Connaissez vous des peuples végétaliens?

Tu me l'apprends je n'aurais pas pensé que les jaïns en consommaient.

Ben ma foi c'est peut-être le judaïsme en fin de compte ou sinon en début de conte qui se sera avéré être le meilleur enseignant du végétalisme pur et dur.
 
La question elle-même est quand même à questionner : je pense qu'elle sous-entend de pouvoir légitimer son choix par la démonstration d'un peuple vivant depuis longtemps végétalien et existant toujours, pour démontrer que c'est sain et pérenne.

Et j'ai envie de dire, au delà de toute motivation religieuse, spirituelle, politique ou même communautaire : les végétaliens et les véganes du monde entier sont "un peuple", certes pas unifiés dans un même espace (pas plus que les autres aujourd'hui), mais qui démontrent, et avec preuve scientifique à l'appui, que c'est viable et légitime.

Pas besoin d'aller chercher une peuplade pour justifier ce choix, on est là (un peu partout en plus), et de surcroit on a pour nous le choix politique et un travail militant (pour les gens qui le sont pour les animaux), alors qu'un peuple, supposément végéL de longue date et plutôt uniforme sur cette question, le sera très probablement par conformité spirituelle ou religieuse, sinon par tradition, et cela fait partie des outils des opposants pour dépolitiser les luttes animales.
 
Le mieux serait évidemment de devenir végétalien (personnellement il me reste cependant encore un très petit bout de chemin à faire pour me détacher totalement du végétarisme) simplement par compassion et amour des autres animaux mais je vais te dire V3nom avec tout ce que je ne cesse de découvrir à l'aide d'une seule Bible et surtout par l'intermédiaire d'Isaïe qui pour ne citer que cet exemple va jusqu'à expliquer la formation des guerres simplement par le fait d'exploiter les abeilles pour avoir du miel ou les brebis et les vaches pour leur lait et qui ferait la différence entre le fait de savoir rejeter le mal et choisir le bien il m'est permis de penser et j'en ai la profonde conviction qu'une étude plus approfondie de ces vieux textes pourra amener beaucoup de monde à s'ouvrir les yeux sur la nécessité de se convertir au végétalisme et justement la Montagne de Sion (rien à voir avec les sionistes d'un tout autre ordre) où régnera la paix et la droiture telle que décrite par Isaïe ne sera composée parmi tous les peuples par personne d'autre que tous ceux qui se seront laisser toucher par cet appel.

Il va même jusqu'à exprimer un certain mépris contre le fait de cultiver avec l'aide d'une bêche comme si c'était pas assez végan à son goût et tout ça date de plus de 3000 ans comme quoi on a rien inventé récemment ou peut-être un peu mais pas assez pour s'en péter les bretelles à mon avis à moins qu'à l'aide une grelinette ...

Cela dit je m'accorde très bien avec ton message précédent V3nom mais je n'ai pas saisi le ''et cela fait partie des outils des opposants pour dépolitiser les luttes animales'' qui me semble aussi intéressant.
 
Les anti-végés savent sauter sur la moindre occasion d'appuyer bien fort sur le "choix personnel" sensément ne concerner que la personne qui l'a fait (alors que manger de la viande ne concerne pas que le mangeur) et surtout que "chacun fait ce qu'il veut" sans la moindre ombre de lucidité, de conséquence, de gène sociale, ni de responsabilité sur quoi que ce soit.
Et surtout évacuer autant que possible donc toute idée de choix et de lutte politique à quelque mouvement animaliste que ce soit. C'est ainsi qu'on a tous eu à s'entendre dire "c'est qu'une mode", "tu fais ça pour te rendre intéressant !", "tu fais un régime ?", "t'es malade ?", "c'est ta religion qui te l'impose ?", "c'est une secte !", "c'est un dogme !" et tout ce qu'il est possible d'imaginer pour annulé toute raison et réflexion sociale et politique en, au choix :
- prétendant qu'on est obligé de le faire pour suivre une règle obligatoire.
- prétendant qu'on est fou, illuminé, manipulé, malade...

En tout cas tout ce qui peut supprimer l'idée d'un choix libre et éclairé, sans aucune contrainte, et qui à lui seul place le mangeur de viande devant un dilemme instantané (car au fond ils savent tous que c'est pas moralement défendable) :
- soit je refuse de rejoindre cette lutte visiblement bénéfique, et passe donc pour un lâche
- soit je le rejoins et m'adosse à toute mon éducation, ma culture, peut-être ma famille, mes gouts, et saute dans l'inconnu en ayant vaguement la sensation que je vais mourir dans 2 semaines.
- soit je ne change rien, et fait passer l'autre pour... *roulement de tambour* ... un EXTRÉMISTE.

C'est aussi pour ça qu'on a beaucoup croisé de gens usant de ce joker : "ta cause est noble, mais moi je pourrais pas..."
(en ce qui me concerne c'est de m'entendre dire "noble cause" en rencontrant une végane, et en réfléchissant sur l'absurdité de dire ça sans réagir que je le suis devenu.)

Et à ceci vient s'associer le fait que l'idée se diffuse, infuse, commence à devenir une option pour plein de raisons (notamment écologique), et que les personnes commencent à sentir le privilège de la bidoche s'approcher d'une forme sinon de fin, en tout cas de réduction de confort béat et d'inconséquence totale. (et bien d'autres choses encore...)
 
