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Anonymous
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http://www.journalmetro.com/blogue/post/418379
copie de l'article
Aujourd’hui, c’est bien connu, le mode industriel de production de la viande de nos sociétés provoque des dommages incroyables à notre écosystème. D’où ma question : peut-on se dire soucieux de l’environnement et continuer à manger de la viande?
Depuis quelques années, plusieurs militants dénoncent sur la place publique les ravages faits par l’industrie de la viande sur notre environnement. Il y a plusieurs années, le cinéaste québécois Hugo Latulippe montrait au monde l’impact des mégaporcheries sur la terre et les eaux. Dernièrement, le film Food inc. dénonçait la production de masse aux États-Unis. Même l’ailier droit du Canadien de Montréal, Georges Laraque, s’est converti au végétalisme par soucis de l’environnement, à la suite du visionnement du documentaire Terriens (Earthlings)!
Dès que l’on commence à s’intéresser à ce sujet et que l’on fouille un peu, il est difficile d’oublier tout ça. Chaque bouchée de bœuf, de porc ou de poulet ingurgitée, nous remémore les images des films vus et les paragraphes des livres lus et tout d’un coup, le steak semble moins appétissant.
Les raisons pour devenir végétariens sont multiples, mais la culture du carnivore est tellement encrée dans nos mentalités et dans notre mode de vie que de choisir l’option végétarienne ou végétalienne doit résulter d’une véritable prise de conscience, d’un réel désir de diminuer notre empreinte écologique et de faire des choix écoresponsables. Pas facile de faire le saut.
En attendant de faire le grand saut, on peut décider d’y aller molo sur notre consommation de viande et essayer de s’informer un peu plus. Le végétarisme est une grosse étape, le végétalisme l'est encore plus, mais de croire que tout le monde cessera de manger de la viande est utopique et irréaliste. Moi-même, qui suis conscientisée et informée, je ne me résous toujours pas à joindre les paroles à l’acte.
Ce qui est réaliste par contre, c’est de, comme le suggère le journaliste américain Michael Pollan, devenir un omnivore sélectif, c’est-à-dire d'acheter de la viande biologique à des petits producteurs locaux ou dans des boucheries spécialisées. Bref, savoir d’où viennent les produits que l’on achète et comment ils ont été élevés. Peut-être que d’ici quelques décennies, le mode de vie végétarien sera plus ancré dans notre réalité, comme le sont aujourd’hui le café équitable et les produits biologiques.
Quelques chiffres alarmants :
* L’industrie du porc produit plus de pollution que toutes les voitures de la planète.
* Une vache standard produirait, au cours de son cycle de vie, plus de 4 500 kilogrammes d’émissions de gaz à effet de serre.
* L’élevage de la viande dans son ensemble produit 18 % des gaz à effet de serre de la planète. Transport, méthane des flatulences bovines, lisier de porc, etc… les sources de pollution sont multiples et abondantes.
* 50 % des antibiotiques utilisés sur la planète sont donnés aux animaux d’élevage industriel.
À voir :
* Bacon, le film d’Hugo Latulippe
* Food inc., de Robert Kenner
* Terriens (Earthlings) de Shaun Monson
À lire:
* Eating Animals, de Jonathan Safran Foer
* The Omnivore’s Dilemma, de Michael Pollan
* Porcheries! La porciculture intempestive au Québec, sous la direction de Denise Proulx et Lucie Sauvé
copie de l'article
Aujourd’hui, c’est bien connu, le mode industriel de production de la viande de nos sociétés provoque des dommages incroyables à notre écosystème. D’où ma question : peut-on se dire soucieux de l’environnement et continuer à manger de la viande?
Depuis quelques années, plusieurs militants dénoncent sur la place publique les ravages faits par l’industrie de la viande sur notre environnement. Il y a plusieurs années, le cinéaste québécois Hugo Latulippe montrait au monde l’impact des mégaporcheries sur la terre et les eaux. Dernièrement, le film Food inc. dénonçait la production de masse aux États-Unis. Même l’ailier droit du Canadien de Montréal, Georges Laraque, s’est converti au végétalisme par soucis de l’environnement, à la suite du visionnement du documentaire Terriens (Earthlings)!
Dès que l’on commence à s’intéresser à ce sujet et que l’on fouille un peu, il est difficile d’oublier tout ça. Chaque bouchée de bœuf, de porc ou de poulet ingurgitée, nous remémore les images des films vus et les paragraphes des livres lus et tout d’un coup, le steak semble moins appétissant.
Les raisons pour devenir végétariens sont multiples, mais la culture du carnivore est tellement encrée dans nos mentalités et dans notre mode de vie que de choisir l’option végétarienne ou végétalienne doit résulter d’une véritable prise de conscience, d’un réel désir de diminuer notre empreinte écologique et de faire des choix écoresponsables. Pas facile de faire le saut.
En attendant de faire le grand saut, on peut décider d’y aller molo sur notre consommation de viande et essayer de s’informer un peu plus. Le végétarisme est une grosse étape, le végétalisme l'est encore plus, mais de croire que tout le monde cessera de manger de la viande est utopique et irréaliste. Moi-même, qui suis conscientisée et informée, je ne me résous toujours pas à joindre les paroles à l’acte.
Ce qui est réaliste par contre, c’est de, comme le suggère le journaliste américain Michael Pollan, devenir un omnivore sélectif, c’est-à-dire d'acheter de la viande biologique à des petits producteurs locaux ou dans des boucheries spécialisées. Bref, savoir d’où viennent les produits que l’on achète et comment ils ont été élevés. Peut-être que d’ici quelques décennies, le mode de vie végétarien sera plus ancré dans notre réalité, comme le sont aujourd’hui le café équitable et les produits biologiques.
Quelques chiffres alarmants :
* L’industrie du porc produit plus de pollution que toutes les voitures de la planète.
* Une vache standard produirait, au cours de son cycle de vie, plus de 4 500 kilogrammes d’émissions de gaz à effet de serre.
* L’élevage de la viande dans son ensemble produit 18 % des gaz à effet de serre de la planète. Transport, méthane des flatulences bovines, lisier de porc, etc… les sources de pollution sont multiples et abondantes.
* 50 % des antibiotiques utilisés sur la planète sont donnés aux animaux d’élevage industriel.
À voir :
* Bacon, le film d’Hugo Latulippe
* Food inc., de Robert Kenner
* Terriens (Earthlings) de Shaun Monson
À lire:
* Eating Animals, de Jonathan Safran Foer
* The Omnivore’s Dilemma, de Michael Pollan
* Porcheries! La porciculture intempestive au Québec, sous la direction de Denise Proulx et Lucie Sauvé