« Accros au plastique! ». En effet, nous le sommes tous, ou presque. Durant le siècle dernier, le plastique a déployé ses tentacules jusqu’au point d’être omniprésent dans notre quotidien : « des gobelets en mousse polystyrène aux organes artificiels », la polyvalence des matières synthétiques a développé une addiction chez l’homme. Est-ce grave? « Plutôt » serait votre réponse si vous avez vu le film. Ce documentaire éducatif réalisé par Ian Connacher et filmé par Gad Reichman permet, au terme d’un voyage de trois années dans 12 pays sur les 5 continents, de proposer un tour du monde d’initiatives engendrées par des hommes et des femmes soucieux de l’envergure des dégâts causés par le plastique.
En effet, le constat peut paraître alarmant : malgré les mesures prises pour traiter nos plastiques, le recyclage ne semble pas encore être la solution idéale mais plutôt une roue de secours. À l’heure actuelle, la plupart des centres de recyclages ne traitent que 2 des 7 catégories présentes dans nos produits, ce qui implique qu’environ 40% des déchets reçus sont traités. De plus, de nombreux produits contiennent plusieurs catégories de plastique, mais la technologie et les moyens financiers ne permettent pas aux centres de les gérer pour le moment.
Les plastiques s’entassent, s’envolent, se dégradent mais ne se décomposent pas. Ils se transforment en fines particules que l’on retrouve dans quasiment chacune de nos parcelles de terre. Tel un virus en perpétuel mouvement, ces particules se retrouvent à des milliers de kilomètres des continents dans les « tourbillons océaniques », au beau milieu des océans. Dans le film, le Pacifique Nord est comparé à une « soupe de plastique » tant les chercheurs récupèrent des déchets de plastiques flottants : on y compte dix fois plus de déchets plastiques que de nourriture pour les organismes marins. Les conséquences sont nombreuses et amplificatrices : une fois avalées, ces particules ne peuvent être dissoutes par le suc digestif et lorsqu’elles se trouvent en quantité importante, tuent les animaux par inanition. Par exemple, le documentaire met en avant que 90% des falmares (Albatros) détiennent du plastique. Enfin, ces particules sont mangées par des petits poissons qui, en fin de chaîne alimentaire se retrouvent dans nos assiettes, bon appétit!
En guise de solutions, Ian Connacher et Gad Reichman nous proposent de réutiliser nos plastiques et de rechercher des innovations technologiques. La réutilisation, deuxième composante de la stratégie de gestion des produits en fin de vie « les 3R », est mise en avant à travers des initiatives gouvernementales au Danemark qui contraignent les marques à réutiliser leurs bouteilles ou en Himalaya où le plastique est interdit. D’autres exemples sont plus créatifs : certains en font des pots de fleur, d’autres des vêtements (Patagonia), ou encore des tapis (Interface), des objets (Uniqueco produit des bols, rideaux, bijoux…). Des initiatives innovantes sont proposées au niveau de la recherche et développement: certains plastiques dépourvus de toxicité peuvent se manger et se dégradent en eau et en dioxyde de carbone, et les bioplastiques sont conçus à partir de végétaux. Jusqu’où iront ces innovations? Demain mangerons-nous nos plats accompagnés de leur plastique au bon goût de pissenlit? À l’heure de la désertification, du réchauffement climatique, et de l’érosion des terres arables qui entrainent des pertes de surface cultivable sur Terre, le bioplastique est-il une réelle solution? Quels sont vos opinions?
En effet, le constat peut paraître alarmant : malgré les mesures prises pour traiter nos plastiques, le recyclage ne semble pas encore être la solution idéale mais plutôt une roue de secours. À l’heure actuelle, la plupart des centres de recyclages ne traitent que 2 des 7 catégories présentes dans nos produits, ce qui implique qu’environ 40% des déchets reçus sont traités. De plus, de nombreux produits contiennent plusieurs catégories de plastique, mais la technologie et les moyens financiers ne permettent pas aux centres de les gérer pour le moment.
Les plastiques s’entassent, s’envolent, se dégradent mais ne se décomposent pas. Ils se transforment en fines particules que l’on retrouve dans quasiment chacune de nos parcelles de terre. Tel un virus en perpétuel mouvement, ces particules se retrouvent à des milliers de kilomètres des continents dans les « tourbillons océaniques », au beau milieu des océans. Dans le film, le Pacifique Nord est comparé à une « soupe de plastique » tant les chercheurs récupèrent des déchets de plastiques flottants : on y compte dix fois plus de déchets plastiques que de nourriture pour les organismes marins. Les conséquences sont nombreuses et amplificatrices : une fois avalées, ces particules ne peuvent être dissoutes par le suc digestif et lorsqu’elles se trouvent en quantité importante, tuent les animaux par inanition. Par exemple, le documentaire met en avant que 90% des falmares (Albatros) détiennent du plastique. Enfin, ces particules sont mangées par des petits poissons qui, en fin de chaîne alimentaire se retrouvent dans nos assiettes, bon appétit!
En guise de solutions, Ian Connacher et Gad Reichman nous proposent de réutiliser nos plastiques et de rechercher des innovations technologiques. La réutilisation, deuxième composante de la stratégie de gestion des produits en fin de vie « les 3R », est mise en avant à travers des initiatives gouvernementales au Danemark qui contraignent les marques à réutiliser leurs bouteilles ou en Himalaya où le plastique est interdit. D’autres exemples sont plus créatifs : certains en font des pots de fleur, d’autres des vêtements (Patagonia), ou encore des tapis (Interface), des objets (Uniqueco produit des bols, rideaux, bijoux…). Des initiatives innovantes sont proposées au niveau de la recherche et développement: certains plastiques dépourvus de toxicité peuvent se manger et se dégradent en eau et en dioxyde de carbone, et les bioplastiques sont conçus à partir de végétaux. Jusqu’où iront ces innovations? Demain mangerons-nous nos plats accompagnés de leur plastique au bon goût de pissenlit? À l’heure de la désertification, du réchauffement climatique, et de l’érosion des terres arables qui entrainent des pertes de surface cultivable sur Terre, le bioplastique est-il une réelle solution? Quels sont vos opinions?