Autour du tabac

  • Auteur de la discussion tom
  • Date de début
... et pourtant il y a encore des "végans" fumeurs...
 
Je ne vois pas en quoi c'est pas végan de fumer quand tu achètes du tabac qui n'est pas testé et qui ne contient pas d'additif par exemple.

Les arguments pour la santé, ça relève de la liberté personnelle (il y a des gens qui produisent ou achètes du tabac par des réseaux non conventionnels)
 
justagirl":1qswmyz0 a dit:
... et pourtant il y a encore des "végans" fumeurs...
Déjà être vegan, ça n'est pas être parfait-e. Ensuite c'est vraiment mépriser ce que peut être l'addiction et à quel point c'est difficile de s'en défaire pour faire ce genre de remarque et juger que les vegans qui fument ne le sont pas.
 
justagirl":23zkqwru a dit:
... et pourtant il y a encore des "végans" fumeurs...

Je ne me considère pas végane, je suis végane (éthique) et je fume, je ne connais pas les E par coeur, je n'achète pas que du bio, il m'arrive de manger végétarien, je prends parfois des médocs, je ne passe pas mon temps à ne lire que des choses sur le véganisme, je fais des erreurs, je n'ai pas de haine vis à vis des humains carnistes (quoique... lol). A part ça et en comparaison avec les pratiques majoritaires en ce début de 21e siècle, je ne fais plus tuer d'animaux non humains rien que pour mon estomac, je ne cache pas mon engagement à mon entourage, je ne porte plus de matières animales, j'essaye de participer à certaines actions dans la mesure de mes moyens... La suite, l'avenir me le dira... Tu as de la chance justagirl d'être parfaite.
 
wali":1jcsqqbk a dit:
je suis végane [...] il m'arrive de manger végétarien

Je suis d'accord qu'être végane ce n'est pas être parfait, et je ne vois pas en quoi fumer n'est pas végane si le tabac n'est pas testé.

Mais par contre, un végan qui mange parfois végétarien, quelle différence avec un végétarien qui mange parfois de la viande ?
 
@ Usagi.Chan
Manger parfois végétarien signifie chez moi (en rapport à mon contexte social) accepter à certaines occasions (qui restent malgré tout relativement rares et qui le seront très certainement de plus en plus) un dessert ou une part de gâteau végétarien et je pense que les conséquences défavorables de cet acte ont une portée moins étendue que le/la végétarien.ne qui s'autorise de la chair animale de temps à autre (d'ailleurs dans ce cas c'est plutôt un.e flexitarien.ne non ?).
 
Usagi.Chan":13t05aus a dit:
Mais par contre, un végan qui mange parfois végétarien, quelle différence avec un végétarien qui mange parfois de la viande ?

Oui je ne comprends pas non plus, pour moi le véganisme inclut au minimum le végétalisme, même si pour mon cas il m'arrive de manger des choses contenant des sous produits quand ces aliments viennent de la récup' de supermarché/magasin bio. Du coup je me considère vegan/freegan dans le sens où je ne financerai plus l'achat de produits ou sous produits animaux ni quand on m'invite. J'en mange seulement quand c'est gâché et encore la plupart du temps ça me dégoute trp pour que je le fasse.
 
Personnellement je ne pense pas me sentir davantage végane en refusant systématiquement une petite part de gâteau proposée lors d'une fête d'anniversaire en famille/entre ami.e.s ou bien une patisserie orientale maison qu'une amie m'aura offert par exemple (occasions qui restent rares malgré tout comme je l'ai dit).
Si je compare la somme de mes actes liés à mes convictions véganes (pour les animaux non humains) dans ma façon d'être depuis mon changement culturel à ces quelques écarts végétariens (qui peuvent encore arriver), je m'auto-définis végane.^^
 
Oui c'est sûr que quelques écarts au véganisme a toujours moins d'impact qu'un régime bien ou ovo-lacto-VG.
 
wali":4gwi6m6l a dit:
@ Usagi.Chan
Manger parfois végétarien signifie chez moi (en rapport à mon contexte social) accepter à certaines occasions (qui restent malgré tout relativement rares et qui le seront très certainement de plus en plus) un dessert ou une part de gâteau végétarien et je pense que les conséquences défavorables de cet acte ont une portée moins étendue que le/la végétarien.ne qui s'autorise de la chair animale de temps à autre (d'ailleurs dans ce cas c'est plutôt un.e flexitarien.ne non ?).

