Être végétarien dans ce monde industriel

ChrisRed

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Bonjour à tous,

Je me permets de refaire une incursion sur ce forum car je me demandais ce que d'autres végétariens ou végétaliens convaincus pouvaient penser, et aussi savoir comment vous faisiez. À la base, quand j'ai décidé de devenir végétarien, il était clair dans mon esprit que j'allais rapidement devenir végétalien. Les deux idées étaient intimement liées et bien ancrées dans mon esprit, mais il me fallait d'abord passer au végétarisme dans un premier temps. Une fois que je suis devenu végétalien, je pensais que le plus dur était fait et que j'étais arrivé à la finalité de ma réflexion. Or, je peux me rendre compte désormais que je m'étais trompé. D'abord, il m'est arrivé de temps à temps de commettre quelques exceptions, de craquer pour une petite part (ou deux) de pizza au fromage ou pour un petit éclair au café, mais vraiment des bricoles. Finalement, je suis parvenu à devenir intransigeant et à ne plus faire d'exceptions. La même chose s'est produite sur ma consommation d'alcool soit dit en passant, j'ai arrêté de boire, sauf pour quelques rares occasions (anniversaires, Noël, etc.) pour ne pas briser le lien social surtout. En effet, si j'avais des convictions morales et éthiques, changer d'alimentation m'a également permis d'élaborer ma façon de faire la cuisine mais surtout d'écouter plus mon corps et de prêter plus attention à ma santé. Ainsi, je vais en venir au but je vous rassure, j'ai remis à nouveau en question mon alimentation vegan.

Non, je n'ai pas décidé de rebrousser chemin et de manger de la viande, mes prises de sang n'ont détecté aucune carence. En revanche, j'ai eu un tenia, celui du porc, qu'on a décelé après mon changement d'alimentation. Je me suis donc un peu jugé, peut-être un peu sévèrement, estimant qu'il s'agissait pour moi d'une punition pour avoir mangé de la viande éhontément pendant tant d'années alors que dans mon coeur, je savais déjà qu'il ne fallait pas. Mais je me suis également dit que je n'avais pas été assez vigilant dans ce que je mangeais autrefois. Et je me suis donc rendu compte que même si mes intentions étaient nobles, même en étant vegan, tant que je continuais à me nourrir chez les supermarchés, les Leclerc, Carrefour, Lidl et compagnie, je continuais à ingérer des aliments à l'insu de notre plein gré qui ne sont pas bons dans notre santé. J'ai effectué des recherches. Des colorants, des conservateurs, des anti-oxydants, de la gélatine à base de porc, des produits néfastes dont certains ont des origines animales se trouvent partout. Le cycle de maturation des fruits et légumes n'est pas respecté. On trouve du porc partout, dans les dentifrices, dans les shampoings, comme si on voulait nous en imprégner par tous les moyens. Les produits simili-carnés que l'on peut manger en tant que vegan, aussi bons soient-ils, m'ont semblé être une imitation pas forcément nécessaire de ce que mangent les personnes omnivores. De toute façon, depuis tout petit, je n'ai jamais aimé aller dans ces endroits. Ainsi, je n'y vais que très rarement, et pour acheter des choses qui ne se mangent pas ou qui ne se boivent pas. J'ai décidé de rompre le cordon avec la nourriture industrielle. Tout.

Alors bon, là je sais, ce n'est pas facile, en particulier quand on vit dans une grande ville. Perso, je vis à Lourdes, une petite ville et il y a des possibilités, elles ne sont pas pléthore mais elles sont là, notamment mon père qui entretient un potager et qui vient me voir une fois par mois avec des paniers pleins de fruits et légumes. Je vais dans un magasin qui s'appelle La Ferme en direct où les fruits et légumes sont vendus par des petits producteurs, on a même croisé Marc, le "mec des carottes", comme l'a apostrophé le caissier. Leurs légumes sont super et ont l'air bio. Ainsi, j'ai décidé de m'adapter au rythme des saisons, ce qui m'a permis de redécouvrir certains légumes que j'avais délaissés, comme les courges actuellement.Après, on a un biocoop aussi où j'ai relativement confiance en leurs produits, mais malheureusement les prix sont plutôt chers alors j'en prends peu. Ils ont de belles salades.

