Ces bêtes qu'on abat

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Anonymous

Guest
Je voulais vous parler de ce livre qui vient de sortir : Abattoir: “Ces bêtes qu’on abat” de Jean-Luc Daub éd.l’Harmattan, l'auteur est un membre de mon association "Entrez c'est tout vert". Je vous conseille de le lire, mais âmes sensibles s'abstenir !

Article tiré de cheval.me :
Jean Luc Daub a d’abord travaillé longtemps auprès des associations telles que la SPA, puis s’est tourné vers les animaux d’abattoirs qui selon lui méritaient d’être secourus même s’ils devaient finir dans une assiette. Pourquoi aider les chiens et les chats, et pas les veaux, vaches, cochons, chevaux? Son but est de faire en sorte que soit mieux respectés les textes de loi notamment le Décret du 1er octobre 1997 et l’arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protections animale des abattoirs. En outre il recommande certaines mesures simples comme l’utilisation de couleurs sombres comme le gris ou encore le marron dans les abattoirs, le blanc étant souvent effrayant pour les animaux. Tenues du personnel et la couleur des pièces, autant de petites choses pour améliorer le bien-être des animaux.

L’auteur du livre a enquêté pendant une quinzaine d’années au milieu du sang et des cris dans les abattoirs français. Dans son livre, il décrit avec force détails l’horreur que vivent les animaux d’abattoirs tant les porcs, que les vaches, que les poules, et les chevaux et dénonce la passivité des instances qui ont compétence à faire appliquer la réglementation en vigueur.

De la description des différentes méthodes d’abattage, illustrée de nombreuses photos, à celle des pires horreurs telle la suspension d’un veau encore conscient, la maltraitance par certains membres du personnel des abattoirs, les conditions de transport (des bêtes entassées et déshydratées) à la vie misérable des animaux destinées à être consommés, l’abattage rituel, tout le processus y est décortiqué. Véritable réflexion tant sur les conditions de fin de vie de ces animaux que sur celle de leur vie tout court.
 
Le genre que je ne pourrais lire, d'ailleurs je me demande qui achète ces livres, des gens (futurs vg ?) qui veulent savoir, des vg convaincus qui souhaitent s'informer davantage et se conforter dans leur choix, des curieux amateurs de sordide, des masos.....est ce que çà se vend bien ?
En tout cas, je suis admiratif de ces enquêteurs, j'imagine le courage qu'il faut pour s'immerger en enfer !
 
Je dirais que c'est à lire pour avoir encore plus d'arguments à donner aux sceptiques, et pouvoir leur citer ou montrer des passages quand on les entend dire qu'en France, ça ne se passe pas comme ça.

Sans aller vérifier par nous même on ne pas jamais savoir ce qui s'y passe réellement.

Je pense que ça peut servir de preuves......tellement de gens ne comprennent pas nos choix, si ça peut nous soulager de leur balancer à la gueule tout ça, et bien soit!
 
Erf j'adore les thrillers mais parce que je sais que c'est pour du beurre, mais franchement lire des trucs aussi moche sachant que c'est vrai je dors plus pendant environ le reste de ma vie.
 
Je te comprends Kahte, mais autour de moi, y'a tellement de personnes, qui ne s'imaginent même pas ce qui peut se passer dans les abattoirs, ça m'énerve.
Elles continuent à manger de la viande, sans ce soucier des conditions de nos chers animaux.
Et j'en ai marre de les entendre dire des conneries.....j'aimerais leur balancer tout ça à la figure, rien que pour voir qui est capable de supporter ça.
Qui peut continuer à manger de la viande en étant pleinement conscient de tout ça.

Hé bien, malheuresement il y a des gens qui en sont capables.
Mais ça ferait réfléchir une grande partie des gens, tout de même.
 
Herve":2vak4yr5 a dit:
Le genre que je ne pourrais lire, d'ailleurs je me demande qui achète ces livres, des gens (futurs vg ?) qui veulent savoir, des vg convaincus qui souhaitent s'informer davantage et se conforter dans leur choix, des curieux amateurs de sordide, des masos.....est ce que çà se vend bien ?
En tout cas, je suis admiratif de ces enquêteurs, j'imagine le courage qu'il faut pour s'immerger en enfer !
C'est le genre de livre que j'évite aussi, trop dur pour ma sensibilité. J'évite aussi de regarder des photos ou vidéos d'animaux maltraités et idem pour ce qui est des humains torturés.
Peu importe qu'il s'agisse d'humains ou des autres animaux, les personnes lucides et sensibles n'auront besoin d'apprendre que le minimum de l'horreur (savoir qu'elle existe sans force détails) pour réagir contre.
Les autres sont de deux types :
- Ceux - majoritaires, je pense, "les braves gens" - qui sont assez sensibles et auraient peine à tuer eux-mêmes un animal même assez petit, poule ou lapin, qui préfèrent "déléguer" et ne rien savoir ou se donner des prétextes afin de ne pas perturber leur quiétude, leurs habitudes, leur confort de vie. Fermer les yeux, se dire que si ailleurs dans le monde des gens vivent dans la misère, meurent de faim, que d'autres sont torturés, etc, on n'y peut rien, c'est affaire de politiques, bla bla.
Donc, idem pour ce qui est des animaux, se dire que les manger est naturel et indispensable à nos vies. Choisir de croire qu'ils sont élevés dans le bien-être puis tués rapidement sans souffrir. Êtres "inférieurs" qui n'ont pas conscience du bonheur et du malheur, vivre libres ou en cages et qu'on leur laisse leurs petits ou pas... etc.
Écouter les discours au sujet des élevages sordides puis leurs conditions d'abattage, c'est trop; ils diront que c'est exagéré ou marginal, qu'à la rigueur cela se passe en Chine (là où, nous, on n'y peut rien) mais pas chez nous ! Il y a toujours enfin l'argument du "sentimentalisme" qui consiste à dire aux défenseurs des animaux que la vie est cruelle, c'est ainsi, il ne faut pas être trop sentimental !
- Ceux qui se sont endurcis car ont commencé très jeunes à voir tuer des animaux et à devoir le faire eux-mêmes... de là, être devenus éleveurs, employés en abattoir, boucher... Être parvenu à ne voir l'animal que comme une chose, un produit de consommation.
Je ne crois pas que les tueurs professionnels d'animaux soient sadiques (pas plus que n'importe qui d'autre peut l'être).
En conclusion, je dirai que ceux qui seront traumatisés par des écrits ou photos dénonçant les horreurs des élevages et abattoirs, ne sont que ceux qui ne le méritent pas, ceux qui ont cessé de pactiser avec ces horreurs.
Les autres continueront de fermer les yeux, dire que c'est exagéré et que, d'ailleurs, la survie de chacun tient de la loi du plus fort, la nature est cruelle et c'est ainsi.
 
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