Pareille, même mon infirmière libérale me dit "ce que je vois c'est quelqu'un qui ne mange pas assez de viande, et très pâle".

Pour une infirmière je trouve ça exagéré. Après j'ai toujours été pâle de peau donc bon ...

Et le coup de (à mes 14-15 ans) du c'est la crise d'adolescence, ou bien ma tante qui me dit que ça se démocratise de plus en plus maintenant. On m'a déjà dit aussi, mais la viande "c'est les muscles", ou bien, "tes os vont se casser", oui j'y ai eu le droit de la part de ma tante à mes 14-15 ans...

C'est pour ça que généralement, maintenant, je dis que je ne mange pas de viande, ni de poisson car je n'aime pas, ou alors je dis que chacun fait ce qu'il veut (ce qui est vrai, je ne suis personne pour faire culpabiliser l'autre par exemple)...

De toute manière, ce n'est pas en faisant culpabiliser les autres que l'on va changer le monde.

Quand les gens parlent de viande, je participe quand même à la conversation, avec mes anciens souvenirs de la viande, je leur demande ce qu'ils ont mangé, etc... J'essaie de ne pas m'imposer, ni d'imposer mon mode de vie à l'autre.

Maintenant ma famille l'a très bien accepté, si bien qu'à la mort de ma mère quand j'avais 16 ans, celle-ci a demandé à mon père de bien respecter mon régime végétarien, ma tante respecte, mon petit frère n'a jamais été contre, et trouve même ça plutôt bien.
 
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V3nom, d'accord sur les tactiques qui retirent toute dimension politique aux démarche végétaliennes (sauf si on peut les qualifier d'extrémisme, bien vu ^^ ). Toutefois je doute que la plupart des mangeur·euses de viande soient placées devant un dilemme instantané même dans un débat approfondi, et je ne pense pas du tout qu' "au fond, iels savent que c'est mal", si je ne déforme pas trop ce que tu dis dans ton deuxième paragraphe (si je comprends mal le contexte, mes excuses d'avance)
Les gens semblent faire ce qu'il font par identification sociale et adoption intuitive de la norme, qui est rationnalisée à posteriori. (perso, je pense que c'est également le cas de certain·es végé) La réflexion éthique intuitive s'adosse à cette norme, je pense, et un pas vers l'abstraction hors de la norme sociale est très coûteux et long: perso j'ai juste suivi une tendance végé au début, qui me semblait bonne car je m'y identifiais, peu par vraie réflexion.
 
Dernière édition:
Les rastafariens sont vegan, ils ont le concept qu'ils appellent ital, un régime bio végétalien, et cultivent eux-mêmes les denrées.
 
Les rastafariens sont vegan, ils ont le concept qu'ils appellent ital, un régime bio végétalien, et cultivent eux-mêmes les denrées.
De ce que j'ai pu lire, iels sont plus végétariens, voir pesco-végétariens. Une minorité serait végane, mais je n'ai pas trouvé d'info sur l'historique de cette tendance, ni sur une éventuelle supplémentation ou leur état de santé.

On a par contre des exemples historiques de gens qui ont essayé le régime végétalien sans supplémentation, et ça se finit systématiquement soit par une absence de documentation, soit mal:
En plus de publications scientifiques qui montrent sans exception une carence en B12 à terme s'il n'y a pas supplémentation, chose qui n'a été possible qu'à partir de 1948.
(il y a des différences d'opinion ici sur ce sujet, je sais, néanmoins c'est stricto sensu ce que la littérature dit: on peut croire à une supplémentation possible sans supplément pharmaceutique si on veut, mais elle n'a toujours pas été avérée)
 
C'est aussi pour ça qu'on a beaucoup croisé de gens usant de ce joker : "ta cause est noble, mais moi je pourrais pas..."
(désolé pour nécropost)
Ça me fait tellement tiquer ce genre de réflexion. Pourquoi tu pourrais pas te passer de [produit animal] ? Tu te crois inférieur à moi ? Tu crois que je suis un maître zen moine ascète ? Après si le végétalisme est perçu comme une marque de supériorité, les réactions méga-hostiles sont en effet compréhensibles.
 
Quand on m'attaque sur un prétendu "sentiment de supériorité" que j'aurais, pour mépriser le fait que j'ai fais un choix radical, qui remet profondément en cause le rapport de notre espèce aux autres espèces (#carnisme), je m'autorise des comparaisons foireuses du style :

- d'après toi, entre quelqu'un qui frappe ses enfants ou sa conjointe, et quelqu'un qui ne le fait pas, est-ce que l'un des deux est ""supérieur"" à l'autre ? Est-ce que l'un des deux comportements est plus "vertueux" que l'autre ?
- entre quelqu'un qui tient des propos racistes et quelqu'un qui ne le fait pas ?
- entre quelqu'un qui maltraite son chien et quelqu'un qui en prend soin ?
- etc

Si quelqu'un se sent "inférieur" (en prétendant, bien sûr, que moi je me sentirais "supérieur"), ce n'est pas de ma faute. C'est même plutôt la preuve qu'il est conscient d'être du mauvais côté de la barrière.
 
Honnêtement, je ne vois aucun lien entre le fait de manger végétalien et la fatigue. Je m'attendrais plutôt à ce que les gens établissent un lien avec des attributs positifs, étant donné qu'un régime à base de plantes est très sain. En cas d'arthrose et de douleurs musculaires, un régime à base de plantes est même souvent recommandé.
 
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