Earthlings

Japanaddict71, c'était quoi cette vidéo de 12 min ? Je cherche une vidéo pour montrer la vérité à ma famille, mais qui ne commence pas avec les mots "holocoste" parce que je sais que ça va les détourner tout de suite.
 
newmissmilly":2dcazsq4 a dit:
Japanaddict71, c'était quoi cette vidéo de 12 min ? Je cherche une vidéo pour montrer la vérité à ma famille, mais qui ne commence pas avec les mots "holocoste" parce que je sais que ça va les détourner tout de suite.

J'ai écris qu'elle faisait 12 minutes, en fait elle fait 4mn30 lol. Elle s'appelle "Meat Video". C'était bien avant que je connaisse le film "Earthlings" et je me souviens que j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à la regarder. C'est une vidéo résumée, mais elle résume bien toutes les souffrances que subissent les animaux dans l'industrie agro-alimentaire: http://www.youtube.com/watch?v=ZncmLdQiBpw. Bon ok elle est en anglais, mais les images sont explicites.
 
Je viens de la regarder. J'avais déjà vu des documentaires qui m'avaient choquée. Comme "we feed the world" ou "le cauchemard de Darwin". Et d'autres docus plus courts. Mais au final, ce que je vois est encore pire que ce que je croyais. Au début j'ai pleuré. Après j'ai arreté parce que mes glandes lacrymales étaient totalement vidées.
 
Je viens seulement de voir ce film, putain le choc...
Merci pour la découverte, je vais le diffuser autour de moi !
 
Je ne l'avais pas encore vu...
Aujourd'hui j'avais un moment de libre, je me suis dit qu'il fallait que je le regarde.
Je l'ai regardé jusqu'au bout par respect pour les animaux.
 
Je l'ai mais pas encore regardé, j'appréhende pas mal du coup j'attends un moment mieux choisi, en ce moment ya un peu trop d'images horribles d'animaux sur mon fil d'actualité facebook ca me tue mes journées, j'commence meme a me demander si je vais pas me desabonner de ces pages mais d'un coté c'est facile de cacher des images alors bon j'sais pas
 
Je pense qu'il faut le voir quand on en ressent le "besoin" ou quand on se sent prêt.
Personnellement, je savais plus ou moins à quoi m'attendre, j'ai pas mal intériorisé et je me suis assez détaché pour pouvoir le regarder en entier. Malgré cela, certains passages ont été assez insoutenables, et ont dépassés ce que j'avais pensé. (Je comprends mieux l'analogie avec Matrix maintenant)

Fais le quand tu te sentiras prête Nysaah, chacun a sa sensibilité, il faut savoir aussi se préserver.
 
Je n'ai pas réussi à le regarder en entier, personnellement. J'ai arrêté au milieu.
 
Profitant que ma moitié était de sortie hier, j’ai enfin regardé Earthlings. Eh bien, je ne le trouve pas si bon que ça. Au contraire, la manière dont est fait ce film me dérange profondément sur plusieurs points.

Mais commençons par le positif. Le choix de parler de terriens est très pertinent. En effet, il n’y a pas que les humains qui ont droit à ce titre. De manière générale, je trouve d’ailleurs que le début et la fin expliquent très bien ce qu’est le spécisme, malgré quelques approximations dans les parallèles (on peut en effet être sexiste ou raciste tout en étant dans le groupe dominé) ou des élans mystiques (comme « Trois forces primaires de vie existent sur cette planète : la Nature, les Animaux et l’Humanité. », phrase qui – au passage – est assez spéciste ; mais je veux bien laisser ça sur le compte de la maladresse.)

Le premier point qui me dérange, c’est le choix de ne prendre que les pratiques les plus violentes (quitte à d’ailleurs prendre aussi des images qui devaient déjà paraitre fort anciennes en 2005).

