'individus par année http://www.planetoscope.com/elevage-via ... rance.html
Donc en gros, l'élevage pour la chasse, c'est loooooooooin des volumes habituels, c'est vraiment que dalle et tout ridicule.

Je ne défend rien. Mais l'élevage pour la chasse, c'est vraiment tout petit par rapport au reste de l'industrie. :gné:

Pis c'est HS par rapport aux abeilles. Ce n'est pas le même secteur, les mêmes animaux, les bêtes n'ont pas le même intérêt, elles n'ont même pas le même rôle.
C'est également hors sujet par rapport aux sangliers et aux chevreuils.
Je fais des recherches, mais globalement, je ne trouve rien sur des élevages de ces animaux qui feraient des lâchers volontaires,et globalement ça à l'air illégale.
Les seuls fermes d'élevage de ces animaux proposent la chasse en territoire clos.
A suivre ...
 
GrimRolak":3jmj9sc8 a dit:
En Hongrie, il me semble qu'il y a pas mal de prédateurs qui régulent déjà, avec des loups et tout le bazar.
La situation est loin d'être similaire chez nous, on a un vrai déficit de prédation. C'est pour cela qui faut absolument réintroduire le loup par exemple.
Les pays de l'est ont eu le bon reflexe de conserver leur faune, ils ont bien moins de problèmes que nous.

QUOI??? Mais ça voudrait dire que le pays le plus densément peuplé de chasseurs n'a pas su conserver sa faune??? Mais c'est pourtant des conservateurs de la nature!!! et puis ils sont tellement nombreux... pourquoi un si mauvais résultat? :whistle:

La comparaison (check) je ne la comprends pas, tu compares les chiffres du site avec les chiffres officiels du Syndicat National des Producteurs de Gibier de Chasse (S.N.P.G.C)? (si c'est ça je suis preneur).


Donc en gros, l'élevage pour la chasse, c'est loooooooooin des volumes habituels, c'est vraiment que dalle et tout ridicule.

Je ne défend rien. Mais l'élevage pour la chasse, c'est vraiment tout petit par rapport au reste de l'industrie. :gné:

Entièrement d'accord, mais ces chiffres permettent de démontrer la bêtise de l'argument des chasseurs qui se considèrent eux-mêmes comme des garants de l'équilibre de la nature. Or c'est une histoire sans queue ni tête.
 
Plantte":1zbxgweu a dit:
QUOI??? Mais ça voudrait dire que le pays le plus densément peuplé de chasseurs n'a pas su conserver sa faune??? Mais c'est pourtant des conservateurs de la nature!!! et puis ils sont tellement nombreux... pourquoi un si mauvais résultat? :whistle:
C'étais pas nos chasseurs d'aujourd'hui. L'objectif à cette époque était "no limit", le loup a été exterminé sans état d'âme. Et c'est le plus triste dans l'histoire

Plantte":1zbxgweu a dit:
La comparaison (check) je ne la comprends pas, tu compares les chiffres du site avec les chiffres officiels du Syndicat National des Producteurs de Gibier de Chasse (S.N.P.G.C)? (si c'est ça je suis preneur).
C'est exactement ça. Tout concorde, sauf un chiffre qui a été multiplié par 3 et l'autre divisé par 10, chiffres d'on je ne retrouve pas la signification

Plantte":1zbxgweu a dit:
Entièrement d'accord, mais ces chiffres permettent de démontrer la bêtise de l'argument des chasseurs qui se considèrent eux-mêmes comme des garants de l'équilibre de la nature. Or c'est une histoire sans queue ni tête.
Les lâchers sont là "pour le plaisir" effectivement, mais ça reste relativement rare. Néanmoins, ils ont un vrai rôle de régulation pour tout ce qui est sanglier et chevreuil, qui eux ne sont jamais lâcher, car trop de risque.
Dans le fond, l'un n'empêche pas l'autre. Ce n'est pas un aspect mineur de cette activité qui devrait la caractérisé entièrement :><:
 
Après l'échec cuisant de ma propre ruche (que j'avais à l'origine installée dans l'espoir de me faire un peu de miel mais j'ai laissé tomber l'idée dans l'esprit du véganisme, elle a fini par mourir de faim - alors que je n'avais même pas récolté de miel) j'ai décidé de faire quelques petites recherches par rapport au fait de s'occuper des ruches sans avoir l'intention de les exploiter pour leur miel. Je propose deux liens pour ouvrir le débat* :

http://tkingfisher.tumblr.com/post/1310 ... -for-me-to
miel-vegetal-t7571.html#p291942

Pour commencer je pense qu'on peut tous être d'accord qu'il y a de nombreux problèmes avec la production de miel : en prendre tellement qu'il n'y en a plus assez pour la survie en hiver et le remplacer par un sirop pas adapté, tasser plein de ruches en un seul endroit (les abeilles risquent de se tromper et de rentrer dans une mauvaise ruche), manipulation des reines des ruches dans le but de produire le plus possible, sélection pour augmenter la productivité au détriment de la qualité du patrimoine génétique (donc plus de risques liés à la consanguinité et moins d'adaptabilité face aux parasites).

Malgré tout les abeilles sont importantes pour notre sécurité alimentaire et il est donc fort pertinent de leur donner un rôle à jouer dans notre agriculture, notamment en raison de leur efficacité à polliniser certains cultures mieux que les insectes sauvages, bien qu'il soit important également de prendre compte d'eux aussi. Dans un monde qui adopte la philosophie du véganisme on pourrait simplement penser que quelques ruches autour des surfaces cultivées qu'on laisserait tranquilles suffiraient. Malheureusement toute la sélection déraisonnable faite au détriment de l'intérêt des abeilles elles-mêmes fait que la réponse ne semble pas être aussi simple. Elles ont été sélectionnées pour produire plus de miel qu'elles en ont besoin pour passer la mauvaise saison ; je me suis certes moqué d'une remarque que « les abeilles vont finir par s'étouffer dans leur ruche si on ne prend pas le miel » mais même si cette proposition n'est pas exacte elle semble avoir un fond de vérité.