Depuis que je fais ça, je me sens mieux. Et je suis un peu plus rassuré par l'origine des produits que je mets dans ma bouche. Je ressens un vrai rejet avec tout le monde industriel. D'un point de vue social, ce n'est pas facile, comme la plupart des gens font leurs courses dans les supermarchés, en dépit du soutien qu'ils apportent aux agriculteurs quand ceux-ci déversent du fumier. Alors, j'emmène souvent ma nourriture. Et ce n'est pas facile à expliquer, déjà que le choix de ne pas manger d'animaux et de produits d'origine animale est souvent incompris alors argumenter sur le fait de ne pas manger industriel, bonjour...

Je sais que ça on ne peut pas le faire partout, j'en ai parlé avec mon frère, il aimerait mais il est à Orléans, et c'est plus difficile pour lui à priori. C'est un choix difficile, mais voilà que j'ai senti nécessaire arrivé à un carrefour de mon existence. Là où je suis, je ne peux pas entretenir de potager, heureusement, j'ai la chance d'avoir un père qui a le terrain propice et la main verte. Des fois, les choses sont bien faites.

Incidemment, finis les chips, les gâteaux apéros, les yaourts au soja, les produits simili-carnés, les pizzas végés, tout le toutim. J'essaie de manger 100% végétal. Et j'ai même poussé le bouchon un peu plus loin encore depuis 2-3 jours, chose que je n'aurais pas cru possible le jour où j'ai dit à mon beau-père que je ne mangeais plus industriel. En effet, j'ai décidé d'expérimenter le crudivorisme, à savoir de manger cru. Du coup, j'ai découvert que l'on pouvait manger certains aliments crus (courges, courgettes, betteraves, etc.) alors qu'on les mange traditionnellement cuits. C'est une décision que j'ai prise pour assurer une fois de plus mon bien-être personnel et ma santé. J'ai l'impression qu'en mangeant des aliments cuits en permanence, on transforme notre système digestif en marécage. Et en mangeant cru, on absorbe bien plus de vitamines que lorsqu'on mange cuit. En tout cas, c'est le témoignage d'une personne qui m'a donné l'idée dans un premier temps puis la lecture de l'interview d'un certain Casanova qui a achevé de me convaincre. Pour le moment, j'aime bien, mes courges butternut râpées et ma courgette râpée avaient une saveur que j'ignorais ce midi, j'ai senti une fraîcheur que je ne soupçonnais pas de leur part.

J'espère que j'étais dans le bon endroit pour poster ce topic, j'en étais pas sûr, si jamais, n'hésitez pas à le décaler. Mais dans mon état d'esprit, il y a également un vrai souci de l'environnement et de notre planète car je me dis qu'à la base, la nature nous offre ce dont on a besoin pour nous nourrir, alors pourquoi tuer ? Pourquoi transformer des pommes en compotes ou en confitures ? Pourquoi les intégrer en yaourts ? J'ai l'impression que beaucoup de gens renient les fruits mais mangent beaucoup de produits avec un parfum artificiel de fruit.

Tout ça est bien sûr le fruit d'une réflexion personnelle, en aucun cas une certitude et mon intention est simplement de vous la partager et voir si je suis le seul à avoir un tel état d'esprit ou si vous pensez que je vais trop loin. En tout cas, j'espère que c'est la dernière remise en question de mon alimentation parce que j'en ai marre d'annoncer à mon entourage que j'ai décidé ci ou ça alors qu'ils commencent enfin à se familiariser au végétarisme.
 
Attention à ne pas virer orthorexique.
La compote pour reprendre ton exemple c'est pas industriel, c'est juste un moyen qu'on trouver les humains pour garder des pommes qui commençait à pourrir. Une fois cuite elles étaient mangeables.
On a industrialisé des processus mis en place pendant des siècles pour garder, sauvegarder de la nourriture. La choucroute par exemple, c'est un moyen de garder du choux.
Ensuite tu peux devenir crudivore, mais il faut savoir que sous nos latitudes c'est complexe. Il faut un très gros apport en fruits et légumes variés et riche en nutriment, c'est à dire bio, local et cueillit fraichement (pour avoir les bonnes vitamines).
Renseignes toi bien avant de commencer le tout cru, pour ne pas avoir à regretter de ne pas t'être préparer. Ça ne s'improvise pas, car il faut une bonne connaissance de ses besoins pour ne pas avoir de carences.
 
