[France Inter] La tête au carré

Jezebel

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Un peu partout dans le monde
Je vais attendre le podcast : si je comprends bien, on ne trouve que les chroniques des émissions sur le player "réécoute".
Merci du partage :kiss:

Jezebel":3mpmjk3y a dit:
(on y apprend que les personnes qui travaillent en utilisant l'expérimentation animale aiment les animaux... :rolleyes: )
Comme quoi, les droits des animaux, c'est définitivement pas une question d'amour.
 
(on y apprend que les personnes qui travaillent en utilisant l'expérimentation animale aiment les animaux... )
Comme les éleveurs... En fait tout le monde aime bien les zanimaux mais quand il faut choisir entre son confort, ses habitudes et l'abolition de souffrance animales on préfère souvent sauvegarder son confort, ses habitudes.
 
Il y a aussi beaucoup de gens qui confondent aimer, posséder et disposer de.
 
Je trouve qu'il y a vraiment de drôles manières d'aimer.

Sinon, j'ai toujours autant de mal à comprendre comment on parvient à dissocier aimer et respecter. Si vous arrivez un jour à me le faire comprendre, je vous en serais reconnaissant. C'est un pur raisonnement intellectuel qui conduit au respect des animaux dans ce cas ?
 
Il faut s'entendre sur le terme de respect. Mais quelqu'un que je trouve con, par exemple, je ne l'aime pas, mais je pense qu'il a autant de droits que moi et que je ne suis pas supérieure à lui ; je pourrais même l'inviter chez moi s'il est dans les mêmes dispositions à mon égard, contrairement à quelqu'un que je méprise dont le sort m'indiffère au plus haut point.
Par ailleurs, je pense aussi qu'on peut aimer sans respecter, mais dans ce cas, il vaut mieux être aimé de loin. Mais ça arrive je crois : il y a des gens qui ne savent/peuvent pas faire.

Et pour les animaux, je pense que ce n'est pas qu'intellectuel, c'est une sorte de conscience et d'ouverture à soi et à tout ce qui nous entoure, qui ne passe pas par un lien affectif ou émotionnel. Comme quand on avait parlé des phobies vis-à-vis des animaux. Je déteste les limaces parce qu'elles me font peur, mais je ne pourrais pas volontairement faire de mal à l'une d'entre elles. Je me dis que mon dégoût est subjectif et n'a de valeur que relative, pas absolu ; mon ressenti n'est pas tout-puissant parce que je fais partie d'un tout. Enfin, je sais pas si c'est clair.
 
Je t'aime + je te tue = Je t'aime pas + je te tue.

Je t'aime = Je t'aime pas + je te tue - je te tue

Je t'aime = je t'aime pas


C'est mathématique ;)
 
Merci Fabicha, ça éclaire un peu ma lanterne. C'est un peu comme les araignées dont j'avais peur mais à qui je n'aurais jamais fait de mal... bien que, malgré tout, même si j'en avais peur, je les aimais quand même, et finalement, c'est parce que je les aimais tout en ayant peur, que je ne leur faisais pas de mal au fond. Finalement, non, j'ai pas résolu mon problème, c'est bizarre.

Lukah, merci, mais j'ai rien compris, sorry, je suis hermétique au langage mathématique.
En fait, je comprends pas l'hypothèse je t'aime + je te tue, ça m'est inaccessible.

Toute l'ambiguité ne viendrait-elle pas au fond d'une grosse différence de définition de l'amour ? Je parle pour ma part d'amour inconditionnel, sans attente, je ne saurais même pas dire s'il s'agit d'une émotion bien que cela soit porté par un élan ou une ouverture du coeur ou de la conscience, comme vous voudrez, c'est souhaiter qu'autrui ne souffre pas, au contraire même, qu'il connaisse le "bonheur".
 
En fait, je comprends pas l'hypothèse je t'aime + je te tue, ça m'est inaccessible

Demande à un éleveur, il te fera un plaisir de te l'expliquer en détail.
 
Ah ok, merci Lukah, ça me donne un aperçu en effet mais quelle est cette forme d'amour alors ? Je ne la comprends pas.

C'est de l'ordre de je t'aime comme j'aime un carré de chocolat, non ?
 
Je vois le genre : Je caresse mes bêtes et je les met dans le camion certes un peu entassées mais le trajet ne dure pas longtemps. Ah bon le camion roule plusieurs dizaines d'heures, plusieurs jours ? Il va à l’abattoir ? Pour des égorgement en séries ? Je ne sais pas mouah, j'élève mes bêtes avec respect.

Déni de conscience, c'est quand même préférable à celui qui dirait qu'il aime élever pour tuer, ça laisse un espoir.
 
Je reste hantée par la phrase d'Audrey Jougla qui explique que certaines procédures doivent être faites sans anesthésies pour ne pas compromettre les résultats et elle dit "je vous laisse imaginer ce que cela peut donner…". Son commentaire reste sans écho ni suivi des 2 autres intervenants… Non, je ne veux pas imaginer mais oui, j'imagine quand même et je me sens mal…. Aussi mal quand je sais la souffrance endurée par des enfants qui meurent de faim, qui vivent des situations dramatiques au sein même de leurs familles (abus de tous genres…). La souffrance est partout, mais l'infliger sciemment, sachant la douleur ressentie, ça non, je ne supporte pas... :'(
 
Je vois le genre : Je caresse mes bêtes et je les met dans le camion certes un peu entassées mais le trajet ne dure pas longtemps. Ah bon le camion roule plusieurs dizaines d'heures, plusieurs jours ? Il va à l’abattoir ? Pour des égorgement en séries ? Je ne sais pas mouah, j'élève mes bêtes avec respect.