Comme d’autres personnes l’ont déjà dit plus haut, ça dépasse en horreur d’autres vidéos qu’on a pu voir, à tel point que les éléphants qui se révoltent apportent presque un moment de détente (« Presque », parce qu’on sait qu’ils vont se faire abattre en prétextant qu’ils sont devenus fous.)

Mais ce choix est à double tranchant. Des personnes pourraient dire à juste titre que ce sont des pratiques extrêmes et que ce n’est pas représentatif de la manière dont sont traités les animaux non humains. Toute la partie centrale peut être donc bien plus un plaidoyer pour le welfarisme que pour l’antispécisme.

Faire ainsi l’impasse sur les pratiques habituelles et sur le spécisme ordinaire revient – pour reprendre les parallèles évoqués dans le film – à ne parler du racisme qu’en ne prenant que ses manifestations les plus extrêmes comme l’apartheid, Auschwitz ou les expériences du docteur Mengele ; à ne parler du sexisme qu’au travers du viol, des crimes d’« honneur » ou des femmes battues ; à ne parler de l’esclavagisme que via les conditions de vie sur les bateaux ou la violence de certains propriétaires. En ce sens, je trouve que le film rate l’occasion de réellement parler du spécisme, qu’il décrit pourtant fort bien au début et à la fin.

Mais il y a plus grave ! Certaines choses dites dans le film sont fausses et ne sont, à mon sens, pas dues à de simples erreurs. Exemples :
  • « Les vaches laitières sont enchaînées à leur stalle toute la journée, ne prenant aucun exercice. » Pour les porcs, j’aurais accepté ça sans sourciller : on ne voit jamais de porcs dans des prés, ils sont tous élevés en intérieur. Mais, pour les vaches laitières, on en voit souvent en extérieur. Et cette « erreur » ne vient probablement pas du fait que le film parle surtout des USA : l’élevage extensif y est très présent.
  • « Finalement, les vaches laitières, comme celle-ci, meurent d'épuisement. » Euh, non. Elles meurent d’abattage dès qu’elles ne sont plus « suffisamment productives ».
  • « Nous savons que nous n'avons jamais pu rien apprendre sur la physiologie humaine en torturant des animaux ; nous apprenons seulement quelque chose sur les animaux. » D’où sortent ce Nous savons et ce jamais ? N’a-t-on pas plutôt appris et confirmé que l’humain est lui aussi un animal ? N’a-t-on réellement jamais appris des choses sur les maladies ou traumatismes et comment les traiter ? C’est à la fois nier l’histoire scientifique et médicale et faire preuve de spécisme (l’humain étant « trop différent » des autres animaux).
  • « En clair, comme nous, [les animaux non humains] sont vivants ; la plupart d'entre eux étant en fait des vertébrés, juste comme nous. » Faux : que ce soit en nombre d’espèces, en nombre d’individus ou (me semble-t-il) en biomasse, la plupart sont des invertébrés. Et puis, quel est le but de ne pointer que les vertébrés ? Les moules, les fourmis, les vers de terre, les holothuries ou le krill auraient-ils moins d’importance que les vertébrés « juste comme nous » ? (Encore du spécisme, ça commence à faire beaucoup :mmm:.)
Ces « erreurs » sont déjà un problème en elles-mêmes car elles jettent le doute sur le reste des affirmations. Pire : ça fournit aux opposants des éléments faciles pour discréditer des arguments du film ou des arguments que des gens ayant vu le film pourraient répéter.

Shaun Monson (scénariste, réalisateur et coproducteur) a eu six ans de production du film pour vérifier les faits. Soit il ne l’a pas fait (même pas pour des choses aisément vérifiables comme les conditions des vaches laitières), soit il a choisit délibérément de les travestir. Dès lors, on ne peut plus parler de film documentaire, pas même de documentaire engagé. Ça s’apparente, pour moi, à de la propagande, où on n’hésite pas à présenter des choses que l’on sait fausses ou que l’on n’a pas pris la peine de vérifier pour faire passer un message politique. Or la politique doit être une affaire de vérité. La fin ne justifie pas les moyens.