Compotes pour pouvoir les conserver plus que quelques jours si tu en as trop, quitte à les faire toi-même ! :)

En fait je dirais que tu englobe beaucoup de choses pas nécessairement équivalentes dans ton emploi du terme "industriel". Ta biocoop par exemple (ou coop nature, grand panier bio, la vie claire, etc...), en dehors des produits frais, tout ce qui est conditionné, voire préparé, c'est aussi "industriel", ce n'est pas mauvais ni "pas végane" pour autant.

Maintenant, recentrer son alimentation sur de la production locale, sur des fruits et légumes de saison et sur les produits les moins transformés possible c'est ce qu'il y a probablement de plus sain (dans une certaine mesure, nos terre arables elles-mêmes sont bien malades et vérolées).

Mais quand tu te retrouve dans des situations où tu risque de devoir mettre ta ration de nourriture quotidienne en balance avec une ligne de conduite que tu te voudrais exempte de tout reproche, au delà du risque de tomber dans le mythe de la pureté (qu'on ne manquera pas de te reprocher de ne pas y coller à 100% de toute façon, même si tu étais Jaïn), il s'agit surtout je dirais, pour ce qui provient du commerce, magasins bio (bio ne signifie pas végane, jusqu'aux méthodes de culture) ou grandes surfaces, de savoir décoder les étiquettes et rapidement se composer une liste de produits qu'on sait véganes (une marque entière étant préférable) et avoir un minimum d'assurance quant à la provenance. Ceci te permettra d'avoir quand même une marge de manoeuvre en cas de besoin justement, genre aller chercher une pâte toute prête végane pour te confectionner une pizza "dans l'urgence", quitte à ce que ce soit dans un magasin bio voire un leclerc... (même si ça fait chier, c'est toujours de loin beaucoup mieux que te prendre un filet de babybel ou une tranche de cote d'agneau ! C'est même plus écologique aussi, de toute façon. ^^)

Nous vivons dans une société et un environnement à l'opposé d'une démarche végane, il nous est impossible de consommer absolument parfaitement à moins de déployer des efforts énormes de tri, de sélection et une connaissance tous azimuts et avoir son propre terrain pour avoir le contrôle maximal de la façon de produire et la provenance de ce que l'on va consommer.

PS : note que je n'emploie pas "manger", mais "consommer" au sens commercial du terme, car ma position en tant que végane est que ma priorité n'est pas tellement d'être parfait concernant ce qui entre dans ma bouche (même si j'évite par dégout), mais de participer financièrement le moins possible (pas du tout étant l'idéal) à une quelconque exploitation (donc souffrance) animale.

PS2 : et invité chez des gens, c'est toujours compliqué quand ton choix n'est pas compris, mais perso je reste intransigeant non pas pour ne pas "souiller" mon tube digestif avec des trucs que je ne veux pas, mais parce-que je me dis que si j'accepte de manger un truc animal, ça va d'une quelconque manière encourager les personnes qui me le proposent à en racheter (ou en acheter plus), et donc, indirectement, financer toujours un peu plus ce que je refuse.

J'ai peur qu'une des solutions de sortie soit de se confectionner dans la mesure du possible un petit cercle d'amis végR/L/N pour pouvoir manger "en société" de façon plus safe, plus sereine et aller jusqu'à peut-être se sentir évoluer dans cette société en bienveillance (un luxe pour des gens comme nous)
 
Kahte":294hz08d a dit:
Attention à ne pas virer orthorexique.
La compote pour reprendre ton exemple c'est pas industriel, c'est juste un moyen qu'on trouver les humains pour garder des pommes qui commençait à pourrir. Une fois cuite elles étaient mangeables.
On a industrialisé des processus mis en place pendant des siècles pour garder, sauvegarder de la nourriture. La choucroute par exemple, c'est un moyen de garder du choux.
Ensuite tu peux devenir crudivore, mais il faut savoir que sous nos latitudes c'est complexe. Il faut un très gros apport en fruits et légumes variés et riche en nutriment, c'est à dire bio, local et cueillit fraichement (pour avoir les bonnes vitamines).
Renseignes toi bien avant de commencer le tout cru, pour ne pas avoir à regretter de ne pas t'être préparer. Ça ne s'improvise pas, car il faut une bonne connaissance de ses besoins pour ne pas avoir de carences.

