Comment expliquer à celleux qui ne savent pas

frago

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Bonsoir,
Je me pose cette question, parce que je connais plein de gens sympas tout ça, mais sur des domaines (convictions, genre au hasard féminisme encore au hasard végétarisme, et avec d'autre hasard on tombe sur d'autres trucs) qui me touchent, iels sont à l'ouest. Je leur refilerait bien des liens, livres, articles, docu', films...
Mais je me rends compte que ce n'est pas accessibles.
Pour moi, vu que je suis une vieille louve des mers sur pas mal de trucs, pas de problèmes ça fait sens de lire des articles longs, avec des mots bizarres, des expositions de théories auquel j'adhère depuis un bail. 'fin ça me gène pas, c'est mes lectures quasi-quotidiennes, je comprends ce que veux dire l'auteur-trice, si y a un mot que je comprends pas (ce qui arrive de plus en plus rarement, c'est nul de ne plus rien apprendre :(), j'ouvre un dico, ça me rebute pas. Si je suis face à quelque chose que je ne savais pas, mais ça me fait plaisir! Puisque mon mode de pensée est axé sur la remise en question et l'apprentissage permanent. Je suis presque contente quand je ne comprends pas où veux en venir l'auteur/l'autrice. Ça me force à me remuer les méninges. (Ça ne gène donc pas).

Mais si je leur montre, à celleux qui ne savent pas, ne comprennent pas, n'ont jamais réfléchie là dessus; à part être largué-es, et avoir l'impression que je les prends de haut; iels y gagnent quoi?
Non ça n'a pas de sens pour elleux, ça fait trop de trucs nouveaux d'un coup, avec plein de mot qu'iels ne connaissent pas, avec plein de trucs à assimiler d'un coup.

Je ne sais pas comment dire, mais à l'école, on commence toujours par des exercices simples, des applications pratiques qui sont des trucs mais trop évident, puis une fois que c'est compris. On passe à plus compliqué, et encore plus compliqué, et ainsi de suite jusqu'au jour où l'on arrête les cours.

Bon ben moi si je leur refilait des articles comme ça, ben c'est comme si demandais à un gamin de 8 ans de faire une dissert' de philo sur Platon. Le gamin risque d'être largué très vite.

Je pense que c'est un problème que l'on se pose tous-tes. Quand on parle de végéta*isme par exemple. Nous on sait, on a lu/vu/réfléchi, mais la personne en face, pas forcément p'tet voir jamais. On présente un truc nouveau, avec plein de concepts bizarres qu'iels n'ont jamais entendu (probablement) de leurs vies, et qui vont avec. La première fois ça doit surprendre pas mal. Faut le reconnaître.


Alors on fait comment si on veux diffuser des idées aux gens, sans leurs prendre la tête. En expliquant simplement. Comment partir de très bas pour tenter qu'iels puissent à tête reposées, élever un peu leurs consciences?
Moi je sais, mais je ne sais pas/plus ce que c'est de ne pas savoir.
Alors je vois mal comment faire.

Donc si y en a qui ont des propositions, idées, etc je suis preneuse (pas de débats philosophique de quatre heures sans calculatrice s'il vous plait ^^).

Et puis je me rends compte que y a pas grands choses de bien fait, bien expliquer pour les novices de plein de sujet, qui pourtant sont des sujets d'utilité publics. À la rigueur y a des BD et livres jeunesses, mais bon (je ne dénigre pas, ça doit être part là que tout mon socle de connaissances à débuter)... Ce n'est guère suffisant pour amorcer un débat. Comme si la culture et les idées ne pouvait que se transmettre au sein d'un milieu de déjà convertis. Mais si on veux diffuser, faut bien s’intéresser aux pas convaincus, faire des choses accessibles, clairs, simples, pas des trucs trop chelou, bizarre et niveau maître du jeu, et ceci m'ennuie énormément...

Ça ne m'étonne pas ensuite qu'on puisse me trouver élitiste, ou pensée petite-bourgeoise ensuite :/.
 
Oh, bordel, frago qui demande des conseils pour être diplomate. On aura tout vu !
Mon conseil, pète-leur les rotules à coup de batte de base-ball, tu vas voir, ils vont vite assimiler.

Voilà, c'était le commentaire inutile du jour, vous pouvez à présent débattre. Vous avez 4h, les calculatrices sont interdites.
 
Je pense que d'une part tu pose une question très légitime, et d'autre part tu as peut-être un petit biais qui risque de tout faire foirer. Ta curiosité est tout à fait à ton crédit, et de toute évidence, tu te construit sur ça, ce qui est formidable. Mais à valoriser ce qui nous fait évoluer, on en devient parfois un peu trop prompt à juger les autres: Ok, tes potes ne lisent pas de recherche, alors que tu aimes ça.

