Eugénisme des idées ?

Pers0nne

Se gave de B12
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Un constat.
Le sens commun, au moins en France, prétend que :
- Les adultes peuvent devenir ovo-lacto-végétariens. Il y a quelques risques de carences, mais c'est gérable, on peut vivre avec ça.
- Les enfants ne peuvent pas vraiment être ovo-lacto-végétariens. Du moins, ils peuvent, ils n'en mourront pas, mais ils grandiront mal, ils développeront divers problèmes de santé pour leur vie d'adulte. C'est très fortement déconseillé.
- 1) Les adultes ne peuvent pas devenir végétaliens, c'est mortel à long terme. Ou 2) ils peuvent devenir végétaliens à moins de peser tous les aliments au micro-gramme, mais c'est très risqué. Ils ne mourront pas vieux, en tout cas. Mais c'est possible.
- Les enfants ne peuvent pas être végétaliens, c'est mortel quoi qu'on fasse, en quelques mois.

On constate qu'il y a une vraie pression sur l'alimentation végé des enfants, plus que sur les adultes (Sans parler du troisième âge, alors que c'est bien eux qui ont des risques de carences en B12... Pourtant, on n'en entend jamais parler.).
Or ça signifie, en gros, qu'un couple de végés qui veulent avoir un enfant sera confronté à un grave choix, qui a toutes les chances de le pousser à élever un enfant zoophage, et peut-être même repasser eux-mêmes zoophages pour ne pas perturber leur enfant (Pour info, cet exemple, je l'ai vu de mes yeux. Un ami végétarien qui est redevenu zoophage à son premier enfant, parce que "c'était trop compliqué".)... Et un enfant qui aura vécu 18 ans à manger de la viande sera déjà bien ancré dans le carnisme pour éprouver une incroyable difficulté à le remettre en cause (D'autant plus que la période propice à la remise en cause, 12-16 ans, l'adolescence, sera elle-même une période critique pour le développement du corps, donc un moment d'intense pression de la part des parents sur le régime alimentaire.)... Autrement dit, il y a une barrière (franchissable, mais qui existe) pour que l'idéologie végétarienne passe des parents aux enfants. Il y a une forte chance de transformer l'idéologie végétarienne en idéologie carniste au passage de génération. Avec un processus pareil, on peut même arriver à conclure, si la barrière est suffisamment forte : "Même si une génération entière de jeunes adultes devenait végétarienne, tout serait effacé lorsqu'ils auraient des enfants."

Bref, cette pression sur le risque santé très appuyée chez les enfants est incroyablement pratique pour le maintien du carnisme. Alors ma question : Système de défense inconscient, stratégie mise en place volontairement (par x il y a x années), ou pure coïncidence ? Ou une autre explication de la corrélation ?
(Bien sûr on peut poser la même question pour beaucoup de fausses idées/mensonges véhiculés par la propagande carniste... mais cette idée-ci serait quand même vachement vicieuse.)
 
Les gens deviennent fous lorsqu'ils s'agit d'enfants. Ils utilisent l'excuse "protéger les enfants" pour justifier tout et n'importe quoi.

Par exemple, les gens qui sont contre le mariage homo, ce n'est pas parce qu'eux mêmes sont de gros homophobes qui ne veulent pas que tout le monde aient les mêmes droits, non, c'est pour "protéger le enfants".

La c'est pareil, les gens ne peuvent pas blairer les végéta*iens parce que ça les renvoie à leurs propres actions, alors plutôt que de réfléchir, ils vont dire qu'il faut "protéger les enfants", c'est l'excuse universelle.
 
Sans oublier que pour "protéger" les enfants on les gave de médicaments et de vaccins dès leur plus jeune âge......mais c'est pour leur bien :anger:
 
Pers0nne":2yy6feac a dit:
"Même si une génération entière de jeunes adultes devenait végétarienne, tout serait effacé lorsqu'ils auraient des enfants."
Bah, si une génération entière de jeunes adultes devenait végétarienne ils seraient beaucoup plus nombreux que maintenant et pourraient ainsi se soutenir les uns les autres. Ils représenteraient un groupe de pression beaucoup plus fort dans la société pour s'opposer aux lobbies.