La compote, ce n'est pas industriel, mais ce n'est pas naturel. La nature nous donne des pommes pas des compotes de pomme. Il est là d'une part mon point de vue et d'autre part dans le fait que si tu veux trouver des compotes ou d'autres produits bio à 100%, à part si tu le fais maison, tu ne pourras pas.

Ensuite, oui je me renseigne, mais j'écoute surtout mon coeur, j'agis ainsi car c'est ce que ma conscience me dicte, je ne vais pas le faire parce que j'ai peur de carences, tout comme je n'ai pas eu peur d'avoir des carences quand je suis devenu végétarien. La peur doit nous réveiller, pas nous paralyser. À un moment donné, tu vas toujours dans l'inconnu, donc ça ne s'improvise peut-être pas mais ça peut se tenter. Après, je fais beaucoup de recherches pour voir justement ce que je peux faire.

V3nom":294hz08d a dit:
En fait je dirais que tu englobe beaucoup de choses pas nécessairement équivalentes dans ton emploi du terme "industriel". Ta biocoop par exemple (ou coop nature, grand panier bio, la vie claire, etc...), en dehors des produits frais, tout ce qui est conditionné, voire préparé, c'est aussi "industriel", ce n'est pas mauvais ni "pas végane" pour autant.

Ce n'est pas ma biocoop :) Et je n'achète plus grand-chose à biocoop désormais, uniquement des fruits et des légumes, et des fruits à coque, mais rien de conditionné. Quand je dis que je rejette l'industriel, je ne rejette pas que celui de Leclerc. Les Pizzas vegan, les trucs au tofu, tout ça, j'y mets le ola. Après, comme j'ai dit, j'expérimente, je pense que ça sera définitif, mais d'abord j'essaie sur quelques jours, je vois comment je m'en sors et ensuite je vais voir si je me sens bien, si je continue ou pas. Je vous rassure, je ne compte pas foncer tête baissée sans regarder où je vais. Et je ne dis pas que ces produits ne sont pas forcément végans, quoique tu ne peux en être sûr à 100% mais ils ne sont pas dans la logique de ce que je pense que je devrais manger.

Après V3nom, une différence nous sépare dans ce que tu dis dans tes post-scriptum, c'est que justement, je ne veux pas mettre n'importe quoi dans mon tube digestif, je trouve le mot souiller un peu fort, mais dans l'idée, c'est ça. Pour moi, chacun est libre de mettre ce qu'il veut dans sa bouche, on n'a pas à manger des choses que l'on ne veut pas par peur de déranger l'opinion d'autrui. C'est important ce que tu mets dans ta bouche je pense. Autrefois, surtout quand je n'étais pas végétarien, j'étais loin d'être aussi vindicatif, désormais je le suis. Après, je ne cherche pas la perfection, simplement d'être en phase avec ce que je suis au fond de mon cœur d'un côté et avec l'environnement d'un autre. Je vais peut-être aller un peu loin mais notre organisme, notre bouche et notre système digestif sont un sanctuaire qu'il ne tient qu'à nous de décider comment l'alimenter.

Après, j'ai beaucoup examiné les étiquettes, chose que je ne faisais pas dans ma vie d'omnivore. Et quand tu vois des traces de crustacés, mollusques et œufs pour du taboulé ou des carottes râpées... Au bout d'un moment, ces informations se répètent sur de nombreux produits, moi je me suis dit que tout est fait à la chaîne, qu'il n'y a pas forcément de respect ou de considération pour d'éventuels consommateurs végétariens, tout est produit à la chaîne pour répondre aux besoins de la majorité, et donc des omnivores. J'ai travaillé dans de nombreuses entreprises, elles ont toutes des procédures, mais elles sont rarement respectées, à part les jours où tu as des contrôles sanitaires, là tout d'un coup, tout doit être nickel chrome.

