Des expériences de neursosciences s.l qui éclairent le carnisme

N1C0LAS

Avale du tofu
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Bonjour, j'ai souvent lu des liens vers des expériences de psychologies sociales qui permettent d'éclairer les raisons qui font que l'on mange des animaux et que l'on puisse quand même trouver cela normal.

A l'évocation des raisons pour laquelle on boycotte les produits animaux les mangeurs d'animaux qui ne se sont certainement jamais interrogés sur leur consommation d'animaux, semblent pourtant trouver une explication très rapide, comme s'ils y avaient déjà réflechi. Et cette explication leur semble parfaitement cohérente.

En lisant ces observations sur les personnes dont la communication entre les hémisphères cérébraux a été coupé, on retrouve le même schéma :
une stimulation inconsciente X déclenche un compotement chez le sujet==>on l'interroge sur la raison du comportement==>Le sujet justifie sans même y réfléchir son comportement en inventant une raison Y à laquelle il croit dur comme fer et qui est pourtant irrationnelle.
Ca ressemble a ceux qui mangent encore des animaux. Lorsqu'on les interroge, ils semblent déjà avoir une réponse cohérente à laquelle ils croient dur comme fer (l'omnivorisme, la Nature, la chaine alimentaire, etc.) et qui est pourtant irrationnelle.
C'est pas long à lire et ressemble vraiment aux schéma que suivent les réponses carnistes : http://www.jung-neuroscience.com/michae ... nterprete/

Si vous avez d'autres expériences/observations de neurosciences ou psychologie soicales qui vous semblent éclairer le spécisme carnisme, merci d'en faire le partage.
 
Merci beaucoup pour cet article, étant curieuse de connaître les mécanismes que je pensais strictement psychologiques ou inconscients, ou même de la simple bêtise (et finalement de l'ordre des neurosciences !) de la pensée carniste, cela va bien m'aider à en savoir plus sur le sujet. :)
 
J'ai déjà lu des articles à ce sujet, je n'ai plus les sources et j'ai la flemme de chercher à cet instant (ahhhhhh les joies de la gastro) mais globalement l'idée était que la plupart du temps on prend des décisions que l'on justifie a posteriori
 
Je vais plus faire dans la psychosocio que dans la neuro... désolé si ce n'était pas ta démarche voulue N1colas.

Psychologie du crime de l'exploitation animale
(Philippe Laporte)

Dans le crâne d'un tueur
(témoignage d'ancien employé d'abattoir)

Droits acquis lésés
(c'est un sujet éminemment féministe mais je crois qu'on peut le transposer à toute forme de domination remise en question)

En finir avec l'idée de nature
(Yves Bonnardel et Estiva Reus)

La Végéphobie

Je dois avoir d'autres trucs plus sociologiques et psycho qui sont associable au spécisme qui trainent mais je ne les ai pas mis en page, formattés en pdf et uploadés encore...
 
J'étudie les neurosciences, et je ne crois pas que ce soit dans cette discipline que vous trouverez les explications les plus convaincantes sur le comportement de celleux que vous appelez carnistes (ou des omnivores en général, etc). Ce n'est probablement pas tant une affaire de cerveau que de croyances et de motivation – et ces choses là peuvent fonctionner très différemment à partir de cerveaux similaires.

À tout hasard, j'ai fait mes petites recherches, et je suis tombé-e sur LE papier de la mort qui tue. Trop fatiguée pour traduire le résumé alors le voici en anglais :

Simon Baron-Cohen pioneered the idea that different brain types evolved to process information in gender specific ways. Here we expand this approach to looking at eating disorders as a byproduct of the extreme female brain. The incidence of eating disorders is higher among females, and recent findings show that hormones may play a role in eating disorders. We present new evidence from four studies that both an empathizing bias and hyper-mentalizing (as measures of the extreme female brain; EFB) are related to disordered eating and negative evaluation anxiety in women. We also advance the novel hypothesis that concerns about animal welfare (a unique expression of the EFB) may account for the relationship between vegetarianism and eating disorders.

