Comment percevez vous les "omnis" ?

Certains omnis sont à croquer, c'est pour ça. :rolleyes: :D
 
C'est marrant cette question, et je me retrouve dans plusieurs réponses du dessus.

Je vois les omnis avant tout comme des humains aussi. Quand je suis à table avec des amis, ce n'est pas ce qu'ils mangent qui m'intéresse mais ce qu'ils ont a partager sur le plan humain avec moi.
Je me dis aussi que j'ai la "chance" d'avoir eu la prise de conscience et surtout le courage d'avoir pu mettre en adéquation mes paroles et mes actes, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Et ça, même si il s'agit de vies en jeu, je le respecte car c'est très difficile de défaire nos schémas mentaux et de nos routines/habitudes.

Par contre, je déteste l'incohérence. Je déteste qu'on refuse d'arracher une mauvaise herbe sous prétexte que c'est "de la vie" pour aller manger des sardines Petit Navire (qui détruisent des éco-systèmes entiers en raclant les fonds marins) dans l'heure qui suit. Ca non, ça je peux pas. Pour la paix sociale je ferme ma gueule, mais à la moindre réflexion qu'on serait susceptible de me faire, ça sortirait direct et sans tact.

Je suis très sensible aux gens qui se questionnent, qui hésitent, qui disent manquer de "courage" même si ils "savent" que c'est la bonne chose à faire (il ne "savent" pas en profondeur, sinon ils feraient, c'est la raison qui sait, pas le coeur) mais je n'ai pas encore trop de tolérance avec ceux qui prétendent et ne font que prétendre. Ca, ça me rend dingue un peu ! ^^
 
Marcelina":1faixm8n a dit:
Je suis très sensible aux gens qui se questionnent, qui hésitent, qui disent manquer de "courage" même si ils "savent" que c'est la bonne chose à faire (il ne "savent" pas en profondeur, sinon ils feraient, c'est la raison qui sait, pas le coeur)
J'appelle ça le tilt, le déclic quoi. C'est le moment où tu prends réellement conscience d'un truc, ça te paraît tellement limpide et évident. J'adore cette sensation (tellement rare)
 
C'est tout à fait ça. Tu réalises qu'en fait, c'est très simple. Il suffit de tendre le bras et saisir cette option.
 
Ah bah oui voila tu l'as super bien expliqué cette sensation yapuka, j'adore aussi, des fois je me dis que c'est peut etre pour ca que je cherche toujours a comprendre et à apprendre de nouvelles choses, pour avoir cette sensation tout le temps ^^
Quand tu réalise que ce que tu croyais savoir était en fait tellement loin de ce que tu viens de découvrir et que surement tu en es toujours loin, tu continue ton chemin en ayant cette soif de savoir encore et toujours plus :)
 
Oui effectivement cette sensation est à la fois rare et agréable ! On se dit: "Et dire que je suis passée à côté de ça jusqu'ici !". On est végé ou on l'est pas, après on peut hésiter avant de s'y mettre mais si on cherche des excuses à chaque fois c'est qu'il n'y a pas eu ce "déclic" !
 
Ça dépend, chacun est différent. Beaucoup n'ont pas eu le déclic, certains l'ont de façon lointaine mais en ont peur (pendant toute mon adolescence, je me suis refusée à voir certaines images car je disais "Après, je voudrais plus manger de viande" donc je comprends quelque part). De façon générale, j'essaie de ne pas être trop jugeante. J'ai des amis très proches qui sont des carnistes invétérés...
Mais j'espère vraiment qu'un jour, ils comprendront :/
 
C'est vrai qu'il faut être tolérant si on veut que les omnis le soient aussi autour de nous ! Et dire que le dernier repas de famille qu'on a fait, c'était uniquement de gros plateaux de fruits de mer :mmm: Loin de moi ces souvenirs caristes erk :tongue:
 
J'ai aussi beaucoup de mal lors des repas de famille. En général on en vient à parler de moi et mon végétalisme et ça finit par être dérangeant. Ma mère me défend généralement et mon copain aussi (ils sont omnis mais me soutiennent et comprennent ce que je fais, bref). Ils insistent sur le fait que non, c'est pas compliqué, oui, je suis en pleine forme et en plus je leur cuisine des très bons plats, etc... Mais c'est gênant, 10 personnes qui mangent du cadavre en te demandant pourquoi tu es si bizarre !