Le même film mais avec des faits réels (pas besoin d’en inventer : on en trouve à la pelle !) et des arguments solides aurait été bien meilleur. Si, en plus, il parlait du spécisme ordinaire, il aurait pu être parfait.

H.
 
Je l'ai regardé totalement par hasard, ça à été l'une des plus grosses claques de ma vie. Le lendemain j'arrêtais la viande. Et même si le film n'est pas parfait(aucun film n'est parfait j'imagine) et qu'il y a des erreurs comme le souligne Haricot plus haut, bah je le remercie d'exister.
 
HaricotPrincesse":2rqvc68y a dit:
« Nous savons que nous n'avons jamais pu rien apprendre sur la physiologie humaine en torturant des animaux ; nous apprenons seulement quelque chose sur les animaux. » D’où sortent ce Nous savons et ce jamais ? N’a-t-on pas plutôt appris et confirmé que l’humain est lui aussi un animal ? N’a-t-on réellement jamais appris des choses sur les maladies ou traumatismes et comment les traiter ? C’est à la fois nier l’histoire scientifique et médicale et faire preuve de spécisme (l’humain étant « trop différent » des autres animaux).

H.
Je me souviens d'une vidéo faite par un scientifique qui expliquait les soucis de l'expérimentation animale. Il y a un tas de molécules qui sont dangereuses pour les chiens ou les rats et qui sont utiles sur l'être humain (un exemple : l'aspirine. Ou le chocolat :p ) Si les résultats obtenus sur les animaux avaient été suivis, un certain nombre de médicaments pourtant utiles et sans danger pour l'humain n'auraient pas existé. De même, il y a des molécules qui sont sans danger sur les animaux sur lesquels les tests ont été faits et qui sont problématiques chez l'être humain (ex: le sophténon, orthographe?)

Le scientifique expliquait que les expérimentations sur des animaux non humains étaient au final une perte de temps (en plus de toute la souffrance qu'elles impliquent).
 
Aucun souci à dire que ce qui s’applique à un animal ne se transpose pas nécessairement aux autres. Mais c’est le fait d’affirmer qu’on n’a jamais appris quoique ce soit sur les humains en étudiant d’autres animaux qui cloche.

On peut remettre en question la nécessité de priver des souris de sommeil pour voir – entre autres – après combien de temps elles meurent. Mais balancer sans autre forme de procès que ça n’apprend rien sur les humains ou que ça ne corrobore pas des observations faites sur des humains souffrant de troubles du sommeil, c’est chaud !

PlumedePhoenix":18jschua a dit:
Je l'ai regardé totalement par hasard, ça à été l'une des plus grosses claques de ma vie. Le lendemain j'arrêtais la viande. Et même si le film n'est pas parfait(aucun film n'est parfait j'imagine) et qu'il y a des erreurs comme le souligne Haricot plus haut, bah je le remercie d'exister.
Oui, on voit de nombreux témoignages comme le tien dans les quatorze pages précédent mon post (et ailleurs aussi). Ce film arrive à convertir instantanément des gens.

Mais, dans les pages précédentes, il y a aussi des témoignages où des proches à qui il a été montré n’ont pas été convertis. Pour ma part, je pense que ça n’aurait pas marché : je ne me satisfais pas d’un discours qui ne fasse appel qu’à l’émotion pure (Dans l’absolu, je trouve même ça dangereux.) Et surtout pas quand il contient des « erreurs » grosses comme des maisons.

H.
 
Oui, Earthlings est vraiment "hardcore" et je pense comme @HaricotPrincesse qu'il contient plein d'erreurs. Je ne le montre jamais pour défendre la cause animale. Il manque de rigueur et joue trop sur l'émotionnel.

Je ne supporte pas les petites musiques angoissantes (ou tristes) dans les documentaires, c'est de la manipulation auditive. Ca m'énerve parce que c'est trop facile.