Publié par Bremser JA et Gallup GG dans Evolutionary Psychology (*grincement de dents*) en août 2012. Vous connaissez sans doutes les fumeuses, pardon… fameuses, théories de M. Baron-Cohen, chercheur, pour qui les femmes sont « « « « naturellement » » » » intéressées par l'empathie et la communication, et les hommes, par la mécanique et les systèmes. Selon lui, l'autisme est une manifestation du « cerveau masculin extrême ». Ce qui implique qu'on ne peut pas être véritablement femme et autiste. Oui, il y a des claques qui se perdent.
Pour rester dans cette lignée, Mars, Vénus, et tout le bla bla essentialiste, Bremser et Gallup proposent à leur tout une « théorie du cerveau féminin extrême ». Admirez les accomplissements de ce cerveau si particulier :
- troubles de l'alimentation. Apparemment c'est dû aux hormones. La pression sociale, la grossophobie, le patriarcat ? On va dire que ça n'existe pas.
- empathie : ce truc de meuf, que les hommes, obsédés par les moteurs de voitures, ne comprennent juste pas.
- « hyper-mentalisation », un terme qui lévite gentiment dans un flou définitionnel exquis

Pourquoi je parle de tout ça dans un thread dédié au cerveau et au végéta*isme ? Parce que, cerise pourrie sur le gâteau nauséabond : s'inquiéter du bien-être des animaux est un signe du « cerveau féminin extrême ! »

:mur:
[sarcasme] Vous vous rendez compte, les hommes de Végéweb ? En fait au fond de vous, vous êtes des femmes, même si vous ne le réalisez pas. Je vous l'annonce un peu brutalement, déso… Mais après tout, c'est la SCIENCE qui le dit. [/sarcasme]
 
Et du coup une femme trans* c'est lié? N'importe quoi.
Négation du conditionnement de genre... Faut qu'ils ( je suppose?) définissent leur notion de nature. Nos hormones? Et les taux de variation interpersonnelle en termes d'hormones ( des meufs cisgenres qui ont plus de testostérone que des mecs cisgenres).

En tout cas, quand je suis devenue végé, j'avais pas un taux d'oestro très élevé et un taux de testo pas vraiment bas pour un·e "mâle". Et les hormones "féminines" n'ont rien changer dans mes "symptômes" de cerveau féminin.
Pareillement pour les copines trans* sensibles à la cause animale.
 
Clawa":1h99w7aq a dit:
- empathie : ce truc de meuf, que les hommes, obsédés par les moteurs de voitures, ne comprennent juste pas.
Mais du coup, les hommes qui vivent dans des endroits où il n'y a pas ou peu de voitures, ne sont pas des hommes ! :red:
 
N1C0LAS":miblrfof a dit:
Ca ressemble a ceux qui mangent encore des animaux. Lorsqu'on les interroge, ils semblent déjà avoir une réponse cohérente à laquelle ils croient dur comme fer (l'omnivorisme, la Nature, la chaine alimentaire, etc.) et qui est pourtant irrationnelle.
Ça s’appelle la rationalisation : quand on a une opinion bien ancrée (alimentation, « bonnes » mœurs, religion, statuts et rôles des femmes et des hommes, sexualités, etc.), on tente souvent de les justifier par une « raison ». Voici un exemple avec la « nature », invoquée pour dire ce qui serait bon ou non (durée, 14 min 10) :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5lXIK_4tpDs[/youtube]
Le sophisme naturaliste consiste à juger du bien et du mal, à évaluer d'un point de vue moral une situation, un comportement, une personne, un objet à l'aune de sa conformité avec un ordre ou un état naturel.
En résumé : si c'est naturel c'est bien.

Est-ce vrai ? Pourquoi avons-nous ces intuitions ? Qu'est-ce qui naturel ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? En voilà de bonnes questions !

Notons que ça concerne aussi des végétaliens qui argumentent en disant, par exemple, qu’il n’est pas naturel de boire du lait d’une autre espèce, surtout à l’âge adulte.

Par contre, je pense que la grande majorité des végés est d’accord pour ne pas trouver recevable l’argument « c’est naturel de manger de la viande ».

Insidieux, cet appel à la nature, non ? ;)


H.
 
Clawa":15jn0eqr a dit:
[sarcasme] Vous vous rendez compte, les hommes de Végéweb ? En fait au fond de vous, vous êtes des femmes, même si vous ne le réalisez pas. Je vous l'annonce un peu brutalement, déso… Mais après tout, c'est la SCIENCE qui le dit. [/sarcasme]

Sarcasme ou pas, je crois que je n'ai aucune problème avec ça ^^ (plutôt un réconfort même ^^)

Pour revenir à la vidéo de la tronche en biais, l'exemple de l'aspirine est traité de façon réductrice : on ne va étudier l'aspect naturel que vis à vis de son efficacité en tant que médicament, quid de sa fabrication ? Les tests que ça impose / a imposé ? Le marché ? etc...
 
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