Je ne suis pas vraiment d'accord. Je trouve important en tant que végane de montrer notre refus de l'exploitation animale. Comme je le disais ici, ce n'est pas une question de pureté, c'est une question de revendication politique. Parce que après tout, si on accepte de temps en temps, c'est bien que c'est acceptable et donc que ce n'est pas si grave non ? Il est vrai qu'en terme de quantité de produits animaux, ce n'est pas grand chose ; mais manger des produits animaux en public a en fait un impact politique bien plus négatif que de les manger seul.e chez soi.

Pour revenir à la comparaison avec un vgr qui mangerait occasionnellement de la viande, je ne disais pas du tout ça dans le but de savoir qui a l'impact le plus négatif (surtout que je pense qu'il y a plus de cruauté et de souffrance dans les produits laiters que dans un steak). Je cherchais plus à montrer l'incohérence du propos. Tu semble d'accord pour dire qu'un vgr qui mange de la viande n'est pas vgr alors pourquoi serait-on vgl en mangeant (même très rarement) des produits animaux ?

Edit : au cas où mon post paraîtrait un peu "abrupt" (il parait que j'ai ce défaut :confus: ) je précise qu'il n'y a aucune animosité ni jugement. C'est pour moi une discussion purement théorique et je n'ai nullement l'intention de distribuer des bons points ou des certificats de pureté végane. Et je fais des :calin: .
 
Oui je comprends et je suis d'accord avec ton raisonnement.
Je me rends compte à quel point ce n'est pas (toujours) évident d'adapter son comportement à la réalité de son environnement social quotidien lorsque celui-ci est aux antipodes de nos convictions.
Du coup, je me pose aussi la question de savoir si quelques compromis publiques vgr occasionnels dans un contexte +/- familier pourraient exercer une sorte d'influence bénéfique dans l'intérêt pour les idées véganes. Par le refus systématique et catégorique de tous produits vgr, les personnes omni pourraient davantage se braquer et/ou refuser de s'ouvrir éventuellement à la question. Mais bon, non ça le fait pas je crois...
Merci pour ta réponse Usagi. :calin:
 
j'aurais plutôt tendance à penser qu'un vegan strict risque de moins se faire inviter à des soirées/repas et qu'à long terme, il rencontrera moins de monde ou finira par ne fréquenter que des gens comme lui... mais ça peut être un choix (qui n'est pas le mien...).
quand aux réflexions sur les addictions, je sais ce que ça peut être, même sans avoir jamais fumé de ma vie. il y a des thérapies qui peuvent aider (à au moins essayer) : thérapie cognitivo comportementale etc. la thérapie comportementale dialectique par exemple est une des plus récentes et des moins connues en France.
je pense aussi que consommer BIO, pratiquer un sport ou un art martial ou même tout ce qui ressemble au yoga, qi gong, méditer, éviter tout ce qui est classé comme substance addictives (café, saccharose...) tout cela ne peut pas faire de mal voire, aider à baisser sa conso de tabac.
Mais comme disait quelqu'un que je connais qui a eu selon elle pas mal de problème perso dans sa vie (je pense qu'elle en a au moins eu qqns dont le décès de sa mère uand elle avait 25 ans (?)) et qui a réussi à arrêter et ne jamais reprendre (je crois qu'elle n'a pas repris depuis au moins dix ans), c'est le désir et la volonté qui vont jouer...
éliminer aussi au possible toutes les source de stress...
cela vaut pour toutes les addictions ;)
 
wali":3e87463f a dit:
Du coup, je me pose aussi la question de savoir si quelques compromis publiques vgr occasionnels dans un contexte +/- familier pourraient exercer une sorte d'influence bénéfique dans l'intérêt pour les idées véganes.

Je pense que cela dépend des publics. Mais ce que j'ai pu observer le plus souvent c'est que plus on fait des écarts, plus on va nous demander d'en faire (mais la dernière fois tu en as mangé, mais il y avait du lait dans le gateau donc tu prendra bien un peu de fromage, etc) c'est le problème de la pente savoneuse.
Alors que quand on est catégorique, les gens l'intègre plus facilement.

Mais je ne connais pas ton entourage, peut-être réagissent-ils différemment du mien.
 
justagirl":1058wgx1 a dit:
cela vaut pour toutes les addictions ;)

Merci pour cette révélation, subtile et judicieuse ... ;)
 
justagirl":2b2gcl6t a dit:
c'est le désir et la volonté qui vont jouer...
Ben non justement, sinon on appellerait pas ça de la dépendance. Une définition au hasard :
"La dépendance désigne un état psychologique et/ou physique qui se manifeste par un besoin irrépressible et répété, jamais réellement assouvi). "

Tous les fumeurs ne sont pas accro de la même façon à la cigarette. Pour certains, ce sera facile d'arrêter, pour d'autres non. On trouve aussi des fumeurs mondains qui ne tombent jamais accro.
 