Mais à te lire, j'ai l'impression que sans le vouloir, par ce qu'il est bien sur valorisant d'en lire, tu les prends effectivement un peu de haut. C'est dommage, par ce que tes envies "pédagogiques" pâtissent du coup un peu de cette position "je sais/vous ne savez pas", qui peut tout gâcher. Je suis sure que tes amis réfléchissent aussi sur beaucoup de choses ( enfin, j'espère pour eux), même s'ils ne le font pas ni dans les directions auxquelles tu voudrais les intéresser, ni par les mêmes moyens, ni de façon aussi poursuivie et approfondie.

En somme, voici ce que je te propose:
- faire vraiment très sincèrement attention à ne pas risquer d'avoir l'air de prendre la grosse tête. Se former en tant qu'adulte et essayer de devenir quelqu'un de meilleur, c'est génial, et je suis toujours épatée quand je vois quelqu'un de ton age qui en est déjà là alors qu'il m'a fallu vachement plus longtemps pour y venir ( et quelques années de fac pour m'apprendre à lire de la recherche ). Mais encore une fois, cela est tellement important qu'il est difficile de ne pas oublier que s'améliorer ne veut pas dire être meilleur que les autres.

- Discuter, discuter, discuter. Quand, il y a 5 ans, une amie (à l'ens, qui s'apprêtait à passer un agreg, bref, ayant un profil très intellectuel) m'a parlé féminisme, j'ai répondu par réflexe: "bah, ça, c'était avant, maintenant, on a gagné, non ? - non.". Entre temps on a vécu ensemble une année, et beaucoup parlé. A aucun moment je n'ai eu l'impression de "changer d'avis" ou qu'elle m'ait menée à voir les choses comme elles. Mais aujourd'hui c'est quelque chose de fondamental dans ma vie, et je serais choquée d'entendre ma réponse d'alors, et je ne sais même pas quand j'ai commencé à être d'accord avec elle et à apprendre ce que féminisme signifiait.

- Parler de tes lectures : avec de vrais amis, on peut toujours faire ça. C'est cool quand on est pas initiés (j'ai une amie en doctorat d'anthropologie qui me parle toujours de ses lectures, et c'est passionnant, alors que je n'y connais rien. ), par ce que la petite synthèse que tu fais en racontant ta lecture opère pas mal de simplifications/recentrements qui peuvent être nécessaire à quelqu'un de plus novice. Si après, tes amis se mettent à te demander tes bouquins, je ne suis pas coupable !

- (s'ils aiment bien lire), faire savoir à tes potes que tes livres sont à préter. J'ai un ami (mes potes sont cool, hein ? :D ) qui se trouve avoir pas mal de bouquins assez politisés à disposition par son boulot. Quand il passe chez des amis, il en laisse toujours. J'étais étonnée quand il est arrivé chez nous la première fois, nous a laissés 4 bouquins d'auteurs dont je n'avais jamais entendu parler en disant "ça c'est cool, ça j'en sais rien tu me diras, ça je l'ai trouvé avec, faut voir ce que ça vaut". Mais en fait, quand j'ai eu envie de lire, je les avais à disposition et je les ai dévorés. C'était super intéressant.

- Laisser faire le temps : on gagne plus en familiarisant quelqu'un à un sujet sur le long terme qu'en cherchant à convaincre celui qui ne s'y est jamais intéressé. C'est d'ailleurs valable pour le végétarisme comme pour le féminisme et bien d'autres sujets. Parfois, on s'étonne, six mois plus tard, de reparler d'un sujet et de voire que certaines idées ont fait leur chemin chez des amis qui ne semblaient pas intéressés.


ps: si tes potes n'aiment pas lire, t'insultent quand tu leur parle de tes lectures, et se sentent insultés quand tu discutes de tes opinions, change de potes !
 
Il y a plein d'ouvrages écrits sur l'art de la persuasion. Des ouvrages destinés aux commerciaux par exemple. C'est plutôt bien maîtrisé dans l'ensemble.

Enfin ce que tu vends comme de l'éducation n'est que du prosélytisme. Tu es persuadé d'être plus proche de la vérité que d'autre et tu voudrais les amener vers la lumière. C'est une forme de violence qui peut aussi entraîner une réponse violente.

Il n'a pas de voie de développement unique.