Enfin, en ce qui concerne d'être invité chez les gens, c'est principalement ma famille et quelques amis qui sont plutôt compréhensifs, les amis que je me suis fait m'acceptent comme je suis donc forcément ils comprennent ma démarche même s'ils ne pourraient l'appliquer. Se faire une salade de légumes et s'apporter 2-3 fruits, ça n'a rien de bien sorcier, c'est un peu gênant la première fois, mais après ça passe. À l'anniversaire de mon neveu, ils avaient une grosse assiette d'hamburger avec des steaks dégoulinants qui débordaient de partout et moi j'avais ma salade de fruits et de légumes, c'était un sacré contraste mais bon dans le fonds que je m'emmène un plat ou qu'ils m'en préparent un, le décalage il est là, un peu plus, un peu moins... En plus, je leur évite de se prendre la tête...
 
ChrisRed":2zeuuppu a dit:
La compote, ce n'est pas industriel, mais ce n'est pas naturel. La nature nous donne des pommes pas des compotes de pomme. Il est là d'une part mon point de vue et d'autre part dans le fait que si tu veux trouver des compotes ou d'autres produits bio à 100%, à part si tu le fais maison, tu ne pourras pas.

Toi tu n'as jamais ramassé de pommes sous un pommier :D

Qu'entends-tu par 100% ? si par Bio tu entends qui répond aux exigences des labels BIO, bien sûr que si tu trouveras, à commencer par les AMAP, et bien des magasins bio proposent compotes, yaourts ou ce que tu veux qui sont non seulement bio mais fais en France en plus.

Si part "bio" tu entends dépourvu de tout ce que tu refuse de voir entrer dans ton estomac, à commencé par des intrants chimiques, engrais, pesticides etc, j'ai bien peur que même en faisant pousser chez toi avec les meilleures méthodes de conservations des sols, tu en auras de toute façon.

Pour le reste, ta démarche est trop centrée sur une idée spirituelle qui te rapproche du concept de pureté personnelle pour moi. (et je dis ceci en ayant lu une bonne partie de tes interventions ici, pas juste ce sujet)
Tu reste libre de faire à ta façon, mais c'est une voie où les arguments de part et d'autres se trouveront vite dans une impasse, car le sujet du veganisme dans les deux n'est pas le même de mon point de vue ^^

PS: tu as une vision un peu caricaturale et réductrice des chaines d'usines alimentaires... Les contrôles sont quotidiens et sur des lots au hasard, et les "traces possibles de" c'est avant tout pour les personnes très allergiques... ça ne signifie pas que peut-être il va y avoir des bouts de jambon dans un yaourt.
 
Quand je dis bio, je veux dire biologique, naturel, c'est un malheureux choix de mots, j'essaie de trouver le meilleur mot pour exprimer ma pensée. Cela n'a rien à voir dans mon esprit avec les labels bio qui sont définis par des hommes et non par la nature, voire par la vie.

Le but du jeu, c'est tout simplement de manger le plus sain que possible, le plus proche de la nature, comme peuvent le faire les animaux. À la base, les usines agroalimentaires, les supermarchés et tout ce qui va avec, ça n'existe pas. On nous a confié une planète qui peut répondre, je le crois, à nos besoins physiques et physiologiques mais nous avons cherché à l'exploiter et à produire de nouveaux moyens afin de répondre à nos besoins et surtout à en créer de nouveaux. Manger des pizzas, des bonbons ou des gâteaux, ce sont des besoins inventés de toutes pièces par exemple. Et moi là-dedans, je ne m'y reconnais plus alors je cherche ma propre voie, comme je pense tu l'as bien compris. Mais je pensais que j'aurais pu ne pas être le seul sur végéweb à tendre vers ça.

Mais bon, il y a d'une part un cheminement personnel mais d'un autre il y a aussi une réflexion sur le monde qui nous entoure. Il y a eu un scandale Spanghero par exemple, qu'est-ce qui vous garantit que les produits vegans sont si vegans que ça ?
 
En effet si tu considère que "la nature définit" quelque-chose, je ne pense pas pouvoir te suivre plus avant...

Les animaux ils font comme les humains : comme ils peuvent, et aucun n'est "fait pour", l'évolution c'est un continuum de coups de bols qui font qu'à un instant donné certains peuvent manger certaines choses, et non une "espèce" fixée qui doit manger d'une certaine façon précise.