Pour être cohérent, il faudrait montrer les faits, tous les faits et dans leurs justes proportions, pas que les cas "extrêmes" (dont certains sont propres à certaines cultures, certains pays, etc).

Il est bien comme "piqure de rappel" quand on est déjà informé et sensibilisé à la cause animale. Comme première approche, il peut être totalement contre-productif ... ou pas. Ca peut aider certaines personnes à s'intéresser au sujet, amener des débats, etc.
 
Balika":3o4gpvce a dit:
Je ne supporte pas les petites musiques angoissantes (ou tristes) dans les documentaires, c'est de la manipulation auditive. Ca m'énerve parce que c'est trop facile.
J'ai envie de dire, si c'est facile, tant mieux, pour changer :><: au contraire je trouve que le choix de l'ambiance sonore sur une vidéo du genre permet d'orienter le spectateur vers un état émotionnel plus facilement (sachant que celui qui s'en fout complètement s'en foutra quand même complètement), c'est un pur outil dont les réalisateurs seraient stupide de se passer, surtout quand visuellement, la souffrance est parfois peu visible (dans les delphinariums par exemple, où tout est fait pour que visuellement ils aient l'air heureux). Maintenant, quand tu montres un abattoir, il n'y en a pas forcément besoin, le bruit des machines et des animaux suffit en lui même à comprendre l'ambiance de l'action.
Balika":3o4gpvce a dit:
Pour être cohérent, il faudrait montrer les faits, tous les faits et dans leurs justes proportions, pas que les cas "extrêmes" (dont certains sont propres à certaines cultures, certains pays, etc).
L'idée c'est aussi d'éviter de donner l'excuse facile "c'est horrible, mais chez nous c'est plus propre, donc ça va, changez rien". Je trouve que ça a pas mal évolué sur ce point, beaucoup des vidéos bien hard qui tournent en ce moment sur la scène francophone ont été filmées dans nos bons abattoirs franchouillards, dans plusieurs abattoirs. Peu à peu cette excuse de "l'exception inadmissible mais dont on est jamais complice" devient de moins en moins crédible.
 
La musique est un artifice servant à susciter l'émotion. Je crois personnellement à la "brutalité" des faits, dans le sens : ils se suffisent à eux-même. Comme tu le dis, cris des animaux, bruits des machines, craquement des os, voix des bouchers, etc.

Susciter artificiellement l'émotion est-il une stratégie valable pour dénoncer les abattoirs (par exemple) ? Je ne sais pas. Faut-il faire appel à la raison (injustice), à l'émotion (empathie), aux deux ?

Oui, les dernières vidéos "bien de chez nous" sont importantes, comme celles de l'abattoir de Limoges par L214, par exemple. Il faudrait un "Earthlings" avec NOS abattoirs, nos cirques, etc. Qu'on ne puisse pas dire : "En France, c'est bien fait, il y a des normes qui sont respectées, blabla ..."
 
Les deux, ce serait dommage de se payer le luxe de ne pas exploiter tous les canaux de communication possible. La question n'est pas de savoir si c'est valable ou pas, mais de si c'est efficace ou pas. Même un Gary Yourofsky qui balance de fausse infos (donc pas "valables") a eu (et a quand même toujours un peu) de l'efficacité et donc le mérite d'exister.

Maintenant libre à chacun de se masturber les molécules pour savoir si c'est bien ou pas bien de présenter les choses d'une façon ou d'une autre en dehors du critère d'efficacité pure, et si nécessaire de s'imposer des limites "morales" pas forcément liées à la cause défendue.
 
Le Earthlings français existe, c'est le vivier d'archives de L214. Et son format de saynettes courtes le rend encore plus facilement regardable qu'un long métrage.

Au fait, Earthlings, et c'était prévu depuis le début, était le premier volet d'une trilogie. Aujourd'hui les 2 volets suivant sont sortis eux aussi.

http://www.nationearth.com/
 
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