Mais c'est sure que les chances pour que toute une génération devienne végétarienne sont minces et que les enfants sont utilisés comme moyen de chantage auprès des végés, tout comme ils sont utilisés dans d'autres domaines. En fait on vit dans une société où l'on est soit disant libres de faire des choix mais nous ne sommes pas censés "imposer" ces choix à nos enfants. La norme étant un "non-choix", elle est considérée comme neutre et on ne va pas parler de l'imposer. Par exemple c'est la norme d'imposer des comportements, des vêtements ou des jouets genrés à ses enfants. Du coup, on n'a pas l'impression de leur "imposer" quoique ce soit, justement. À côté de ça il y a une énorme pression pour faire des enfants. En gros, tu es théoriquement libre de faire tes propres choix mais tu dois quand même faire des enfants et, une fois que tu les as, tu ne dois pas leur imposer des choix. Ce qui revient souvent à devoir les abandonner (les choix, pas les enfants :whistle: ). En fin de compte, la liberté, elle est où?
Dès fois j'ai l'impression que si on est autant incités à avoir des enfants c'est parce que c'est un excellent moyen de contrôle social.
 
C'est vrai que "protéger les enfants" c'est un peu comme "c'est naturel", un argument qui sert bien tous les conservatismes.
 
Watermelon":95r4sj3v a dit:
Bah, si une génération entière de jeunes adultes devenait végétarienne ils seraient beaucoup plus nombreux que maintenant et pourraient ainsi se soutenir les uns les autres. Ils représenteraient un groupe de pression beaucoup plus fort dans la société pour s'opposer aux lobbies.
Non, mais c'est pour illustrer l'idée que la barrière "Pas les enfants ! Danger santé !" est cruciale. Ça fait reculer le compteur à chaque nouvelle génération. D'où l'importance de faire sauter cette barrière au plus tôt.

Watermelon":95r4sj3v a dit:
Mais c'est sure que les chances pour que toute une génération devienne végétarienne sont minces et que les enfants sont utilisés comme moyen de chantage auprès des végés, tout comme ils sont utilisés dans d'autres domaines. En fait on vit dans une société où l'on est soit disant libres de faire des choix mais nous ne sommes pas censés "imposer" ces choix à nos enfants. La norme étant un "non-choix", elle est considérée comme neutre et on ne va pas parler de l'imposer. Par exemple c'est la norme d'imposer des comportements, des vêtements ou des jouets genrés à ses enfants. Du coup, on n'a pas l'impression de leur "imposer" quoique ce soit, justement. À côté de ça il y a une énorme pression pour faire des enfants. En gros, tu es théoriquement libre de faire tes propres choix mais tu dois quand même faire des enfants et, une fois que tu les as, tu ne dois pas leur imposer des choix. Ce qui revient souvent à devoir les abandonner (les choix, pas les enfants :whistle: ). En fin de compte, la liberté, elle est où?
Dès fois j'ai l'impression que si on est autant incités à avoir des enfants c'est parce que c'est un excellent moyen de contrôle social.
Oui. En gros, mon raisonnement peut se généraliser à la majorité des normes sociales. (Mais la "viande/santé des enfants", quand même... Je pense que c'est plus fort.)
 
IV":qap74t9p a dit:
Les gens deviennent fous lorsqu'ils s'agit d'enfants. Ils utilisent l'excuse "protéger les enfants" pour justifier tout et n'importe quoi.

"protéger les enfants", c'est l'excuse universelle.
+1000
 
Pour la question de départ je répondrais : aucune idée. En fait si, une petite. On a souvent tendance à mal utilisé le principe de précaution. On ne connait pas ? Donc c'est peut être mal. Mais au lieux de peser les pour et les contre, les causes et les conséquence, l'interprétation biaisée de ce principe de précaution transforme le "c'est peut être mauvais" en "c'est mauvais". Cela permet une économie de réflexion et en plus on subit moins de pression en faisant cela car on reste dans la norme.

Il ne faut pas attendre des parents une éducation raisonnable mais on peut attendre de nos écoles qu'elles, elles offrent le choix aux futurs citoyens et ne les enferment pas dans une norme qui ne se justifie que par elle même.
La mairie du 2eme arrondissement de Paris à mis au point un repas végétarien par semaine dans les restauration collective, un courrier aux maires et/ou au principal des établissments scolaires peut planter cette idée dans la tête de ceux qui ont en charge l'éducation de nos futurs citoyens.
L'école doit nous rendre libre en nous présentant de manière implicite ou non l'étendue de nos choix citoyens et le végétarisme est un choix éminemment citoyen.
Je suis convaincue que le végétarisme ne pourra vraiment s'implanter que s'il n'est pas nié ou combattu dans nos institutions scolaires mais s'il est enseigné comme un véritable choix.
 