Encore aujourd'hui, pour la fête des grand-mères, ma mère est passée à la boulangerie acheter des pâtisseries. Pas pour moi, du coup. J'ai vraiment voulu éviter le malaise et ai dit que je sortais juste de table et que du coup je n'avais pas faim du tout, donc que je n'en mangerais pas... :/
 
Ça m'a fait un peu la même chose quand je voulais perdre du poids et que du coup je mangeais jamais de gâteaux pendant les repas de famille. Je comprends vraiment très très bien ce que tu peux ressentir, et notamment l'excuse du "j'ai plus faim" pour essayer (je dis bien essayer) de ne pas plomber l'ambiance :><:
 
Déjà qu'ils ne comprennent pas pourquoi "pas de viande", alors leur expliquer pour les oeufs et le lait...
 
Je fais de mieux en mieux la part des choses ou disons que j'y pense moins qu'avant. A mon copain qui me dit que mon père (chasseur) n'arrêtera sûrement jamais la viande j'ai dit que oui, surtout à son âge, difficile de se remettre en question. Mais ce que j'espère c'est que mes parents diminueront quand même (déjà, nous n'avons jamais mangé de viande le soir c'est déjà ça). Pour moi, diminuer, ça n'a rien à voir avec arrêter mais j'ai conscience que ce n'était pas mon point de vue avant quand je n'avais pas regarder en face ces choses terribles en abattoir et parce que "de temps en temps" signifie surtout "dans les moments de rassemblement, ou à l'extérieur" et du coup il n'y a pas moyen de vraiment boycotter car on "cache" ce boycott. Mais je me souviens d'avant et c'est surtout la philosophie du carniste, se dire que les animaux sont inférieurs qui empêche l'arrêt total de la viande. C'est mon avis. J'ai conscience que l'idée d'équité face au droit de vivre libre ne vient, pour beaucoup, qu'après avoir déjà fait un premier pas symbolique vers les animaux. Quand on ne s'y intéresse pas, la remise en question ne peut pas venir. Je me raccroche à cette idée que bien des certitudes sont fondées sur des impressions longuement entretenues par nous et par ceux qui nous entourent, fondées sur rien de scientifique en fait. Ça m'aide à revoir les gens comme des gens.
 
Tout ce que vous dites est vrai. Moi ce que je supporte pas, c'est quand ma mère me dit "à mon âge c'est trop tard, ça sert plus à rien". :anger: J'argumente pas plus ça m'énerve déjà... :mur:
 
On est d'accord... La fausse excuse ! :mur:
 
Je pense que c'est en partie parce que ça l'obligerait à reconsidérer l'impact de toute une vie d'alimentation carnée, et que psychologiquement, ça peut être une source de culpabilité assez terrible...
 
Oui c'est vraiment psychologique ! Maintenant elle ne dit plus ça mais m'avoue avoir des images qui lui passent dans la tête quand elle voit/mange des produits animaux... :rolleyes:
 
Je remarque quand même qu'autour de moi, après un certain temps de raillerie, les consciences s'éveillent. Il faut que ça se débloque petit à petit ^-^
 
Oui, moi aussi (exception faite d'une tante). Je pense que c'est parce qu'il voit que je suis toujours pas anémiée/carencée/morte. :cool: :kiss:
 
Comme j'ai décidé de militer à ma manière, l'ermite que je suis est de plus en plus amenée à rencontrer des gens, notamment de milieux associatifs non vg. Je me suis rendu compte que beaucoup de personnes œuvrant pour ces associations considéraient que l'abolition de l'exploitation animale était souhaitable sans pour autant changer leurs habitudes de consommation. Parce que trop compliqué. Un monde végane, oui à 100%, mais être végane dans un monde d'omnivores, non.

C'est donc là que j'ai compris que tous les omnivores n'étaient pas carnistes et que nous avions potentiellement plus de personnes de notre côté que ce que nous imaginions. Ainsi, l'une de ces personnes va venir à la marche pour la fermeture des abattoirs.

Mais du coup, j'en viens à me demander si ma démarche militante ne devrait pas un peu changer de cap, pour être plus efficace.
 
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