Les abeilles qui en ont l'âge (parce que les ouvrières jouent différents rôles selon leur âge), si la météo le permet, ont pour instinct de sortir de la ruche pour récolter nectar et pollen, et produire du miel une fois rentrées dans la ruche. Avec l'intervention humaine, le ratio de miel produit en bonne saison et consommé en mauvaise saison n'est plus équilibré, ce qui peut poser quelques problèmes :
- la cristallisation du miel à l'intérieur de la ruche s'il est là depuis trop longtemps ;
- à force de produire trop de miel, les abeilles risquent de ne plus avoir assez de place dans leur ruche, et vont donc essaimer pour voir s'il n'y a pas un meilleur endroit ailleurs.

Or, si les abeilles essaiment, la zone géographique sur laquelle elles ont l'habitude de butiner ne bénéficiera plus de leur visite. Ce qui est mauvais pour les plantes qui sont à la base de notre alimentation. Leur prendre un peu de miel de temps en temps, pas plus que pour que toutes les abeilles de la colonie aient de quoi se nourrir pour la mauvaise saison, dans le but premier d'éviter l'essaimage, serait donc un compromis pour assurer la pollinisation d'une zone géographique donnée, bien que cela puisse être vu comme de l'exploitation (ou au moins de l'égoïsme de la part de l'humain). Le miel récolté devrait en priorité servir de nourriture pour les abeilles des ruches qui pour une raison ou une autre n'ont pas assez produit pour passer la mauvaise saison, mais s'il y en a beaucoup trop pour ça pourrait raisonnablement finir à la consommation humaine.

Je ne dis pas que je vais me remettre à consommer du miel, mais je pense qu'il est pertinent de se poser des questions sur la place qu'occupent les abeilles dans l'agriculture, celle qu'elles occuperaient dans une agriculture végane, et de déterminer les problématiques potentiellement liées à une surproduction de miel par les abeilles modernes. On pourrait par exemple supposer que le miel devienne un sous-produit de l'agriculture végétale, un « mal nécessaire » issu du triste héritage de la sélection artificielle faite avant tout pour la productivité, pour éviter qu'elles essaiment à des endroits non désirés et donc pour assurer notre sécurité alimentaire (je suis désolé mais la pollinisation manuelle par l'humain... ouais mais non).

Je tiens à finir ce post par un rappel qu'une apiculture ayant pour priorité la maximisation de production de miel pour la consommation humaine n'est pas ce qui est raisonnable de faire et qu'il est naïf de penser que c'est bénéfique parce que de toute façon ça assure la pollinisation ou qu'acheter du miel c'est forcément promouvoir la santé des écosystèmes qui bénéficient de la pollinisation des abeilles, et que la façon dont on les utilise comme prétexte pour ne pas parler des autres pollinisateurs sauvages qui dans l'imaginaire collectif ne nous donnent pas le fruit de leur labeur est problématique. Je pense sincèrement que leur bien-être et la sécurité alimentaire qu'elles nous procurent devraient être les priorités et que l'obtention de miel ou autres produits de la ruche devrait se faire dans une démarche du respect de ces objectifs.

Je suis ouvert à toute critique ou observation, bien que j'aimerais des arguments plus nuancés que des remarques purement déontologiques du style « peu importe les circonstances, le miel c'est toujours du vol spéciste ! »

*Même si je n'aime pas la comparaison faite dans le premier lien entre accidentellement écraser une abeille lors d'une ouverture et ruche et tuer une cellule d'un corps humain, il n'est pas pertinent pour moi de comparer un individu sentient avec une cellule seule.
 
Merci pour ce très intéressant message.

Concernant la « faible » pollinisation par des insectes sauvages, ne serait-ce pas dû en grande partie aux pratiques agricoles et à l’aménagement du territoire ? En effet, un sol labouré ne va pas permettre aux nids (sous-terrains) de bourdons de s’installer. Un paysage rempli uniquement de champs ne va pas offrir d’abris aux insectes qui pourraient polliniser le colza, le tournesol ou les pois. Etc. Et, bien sûr, il y a l’utilisation des insecticides. :(

D’autre part, penses-tu qu’il serait possible d’utiliser les ruches existantes pour offrir un abri à des espèces sauvages ou à des races d’abeilles peu productives (j’ignore si ça existe) ?

H.
 
Oui, HaricotPrincesse
Il y a des apiculteurs dans le coin en Deux Sevres qui ont abandondonées les ruches les plus anciennes, et on a découvert que celles-ci sont depuis devenus des abris pour des abeilles qui ont perdus leurs nids à terre (la plupart des abeilles "sauvages" dans ce coin ont des nids à terre, et beaucoup ont été détruit par des agriculteurs avides de changer l'utilisation de leurs champs de "production ovins/bovins" en "production de céréales" (à cause des subventions alléchantes UE, sans doute). Ben alors, les abeilles expropriées ont trouvé ces rûches pour s'y réfugier. Ces abeilles viennent tlj en printemps/été s'approvisionner dans notre jardin (où il y a plein de fleurs, herbes, buissons et arbres fruitier). Et surtout, personne ici utilise des pesticides (on est très traditionnel et même "ringard" en Deux Sevres!)
 
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