Mon expérience de jeune père:

Je suis papa depuis 13 mois, végan depuis aout (5 mois)
Je suis convaincu que ma fille pourrait grandir tout a fait normalement sans produits animaux.
Ma femme est flexitarienne (elle ne mange pas de produits animaux a la maison, mais ne refuse pas si on lui en propose a l'extérieur)

MAIS,
Le fait est que de ne pas fournir a un enfant sa "dose quotidienne de produit animaux" est très mal vu par notre société. Or on sais qu'il suffit d'un signalement intempestif pour se retrouver a devoir se battre pendant des mois pour récupérer son gamin (cf :https://vegeweb.org/encore-un-cas-de-vegephobie-t13081.html).

Comme je préfère que ma fille grandisse avec nous en mangeant un peu de produits animaux plutôt qu'à la DDASS en mangeant encore plus de produits animaux, j'ai pris le parti de ne pas la faire passer végé.
De plus si on "lui impose" le régime végé, elle devra se battre parfois toute seule contre ceux qui veulent lui faire manger de la viande. Si elle ne l'a pas choisi, quels arguments pourra-t-elle opposer aux adultes ? Peut-être même qu'elle cherchera a manger de la viande en nous le cachant parce qu'elle ne comprendra pas ce que ça implique.
En revanche, si elle fait elle même le choix du végé, grâce a son papa (pourquoi tu mange pas du jambon toi papa???) elle aura les billes pour se défendre.
 
EnderTrevize":18huc07p a dit:
Comme je préfère que ma fille grandisse avec nous en mangeant un peu de produits animaux plutôt qu'à la DDASS en mangeant encore plus de produits animaux, j'ai pris le parti de ne pas la faire passer végé.
Je te rassure, elle ne finira jamais à la DDASS*. Donc tu peux la faire passer végé en toute tranquilité.

Non, mais t'inquiète, je comprends tout à fait cette peur. Par contre, je pense que cuisiner uniquement ovo-lacto-végétarien à la maison, y compris pour les enfants, sans leur interdire de manger de la viande à l'extérieur (Puisque de toute façon, ça ne sert à rien, ça n'aurait aucun sens. Même leur interdire de fumer, ça ne sert à rien. Alors la viande...), ça doit être tout à fait faisable sans risquer l'intervention des services sociaux.
Après, il y a sans doute des âges pour lesquels c'est plus ou moins tendu vis à vis de la pression extérieure.

Se faire suivre par un médecin pro-végé doit aussi beaucoup beaucoup aider.

*La DDASS n'existe plus. C'est un autre organisme qui s'occupe de kidnapper et enfermer les enfants.
 
Je sais bien que la DDASS n'existe plus mais tout le monde comprends et j'ai plus le nom du remplaçant en tête.

Et précision a la maison elle mange aussi de la viande (même si assez peu).
Les services sociaux n'ont pas besoin de beaucoup pour décider un placement. Dans le doute, un peu de viande a la maison permet de "rassurer" les plus cons... pardon, les plus inquiets.

Pour le médecin, je suis en train de le tester doucement, je lui ai demandé une prise de sang pour moi, il me l'a prescrite sans d'autres commentaires que "pour la B12, et d'autres trucs aussi histoire d'être sur". Pas eu le temps de regarder ce qu'il allait vérifier d'autre). En gros il a pas l'air fermé sur le sujet.
 
EnderTrevize":36hdpj09 a dit:
Je sais bien que la DDASS n'existe plus mais tout le monde comprends et j'ai plus le nom du remplaçant en tête.
J'en sais rien moi-même, c'est un nom compliqué.

EnderTrevize":36hdpj09 a dit:
Et précision a la maison elle mange aussi de la viande (même si assez peu).
Les services sociaux n'ont pas besoin de beaucoup pour décider un placement. Dans le doute, un peu de viande a la maison permet de "rassurer" les plus cons... pardon, les plus inquiets.
On a sur ce forum des exemples de vege-borns (végétaRiens, pas végétaLiens), donc ça doit être faisable.
Et on a un nombre encore plus important de végétariens qui le sont devenus contre l'avis de leurs parents alors qu'ils étaient encore enfants.(Mais je suis d'accord que cette deuxième situation n'est pas aussi inquiétante pour les services sociaux : Si ces parents font tous les efforts possibles pour lutter contre le végétarisme de leur enfant, même si ça ne fonctionne pas, au moins on sait que ce sont de bons parents carnistes de bonne foi, pas des traîtres envers la société, pas comme ces dangereux parents végétariens.)