ChrisRed":3i09lgp4 a dit:
Mais bon, il y a d'une part un cheminement personnel mais d'un autre il y a aussi une réflexion sur le monde qui nous entoure. Il y a eu un scandale Spanghero par exemple, qu'est-ce qui vous garantit que les produits vegans sont si vegans que ça ?

C'est pas parce-que c'est aussi industriel que c'est forcément tout aussi pourrit et corrompu. La vegan society c'est avant tout des gens comme toi et moi qui sont mû par un choix politique, et non une grosse entreprise capitaliste mû par l'argent.

A ce compte là je pourrais tout aussi bien dire "qu'est-ce qui nous garantit que c'est vraiment pour les animaux que tu agis" ?

En fait j'ai l'impression grandissante qu'il y a un tas de choses que tu ignore concernant le véganisme et ses modalités de militantisme, les organisations, les associations, etc
 
Il faut pas respirer la compote, ça fait tousser.
 
Les animaux aussi transforment au cas ou tu sais pas. Les abeilles font du miel, certains élèvent d'autres animaux pour s'en nourrir, ou les utiliser (surtout des insectes, mais certains mammifères aussi).
Le naturel ça n'existe pas, c'est un jolie mot marketing, car tout est naturel, vu que rien ne vient de l'espace. Donc ça vient forcément de la Terre.
Mais je vais pas rentrer dans le débat.
 
Tu as de la chance d'avoir un père qui cultive un potager ! Tout le monde n'a malheureusement pas cette chance
Pour quoi faire de la compote ?
Imaginons que j'aie un pommier. Les belles pommes, je vais les mettre en réserve. Elles vont se garder facilement plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les autres, celles qui sont tombées, celles qui sont un peu attaquées par les bestioles,... je vais plutôt les couper en morceaux, enlever les parties abîmées, et les transformer en un produit qui peut se conserver... de la compote, par exemple
 
Mes chats ils transforment mes belles croquettes véganes en petits trucs marrons qui pue, je sais pas quoi en faire, même si ça semble super bien se conserver... :'(

Blague à part, j'espère que tu envisage le crudivorisme du coup, car la cuisson aussi est une transformation. (et non des moindres...)
 
Oui V3nom j'ignore tous les concepts que tu as énumérés car ils représentent des cases définies par des hommes et je n'aime pas les cases. Mon alimentation est le fruit d'une réflexion personnelle, les modalités, les organisations tout ça ne m'intéresse pas vraiment. Militer, c'est vouloir convaincre, moi je veux juste agir de la façon qui me semble juste et m'améliorer du mieux que je peux. Des personnes ont alimenté mes réflexions et m'ont inspiré et j'agis à ma façon en espérant ne pas me tromper et que mon attitude puisse inspirer d'autres personnes comme d'autres m'ont inspiré. Ensuite, je n'ai rien contre l'agriculture biologique, elle est bien plus saine que l'industrie agroalimentaire mais ce n'est plus dans ma logique de manger quelque chose de fabriqué par d'autres hommes ou mis en boîte par des machines, je veux du végétal et je pense en premier lieu à ma santé.

Ce que tu dis Tigresse a du sens je le reconnais mais je ne vois plus les choses ainsi, je préfère manger les morceaux qui sont bons et laisser le reste aux bestioles qui vont s'en nourrir et manger des pommes quand c'est la saison et manger autre chose quand ça ne l'est plus plutôt que de les conserver. Après j'ai exposé deux démarches qui se sont succédé, éviter l'industriel me semble légitime alors que manger cru peut paraître plus extrême. Je sais que j'ai de la chance pour le potager, après je suis au rsa donc heureusement quelque part.

Après j'expose une réflexion. Vous pouvez ne pas partager ma vision mais de là à vous moquer pour certains, les vannes sournoises me rappellent les réflexions que certains omnivores font parfois aux végétariens. Ah oui dire que naturel est un mot marketing, je trouve ça fort le capitalisme étant antinomique de la nature à mes yeux. Le marketing a été inventé au contraire de la nature qui existe et dont on fait partie de ses nombreux fruits.

Oui V3nom j'expérimente le crudivorisme depuis quelques jours.
 