Faut pas oublier la larmichette qu'ils versent quand ils les mettent dans le camion parce qu'ils les aiment comme leurs enfants.

Ce soir, brochette d'enfants d'agriculteurs : ils ont été mis par erreur dans le camion avec les cochons.
 
Picatau":35admnbc a dit:
Ah ok, merci Lukah, ça me donne un aperçu en effet mais quelle est cette forme d'amour alors ? Je ne la comprends pas.
Une éleveuse de porcs à qui j'avais demandé si ce n'était pas trop dur d'élever des animaux pour qu'ils aillent à l'abattoir m'avait répondu :
"On relativise ; les charcutiers, on sait dès le départ qu'ils sont là pour ça, alors on ne s'y attache pas. Alors que les truies, on les soigne pendant plusieurs années, on les connaît, on s'y attache, alors quand une truie meurt, on a de la peine."
Je ne sais pas si ça t'aide à appréhender la chose, mais pour une personne qui croit sincèrement que la viande est nécessaire dans l'alimentation humaine, il y a une certaine logique dans tout ça : tu aimes les animaux, mais tu dois manger, donc tu fais un tri entre les animaux qui seront mangés et les autres, et tu peux t'attacher à ces derniers, alors que tu contiens les sentiments que t'inspirent ceux qui sont "destinés" à l'assiette.

Je trouve inutile d'attaquer un omnivore sur la question de l'amour des animaux ; nier les sentiments des gens sous prétexte qu'on les trouve incompatibles avec leur comportement n'est pas une bonne façon d'entrer en communication.

Plutôt que de dire, "c'est faux, tu n'aimes pas les animaux puisque tu fais ceci ou cela", il est plus constructif de dire "puisque tu les aimes, tu seras content(e) d'apprendre qu'on peut vivre sans manger de viande (notamment), et donc en ne leur faisant pas de mal" : même si l'individu aura probablement un premier réflexe de rejet face à l'idée du végétarisme (on baigne dans une société carniste), il y repensera peut-être de façon moins négative que s'il va voir sa vache préférée pour lui dire en lui faisant un câlin "tu te rends compte ? on a osé dire que je ne t'aimais pas !!!"
 
"On relativise ; les charcutiers, on sait dès le départ qu'ils sont là pour ça, alors on ne s'y attache pas. Alors que les truies, on les soigne pendant plusieurs années, on les connaît, on s'y attache, alors quand une truie meurt, on a de la peine."

En fait, quand le cochon part à l'abattoir, c'est normal, on est insensible et quand la truie meurt et qu'elle part à la boucherie, ça leur fait de la peine.

C'est pas une question de logique ou de réflexion (parce qu'il y en a pas, ici ) mais une question de proximité : il passent du temps avec donc ils s'y attachent.

Pour les éleveurs de vaches c'est pareil, sauf qu'ils les envoient quand même à l'abattoir.

C'est le même attachement qu'ils ont pour leur voiture : y'a un lien parce qu'on l'a depuis longemps mais faut bien s'en débarasser à un moment pour en prendre une nouvelle.
 
Moineau":3p34vjaw a dit:
il est plus constructif de dire "puisque tu les aimes, tu seras content(e) d'apprendre qu'on peut vivre sans manger de viande (notamment), et donc en ne leur faisant pas de mal"
Si on ne mange plus de viandes, il n'y aura plus d'élévage. Comment les éléveurs vont combler leur trop plein d'amour alors ??
 
kob27g":igob31ep a dit:
Moineau":igob31ep a dit:
il est plus constructif de dire "puisque tu les aimes, tu seras content(e) d'apprendre qu'on peut vivre sans manger de viande (notamment), et donc en ne leur faisant pas de mal"
Si on ne mange plus de viandes, il n'y aura plus d'élévage. Comment les éléveurs vont combler leur trop plein d'amour alors ??

C'est pour ça qu'il faut pas pénaliser les clients des prostitué-es. :whistle:
 
Fushichô":2p8kskbx a dit:
kob27g":2p8kskbx a dit:
Si on ne mange plus de viandes, il n'y aura plus d'élévage. Comment les éléveurs vont combler leur trop plein d'amour alors ??

C'est pour ça qu'il faut pas pénaliser les clients des prostitué-es. :whistle:
C'est quand même beau ce monde avec tout cet amour. :simplelove:
 
kob27g":rsh77nkv a dit:
Moineau":rsh77nkv a dit:
il est plus constructif de dire "puisque tu les aimes, tu seras content(e) d'apprendre qu'on peut vivre sans manger de viande (notamment), et donc en ne leur faisant pas de mal"
Si on ne mange plus de viandes, il n'y aura plus d'élévage. Comment les éléveurs vont combler leur trop plein d'amour alors ??
Ils auront quelques vaches comme animaux de compagnie (déjà que beaucoup ont des moutons de compagnie).
 
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