Après, évidemment, je ne peux pas te donner des probabilités précises sur le fait de se faire enlever ses enfants ou pas quand on est parent végétaRien avec des enfants végétaRiens, mais j'ai quand même le sentiment qu'en règle générale on amplifie nos peurs et on surestime les risques.
(Et bien faire la différence entre le statut des végétaRiens et celui des végétaLiens. On a bien deux degrés différents de végéphobie. Donc pas les mêmes conséquences.)

Et pour le coup, l'affaire de Joachim a permis de montrer la végéphobie en France, mais elle n'a pas rassuré les parents végétariens, qui vont peut-être avoir plus de réticence qu'avant à laisser leurs enfants devenir végétariens (ce qui est pourtant un acte de lutte contre la végéphobie - même si risqué)...
Impact positif d'un côté (visibilité du problème pour le grand public), impact négatif de l'autre (augmentation de la peur pour les végés)... Difficile de dire ce qui va en sortir.

EnderTrevize":36hdpj09 a dit:
Pour le médecin, je suis en train de le tester doucement, je lui ai demandé une prise de sang pour moi, il me l'a prescrite sans d'autres commentaires que "pour la B12, et d'autres trucs aussi histoire d'être sur". Pas eu le temps de regarder ce qu'il allait vérifier d'autre). En gros il a pas l'air fermé sur le sujet.
Je croise les doigts pour vous.
 
Pers0nne":2hb4n4ms a dit:
Et pour le coup, l'affaire de Joachim a permis de montrer la végéphobie en France, mais elle n'a pas rassuré les parents végétariens, qui vont peut-être avoir plus de réticence qu'avant à laisser leurs enfants devenir végétariens (ce qui est pourtant un acte de lutte contre la végéphobie - même si risqué)...
Impact positif d'un côté (visibilité du problème pour le grand public), impact négatif de l'autre (augmentation de la peur pour les végés)... Difficile de dire ce qui va en sortir.

C'est exactement ça. Je vois bien que cela doit pouvoir être possible, mais je ne préfère pas prendre le risque de voir ma fille placée.
[...]
Pers0nne":2hb4n4ms a dit:
Je croise les doigts pour vous.
Merci!
 
on s'est pas trop posé la question de notre coté: on se voit ni soutenir la production de viande et par là l'exploitation animale, ni donner à la lutine ou au gnome des aliments néfastes à leur santé et qu'on prend pas nous-même.
Du coup ils sont effectivement vg, mais on leur interdit pas de manger de la viande, comme dit, c'est aussi utile que d'interdire la cigarette... pour l'instant, le gnome refuse tout produit animal à l'extérieur aussi, tente de s'informer sur ce qui en contient aussi.
La lutine a 15 mois et va sur ses 16, avec les médecins, on est juste restés dans le vague:
-elle mange de tout, elle mange bien?
-oui, oui, et elle adore les légumes.
-elle est toujours allaitée?
-toujours.
épicétou!
Le gnome, lui, ça posait pb à la cantine, où il avait clairement une alimentation déséquilibrée (pâtes, riz, des fois un fruit, youpi) du coup il y mangeait déjà plus, maintenant qu'il est en IEF, ça se passe d'autant mieux pour lui!
Sachant qu'en IEF, on a une visite sociale et une de l'inspection par an... je prend de gros risques apparemment ^^

Je pense que l'histoire de Joachim et sa famille est extrêmement triste et injuste, maintenant c'est vraiment l'exception qui confirme la règle! Perso, j'ai pas peur de me faire retirer mes enfants par les SS (services sociaux) puisque je suis certaine de répondre à tous leurs besoins et une bonne part de leurs envies :)
Mais clairement, je comprend aussi que ce genre d'histoire fasse se méfier, ce qui finalement sert l'establishment plus qu'il ne le combat :(
 
C'est peut-etre plus facile aussi si vous êtes tous les deux VG.

Vu que ma femme est pas complètement VG, pas facile "d'imposer" le régime VG a la puce.
 
Quand les enfants vont bien, il n'y a aucun risque de se les faire retirer.

Dans le cas de Joachim, c'est différent. Le petit a eu un grave soucisde santé. Donc le médecin a mené un semblant d'enquête, a déduit n'importe quoi et prévenu les services sociaux pour des inspections. Bref la machine s'est emballée et pas moyen de faire marche arrière.

Donc quand le gamin va bien aucun souci à se faire. Mais en cas de problème de santé, le végéta*isme peut malheureusement être considéré comme la source de ce problème (même s'il y a très peu de chance que se soit le cas).
 
A ce que j'avais compris, le problème de santé n'était même pas si grave que cela.

Et tout dépend ce que tu appelle "grave problème", une bronchiolite avec hospitalisation est vite arrivée.
 
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