Tcharls
Se gave de B12
Allez, je me lance !
Donc moi c'est Tcharls (à prononcer avec l'accent italien, en roulant le R). Pour situer, j'ai trente ans, et j'habite depuis quelques années à Toulouse, patrie du canard, du foie gras et du cassoulet (et c'est tout).
Je ne serai pas toujours connecté, mais tant que je suis là je vous raconte ma vie, on n'a pas toujours l'occasion :
Au départ, j'étais plutôt militant écolo. Donc bouffe locale (sauf chocolat, café, etc), bio, pas transformée. J'ai arrêté progressivement la viande (animaux terrestres) il y a quelques années, d'abord en arrêtant la viande industrielle et intensive, essentiellement pour des raisons de protection de l'environnement donc, et aussi dégoûté par les élevages intensifs. Donc surtout par choix, par raison, mais un choix facilité par le fait que je n'y tenais pas plus que ça, à la bidoche !
Puis j'ai continué à réfléchir, et ce qui me titillait n'a cessé d'augmenter et de prendre toujours plus de place, et il y a quelques années j'ai arrêté aussi de manger la viande locale/bio, même quand elle venait du champ d'à côté (donc inoffensive en soi pour l'environnement). Récemment, j'ai arrêté aussi le poisson parce que ça commençait à me dégoûter aussi : ça a pris plus de temps (même si je savais que ça ne pousse pas dans les champs), je suis donc bien passé par tous les clichés des ignorants carnivores.
Comme vous voyez, ça a été très progressif, à la différence de certain-e-s ici. Et même (vous allez pouvoir me jeter des cailloux en hurlant "bouuuuuh le traitre"), il m'est arrivé encore d'avaler des petits bouts d'animaux, je dirais maximum une fois par an (tipiquement, à Noël en Italie), parce que certaines préparations me faisaient encore envie. Mais il me suffit d'un tout petit bout pour me faire passer l'envie pour longtemps, et je me dis que j'aurais pu m'en passer !
Je vous dis ça parce que un des sujets qui m'intéressent est la limite entre raison et sensation (mais je ne vais peut-être pas écrire un roman ici, ça pourrait faire l'objet d'un nouveau post) : en prenant conscience de l'exploitation des animaux, on devient intimement dégoûtés par quelque chose qui avant nous indifférait autant qu'un pois chiche (pardon aux pois chiches, qui souffrent eux aussi). On passe d'un choix conscient, donc d'une contrainte qu'on s'impose plus ou moins facilement, à une évidence. Et c'est là que j'ai un point faible : par conviction, je m'impose dorénavant certaines choses, je me prive consciemment de certains aliments qui pourtant me font envie (certains crustacés par exemple). Pourquoi, pour le plaisir de faire partie de la "communauté végé" ? Par souci de cohérence ? Mais peut-on être totalement cohérent ? Le mythe de la pureté... L'important n'est pas le but, mais le chemin ! Peut-être alors par militantisme ? Est-il plus utile de donner l'exemple que de donner des leçons ?
Bon à part ça, j'aime beaucoup ce forum et tout ce qu'on y lit !
J'adore les messages du genre "prix de la remarque omnivore" et autres dans les catégories "relations sociales" : j'y vais souvent trouver du réconfort après un repas animé entre collègues qui se foutent de moi ou sortent des arguments à la con les uns après les autres, style Bingo de IV. Ca soulage vraiment de cliquer ici ou sur quelques blogs, et de lire, mot pour mot, l'argument qu'on vient d'entendre et auquel on n'a pas su répondre (autrement que par une attaque). Tout ça m'aide à en rire, et à réfléchir, à me comporter de manière plus constructive (pour moi, et pour mon entourage : parce que je suis passé aussi par la phase agressive/culpabilisant, et c'est désagréable pour tout le monde).
Je vois qu'il y a pas mal de toulousain-e-s par ici, à l'occasion je serais content de vous rencontrer.
Allez, à bientôt les mangeurs de salades vertes frileux et pâlichons,
moi je vais manger !