Je ne sais pas si ce que je vais dire a du sens pour toi ou si tu vas voir le rapport avec cette problématique mais certaine personnes se sentent très bien, au moins à un niveau inconscient dans des cycles oppressé/oppresseur ou prédateur/proie. D'autre ne veulent pas du libre arbitre parce qu'il n'y a pas d'incertitude ou de responsabilité dans leur petite cage. On a pas tous les mêmes objectifs, idéaux, valeurs. Ce qui est évidents pour toi n'aura peut être aucun sens pour un autre. Pas parce qu'il n'a pas compris juste parce qu'il est différent.
 
Attendez je vais avoir une attaque et je reviens... Frago ma choupinette tu m'étonneras toujours !
 
T'expliques pas, tu les baffes :whistle:

Bah je pense comme Pnume, il y a des gens c'est peine perdue, s'ils n'ont pas envie de savoir, ils s'en fouteront. Et ça arrive avec n'importe qui, même des gens qui sont intelligents :confus:
 
Toi, quand tu as commencé à t'intéresser à ces sujets, tu as commencé par quoi? C'est peut-être con comme réponse vu que tu y a sûrement déjà pensé, mais si tu arrives à retrouver tes lectures d'alors, tu pourras les partager beaucoup plus facilement que tes lectures actuelles.
Sinon, réflexion d'une grosse flemmarde: conseille des articles courts plutôt que des bouquins. Perso, autant j'aime bien lire plusieurs artciles d'une ou deux pages sur des sujets qui m'intéressent, autant les livres ça me fout la flemme rien que de voir l'épaisseur. En plus l'avantage des articles c'est que c'est résumé, on va à l'essentiel et on se perd moins, idéal pour un novice. Les blogs sont pas mal pour ça d'ailleurs (j'aime beaucoup celui de lelfe).

Et il y a les forums aussi, personnellement j'interviens très peu ici par exemple mais je lis beaucoup, c'est comme ça que j'ai beaucoup appris, car il y a des gens de tous "niveaux de connaissance" sur chaque sujet, du coup chacun peut s'y retrouver.

Et puis à l'oral, en effet n'utilise pas de mots savants directement. Plutôt que de dire le mot tu expliques l'idée d'abord. Et même de façon générale, garde un langage simple.

(Et d'ailleurs question féminisme, si quelqu'un a des lectures à la fois faisant partie des classiques et très simples à me conseiller sur le sujet pour commencer...)
 
Aux deux méchant-es modos: Ah mais sur l'art de torturer, je suis au top. La diplomatie, j'ai du brûler la page du dico :whistle: .

Non plus sérieusement, (à part le fait que j'ai toujours raison, ce qui n'est plus à démontrer depuis le temps que je le dis, allez hop j'arrête là les digressions); le problème c'est que je suis féministe depuis à peu près la moitié de ma vie alors avant mes dix ans je me rappelle pas franchement de qui j'étais... Vg depuis un quart de ma vie (presque diantre c'est dans un an que je pourrais me la péter grave avec ce genre de phrase "...la moitié de ma vie que je suis féministe, et un quart de végétarisme. Ouai sinon je peut être sympa et j'écoute du rock" :p), et pareil je sais ce qui a été le déclencheur, le problème c'est qu'à la base c'était pas simple comme raisonnement (genre déjà le truc bien défini clair et précis dès le premier jour "à quoi ça sert de faire naître si c'est pour infliger autant de souffrances puis les tuer? Ah bah j'ai a réponse à ma propre question: ça ne sert à rien. Bon ben ok je suis végétarienne dès aujourd'hui"), je ne peux pas demander à tout le monde de passer par là (parce que sinon en faisant les courses à Auchan tout le monde deviendrait vg*), et profondément révolté par les injustices de la société depuis au moins le collège (et pareil pas des masses de souvenirs de qui j'étais avant mes dix/onze ans). Alors en passant aux gens ce qui m' a motivé, ma propre expérience je risque de passer pour une fille encore plus bizarre (c'est pas que ça me gène, mais pour discuter ensuite c'est moins facile) "Ouai alors à l'entrée au collège je ne comprenait pas pourquoi les femmes sont payées moins que les mecs à travail égal, à 12 ans j'avais envie de casser la gueule aux dirigeants politocards qui nous dirigent, à 15ans après avoir été émue par une scène terrible dans un docu+faire des courses dans un grand supermarché ce qui m'a poussé à la réflexion, et a abouti à une volonté de fer: bah je suis vgr. À 13 ans par le biais d'un livre qui m'a ébranlé j'ai découvert (et me suis renseignée) sur les réseaux Françafriques ["Bienvenue à Goma", celleux qui traitent la littérature jeunesse comme un sous-genre sont des abruti-es! Y a de tout, et même du très très bon], toujours au collège j'engrangeais entre 7 à 12 bouquins par semaine (et sans compter magazines et journaux!) et en ce moment je lis plusieurs livres en parallèle qui parle de plein de sujets divers en plus d'être étudiante et de militer, j'écoute les infos à la radio au moins une heure/jour. Ah sinon je vis avec un poisson rouge et j'aime le chocolat" comment dire,... je suis quasiment "née" militante, il ne m'a pas fallut grand chose pour me convaincre de tas de convictions auxquels j'adhère, tellement peu que je me rappelle pas trop/ et ou vois très mal comment des gens peuvent s'emparer de ma propre expériences. J'ai un parcours intellectuel pas fréquent, et difficilement généralisable.
Et le pire c'est que je viens d'un milieu assez apolitisé, on parle pas trop de ça à la maison. Depuis je croise et rencontre pas mal de militant-es dans ma vie quotidienne, en discutant de ce qui les a motivé, je confirme mon exception. Si eille sont militant-es depuis qu'iels sont jeunes: c'est la famille/milieu qui a joué, ou sinon c'est sur le tard quand iels ont été confronté à la vie réel (et pas les bancs de l'école, genre le premier boulot, genre un voyage avec une assoc' humanitaire, etc) qu'iels ont été révolté-es et ce sont engagé-es politiquement.