Usagi.Chan":2rib3vpe a dit:
wali":2rib3vpe a dit:
Du coup, je me pose aussi la question de savoir si quelques compromis publiques vgr occasionnels dans un contexte +/- familier pourraient exercer une sorte d'influence bénéfique dans l'intérêt pour les idées véganes.
Je pense que cela dépend des publics. Mais ce que j'ai pu observer le plus souvent c'est que plus on fait des écarts, plus on va nous demander d'en faire (mais la dernière fois tu en as mangé, mais il y avait du lait dans le gateau donc tu prendra bien un peu de fromage, etc) c'est le problème de la pente savoneuse. Alors que quand on est catégorique, les gens l'intègre plus facilement. Mais je ne connais pas ton entourage, peut-être réagissent-ils différemment du mien.


En théorie et en pratique personnelle, je peux dire que je suis végane.
Dans la vie et certainement comme beaucoup d'autres, je suis en contact quotidien/régulier avec des personnes omni/carnistes. Que ce soit sur le plan familial, amical ou professionnel. La plupart de mon entourage connaît ma (nouvelle) façon de voir les choses (et d'agir) et la respecte sans toutefois la comprendre vraiment. Je ne suis pas particulièrement douée pour les plaidoyers spontanés à l'oral donc je ne m'aventure pas trop sur ce terrain là ; Et puis, je ne pense pas que ce soit à faire lors d'un repas, d'une fête, sauf si bien sûr quelqu'un semble s'intéresser à la question et pose des questions. Jusqu'à présent, ça se passe relativement bien. Soit je m'abstiens de consommer soit on m'aura concocté un plat végétalien.
Là où je trouve que ça se corse un peu c'est donc au niveau des desserts/de la patisserie. Cela peut paraître un détail mais finalement c'est ce qui se partage le plus facilement en commun (un pot au boulot, un anni, à Noël, une occasion spéciale, un café chez un.e ami.e etc. etc.) et il n'est pas toujours possible de venir avec son propre « matos » (lol) et refuser à chaque fois peut finir par vous faire passer pour un.e associal.e sectaire et rebuter vos congénères... Enfin voilà quoi, un petit tracas de comportement d'adaptation pas si simple à mesurer pour ma part.
 
Question intéressante ! au début de mon passage au végétalisme, j'essayais d'être "discrète", par exemple au resto, en groupe, j'allais voir le serveur en douce, pour ne pas devoir faire mon petit discours devant tout le monde (pas de beurre mais de l'huile d'olive, etc.). Il y avait sans doute une part de timidité, mais aussi l’idée que cela pouvait desservir le végétalisme, que les gens pourraient penser « oh mon dieu quelle galère ça doit être, jamais je ne pourrais être moi-même végétalien » ou bien « les végétaliens sont vraiment pénibles ». Mais j’ai arrêté de me cacher, du moins au resto, maintenant c’est tellement une sorte de routine que ça se fait assez facilement… y compris si parfois je regrette l’image ainsi véhiculée.

Car il est vrai que ces situations peuvent donner une image pas très marrante du végétalisme, aussi bien en termes de comportement (le végétalien est celui qui pose 55 questions au serveur) qu’en termes de régime alimentaire (le végétalien se nourrit de haricots verts et de riz blanc).

Concernant les repas/desserts proposés par les amis, je trouve que le premier « non » est le plus difficile, ensuite ça va, les gens intègrent l’information. Je me souviens d’un magnum que j’avais refusé chez des amis, qui m’avaient dit « ah ouais ça va loin dis donc ton truc » (sachant que je suis plutôt amatrice de trucs sucrés en général) mais une fois que c’est fait, on est tranquille, le message est passé. Aujourd’hui personne n’insiste pour me faire manger du non-végétalien, c’est même plutôt le contraire, les questions qu’on me pose sont plutôt du genre : et le pain tu as le droit ? et les pâtes tu as le droit ? et les frites tu as le droit ?