Donc moi c'est Tcharls (à prononcer avec l'accent italien, en roulant le R). Pour situer, j'ai trente ans, et j'habite depuis quelques années à Toulouse, patrie du canard, du foie gras et du cassoulet (et c'est tout).
Je ne serai pas toujours connecté, mais tant que je suis là je vous raconte ma vie, on n'a pas toujours l'occasion :
Au départ, j'étais plutôt militant écolo. Donc bouffe locale (sauf chocolat, café, etc), bio, pas transformée. J'ai arrêté progressivement la viande (animaux terrestres) il y a quelques années, d'abord en arrêtant la viande industrielle et intensive, essentiellement pour des raisons de protection de l'environnement donc, et aussi dégoûté par les élevages intensifs. Donc surtout par choix, par raison, mais un choix facilité par le fait que je n'y tenais pas plus que ça, à la bidoche !
Puis j'ai continué à réfléchir, et ce qui me titillait n'a cessé d'augmenter et de prendre toujours plus de place, et il y a quelques années j'ai arrêté aussi de manger la viande locale/bio, même quand elle venait du champ d'à côté (donc inoffensive en soi pour l'environnement). Récemment, j'ai arrêté aussi le poisson parce que ça commençait à me dégoûter aussi : ça a pris plus de temps (même si je savais que ça ne pousse pas dans les champs), je suis donc bien passé par tous les clichés des ignorants carnivores.
Comme vous voyez, ça a été très progressif, à la différence de certain-e-s ici. Et même (vous allez pouvoir me jeter des cailloux en hurlant "bouuuuuh le traitre"), il m'est arrivé encore d'avaler des petits bouts d'animaux, je dirais maximum une fois par an (tipiquement, à Noël en Italie), parce que certaines préparations me faisaient encore envie. Mais il me suffit d'un tout petit bout pour me faire passer l'envie pour longtemps, et je me dis que j'aurais pu m'en passer !
Je vous dis ça parce que un des sujets qui m'intéressent est la limite entre raison et sensation (mais je ne vais peut-être pas écrire un roman ici, ça pourrait faire l'objet d'un nouveau post) : en prenant conscience de l'exploitation des animaux, on devient intimement dégoûtés par quelque chose qui avant nous indifférait autant qu'un pois chiche (pardon aux pois chiches, qui souffrent eux aussi). On passe d'un choix conscient, donc d'une contrainte qu'on s'impose plus ou moins facilement, à une évidence. Et c'est là que j'ai un point faible : par conviction, je m'impose dorénavant certaines choses, je me prive consciemment de certains aliments qui pourtant me font envie (certains crustacés par exemple). Pourquoi, pour le plaisir de faire partie de la "communauté végé" ? Par souci de cohérence ? Mais peut-on être totalement cohérent ? Le mythe de la pureté... L'important n'est pas le but, mais le chemin ! Peut-être alors par militantisme ? Est-il plus utile de donner l'exemple que de donner des leçons ?
Bon à part ça, j'aime beaucoup ce forum et tout ce qu'on y lit !
J'adore les messages du genre "prix de la remarque omnivore" et autres dans les catégories "relations sociales" : j'y vais souvent trouver du réconfort après un repas animé entre collègues qui se foutent de moi ou sortent des arguments à la con les uns après les autres, style Bingo de IV. Ca soulage vraiment de cliquer ici ou sur quelques blogs, et de lire, mot pour mot, l'argument qu'on vient d'entendre et auquel on n'a pas su répondre (autrement que par une attaque). Tout ça m'aide à en rire, et à réfléchir, à me comporter de manière plus constructive (pour moi, et pour mon entourage : parce que je suis passé aussi par la phase agressive/culpabilisant, et c'est désagréable pour tout le monde).
Je vois qu'il y a pas mal de toulousain-e-s par ici, à l'occasion je serais content de vous rencontrer.
Allez, à bientôt les mangeurs de salades vertes frileux et pâlichons,
moi je vais manger !