Bah justement les blogs que je consulte régulièrement, avec du recul... Je ne les trouve pas simple pour un novice. C'est fait pour celleux qui sont convaincu-es. Même le site d'OLF (qui sont pourtant trop réformistes à mon goût), quand tu ne connais pas des masses les notions, je penses qu'il y a moyen d'être largué-e très facilement. Et pourtant à la base je suis optimiste quant aux capacités intellectuels des gens (quoi? On ne dirais pas? Ah ben si pourtant.)

Pnume, si j'étais prosélyte, je les forcerait à lire, je leur imposerais des discours.
C'est loin d'être le cas, je discute et débat pas mal avec elleux (ou du moins j'essaye), si essayer d'expliquer son point de vue, essayer de trouver un moyen pour leur expliquer (pas convaincre, expliquer) s'appelle pour toi du prosélytisme. Bah ok je suis prosélyte. (Et je rajoute ça à ma liste de blâme que la société me refourgue avec violence, et dont je m’accommode très bien). Bon ben pour moi tenter d'expliquer à une fille le système de la grande distrib' avec des exemples concrets, simples, avec des chiffres, et des phrases pas trop hard (vu son niveau en français, et je ne dis vraiment pas ça pour l'abaisser, non c'est juste qu'elle le maîtrise franchement mal, à côté quand j'écris je suis une gramaticienne de l'académie Française), et qu'après coup je me rappelle d'un article sympa là dessus, en me promettant de lui proposer (tu lis bien "proposer" elle a le droit de refuser), et arrivée chez moi je le relis, en tentant de me mettre à sa place, et que là je me dis "et merde c'est pas simple en fait dis comme ça". Bon ben c'est absolument pas du prosélytisme, c'est un échange (à sens unique puisque qu'elle s’intéresse pas trop à ce genre de sujet et n'a donc que très peu d'argument ou idée sur ce sujet). Ou alors tente juste de comprendre pourquoi à leurs avis (aux filles de ma promo) un gars ne peux pas porter du rose, porter un short en cours c'est indécent et n'ont comme argument que les énoncées sus-mentionné, tu comprends p'tet que j'ai envie de leur proposer des idées progressistes, p'tet en vain (du moins si je me décarcasse à tenter de distiller des germes de féminisme c'est que je pense que ça pourra p'tet leurs servir plus tard à pas s'en prendre plein la tronche du fait de leur condition de vie, et la pénible double journée et exploitations quotidiennes).
J'essaye juste de leur donner des billes pour qu'elles (y a beaucoup trop de fille dans ma promo, aller hop le féminin l'emporte) se fassent leurs propres opinions, sans avoir juste la pensée unique des médias trad'... (parce qu'à ce niveau là, on peux parler de prosélytisme)