Oui, les desserts c’est le plus compliqué. Moi tu vois on me fait très souvent des salades de fruit, ce qui est une délicate attention, je suis toujours touchée par le geste… le seul problème, c’est que je n’aime pas trop ça (ben ouais, ça arrive). Du coup je me force à les manger quand même, parce que bon, je me dis que la personne a déjà fait un effort, et que je me dois de ne pas refuser. Après, ce n’est pas la fin du monde non plus.

Sinon, je pense qu’une des meilleures façons de « promouvoir » le végétalisme c’est quand même d’inviter les gens et de leur faire un repas vgl. Ca ne transforme pas forcément les omnis en végéta*iens mais ça leur permet de découvrir que « bon repas » et végétalisme sont parfaitement compatibles et ça les ouvre un peu sur la question.
 
Elle me tue cette question "tu as le droit ?" :zzz: Ben oui, j'ai le droit puisque la vegan police n'existe pas...Personne ne m'interdit rien...Donc oui j'ai le droit mais je VEUX pas :p
 
Oui... je pense que c'est parce qu'il n'y a pas de cadre de référence pour penser le refus de certains aliments par choix éthique/politique : les seuls régimes "spéciaux" que les gens connaissent se basent sur des interdits extérieurs (religion, santé, régime amaigrissant).

Bizarrement, on ne demande pas trop aux écolos "et prendre une douche, tu as le droit ?", "et prendre l'avion, tu as le droit ?" (on leur demandera éventuellement s'ils font le choix d'avoir telle pratique ou non mais c'est beaucoup moins perçu comme un interdit réglementaire avec un Code de loi et une police derrière je trouve).
 
Agrafeuse":3n8m52zi a dit:
Question intéressante ! au début de mon passage au végétalisme, j'essayais d'être "discrète", par exemple au resto, en groupe, j'allais voir le serveur en douce, pour ne pas devoir faire mon petit discours devant tout le monde (pas de beurre mais de l'huile d'olive, etc.). Il y avait sans doute une part de timidité, mais aussi l’idée que cela pouvait desservir le végétalisme, que les gens pourraient penser « oh mon dieu quelle galère ça doit être, jamais je ne pourrais être moi-même végétalien » ou bien « les végétaliens sont vraiment pénibles ». Mais j’ai arrêté de me cacher, du moins au resto, maintenant c’est tellement une sorte de routine que ça se fait assez facilement… y compris si parfois je regrette l’image ainsi véhiculée. Car il est vrai que ces situations peuvent donner une image pas très marrante du végétalisme, aussi bien en termes de comportement (le végétalien est celui qui pose 55 questions au serveur) qu’en termes de régime alimentaire (le végétalien se nourrit de haricots verts et de riz blanc). Concernant les repas/desserts proposés par les amis, je trouve que le premier « non » est le plus difficile, ensuite ça va, les gens intègrent l’information. Je me souviens d’un magnum que j’avais refusé chez des amis, qui m’avaient dit « ah ouais ça va loin dis donc ton truc » (sachant que je suis plutôt amatrice de trucs sucrés en général) mais une fois que c’est fait, on est tranquille, le message est passé. Aujourd’hui personne n’insiste pour me faire manger du non-végétalien, c’est même plutôt le contraire, les questions qu’on me pose sont plutôt du genre : et le pain tu as le droit ? et les pâtes tu as le droit ? et les frites tu as le droit ? Oui, les desserts c’est le plus compliqué. Moi tu vois on me fait très souvent des salades de fruit, ce qui est une délicate attention, je suis toujours touchée par le geste… le seul problème, c’est que je n’aime pas trop ça (ben ouais, ça arrive). Du coup je me force à les manger quand même, parce que bon, je me dis que la personne a déjà fait un effort, et que je me dois de ne pas refuser. Après, ce n’est pas la fin du monde non plus. Sinon, je pense qu’une des meilleures façons de « promouvoir » le végétalisme c’est quand même d’inviter les gens et de leur faire un repas vgl. Ca ne transforme pas forcément les omnis en végéta*iens mais ça leur permet de découvrir que « bon repas » et végétalisme sont parfaitement compatibles et ça les ouvre un peu sur la question.


Ah la timidité, j'en connais un rayon... Heureusement pour moi, elle ne vient pas me pertuber lorsqu'il s'agit de demander un plat en version vgl à l'extérieur. Quant au refus d'un dessert lors d'une occasion spéciale, il y a aussi un peu la peur de froisser, de vexer voire d'attrister certaines gens comme par exemple des "ancien.enne.s" ou des personnes de culture différente.
Comme tu dis, le premier non est le plus dur.^^
 
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