Communauté autogérée

barbux

Évéganéliste
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Toulouse
Bonjour

Ça fait plusieurs fois que je parle de ça avec des personnes du forum, alors je me dis qu'on pourrait en parler tous ensemble. Voilà quelques idées qui font que ça m'intéresse :

Ça ne signifie pas se couper du monde pour fuire la réalité, mais vivre autrement dans le monde que nous connaissons et bien entendu continuer à interagir avec lui.

Ça permet de vivre plus en accord avec ses idées et de participer facilement à la vie de la cité (communauté).

Ça permet de se retrouver entre personnes qui partagent un certain nombre d'idées ce qui peut permettre des débats intéressant sur le monde, acquérir une meilleur connaissance du monde par ce biais et pourquoi pas ébaucher des solutions à nos problèmes. Tout seul, même par le biais d'internet et toutes les connaissances virtuelles que l'on peut y faire, c'est pas facile d'ébaucher quelque chose.

Ça permet de s'approcher d'une certaine autonomie (c'est beaucoup plus facile à plusieurs), de sortir partiellement de notre forte dépendance au système et du coup de prendre du recul et peut-être passer à l'action en minimisant la peur que l'on a de perdre nos acquis dans la société (je te donne du confort, en échange tu obéis et tu fermes ta gu****).



Une grande question que je me pose est comment, dans un pays privatisé comme le notre, où tout appartient à quelqu'un, est-il possible de construire un tel endroit ? (à part avec de gros moyens)
 
Je connais plusieurs coins où on pratique ce genre de choses. Le squat est une solution, le prêt par une personne séduite en est une autre...
Ensuite, il faut de l'énergie, un peu de connaissances, et l'envie de mouiller le maillot.
Enfin, c'est l'impression que ça donne vu de l'extérieur.
 
Le mécénat peut être une solution oui. Le problème du squat, qui est séduisant à premier abord c'est que ce n'est pas durable et il n'est donc pas possible de développer l'espace matériel avec une vision d'avenir, mais on peut garder l'aspect communautaire. Je place plutôt le squat dans une autre démarche, celle d'occuper des habitats qui sont gelés pour des raisons économiques (parcs immobilier de grosses entreprises par exemple) alors que des gens meurent de froid devant leurs portes.
 
Beaucoup de projets autogérés en cours ont cette petite touche de non durable qui en séduit certains. Ils tentent de construire dans la durée avec de l'éphémère... Mais c'est sûr, ça ne ressemble pas à ce que tu cherches.
 
Et comme là dit Jésus alors qu'il s'essayait au métier de géotechnicien :
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet.
(c'est un des passages de la bible bien connue dans mon métier)
 
"Si on peut (veut) pas aller à Auroville,
Auroville (ou quelque chose ressemblant) doit venir à nous."
:)
Le squat je ne trouve pas ça terrible, c'est souvent synonyme de précarité mais surtout le problème est juridique, c'est une occupation illégale.
Je pense que créer une communauté est faisable, le problème réside surtout dans la motivation des gens (le rassemblement des personnes pour réaliser cela)
Il existe plein de petit villages qui se meurent, où le foncier ne coûte rien ou presque et c'est dans de tels endroits qu'un projet pourrait voir le jour.
Il faudrait aussi que ce lieu puisse se trouver pas trop éloigné d'un endroit offrant la possibilité d'emploi pour certains (car tout le monde n'a pas un magot de côté pour pouvoir survivre en autarcie)
C'est faisable donc en organisant ça comme une coopérative ou une petite entreprise familiale, ce qui implique que les concernés doivent être prêts à tout partager en "frères", il faut des compétences spéciales aussi pour construire, produire, etc ...
J'en rêve ...
Alors on s'y met quand ?
 
En effet la SCI est intéressante pour ce qui touche le foncier, cependant ce statut a ses failles.
De plus si on conçoit quelque chose de plus complexe (le foncier n'étant qu'une partie du projet), on peut très bien s'imaginer une entreprise, coopérative ou association qui elle détiendrait le foncier.
Enfin faut que je creuse tout ça.
 
Un ami a vécu l'été dernier dans une communauté autarcique, près de Béziers. Il a bcp aimé cette expérience.

Ca m'intéresse théoriquement pour le moment.. Par contre je suis assez indépendante (sans être individualiste). Mais c'est un beau projet.
 
soleil":1egpm6n8 a dit:
Par contre je suis assez indépendante (sans être individualiste).
Mais c'est justement un projet d'indépendance (toute relative). Vivre en communauté ça veut pas dire partager tous les aspects de sa vie avec tout le monde, c'est s'occuper ensemble de la gestion de la citée (j'aime bien ce mot).
 