Yate: J'essaye justement d'être la preuve par l'exemple, que si on peux vivre/penser différemment, mais si ces filles autour de moi n'ont pas l'air de se dire au fond d'elle même "pourquoi elle dit ça? Pourquoi elle fait comme ça?", ben faut bien que je tente de les booster un peu. Ça ne leur ferra pas de mal (comme ça me fait pas de mal qu'on me dise que je les prends de haut, c'est pas mon intention, mais si ça transparaît/ c'est flou la manière dont j'écris. C'est p'tet vrai qu'il faudrait que je revois ça). J'essaye au max de m’intéresser à ce qu'elles disent et à leurs vies, de comprendre leurs motivations dans la vie, leurs ambitions. Bon je suis naze dans l'art de bien friser/lisser les cheveux (et oui...), dernière pour parler de fringues de marques (ah ben mince, c'est étonnant :whistle: ), mais j'essaye de prendre ses occasions pour tenter avec des trucs les plus simples possibles de leurs dire "Ben non t'es pas grosse, t'as pas besoin de régime" "C'est méchant de la part de ta mère de dire que tu es une baleine" "Mais pourquoi ce serait indécent de porter des shorts en cours?" "Ah bon un mec peux pas porter de rose, pourquoi?", "Ouai t'as vu les prix au liddle ont augmenter, quand je pense que la grande distribution écrasent les prix pour les producteurs et les forcent à leurs vendre à des prix très bas leurs produits... Y a de quoi être dégoûté, c'est vraiment des voleurs!" etc (et oui je peux partir de là).
Bon ben à partir de là j'aimerais bien amorcer une discussion un peu plus intéressante, sauf que moi je lance mes piques... Et pis c'est tout... Ça m’ennuie que ça s'arrête là.
Mes livres sont disponibles, et ceux de la bibli aussi (ou sinon je serais vite ruinée!), et tout les bouquins bien que j'ai lu je les ai emprunté, pour les prêter ça va être simple ^^.
 
Je pense qu'il est bien compliqué d'induire certain(e)s à aller vers des questionnements et aiguiller la conversation vers des échanges plus riches et qui ne tournent pas court.
Tous n'ont pas cette curiosité, cette passion pour certains sujets, et même des lectures plus abordables ne les attirent pas.
Pas cet intérêt, curiosité, besoin de comprendre, etc. Un peu de tout ça à la fois sans doute aussi.
Ce sont des personnes sympathiques, au demeurant, avec lesquelles on aimerait partager des discussions passionnantes sur des sujets qui nous ont toujours interpellés, qui nous tiennent à coeur. Mais ce fonctionnement, cette faculté de ressentir est propre à chacun. Je ne sais pas si on peut arriver à les "stimuler" suffisammnent par des allusions, des propositions pour qu'ils/elles aient l'envie de voir plus loin. C'est très frustrant cette impression (et pas que) d'être à part, d'avoir des priorités/intérêts si différents ...
Les gens lisent si peu dans l'ensemble quand on y réfléchit.
Même si certains sujets semblent, à première vue, plus ardus, complexes, l'envie, la curiosité le besoin de comprendre est propre à chacun(e) donc non ce n'est pas simple.
Avec de vrais amis je pense qu'il doit être plus facile d'en parler sans mettre toutes les formes qui sont parfois autant de barrières. Genre lancer le sujet "plouf" et ne pas laisser la discussion s'éteindre faute de munitions.
Avec des personnes, des connaissances rencontrées en cours ou autres, peut-être que dans le lot il y en a qui, par habitude, ne montrent pas trop, qui se sont peut-être lassés de tomber à plat, de ne pas rencontrer le répondant, qui donnent le change en se cantonnant à des bavardages terre à terre sans chercher le débat tout ça.
Je pense qu'on ressent quand même quand l'intérêt est limité et ce n'est pas prendre les autres de haut pour autant mais cela semble évident.
Quelqu'un qui a envie, qui a cette curiosité, même à un degré moindre, va être en demande et il y aura petit à petit un échange possible.
Quand même en relisant le début de ton questionnement je me dis que peut-être tu pourrais tenter de leur filer un bouquin sur le sujet lors d'un contexte où l'autre est complètement à l'ouest ? Même si tu penses/sait que ce n'est pas accessible, tu peux laisser le bénéfice du doute.
Imaginons deux secondes là : tu files le pavé indigeste, l'autre sait que tu l'as déjà avalé de ton côté d'accord ?
Ne penses-tu pas que certain(e)s pourraient avoir envie juste par curiosité d'essayer et de te questionner ou encore lire dans leur coin en se disant : "hé merde ! si elle l'a lu et pigé, je peux y arriver aussi... attends"
Je ne sais pas si ça pourrait fonctionner, stimuler un peu leur égo, autre chose.
Tu proposes pour que vous puissiez en parler après. Dans le pire des cas il/elle ne voudra pas le lire et à ce moment-là tu peux argumenter que pour discuter d'un sujet encore faut-il en avoir connaissance autrement que par de vagues affirmations basées sur du vide. Perdu pour perdu autant piquer leur curiosité !
 
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