Où as-tu vu des vannes "sournoises" ? Elles sont manifeste, sans être franchement méchantes... (c'est surtout une référence à kaamelott, m'enfin tant pis ^^)

Ce que j'ai énuméré, c'est justement en m'affranchissant des cadres scientifiques habituels pour par exemple délimiter ce qu'est une espèce. Le tableau grossier que j'ai fais c'est simplement comme ça que ça fonctionne.

En fait, et comme souvent évoqué sur ce forum, il existe 2 façon de considérer l'humain :
-comme étant partie intégrante de la nature, lui et ce qu'il réalise.
-ou totalement exclu, à part.

Étant donné que tout ce qu'il produit (y comprit les centrales nucléaires) vient de la planète, on peut considérer qu'il est tout aussi naturel de voir l'humain fabriquer des maisons et utiliser des marteaux que les ruches des abeilles, les fourmilières ou les termitières, les champignonnières des fourmis ou leurs élevages de pucerons, voir une loutre utiliser 2 cailloux, l'un comme enclume et l'autre comme marteau pour ouvrir un coquillage, ou une fourmis s'aider de son corps et d'une allumette pour atteindre de la nourriture.

A l'inverse on peut aussi se dire qu'il fait tellement de mal qu'on ne peut plus le considérer comme tout à faire encore légitimement partie intégrante de la nature (ceci ayant quand même un violent relent religieux), et se retrouver face à un nouveau dilemme : conserver la nature sous cloche et lui souhaiter bon rétablissement sans plus rien lui faire subir, ou bien œuvrer pour réparer les dégâts, quitte à faire encore plus de merde, pour le peu qu'on connait encore sur les interactions entre habitats, la phytosociologie et autres joyeusetés.

Les deux se valent hein, mais à te lire, j'ai l'impression que tu tentes de te placer quelque-part entre les deux (ce qui est sensé de mon point de vue), mais selon des critères qui ne me semblent pas très approfondis, voire violemment généralisant.

Et puis tu sais, question "industrie", dans une certaine mesure on peut considérer que l'industrie commence dès que souhaites planter un ou plusieurs rangs de légumes quelconques et que tu utilise pas même une machine, méthodes et outils pour optimiser le rendement et la vitesse de récolte.

Je crois sincèrement que ce n'est pas tant l'industrie à proprement parler qui pose problème (c'est un outil), mais son versant capitaliste.

Il y a un distinguo de nature (et pas juste d'échelle) à faire entre une AMAP et Cargill, entre Kokopelli et Monsanto, etc...

(tu devrais lire "les origines animales de la cultures" de Lestel, je pense que ça remettrait en perspective ce fossé que tu semble tenir pour acquis entre les humains -enfin surtout ce qu'ils fabriquent- et le reste des animaux)
 
ChrisRed":ddjvn7o9 a dit:
La compote, ce n'est pas industriel, mais ce n'est pas naturel.
Un ordinateur, des vêtements, du chauffage, des médicaments, une maison, les jus de fruits ou de légumes... tout cela non plus n'est pas "naturel" si tu prends le terme naturel dans son sens le plus restrictif : fait tel quel par la nature.

Maintenant, si tu es en accord avec ta façon de faire et que tu te sens bien ainsi, tant mieux. :)
J'ai cependant que tu mélanges deux choses qui me semblent différentes : la santé et la spiritualité.
 
Bon courage pour trouver des vêtements non transformés aussi en poussant l'idée au max.

Si tu veux Chris, la base de ta réflexion n'est pas mauvaise, oui on peut toujours réduire son emprunte, sa pression écologique de telle sorte qu'on soit au moins neutre dans la balance de la vie.

Mais le fait est que la vie génère de l'entropie, et tout ce qui utilise de l'énergie tire son carburant du monde qui nous entoure, notamment vivant, donc vivre détruit l'environnement, pour faire simpliste et court, et j'ai peur que même en mourant ça continue de détruire, indirectement.

Un ptit exemple d'une conférence fort intéressante avec notamment Jean-Marc Jancovici dont j'aime énormément le discours. Ce n'est pas nécessaire en rapport direct avec le sujet, mais les liens sont évidents pour moi. Histoire d'apporter un peu d'eau au moulin, et éventuellement entendre ce que ça t'évoque ou te suggère :)

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