J'ai vécu dans une communauté squatt pendant 8 mois: La Vieille Valette.
Squatt un peu particulier, il faut le dire puisque c'était carrément un village abandonné par ses habitants au fil du temps, si bien qu'à la fin, au début des années 1990, c'était l'ONF (office national des forêts) qui en était devenu propriétaire.

La situation avait quelque chose d'ubuesque, puisqu'il ne devait pas y avoir de pierres assemblées en forme de maisons dans cette forêt.
Le village a compté dans le passé jusqu'à 250 personnes, et ce sont des artistes égarés qui ont commencé l'occupation.
Il y a beaucoup de gens qui vivent en camion qui s'y arrêtent, des concerts punks y sont organisés, et ils continuent toujours à retaper le village.

Bien sûr, il y a eu des problèmes administratifs, mais, pour stabiliser la situation, désormais il y a M. le paysan qui s'en est mis pour 10 ans minimum.
C'est ouvert à tout le monde, et un repas végétarien est fourni midi et soir (il y a des tours de cuisine et de vaisselles organisés).
J'étais connu sous le pseudonyme de "Capitaine Caverne" cela, certains doivent s'en souvenir...
http://collectif.valette.free.fr/
 
Sympa ce lieu. Je me demande si ce n'est pas celui dont m'a parlé un copain qui fréquente Frayssinous dans l'Aveyron (si tu connais)... c'est dans les Cévennes ?
Pour en revenir au sujet, le squat ça ne m'intéresse pas. Et je parlerais plutôt d'habitat collectif ou encore d'écovillage. C'est un truc que j'ai en tête depuis pas mal de temps aussi. Pas forcément entre vg (quoique ça peut être sympa) mais entre personnes partageant certaines de mes valeurs sociales, politiques, écologiques.
Pour tout ce qui est de l'ordre du montage du projet d'un point de vue juridique, il y a :
Habicoop
Moi, je n'imagine pas forcément ce lieu perdu dans les montagnes et isolé de tout et de tous. Une petite ville agréable à vivre, un terrain où on pourrait construire en bioclimatique, de quoi avoir un grand potager et un verger. Une rivière à côté pour arroser serait top.
J'imagine un lieu vivant où il n'y aurait pas que de l'habitat : bibliothèque, bar-resto, résidence d'artistes, artisans, agence d'archis, etc...
Chacun son logement en fonction de ses besoins, des salles communes (buanderie, détente...), du matériel en commun (chaudière, véhicules...). La possibilité d'être avec les autres mais aussi d'être seul.

Soyabeing, tu as le projet IPPIDAS à Strasbourg, je en sais pas si tu connais.

Jp, tu lances du coup les états généraux du végéta*isme ? ;)
 
Je te rejoins. J'aime énormément la nature mais je ne peux vivre qu'en ville au milieu de mes semblables et proche de la culture, des lieux d'échange.
On peut faire un immeuble collectif :) Avec un jardin avec un potager :):) et pourquoi pas un espace commun..

Le squat je n'aime pas, parce que c'est illégal, ça a mauvaise presse de plus ce qui déservirait le projet (si projet il y a ;) ).
 
Mes envies sont très proches des tiennes Mamzelle S.
Je ne pense pas qu'il faille s'isoler. Je vois plutôt quelque chose de proche d'un ville, facilement accessible à vélo, mais pas en ville.

Mamzelle S":3tghte7i a dit:
Jp, tu lances du coup les états généraux du végéta*isme ? ;)
Ouais, on le fera dans notre village :p sérieusement c'est une bonne idée, je suis partant pour ça aussi, on peut faire un post pour ça :)
 
Le squatt, dans le cas de la Valette, c'était le point de départ.
Le village était en ruine, et la maison type, c'était: plus de toit et un arbre qui poussait au milieu de la cuisine.
Les gens étaient tous descendus en bas vers 1900, justement vers la rivière pour travailler dans les mines de fer. Le dernier habitant était parti vers 1950.
La nouvelle commune de la Valette administra le lieu jusqu'en 1970 puis refila le bébé à l'ONF.
La première chose que la bande d'artiste fit, fut d'acheter une des ruines pour en faire la maison commune.

Fraissinousse, j'en ai entendu juste parlé.
Actuellement, il doit y avoir des équipements collectifs qui se construisent petit à petit.
Vous pouvez toujours attendre que tout soit prêt selon vos désirs: ce sera un peu plus cher, et il y aura peut-être de la pub pour vendre des apparts "clé en main", comme ce qui se fait partout...
Dans ce cas là, ce n'est plus un choix de vie, c'est un montant sur le compte en banque. :mmm:
 
Ce qui m'ennuie dans les trucs communs c'est qu'il ya tjs un gus qui va vouloir se la jouer perso.. La notion de communauté et de privauté est assez élastique selon les gens.
 
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